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Rapport de gestion

Rapport de gestion

Sfil a été agréée par le Collège de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution en qualité de banque le 16 janvier 2013. Depuis le 30 septembre 2020, date de la cession par l’État, à l’exception d’une action, et par La Banque Postale de leurs participations à la Caisse des Dépôts, cette dernière est devenue l’actionnaire de référence de Sfil. L’État continue d’être présent au conseil d’administration de Sfil par l’intermédiaire d’un censeur, compte tenu des missions d’intérêt public confiées à Sfil.

L’actionnariat, qui est intégralement public, est l’une des quatre caractéristiques du modèle de banque publique de développement dans lequel s’inscrit Sfil. L’objectif des banques publiques de développement n’est pas de maximiser leur profit ou leur part de marché, mais d’assurer des missions de politiques publiques confiées par les pouvoirs publics (État, régions ou collectivités) pour pallier des défaillances de marché identifiées tout en assurant les conditions de leur propre viabilité. Ainsi, Sfil est une des composantes clés du dispositif de financement des collectivités territoriales et des établissements publics de santé mis en place début 2013 afin d’apporter une réponse durable à la raréfaction de l’offre de financement long terme pour le secteur public local.

À partir de 2015, Sfil s’est également vu confier une autre mission clé de refinancement des grands contrats de crédit export dans le cadre d’un dispositif de place visant à renforcer la compétitivité des entreprises françaises à l’export. Ce dispositif autorisé par la Commission européenne pour une durée de 5 ans a été renouvelé en 2020 pour une durée de 7 années supplémentaires.

Pour rappel, depuis le 31 janvier 2013, Sfil détient 100 % du capital de la Caisse Française de Financement Local (Caffil), sa seule et unique filiale, au statut de société de crédit foncier (SCF) régie par les articles L.513-2 et suivants du Code monétaire et financier. Sfil assure le rôle d’établissement support à l’activité de Caffil, prévu par la réglementation relative aux sociétés de crédit foncier, notamment au sens des articles L.513-15 et L.513-2 du Code monétaire et financier. À ce titre, Sfil est le servicer de Caffil et assure, dans le cadre du contrat de gestion conclu avec Caffil, la gestion opérationnelle complète de sa filiale.

SCHÉMA CAPITALISTIQUE DE Sfil ET DE SON UNIQUE FILIALE Caffil 

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1.1 Cadre général de l’activité

1.1.1Le refinancement par le groupe Sfil des investissements du secteur public local

Le dispositif Sfil - La Banque Postale

Le groupe Sfil, intégré au sein du groupe Caisse des Dépôts, est au cœur d’un dispositif dont l’objectif est d’assurer aux collectivités territoriales françaises et aux établissements publics de santé français un accès pérenne et performant au financement bancaire à long terme, aux côtés des offres fournies par les banques commerciales et des institutions publiques françaises ou européennes présentes sur ce segment. Ce dispositif mis en place dans le cadre de l’accord de la Commission européenne (CE) du 28 décembre 2012 permet de refinancer l’activité de prêts aux collectivités locales françaises de La Banque Postale et a permis d’accompagner les emprunteurs concernés dans la réduction de leurs encours sensibles.

Le schéma ci-après décrit le dispositif opérationnel de financement des collectivités locales et des hôpitaux publics français.

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L’activité de financement du secteur public local s’exerce par l’acquisition par la filiale Caffil de Sfil auprès de La Banque Postale de prêts commercialisés par celle-ci.

L’offre de prêts est une offre volontairement simple avec des prêts exclusivement à taux fixe ou à indexation simple (Euribor + marge) ou double phase (taux fixe puis taux variable). Certains prêts comportent une phase de mobilisation ou bénéficient d’un dispositif de départ décalé. L’amplitude des montants s’étend de EUR 15 000 à plusieurs dizaines de millions d’euros. Les maturités s’échelonnent principalement entre 10 et 30 ans. L’essentiel de la production est amortissable, avec une durée de vie moyenne initiale de la production de l’ordre de 10,5 ans.

Cette offre de prêts s’adresse à tous les types de collectivités locales sur l’ensemble du territoire français, des plus petites communes aux plus grandes structures intercommunales, départementales ou régionales.

Le dispositif Sfil-LBP propose également une gamme de prêts verts, lancée en juin 2019. Le prêt vert est un outil dédié au financement de projets concourant à la transition écologique et au développement durable, dans les domaines des énergies renouvelables, de la gestion durable de l’eau et de l’assainissement, de la gestion et de la valorisation des déchets, de la mobilité douce et des transports propres, et de l’efficacité énergétique de la construction et de l’aménagement urbain. Les prêts sont refinancés par les obligations vertes émises par le groupe Sfil. Cette offre de financement permet de mettre en synergie l’engagement du groupe Sfil en matière de refinancement durable et son rôle de banque publique de développement au service des territoires.

Afin de soutenir les investissements à impact social positif, une gamme de prêts sociaux a été lancée en octobre 2022, dédiée au financement des projets à valeur sociale portés par les collectivités locales dans les domaines de l’éducation, du médico-social ou de la cohésion territoriale. 

L’activité de financement des hôpitaux publics s’exerce également par l’acquisition par Caffil auprès de La Banque Postale de prêts commercialisés par celle-ci. Ces prêts sont refinancés exclusivement depuis 2019 par les obligations sociales émises par le groupe Sfil dans le cadre d’un programme d’émissions dédié au financement des hôpitaux publics français en conformité avec les meilleurs standards de marché.

Le nouveau dispositif Sfil - Banque des Territoires

En novembre 2022, le groupe Sfil a finalisé un partenariat avec la Banque des Territoires visant à financer les collectivités locales et les établissements publics de santé à taux fixe sur des durées longues jusqu’à 40 ans. Ces prêts seront destinés majoritairement au financement d’investissements durables et s’inscriront pour la plupart dans une offre de financement à vocation environnementale ou sociale.

Les modalités de fonctionnement de ce nouveau dispositif sont comparables à celui existant avec La Banque Postale.

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L’activité de financement du secteur public local s’exerce par l’acquisition par la filiale Caffil de Sfil auprès de la Banque des Territoires de prêts commercialisés par celle-ci.

1.1.2Le refinancement du crédit export

Depuis 2015, l’État a confié à Sfil une seconde mission d’intérêt public, selon un schéma de refinanceur public qui existe déjà dans plusieurs pays de l’OCDE. Cela consite à refinancer les contrats de crédit export assurés par Bpifrance Assurance Export au nom et pour le compte de l’État, contribuant ainsi à l’amélioration de la compétitivité des grands contrats d’exportation des entreprises françaises. L’objectif est d’apporter des financements de marché dans des volumes et des durées adaptés aux crédits export de montants importants, et ce, en s’appuyant sur les excellentes capacités de refinancement de Sfil et de sa filiale Caffil. Ce dispositif est ouvert à l’ensemble des banques partenaires des exportateurs français pour leurs crédits assurés par Bpifrance Assurance Export, au nom et pour le compte de l’État de la République française.

Dans ce cadre, Sfil a organisé au travers de conventions bilatérales sa relation avec la quasi-totalité des banques actives sur le marché du crédit export français. Sfil peut acquérir une partie de la participation de chacune de ces banques à un crédit export (maximum 95 % de cette participation). À fin 2022, le dispositif compte 27 banques partenaires.

Le dispositif de place de refinancement export Sfil a été autorisé le 5 mai 2015 et renouvelé le 7 mai 2020 par la Commission européenne pour une durée de sept ans.

Le mécanisme d’intervention de Sfil est le suivant :

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Afin de permettre la meilleure utilisation du dispositif de refinancement, Sfil entretient avec les grands exportateurs français une relation régulière pour les accompagner dans ces phases préliminaires. Sfil émet à leur demande des lettres d’intérêt pour leurs offres commerciales, en accompagnement de celles émises par Bpifrance Assurance Export. Elles sont aujourd’hui au nombre de 32 pour 14 exportateurs.

1.1.3Les prestations de services pour La Banque Postale

Sfil est prestataire de services pour l’activité de financement moyen-long terme au secteur public local (collectivités locales et établissements publics de santé) de La Banque Postale et de « La Banque Postale Collectivités Locales ». Dans ce cadre, elle effectue des prestations de services sur l’ensemble de la chaîne d’émission et de gestion des prêts moyen-long terme (offres, gestion middle et back office, reportings ALM, contrôle de gestion, comptabilité, gestion des tiers, etc.).

Sfil poursuit également la coordination et la mise en œuvre des projets nécessaires à cette activité de La Banque Postale, notamment en adaptant les applicatifs mis à sa disposition.

Les indicateurs mis en place pour mesurer la qualité de la prestation rendue par Sfil ont été respectés à hauteur de 95 % pour l’année 2022.

Après avoir été récompensée au titre de l’année 2021 par la médaille d’or Fournisseur Responsable PROVIGIS dans le cadre de la prestation de services qu’elle fournit à La Banque Postale, Sfil s’est dotée en 2022 d’une Charte Achats Responsables dans laquelle elle demande à ses fournisseurs de s’engager à ses côtés dans une démarche durable respectant les grands principes du Pacte mondial des Nations Unies.

1.1.4Les financements du groupe Sfil

Afin de refinancer ses deux activités, le groupe Sfil via sa filiale, la Caisse Française de Financement Local, émet des obligations foncières (covered bonds) sur les marchés financiers à la fois sous la forme d’émissions publiques de référence mais également sous la forme de placements privés, notamment sous le format registered covered bonds, adaptés à sa très large base d’investisseurs. Ces instruments sont caractérisés par le privilège légal qui affecte en priorité les sommes provenant de l’actif de la société au service du paiement de leurs intérêts et de leurs remboursements.

Cette source de financement constitue la principale source de liquidité du groupe Sfil. 

En complément, et afin notamment de diversifier les sources de financement et la base investisseurs du Groupe, Sfil est elle-même émettrice de titres de dettes à moyen terme en étant régulièrement active sous format d’émissions obligataires publiques en euro et en dollar US et à court terme via son programme spécifique d’émission de titres de créances à moins d’un an (programme d’émission de NeuCP).

Enfin, en cohérence avec sa politique en matière de développement durable, le groupe Sfil met en œuvre une politique volontaire de financement durable qui se concrétise par une activité régulière d’émissions thématiques vertes ou sociales.

1.2 Faits marquants de l’année 2022

L'année 2022 se caractérise par un contexte géopolitique troublé marqué à la fois par les suites de la gestion de la crise sanitaire, notamment en Chine, et par le déclenchement de la guerre en Ukraine avec pour conséquences macro-économiques une amplification de l’inflation, une volatilité importante sur les marchés financiers ainsi qu’une hausse significative des taux d’intérêt à court et long terme. Pour autant, les impacts de ce contexte délicat sont restés limités pour le groupe Sfil. 

1.2.1Contexte géo-politique et incidence sur les niveaux d’activité et du résultat financier

Dans un contexte macroéconomique international fortement perturbé, les banques centrales ont amorcé un net mouvement de hausse de leurs taux directeurs au premier semestre 2022 qui s’est poursuivi au cours du second semestre de l’année pour lutter contre le nouveau régime d’inflation record. Les marchés financiers sont demeurés très volatils tout au long de l’année. Face à ces évolutions, le groupe Sfil a pleinement assuré l’ensemble de ses missions conformément à ses objectifs. 

S’agissant des objectifs d’activité, Sfil a pu :

Ceci a été permis par la réalisation du programme de financement dans de bonnes conditions.

Le résultat net du groupe Sfil établi selon les normes IFRS telles qu’adoptées par l’Union européenne est de EUR 86 millions. Le résultat net retraité des éléments non récurrents(1) du groupe Sfil est très solide et représente EUR 62 millions. Les impacts liés à la situation de guerre en Ukraine ont été très limités pour le groupe Sfil qui n’a pas d’exposition en Russie ou en Biélorussie. En effet, Sfil ne détient qu’une seule exposition en Ukraine qui représentait, au 31 décembre 2022, un encours de EUR 59 millions (quasiment intégralement tiré). Ce crédit export est garanti à 100 % par la République française et Sfil n’est donc pas exposée directement au risque de crédit sur ce dossier.•

La hausse des taux d’intérêts n’a pas eu d’incidence sur le résultat du groupe Sfil qui pilote son risque de taux dans des limites étroites conformément à son appétit au risque très limité. Par ailleurs, les effets liés à l’augmentation de l’inflation ont pesé, comme pour les autres établissements financiers, sur le niveau de la masse salariale et des frais généraux mais sans affecter la rentabilité du Groupe de façon significative.

Ainsi, une fois de plus en 2022, les résultats économiques de Sfil reflètent la puissance de son modèle économique de banque publique de développement.

1.2.2La stratégie du groupe Sfil 

L'année 2022 a permis à Sfil d’initier la mise en œuvre de son deuxième plan stratégique : #Objectif2026. Sfil souhaite, au sein du groupe puissant que constitue la Caisse des Dépôts, renforcer son essor autour des 3 axes suivants : 

L’engagement de Sfil en matière de développement durable, matérialisé par l’adhésion en 2018 au Pacte mondial des Nations Unies, reflète son rôle de banque publique de développement. Le développement durable fait partie intégrante de sa stratégie et de la conduite de ses missions de service public. Le lancement par Sfil/La Banque Postale, en octobre 2022, d’une offre de prêts sociaux destinés aux collectivités locales ainsi que celui d’un nouveau partenariat avec la Banque des Territoires, en complément de celui qui existe avec La Banque Postale depuis la création de Sfil pour le financement du secteur public local, s’inscrivent également dans la volonté de développer les financements verts et sociaux à destination des collectivités locales et des hôpitaux publics. 

Parmi les autres objectifs du groupe Sfil figurent :

1.2.3L’activité de financement par le groupe Sfil

1.2.3.1L’activité de financement des prêts au secteur public local

En 2022, l’activité de financement des collectivités territoriales et de la santé publique a connu un ralentissement avec EUR 4,1 milliards de financements accordés durant l’année au travers du dispositif Sfil/La Banque Postale et deux premiers prêts accordés dans le cadre du nouveau dispositif Sfil/Banque des Territoires.

Dans le même temps, Caffil a acquis EUR 4,8 milliards de prêts initiés par La Banque Postale. Depuis le démarrage de ce partenariat, le volume total de prêts acquis atteint EUR 33,7 milliards.

S’agissant des collectivités locales, l’année a été marquée par un contexte macroéconomique complexe dans lequel elles ont adopté un comportement relativement attentiste quant à leur recours à l’emprunt en raison notamment de la conjonction de plusieurs facteurs : une hausse rapide des taux d’intérêts couplée à une crise inflationniste qui a impacté à la fois les dépenses tant de fonctionnement que d’investissement ainsi qu’à une incertitude sur l’évolution de leurs recettes.

De même, sur le secteur de la santé publique, 2022 s’est révélée comme étant une année d’incertitudes durant laquelle l’activité de financement s’est traduite par une légère baisse de 6 % par rapport à 2021 avec EUR 622 millions de prêts accordés.

Enfin et surtout, l’activité en 2022 a été fortement contrainte par les modalités de fixation du taux d’usure, qui a limité l’offre de prêts à taux fixe, principal outil de financement du secteur public local et des hôpitaux en France.

L’accompagnement de la Transition écologique des Territoires

Du fait de leurs compétences, les collectivités locales ont un rôle majeur à jouer dans l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone, inscrit dans la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), que la France s’est fixée à horizon 2050. Pour ce faire, elles devront réaliser au moins EUR 12 milliards d’investissements climat chaque année, correspondant à environ 20 % de leur budget d’investissement, ainsi que l’a souligné l’institut I4CE(2).

En tant que premier financeur du secteur public local, le groupe Sfil a poursuivi, tout au long de l’année, son soutien en faveur des investissements climatiques des collectivités locales, via la gamme de prêts verts conçus et distribués en partenariat avec La Banque Postale. Ces projets refinancés par le groupe Sfil concernent les domaines des énergies renouvelables, de la gestion et de la valorisation des déchets, de la mobilité douce et des transports propres, de la gestion durable de l’eau et de l’assainissement, et de l’efficacité énergétique de la construction et de l’aménagement urbain.

En 2022, EUR 774 millions de prêts verts à destination des collectivités locales ont été produits par le dispositif Sfil-LBP, en forte progression (+14 %) par rapport à l’année précédente. Cette évolution s’explique notamment par le Plan de relance national, et plus particulièrement le volet relatif à la Transition écologique et énergétique, ainsi que par la mise en place du Fonds vert dans lequel l’offre de prêts verts de Sfil s’insère pleinement.

Le lancement d’une nouvelle gamme de prêts sociaux

Sfil a également lancé avec La Banque Postale, son partenaire historique, une nouvelle gamme de prêts sociaux. Celle-ci vise à soutenir les investissements des collectivités locales sur des thématiques telles que la santé, l’éducation, le sport, la culture, le développement et la cohésion des territoires. Dès son lancement, cette nouvelle offre a rencontré une forte demande, ce qui s’est traduit par EUR 140 millions de prêts sociaux octroyés entre octobre 2022 et la fin de l’année, soit 9 % de la production réalisée sur la même période.

La consolidation de la relation client

En réponse à certaines pistes d’amélioration identifiées à la suite de l’enquête de satisfaction client menée en 2021 avec le cabinet spécialisé KANTAR, Sfil a élaboré une brochure qu’elle a transmise à ses emprunteurs, collectivités territoriales et établissements publics de santé. Elle est destinée à mieux leur faire connaître ses activités et son rôle dans le dispositif Sfil/La Banque Postale. Sfil a également participé, pour la première fois, au Salon des Maires et des Collectivités Locales en novembre 2022, ce qui a permis à ses équipes d’échanger avec les représentants des collectivités locales, acteurs engagés dans la transition de leur territoire, et de leur présenter l’ensemble de ses activités, notamment sa gamme de prêts thématiques.

Durant l’année, le groupe Sfil a également continué son accompagnement de la dématérialisation de ses relations avec le secteur public local avec la poursuite du déploiement de DIGISfil. Cette plateforme permet aux emprunteurs de mettre à jour leurs informations, de faire leurs demandes d’opérations ou de consulter, en ligne et de manière sécurisée, leurs avis d’échéance. À fin 2022, DIGISfil couvre 58 % des encours contre 44 % en 2021.

1.2.3.2L’activité de refinancement des grands contrats export

L’année 2022 a été marquée par un nombre limité de contrats conclus par le dispositif Sfil, avec 2 opérations pour un montant total de EUR 0,7 milliard, en ligne avec un nombre de crédit export français limité. Plusieurs opérations, dont la conclusion était envisagée en 2022, ont été retardées et pourraient aboutir dès le début de 2023.

Le nombre de demandes de cotation en 2022 est resté à un niveau très élevé, comparable à ceux de 2020 et 2021, ces 3 années étant en augmentation moyenne d’environ 40 % par rapport à la période 2017-2019. Ceci vient confirmer le rôle clé du crédit export dans le financement des exportations, particulièrement dans un contexte de crise géopolitique et de hausse des taux.

Sfil a également poursuivi la préparation de l’élargissement de l’activité de crédit export pour des projets ayant un intérêt stratégique pour les exportations françaises ou un impact favorable en matière de développement durable et/ou bénéficiant d’une assurance-crédit d’une agence de crédit export de l’Union européenne, ou d’un multilatéral. La prochaine étape de ce nouveau développement sera l’obtention de son approbation par la Commission européenne.

1.2.4Les émissions du groupe Sfil

Pour assurer le financement de ses missions, les principales sources de financement du groupe Sfil sont décrites ci-après :

SFI2022_RFA_FR_G005_HD.jpg

1.2.4.1Les émissions de covered bondsviaCaffil

En 2022, Caffil a levé au total EUR 4,9 milliards par l’émission de dettes bénéficiant du privilège légal via ses émissions d’obligations foncières. Caffil a sollicité à cinq reprises le marché primaire public pour un montant global de EUR 4,5 milliards en enrichissant sa courbe de référence sur les maturités 5 ans (EUR 500 millions), 6 ans par deux fois (EUR 2 milliards), 10 ans (EUR 750 millions), 12 ans (EUR 750 millions) et 20 ans (EUR 500 millions). 

L’année 2022 a été marquée par la mise en œuvre de la directive européenne sur les covered bonds entrée en vigueur à partir du 8 juillet. Celle-ci a permis de confirmer que les obligations de Caffil bénéficient du nouveau label « obligation garantie européenne (de qualité supérieure) » (ou ‘European Covered Bond (Premium)’).

En complément de ces transactions publiques, la Caisse Française de Financement Local a renforcé sa présence sur le segment des placements privés aux formats EMTN et RCB permettant ainsi de répondre aux demandes spécifiques des investisseurs en levant EUR 430 millions contre EUR 50 millions en 2021.

L’encours d’obligations foncières s’établit à EUR 52,9 milliards au 31 décembre 2022.

1.2.4.2Les émissions obligataires de Sfil

En 2022, Sfil a maintenu sa présence sur le segment de marché des agences françaises en réalisant deux nouvelles émissions en euros à 10 ans. Sfil n’a pas réalisé d’émission en dollars au cours d’une année 2022 marquée par une volatilité importante des paramètres de marché. Sfil a ainsi sollicité le marché primaire public à deux reprises pour un montant global de EUR 1,5 milliard avec deux émissions en euros à 10 ans (EUR 1 milliard et EUR 500 millions) en avril et en septembre. Ces deux transactions ont permis de renforcer la notoriété de Sfil dans la catégorie des agences françaises et d’étendre sa courbe de référence en Euro. L’encours d’obligations Sfil s’établit à EUR 8,5 milliards au 31 décembre 2022.

1.2.4.3Les émissions thématiques

En 2022, le groupe Sfil a levé au total EUR 6,4 milliards, avec notamment la mise en œuvre des objectifs fixés dans le cadre du plan stratégique #Objectif2026 en matière de durabilité. Ainsi, le groupe a renforcé le déploiement de sa politique sociale et environnementale avec les lancements réussis de :

Les financements durables représentent ainsi 19 % du financement levé en 2022 par le groupe Sfil et s’inscrivent dans la lignée de l’objectif stratégique d’atteindre 25 % en 2024. Dans cette perspective, un nouveau cadre d’émissions vertes, sociales et durables du groupe Sfil a été finalisé fin octobre ; il vise à élargir les capacités de refinancement durables du groupe Sfil pour permettre à Sfil de refinancer :

Le groupe Sfil prévoit pour 2023 un programme d’émissions à long terme sur les marchés entre EUR 7 milliards et EUR 9 milliards via Sfil et Caffil. Les succès renouvelés de ses émissions thématiques ont confirmé la stratégie du groupe Sfil d’amplifier le recours à ces formats dans le cadre de ses futurs programmes d’émissions.

1.2.4.4Les émissions de dettes à court terme de Sfil

Au cours de l’année 2022, Sfil a continué d’utiliser son programme d’émission de titres de créances à moins d’un an (programme d’émission de NeuCP) permettant de lui apporter une flexibilité additionnelle dans la gestion de sa trésorerie. Au 31 décembre 2022, l’encours total de certificats de dépôt de Sfil s’élevaient à EUR 0,8 milliard.

1.2.5Les notations financières et extra-financières

Sfil est désormais notée Aa2 par Moody’s. Les autres notations financières de Sfil demeurent inchangées au 31 décembre 2022, à savoir AA chez Standard & Poor’s et AA (high) chez DBRS. La note de Sfil est désormais équivalente avec celle de la République française par ses trois agences de notation.  

À cette même date, les notations financières des émissions de Caffil sont également restées inchangées par rapport au 31 décembre 2021 : Aaa chez Moody’s, AA+ chez Standard & Poor’s et AAA chez DBRS.

Depuis 2020, Sfil a mandaté l’agence Sustainalytics pour une notation extra-financière ESG du groupe Sfil. Cette notation ESG n’a pas évolué en 2022, avec une notation dans la meilleure catégorie de notation (‘Negligible Risk’) et un score de 6,6, plaçant Sfil dans le 1er percentile des institutions notées et au 9ème rang sur 116 banques de développement notées par Sustainalytics.(3)

Caffil, société de crédit foncier du groupe Sfil, est également évaluée sur ses axes ESG par ISS. Sa note actuelle est Prime C+.

1.2.6L’évolution du contexte réglementaire

1.2.6.1Covered bond

Le cadre légal et réglementaire des covered bonds a été modifié par une directive européenne visant à uniformiser les modèles européens de covered bonds et à créer deux labels : « obligation garantie européenne » et « obligation garantie européenne de qualité supérieure ». Cette directive a été transposée en droit français et est entrée en vigueur le 8 juillet 2022. La Caisse Française de Financement Local (Caffil) s’est mise en conformité avec ce nouveau cadre afin d’obtenir le label « obligation garantie européenne de qualité supérieure » pour ses obligations foncières. Les nouveaux textes étant plus restrictifs pour ce qui concerne l’éligibilité de certains actifs et l’utilisation de certains dérivés, Caffil a traité les transactions concernées (qui représentaient moins de 1 % du cover pool) et adapté ses processus de pilotage des ratios réglementaires de surdimensionnement et de liquidité. Les impacts comptables associés à ces transactions au 31 décembre 2022 peuvent être considérés comme négligeables.

1.2.6.2Autres évolutions règlementaires

L’année 2022 s’inscrit dans la poursuite d’un processus, qui existe maintenant depuis quelques années, de prise en compte graduelle des spécificités de Sfil par les régulateurs ou superviseurs, notamment du fait de son statut d’établissement de crédit public de développement, dont les critères d’application ont été définis à l’article 429 bis-2 du règlement CRR II. Ces spécificités ont également conduit le CRU (Conseil de résolution unique) à décider d’appliquer à Sfil la formule la plus simple du plan de résolution en termes d’obligations, ainsi qu’une exigence minimale de fonds propres et d’engagements éligibles (MREL) limitée au montant nécessaire pour absorber les pertes (LAA) de Sfil en cas de liquidation.

1.3 Composition et évolution des principaux postes du bilan

Les principaux postes du bilan du groupe Sfil consolidé (données de gestion)(4) au 31 décembre 2022 sont détaillés dans le tableau ci-dessous :

(En EUR milliards, contre-valeur après swap de change)

ACTIF

PASSIF

66,6

66,6

dont principaux postes du bilan en notionnel

dont principaux postes du bilan en notionnel

63,7

63,7

Disponibilités 2,0

(dont 1,8 pour Caffil

et 0,2 pour Sfil)

ObligationsEMTN Sfil

8,5

Titres 5,9

(dont 5,1 pour Caffil

et 0,8 pour Sfil)

Covered bonds Caffil

52,8

Certificats de dépôt Sfil

0,8

Prêts 53,3

(dont 46,8 pour Caffil

et 6,6 pour Sfil)

Cash collateral reçu

0,1

Cash collateral 
versé par Sfil

 2,5

Fonds propres 

1,7

Autres
(0,2)

L’actif du bilan du groupe Sfil est essentiellement constitué :

Le passif du bilan du groupe Sfil est essentiellement composé :

1.3.1Évolution et composition des actifs

La variation nette des principaux actifs du groupe Sfil sur l’exercice 2022 est de EUR -0,7 milliard.

Cette variation est détaillée ci-dessous :

(En EUR milliards, contre-valeur après swap de change)

2022

Début d’année

64,4

Achat de prêts à La Banque Postale

4,8

Nouveaux prêts versés issus de l’activité crédit export

1,8

Nouveaux prêts versés issus de l’activité de gestion de dette

0,1

Variation du cash collateral versé par Sfil

0,3

Amortissement des prêts et titres au secteur public (hors titres de placement de trésorerie)

(4,9)

Variation des titres de placement de trésorerie

(0,4)

Variation des disponibilités

(2,0)

Autres

(0,5)

Fin d’année

63,7

Il convient de noter que le groupe Sfil détient, au 31 décembre 2022, EUR 1,9 milliard de titres de placement des excédents de trésorerie (titres du secteur bancaire et du secteur public européen).

1.3.1.1Répartition des encours de prêts et titres auprès du secteur public

Les encours de prêts et titres au bilan du groupe Sfil s’élèvent à EUR 59,2 milliards, dont EUR 57,9 milliards au secteur public. Après prise en compte des garanties accordées, la France est largement prédominante avec près de 92 % des encours totaux au secteur public en 2022. La nouvelle production est exclusivement originée auprès du secteur public local français ou entièrement garantie par ce dernier. L’encours des prêts au titre de l’activité crédite export se traduit par un encours au bilan de EUR 6,6 milliards à fin 2022 et représente 11 % des encours de prêts et titres au bilan du groupe Sfil. Les autres actifs auprès du secteur public local en France ou garantis par celui-ci  représentent environ 80 % des prêts et titres au bilan du groupe Sfil.

Hors France, les deux expositions les plus importantes concernent des collectivités locales italiennes et les expositions souveraines italiennes (6 %) et suisses (0,6 %). Les prêts et titres avec des contreparties hors de France correspondent à des expositions granulaires et géographiquement diversifiées sur des collectivités publiques. Ces expositions, hors investissements de trésorerie, ont été originées dans le passé et sont désormais gérées en extinction.

La part relative de la France est en augmentation par rapport à 2021 (91,7 % contre 90,3 %).

SFI2022_RFA_FR_G006_HD.jpg

Le graphique ci-après détaille, pour la part relative de 92 % de la France en 2022, la répartition par type de contrepartie des prêts et titres accordés au secteur public français. 

SFI2022_RFA_FR_G007_HD.jpg

Le graphique ci-après détaille, pour la part relative de 12 % de l’activité crédit export en 2022, la répartition par zones géographiques des importateurs concernés par les crédits accordés. 

SFI2022_RFA_FR_G008_HD.jpg

1.3.1.2Exposition sur les banques (disponibilités, titres de placement de la trésorerie et cash collateral)

Les expositions bancaires figurant à l’actif du bilan du groupe Sfil sont de quatre natures :

1.3.2Évolution et composition des passifs

La variation nette des principaux passifs du groupe Sfil sur l’exercice 2022 est de EUR -0,7 milliard.

Cette variation est détaillée ci-dessous :

(En EUR milliards, contre-valeur après swap de change)

2022

Début d’année

64,4

Covered bonds Caffil

0,5

dont émissions

4,9

dont amortissements

(4,5)

dont rachats

-

Variation du cash collateral reçu

(0,8)

Obligations programme EMTN Sfil

(0,8)

dont émissions

1,5

dont amortissements

(2,3)

dont rachats

-

Variation de l’encours de certificats de dépôt Sfil

0,0

Fonds propres et autres

0,4

Fin d’année

63,7

L’encours des covered bonds a augmenté de EUR 0,5 milliard du fait de la réalisation du nouveau programme 2022 de EUR 4,9 milliards partiellement compensée par l’amortissement du stock (EUR -4,5 milliards).

Dans le même temps, le cash collateral versé par les contreparties de dérivés de Caffil et de Sfil a nettement diminué (EUR -0,8 milliard) et atteint un solde de EUR 0,1 milliard au 31 décembre 2022.

L’encours d’obligations de Sfil émises via le programme EMTN a diminué de EUR 0,5 milliard, les nouvelles émissions n’ayant pas compensé l’amortissement du stock.

Le graphique ci-après présente, pour l’année 2022, la distinction entre le stock d’obligations thématiques et non thématiques de Caffil (covered bonds) et de Sfil (EMTN).

SFI2022_RFA_FR_G009_HD.jpg

1.4 Résultats de l’activité

1.4.1Comptes consolidés selon le référentiel IFRS

Le résultat net consolidé du groupe Sfil établi selon les normes IFRS ressort au 31 décembre 2022 à EUR +86 millions en augmentation de +13 % par rapport au résultat net consolidé au 31 décembre 2021 (EUR +76 millions). Les effets de la guerre en Ukraine et la poursuite de la crise sanitaire notamment en Chine n’ont pas eu d’impact significatif sur le résultat net du groupe Sfil. Néanmoins, le niveau record de l’inflation en 2022 a pesé sur le niveau des frais généraux sans remettre en cause la rentabilité du Groupe. Les mesures adoptées par la Banque centrale européenne pour lutter contre l’inflation et notamment la hausse des taux ont eu pour conséquence de diminuer les effets de valorisation des dérivés et du risque couvert, ce qui explique en grande partie la baisse du bilan qui est passé de EUR 75 milliards au 31 décembre 2021 à EUR 67 milliards au 31 décembre 2022.

Le ratio CET1 s’établit au niveau record de 40,3 % et s’améliore de 5,7 points par rapport à 2021, ce qui témoigne de la très grande solidité financière du Groupe.

31/12/2021

31/12/2022

Résultat comptable

Éléments non récurrents 
retraités

Résultat récurrent

Résultat comptable

Éléments non récurrents
 retraités

Résultat

récurrent

Ajustement juste valeur couvertures

Ajustement juste
 valeur 
actifs
 non SPPI

Réévaluation du stock des impôts
 différés actifs

Ajustement juste valeur

couvertures

Ajustement
juste
 valeur
 actifs
 non SPPI

Résultat
 issu de
 rembour-sements anticipés
 sur des
 actifs
 gérés en extinction

Produit net bancaire

235

(9)

22

-

222

243

3

11

18

211

Frais généraux

(115)

(115)

(125)

(125)

Résultat brut d’exploitation

119

(9)

22

-

107

118

3

11

18

86

Coût du risque

3

-

3

0

0

Résultat 
avant impôts

122

(9)

22

-

110

119

3

11

18

87

IS

(46)

2

(6)

(12)

(30)

(33)

(1)

(3)

(5)

(25)

Résultat net

76

(7)

16

(12)

79

86

2

8

13

62

Le résultat net au 31 décembre 2022 incorpore des éléments non récurrents(5) liés (i) à la volatilité de la valorisation du portefeuille de dérivés pour EUR 2 millions, (ii) aux impacts de l’application de la norme IFRS 9 en ce qui concerne la valorisation des prêts non SPPI au bilan pour EUR +8 millions et (iii) à une plus-value réalisée à la suite de remboursements d’actifs financiers au coût amorti gérés en extinction pour EUR 13 millions.

Retraité de ces éléments non récurrents, le résultat net récurrent(6) au 31 décembre 2022 ressort à EUR +62 millions. Le résultat récurrent 2022 demeure très solide et en ligne avec les objectifs du modèle de banque publique de dévelopement de Sfil. Ce résultat est néanmoins en baisse de EUR 17 millions par rapport au résultat net retraité des mêmes éléments au 31 décembre 2021 (EUR +79 millions). 

L’analyse ligne à ligne de la variation du résultat net récurrent fait ressortir les éléments suivants :

1.4.2Comptes annuels selon les normes comptables françaises

Le résultat social de Sfil enregistre un bénéfice de EUR 81 millions en 2022 contre un bénéfice de EUR 52 millions en 2021. Ce résultat incorpore le versement d’un dividende de sa filiale Caffil pour EUR 85 millions. Retraité de cet élément, le résultat social de Sfil serait donc de EUR -4 millions.

En 2022, le Produit net bancaire s’établit à EUR +207 millions. Il inclut EUR 102 millions de refacturation de frais à Caffil et le dividende versé par Caffil à hauteur de EUR 85 millions. Les charges d’exploitation, y compris les amortissements, s’établissent à EUR -117 millions et le coût du risque affiche une dotation de EUR 6 millions sur l’année 2022. 

Le bilan de Sfil s’élève à EUR 17,1 milliards, l’actif comprend principalement :

Sfil a décidé au cours de l’année 2022 de verser une partie de ses réserves à ses actionnaires, la Caisse des Dépôts et la République française, pour un montant global de EUR 57 millions.

Titres de participation

Sfil a acquis la totalité des actions de la Caisse Française de Financement Local pour EUR 1 le 31 janvier 2013. Elle a augmenté sa participation en souscrivant à l’intégralité de l’augmentation de capital de EUR 35 millions au cours de l’exercice 2017. Sfil détient 100 % de la société.

Prise de participation intervenue en 2013 représentant plus de 66 % du capital

Caisse Française de Financement Local SA au capital de EUR 1 350 000 000

Délais de paiement des fournisseurs

En application des articles L.441-14 et D.441-6 du Code de commerce, Sfil doit publier chaque année la décomposition du solde de ses dettes à l’égard de ses fournisseurs par date d’échéance. Les dettes fournisseurs de Sfil représentent un montant non significatif du total bilan de la société. La pratique de Sfil est de régler à 45 jours par défaut ses factures, sauf si un accord contractuel signé avec le fournisseur prévoit un délai de règlement à 30 jours ou 60 jours selon les cas.

La ventilation des factures reçues non réglées dont le terme est échu au 31 décembre 2022 est la suivante :

Factures reçues non réglées à la date de clôture de l’exercice 
dont le terme est échu

0 jour
 (indicatif)

1 à 30 
jours

31 à 60
 jours

61 à 90
 jours

91 jours et plus

Total

(A) Tranches de retard de paiement

Nombre de factures concernées

-

2

1

-

5

8

Montant total des factures concernées HT

(en EUR milliers)

-

19

18

-

(2)

35

% du montant total des achats HT de l’exercice

-

0,0 %

0,0 %

0,0 %

(0,0) %

0,1 %

(B) Factures exclues du (A) relatives à des dettes et créances litigieuses ou non comptabilisées

Nombre de factures exclues

-

Montant des factures exclues

-

Délais de paiement de référence utilisés

Délais contractuels, généralement 45 jours

Les opérations de banque et opérations connexes ne sont pas incluses dans les informations sur les délais de paiement.

Proposition d’affectation du résultat

Il sera proposé à l’assemblée générale annuelle du 24 mai 2023 d’affecter le bénéfice de l’exercice 2022, après prise en compte de la dotation de la réserve légale, au compte de réserves générales.

De ce fait, l’affectation du résultat proposée pour l’exercice clos le 31 décembre 2022 serait la suivante :

Affectation du résultat

EUROS

Bénéfice de l’exercice

80 576 675,05

Dotation à la réserve légale (5 %)

(4 028 833,75)

Solde à affecter

76 547 841,30

Réserves générales antérieures

87 679 540,58

Bénéfice distribuable

164 227 381,88

Distribution de dividendes

-

SOLDE affecté au compte réserves générales

164 227 381,88

Charges et dépenses non déductibles fiscalement

Conformément aux dispositions de l’article 223 quater du Code général des impôts, il est précisé que, au cours de l’exercice écoulé, le montant global des dépenses et charges non déductibles visées par l’article 39-4 du Code général des impôts s’est élevé à EUR 55 441,99.

Le montant des frais généraux réintégrés à la suite d’un redressement fiscal définitif (articles 223 quinquies, 39-5 et 54 quater du Code général des impôts) est nul compte tenu de l’absence de redressement.

Recherche et développement

Dans la mesure où la société n’exerce aucune activité en matière de recherche et développement, aucune donnée relative à cette activité n’est mentionnée dans les comptes.

1.4.3Indicateurs de rendement des actifs

L’article R.511-16-1 du Code monétaire et financier, créé par le décret n° 2014-1315 du 3 novembre 2014, prévoit que les établissements de crédit publient dans leur rapport annuel le rendement de leurs actifs, défini comme le rapport entre le bénéfice net et le total du bilan. Pour 2022, ce rapport est égal à +0,13 % sur les comptes consolidés IFRS et à +0,47 % sur la situation sociale en normes françaises.

1.4.4Indicateurs alternatifs de performance

Sfil a retenu comme indicateurs alternatifs de performance les postes du bilan consolidé en notionnel, qui reflètent la spécificité de ses activités au travers plus particulièrement des encours de prêts SPL et export et des émissions obligataires, et le résultat net récurrent. Ils sont établis à partir d’éléments comptables. La comparaison d’un exercice à l’autre est donnée au travers de l’évolution des actifs et passifs (points 1.3.1 et 1.3.2) et du tableau d’évolution des résultats (point 1.4.1).

1.4.5Tableau des résultats annuels de Sfil au cours des cinq derniers exercices

2018

2019

2020

2021

2022

Situation financière

Capital social (en EUR milliers)

130 000

130 000

130 000

130 000

130 000

Nombre d’actions

9 285 725

9 285 725

9 285 725

9 285 725

9 285 725

Résultats globaux (en EUR millions)

Chiffre d’affaires(1)

105

133

159

150

272

Résultat avant charge d’impôts sur les bénéfices, dotations aux amortissements et dotations nettes aux provisions

58

54

56

70

105

Charges d’impôts sur les bénéfices

(1)

(2)

(5)

(3)

(3)

Résultat après charge d’impôts sur les bénéfices, dotations aux amortissements et provisions

44

41

37

52

81

Bénéfice distribué

23

-

-

Distribution exceptionnelle(2)

10

57

-

Résultats réduits à une action (en EUR)

Chiffre d’affaires(1)

11,35

14,33

17,08

16,19

29,31

Résultat après charge d’impôts sur les bénéfices, avant dotations aux amortissements et dotations nettes aux provisions

6,05

5,63

5,50

7,19

10,99

Charges d’impôts sur les bénéfices

(0,16)

(0,20)

(0,57)

(0,37)

(0,31)

Résultat après charge d’impôts sur les bénéfices, dotations aux amortissements et provisions

4,73

4,45

3,99

5,57

8,68

Dividende attribué à chaque action

-

-

2,48

-

-

Distribution exceptionnelle(2)

-

-

1,08

6,18

-

(1)  Le chiffre d’affaires se compose des éléments suivants : (i) les autres produits d’exploitation, (ii) les intérêts et produits assimilés, nets des charges de macro-couverture ; (iii) les commissions perçues ; (iv) le résultat net des opérations de change.

(2) Distribution de réserves générales décidée en assemblée générale ordinaire réunie extraordinairement.

1.5 Perspectives

2023 sera la onzième année d’existence de Sfil. En dix ans, Sfil est devenue une grande banque publique de développement disposant d’un accès exceptionnel aux marchés financiers, et qui, en partenariat avec La Banque Postale, est le premier financeur des collectivités locales et des hôpitaux publics français. La signature d’un nouveau partenariat avec la Banque des Territoires (Caisse des Dépôts) pour la commercialisation de prêts à taux fixe à long et très long terme dédiés aux collectivités locales et aux hôpitaux publics en France va permettre à Sfil d’enrichir son offre destinée à ce segment de clientèle, particulièrement en vue de financer des investissements nécessaires à la transition écologique. En ce qui concerne l’activité crédit export, les projets de financement devraient être nombreux. 

Forte de ces atouts, Sfil poursuivra les 3 axes de son plan stratégique « #Objectif2026 » dont 2022 a été la première année de mise en œuvre.

1.5.1Conduite des missions de politiques publiques

Sfil et ses partenaires, La Banque Postale et la Banque des Territoires, accompagneront, au cours de 2023, le plan de relance gouvernemental en faveur des investissements des collectivités locales et des investissements des établissements publics de santé réalisés dans le cadre du plan « Ségur de la Santé » . En particulier, ils encourageront le développement des financements de la transition écologique grâce notamment à la gamme de prêts verts ainsi qu’à la nouvelle offre de prêts réalisée en partenariat avec la Banque des Territoires. 

Le groupe Sfil soutiendra également activement les projets de ses clients à finalité sociale via la gamme de prêts sociaux dédiée aux hôpitaux en France et via sa nouvelle gamme de prêts sociaux destinée aux collectivités locales lancée en 2022. 

Le déploiement de cette nouvelle gamme de prêts, en parallèle des gammes de prêts thématiques existantes, sera accompagné d’une large sensibilisation des emprunteurs. 

Dans ces conditions, le niveau de production devrait donc être soutenu en 2023. Il restera néanmoins conditionné à la rapidité de familiarisation des collectivités locales avec ce type de financement ainsi qu’à l’évolution des taux d’intérêt en lien avec le calcul du seuil de l’usure. Compte tenu du rôle central des collectivités locales dans le plan de relance et la transition écologique, les perspectives en termes de besoins de financement verts pour les prochaines années sont très importantes, avec des montants annuels d’investissements climatiques ayant vocation à être multipliés par 2 à 5 en fonction des secteurs. 

Sur le crédit export, avec un portefeuille de plus de 160 dossiers en cours d’étude pour un montant total supérieur à EUR 61 milliards de besoin de financement, et plusieurs dossiers dans des phases avancées de négociation pour les exportateurs français et leurs banques partenaires, les perspectives d’activité sont très soutenues. Pour 2023, plusieurs secteurs peuvent être demandeurs de refinancement, notamment dans les domaines des infrastructures de transport, d’énergie et d’eau ainsi que dans le secteur de la défense. La poursuite de l’étude de l’élargissement de l’activité du dispositif pour des projets durables, dans lesquels un intérêt stratégique est présent et qui font appel à des sources de financement couvertes par une garantie publique européenne ou multilatérale, a permis d’identifier plusieurs dossiers potentiellement éligibles à ce dispositif, confirmant ainsi sa nécessité. Cet élargissement des modalités d’intervention de Sfil à l’export est conditionné par une autorisation préalable de la Commission européenne. 

Sfil devra couvrir les besoins de financement de ses deux lignes d’activité que sont le secteur public local et l’export. Pour ce faire, Sfil devra maîtriser au mieux ses conditions de financement dans un environnement marqué par le retrait des achats d’actifs par la Banque centrale européenne et par une forte augmentation des volumes nets d’émissions des souverains européens. Le programme d’émissions du groupe Sfil en 2023 devrait être soutenu et compris entre EUR 7 et 9 milliards. Le nouveau framework durable déployé en octobre 2022 permettra de financer la nouvelle gamme de prêts sociaux aux collectivités locales commercialisés via La Banque Postale. 

Les premières émissions 2023 du groupe Sfil réalisées en début d’année ont rencontré une très forte demande de la part des investisseurs. 

1.5.2 Évolutions réglementaires

Afin de finaliser les réformes de Bâle III, la Commission européenne avait publié le 27 octobre 2021 une proposition de règlement modifiant le règlement (UE) n° 575/2013 et qui concerne les exigences relatives au risque de crédit, au risque de CVA (credit valueadjustment), au risque opérationnel, au risque de marché et à l’output floor. Cette proposition prévoit notamment la création d’une catégorie « IRBA » spécifique pour les expositions des établissements sur les Regional Governments & Local Authorities (RGLA) et sur les entités du secteur public (PSE), désormais distincte de celle dédiée aux institutions financières. Elle est en cours de discussion dans le cadre du trilogue à la suite des amendements proposés par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne. Sfil est attentive aux discussions en cours, notamment à la calibration des critères qui lui sont applicables. En tout état de cause, les nouvelles dispositions ne seront pas applicables avant le 1er janvier 2025.

Durant l’exercice 2022, Sfil a poursuivi l’analyse d’impact des différents textes européens encadrant les nouvelles obligations réglementaires de publication d’informations extra-financières, en particulier, la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), les normes de reporting de durabilité proposées par l’EFRAG à la Commission européenne et le règlement portant sur la Taxonomie européenne. Dans la mesure où Sfil n’est pas assujettie aux dispositions en vigueur en la matière, il résulte de l’analyse préliminaire que Sfil devra se conformer obligatoirement aux nouvelles dispositions introduites par les textes indiqués ci-avant à compter du 1er janvier 2026.  

1.5.3Modalités de travail

Sfil poursuivra au cours de l’année 2023 la démarche de transformation de ses modes de travail. Cela se matérialisera notamment par la mise à disposition d’un cadre modernisé avec un déménagement prévu mi-2023 (immeuble BIOME Paris 15e,référence en matière de performance environnementale), adapté au travail hybride. Ces nouveaux locaux, partagés avec La Banque Postale, constitueront un cadre propice à l’intensification du partenariat stratégique entre les équipes des deux entités sur le financement du secteur public local. 

1.5.4Environnement géopolitique

Le groupe Sfil suivra de près la situation internationale et les évolutions macroéconomiques, et notamment le degré de volatilité des marchés dans un contexte influencé par la persistance de l’inflation, l’environnement géopolitique instable et plus particulièrement le conflit en Ukraine, dont les impacts prévisibles pour Sfil restent à ce jour limités, ainsi que la politique monétaire de la Banque centrale européenne et de la FED en réaction aux événements précités.

1.6Contrôle interne et élaboration et traitement de l’information comptable et financière

1.6.1Dispositif global de contrôle interne

1.6.1.1Les missions et l’architecture générale du dispositif de contrôle interne

Sfil fait partie des grandes banques directement supervisées par la Banque centrale européenne depuis novembre 2014 dans le cadre du Mécanisme de surveillance unique (MSU).

Compte tenu de sa qualité de gestionnaire de la Caisse Française de Financement Local, Sfil s’est vu déléguer l’exercice des fonctions de contrôle interne de la Caisse Française de Financement Local dans le cadre d’un contrat de gestion. En conséquence, le dispositif de contrôle interne de Sfil répond également aux obligations réglementaires de la Caisse Française de Financement Local en la matière.

Les objectifs et l’organisation du dispositif de contrôle interne de Sfil s’inscrivent principalement dans le cadre de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié. Ce texte exige qu’un dispositif de contrôle interne soit mis en place et précise en particulier les principes relatifs aux systèmes de contrôle des opérations et des procédures internes, à l’organisation comptable et au traitement de l’information, aux systèmes de mesure des risques et des résultats, aux systèmes de surveillance et de maîtrise des risques, à la vérification de la conformité, au système de documentation et d’information sur le contrôle interne. Son principal but est d’assurer la maîtrise globale des risques et de donner une assurance raisonnable, mais non absolue, de la réalisation des objectifs que Sfil s’est fixés à ce titre.

Les objectifs du dispositif de contrôle interne de Sfil visent plus précisément à :

Conformément à l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié, l’architecture générale du dispositif de contrôle interne du groupe Sfil repose sur trois niveaux sous la responsabilité ultime de la direction générale et la supervision du conseil d’administration de Sfil :

TROIS NIVEAUX DE CONTRÔLE
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Le contrôle permanent est la mise en œuvre en continu du dispositif de gestion des risques et est assuré par les deux premiers niveaux de contrôle. Le contrôle périodique, qui assure le troisième niveau de contrôle, est une fonction de vérification et d’évaluation des deux premiers niveaux qui intervient selon un cycle pluriannuel d’audit propre. Les fonctions assurant les deuxième et troisième niveaux sont des fonctions exerçant un contrôle indépendant.

Ces trois fonctions rapportent directement à la direction générale. En application de l’arrêté du 25 février 2021 modifiant l’arrêté du 3 novembre 2014, les deux fonctions de contrôle permanent sont placées sous la responsabilité du directeur général adjoint de Sfil qui est désigné comme dirigeant effectif responsable de la cohérence et de l’efficacité du contrôle permanent. Le troisième niveau est placé sous la responsabilité du directeur général de Sfil qui est désigné comme dirigeant effectif responsable de la cohérence et de l’efficacité du contrôle périodique.

Elles rendent également compte de l’exercice de leurs missions au comité des risques et du contrôle interne, comité spécialisé du conseil d’administration. Elles peuvent être entendues par ce comité à leur demande et par le conseil d’administration. Elles disposent également d’un droit d’initiative et peuvent saisir directement le conseil ou le comité si elles considèrent qu’un événement pouvant avoir un impact significatif doit lui être soumis.

Les acteurs des deuxième et troisième niveaux du contrôle interne se réunissent en tant que de besoin au sein du comité de coordination du contrôle interne qui assure la coordination du dispositif de contrôle interne.

1.6.1.2L’organe de surveillance et les dirigeants effectifs

Le dispositif de contrôle interne est placé sous la supervision du conseil d’administration de Sfil.

Le conseil d’administration exerce directement des responsabilités essentielles en termes de contrôle interne :

Aux fins de l’exercice de ses responsabilités, le conseil d’administration s’appuie sur le comité des risques et du contrôle interne, dont il est une émanation et qui est chargé :

Les responsables des fonctions de contrôle interne fournissent au conseil d’administration et aux dirigeants effectifs une opinion argumentée sur le niveau de maîtrise des risques, avérés ou potentiels, notamment au regard du Risk Appetite Statement défini et proposent toutes actions d’amélioration qu’ils jugent nécessaires. Les rapports des fonctions de contrôle interne sont présentés et discutés au sein du comité des risques et du contrôle interne. Les responsables de l’audit interne, de la direction des risques et de la direction de la conformité peuvent être entendus, éventuellement hors la présence des dirigeants effectifs, par le conseil d’administration ou l’un de ses comités spécialisés.

Les dirigeants effectifs, à savoir le directeur général et le directeur général adjoint, sont responsables du dispositif d’ensemble du contrôle interne. À ce titre et sans préjudice des prérogatives du conseil d’administration, ils :

1.6.1.3Le premier niveau de contrôle : le contrôle effectué au niveau des opérationnels

Premier niveau du dispositif de contrôle interne, les collaborateurs, les correspondants risques et les responsables hiérarchiques des directions opérationnelles de Sfil sont chargés d’analyser les risques de chaque opération qu’ils traitent en fonction de leur domaine d’activité, de définir et de décrire, dans des procédures opérationnelles, les contrôles de premier niveau relatifs à ces opérations, de les mettre en place, de vérifier que ces contrôles sont effectivement adaptés à ces risques et de les faire évoluer le cas échéant. Le dispositif de contrôle interne est l’affaire de chaque collaborateur, quels que soient son niveau hiérarchique et ses responsabilités. Pour ce faire, ils s’appuient sur un ensemble de politiques, limites et indicateurs, avec une séparation claire des fonctions entre l’engagement des opérations et leur validation, contrôle ou règlement. Ces politiques, limites et indicateurs sont définis par plusieurs comités internes (composés de collaborateurs issus des fonctions opérationnelles, de support et de contrôle, et présidés par un membre du comité exécutif de Sfil) et sont constitutifs du Risk Appetite Statement approuvé par le conseil d’administration.

1.6.1.4Le deuxième niveau de contrôle : le contrôle permanent hors conformité

La direction des risques et plus particulièrement la direction des risques opérationnels et du contrôle permanent (DROCP) et la direction de la conformité sont en charge au sein du groupe Sfil des activités de contrôle permanent. Celles menées par la direction de la conformité sont décrites dans la partie 1.6.1.5.

1.6.1.4.1Objectif

Le dispositif de contrôle permanent hors conformité de Sfil vise à s’assurer :

Le dispositif de contrôle permanent s’applique à l’ensemble des directions, activités et processus du Groupe (Sfil et Caffil).

1.6.1.4.2Organisation et gouvernance

Le dispositif est piloté par la direction des risques opérationnels et du contrôle permanent (DROCP), composée de 7 collaborateurs et d’un responsable. Il s’appuie :

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1.6.1.4.3Dispositif de contrôle permanent hors conformité

Le contrôle permanent hors conformité s’appuie sur un plan de contrôle couvrant les différentes directions, activités et les différents processus de Sfil et Caffil. Ces contrôles sont définis en lien avec les directions opérationnelles, en intégrant :

Par ailleurs, un projet de refonte du plan de contrôle permanent a été initié fin 2021 pour revoir systématiquement chaque contrôle et pour vérifier leur bonne adéquation au risque correspondant et pour les remplacer éventuellement par d’autres contrôles qui s’avéreraient plus pertinents.

Missions

Activités et résultats 2022

Réalisation et évaluation des contrôles permanents

Plan de contrôle permanent constitué de 143 contrôles

Réalisation d’une campagne de contrôle permanent par le groupe Caisse des Dépôts

Suivi d’indicateurs clés de risques opérationnels

63 indicateurs clés de risques opérationnels suivis et analysés

Suivi récurrent des plans d’actions

11 plans d’actions sont ouverts au 31/12/2022

Sur la période, 20 plans d’actions ont été mis en œuvre.

Reporting interne et externe

Tenue de 4 comités ROCP

Contribution à 4 revues trimestrielles des risques (RTR) pour le comité des risques et du contrôle interne (CRCI) et transmises à la BCE

Tenue de 1 CRCI par an dédié spécifiquement au contrôle interne

Initialisation de la refonte du plan de contrôle permanent

Refonte des contrôles permanents de 5 processus tests (crédit export, risque opérationnel, communication)

1.6.1.5Le deuxième niveau de contrôle : le contrôle de conformité

1.6.1.5.1Objectif

Le dispositif de contrôle permanent de conformité vise au respect des lois, réglementations, règles déontologiques et instructions internes, à la protection de la réputation du groupe Sfil, à l’éthique dans les comportements professionnels, à la prévention des conflits d’intérêts, à la protection de l’intérêt de ses investisseurs et de ses clients et de l’intégrité des marchés, à la lutte contre le blanchiment d’argent, la corruption et le financement du terrorisme ainsi qu’au respect des sanctions/embargos financiers.

L’identification et la surveillance du respect des réglementations relatives à certains domaines spécifiques incombent aux fonctions de la seconde ligne de défense disposant d’une expertise et de moyens adaptés (normes comptables, ratios prudentiels, contrôle des grands risques de contrepartie, sécurité des systèmes d’information, etc.). Par ailleurs, le champ de compétence de la direction de la conformité ne s’étend pas au contrôle du respect des règles n’appartenant pas au domaine bancaire et financier (droit du travail et de la sécurité sociale, réglementation relative à la sécurité des personnes et des biens, etc.) et dont la surveillance relève d’autres directions.

Il s’applique à l’ensemble des directions, activités et processus du groupe Sfil (Sfil et Caisse Française de Financement Local).

1.6.1.5.2Organisation et gouvernance du dispositif de contrôle de conformité
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Le contrôle permanent de conformité est du ressort de la direction de la conformité de Sfil, direction indépendante des opérationnels. Plus précisément, le contrôle permanent de conformité est ségrégué au sein d’un pôle « contrôle permanent » de la direction de la conformité (pour une description plus précise de l’organisation et de la gouvernance du dispositif de conformité, se référer à la partie 1.7.2.6 du rapport de gestion – Risques de non-conformité). Le dispositif couvre également la Caisse Française de Financement Local (Caffil), filiale de Sfil, qui lui a délégué sa gestion en application de l’article L.513-15 du Code monétaire et financier.

La direction de la conformité s’appuie également sur des dispositifs internes permettant le signalement des manquements, infractions et dysfonctionnements, à savoir :

Afin de s’assurer de l’efficacité du dispositif de maîtrise des risques de non-conformité, la direction de la conformité définit un plan de contrôle annuel, lequel repose sur l’identification et l’évaluation des risques de non-conformité. Cette cartographie fait l’objet d’une révision a minima annuelle afin de tenir compte notamment des évolutions des activités de Sfil, des résultats des contrôles de conformité réalisés en N-1, des incidents de conformité ainsi que des évolutions réglementaires. La méthodologie d’évaluation des risques est identique à celle des deux autres fonctions de contrôle.

La cartographie des risques et le plan de contrôle sont présentés pour validation en début de chaque année aux dirigeants effectifs puis au comité des risques et du contrôle interne pour approbation lors d’une séance dédiée à l’audition des responsables des fonctions risques, conformité et contrôle périodique hors la présence de la direction générale.

La réalisation du plan de contrôle fait l’objet d’un reporting périodique auprès des instances de gouvernance de Sfil et Caffil.

Les dirigeants effectifs et le conseil d’administration de Sfil ainsi que les instances de gouvernance de Caffil sont régulièrement tenus informés du dispositif de contrôle de conformité. La secrétaire générale, directrice de la conformité, présente trimestriellement au comité exécutif, au sein duquel siègent les dirigeants effectifs de Sfil, au directoire de Caffil et au comité des risques et du contrôle interne, les résultats des contrôles permanents de conformité selon leur fréquence de réalisation. Ces instances examinent les résultats des contrôles et des plans d’actions dont la direction de la conformité suit l’avancement. Elles évaluent la pertinence des contrôles, décident des améliorations à mettre en œuvre et plus généralement se prononcent sur les principaux enjeux liés au dispositif de conformité.

1.6.1.5.3Activités de contrôle permanent de la direction de la conformité

Au cours de l’exercice 2022, le pôle contrôle permanent de la direction de la conformité a procédé aux travaux suivants dans le cadre de ses missions :

Missions

Réalisations 2022

Identifier et évaluer les risques de non-conformité

Présentation de la cartographie des risques de non-conformité actualisée, y compris la cartographie des risques de corruption au comité des risques et du contrôle interne le 27 janvier 2022. Au total, 86 risques de non-conformité cartographiés contre 61 en 2021. Cette augmentation découle d’une approche plus granulaire avec un profil de risque global qui s'améliore de manière homogène.

Contrôler les risques de non-conformité

Présentation du plan de contrôle 2022 au comité des risques et du contrôle interne du 27 janvier 2022. Il comprenait 56 contrôles à réaliser selon une périodicité trimestrielle, semestrielle ou annuelle.

100 % des contrôles mis en œuvre conformément au plan 2022.

Définir les plans d’actions et assurer leur suivi

Les anomalies ou non-conformités identifiées dans le cadre des contrôles de conformité ont fait l’objet de plans d’actions spécifiques proposés aux directions concernées, en charge de leur mise en œuvre. Ces plans d’actions de conformité ont fait l’objet d’un suivi continu par la direction de la conformité au cours de l’année 2022.

23 nouveaux plans d’actions ont été ouverts au cours de la période. Au 31 décembre 2022, 21 plans d’actions restaient ouverts contre 21 au 31 décembre 2021 traduisant une stabilité d’ensemble de la volumétrie des plans d’actions, avec une dynamique dans leur mise en œuvre.

Information de la direction générale 
et des instances de gouvernance

Le résultat des contrôles permanents de conformité au 31 décembre 2021 et pour les 3 premiers trimestres 2022 ainsi que le suivi des plans d’actions ont été présentés :

  • aux dirigeants effectifs lors des comités exécutifs des 15 mars, 24 mai, 6 septembre et 6 décembre 2022 ;
  • au comité des risques et du contrôle interne des 16 mars, 1er juin, 7 septembre et 7 décembre 2022 ;

en mettant en exergue les principaux points de risques identifiés, les actions clôturées et celles restant à couvrir.

Reporting au superviseur bancaire

Contribution au rapport sur le contrôle interne 2021 sous le pilotage de l’audit interne.

Élaboration du rapport sur le contrôle interne LCB-FT et remise à l’ACPR pour Sfil et Caffil après approbation par le conseil d’administration de Sfil du 18 mars 2022 et le conseil de surveillance de Caffil du 17 mars 2022.

1.6.1.6Le troisième niveau de contrôle : le contrôle périodique

1.6.1.6.1Organisation et gouvernance du dispositif de contrôle périodique

La fonction de contrôle périodique est exercée par la direction de l’audit interne et de l’inspection. Le champ d’intervention de cette direction s’étend à l’ensemble des activités exercées, des processus opérationnels et des systèmes de Sfil, sans réserve ni exception, y compris les activités essentielles externalisées et les techniques de lutte contre la fraude.

L’indépendance et l’efficacité de la direction de l’audit interne et de l’inspection sont garanties, en plus du rattachement hiérarchique de l’auditrice générale au directeur général de Sfil, par :

Ces principes sont reflétés dans la charte d’audit interne et la charte d’inspection, approuvées par le comité des risques et du contrôle interne du groupe Sfil et communiquées à l’ensemble des collaborateurs de Sfil pour rappeler les droits et devoirs des auditeurs et audités.

Au 31 décembre 2022, la direction compte neuf postes (plus trois alternants), dont six postes d’auditeurs et chefs de mission. L’auditrice générale supervise toutes les activités et tous les rapports émis par la direction. Elle est aidée dans ses missions par son adjoint, qui a également en charge l’équipe d’auditeurs et supervise la réalisation des missions d’audit effectuées par les auditeurs et pilotées par les chefs de mission. Par ailleurs, les auditeurs et chefs de mission sont chacun responsables d’un domaine de référence particulier, via la mise à jour d’une documentation permanente, la participation en tant qu’observateur à certains comités de la gouvernance du groupe Sfil, la surveillance des risques et le suivi des recommandations d’audit interne à mettre en œuvre par les directions opérationnelles au sein de Sfil.

1.6.1.6.2Les activités de la direction de l’audit interne et de l’inspection

Les activités de la direction sont décrites dans un manuel des activités d’audit interne, fondé sur le cadre de référence des pratiques professionnelles de l’audit interne de l’IFACI(7), et sont cartographiées dans un processus dédié à la gestion des risques majeurs.

Missions

Réalisations 2022

Évaluation annuelle des risques

Démarche fondée sur une identification des objectifs stratégiques de Sfil, puis un examen indépendant des risques majeurs pouvant empêcher la réalisation de ces objectifs.

La cartographie des risques majeurs de Sfil a été mise à jour au cours du quatrième trimestre. Le nombre de risques identifiés diminue et le niveau de criticité global est en baisse par rapport à la précédente évaluation.

Élaboration et déclinaison du plan d’audit pluriannuel

Le plan pluriannuel est élaboré à partir des résultats de l’évaluation annuelle des risques et de l’objectif de couverture de l’ensemble des activités du groupe Sfil sur un cycle de 3 ans jusqu’en 2022 et 4 ans à partir de 2023. Le plan d’audit annuel est décliné en missions d’audit mises en œuvre du 1er février de l’année de référence jusqu’au 31 janvier de l’année suivante. 

Le comité des risques et du contrôle interne a approuvé la révision à 4 ans de la durée du cycle pluriannuel d’audit qui demeure inférieure à la durée réglementaire, fixée à 5 ans par l’arrêté du 3 novembre 2014. Cette évolution est justifiée par un alignement du cycle d’audit à l’environnement de risque et aux activités de Sfil.

Le plan d’audit annuel 2023 a été validé en janvier 2023 par le comité des risques et du contrôle interne prévoyant la réalisation de 16 missions d’audit. En complément,  3 missions d’audit intégrant Sfil dans leur périmètre seront déroulées par la direction de l’audit interne de la CDC.

Au titre du plan d’audit 2022 directement décliné par la direction de l’audit interne de Sfil, 17 missions d’audit ont été réalisées à fin janvier 2023, soit un taux de réalisation à date de 81 % sachant qu’une mission d’audit non achevée à fin janvier 2023 a été réalisée depuis. Par ailleurs, 3 missions sur les 21 initialement prévues en 2022 ont été reportées en 2023 pour des raisons stratégiques. Les missions réalisées en 2022 ont notamment porté sur :

  • des processus opérationnels clés (ALM taux, gestion des dérivés) ;
  • des processus supports (arrêté comptable, élaboration et suivi budgétaire, reportings réglementaires, pilotage du système d’information, dispositif de formation, fonction achats) ;
  • la surveillance des risques dont le risque cyber (modèles internes, lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, sécurité du système d’information).

Élaboration et déclinaison du plan d’inspection

L’objectif de cette fonction est d’intervenir dans les activités de prévention, de détection et d’investigation de la fraude conformément à son plan d’inspection ou à la demande du secrétariat général ou de la direction générale.

Le plan d’inspection 2023 a été défini au cours du quatrième trimestre prévoyant la réalisation de 4 contrôles d’inspection.

Au titre du plan d’inspection 2022, tous les contrôles prévus sont finalisés.

Suivi des recommandations émises à la suite des missions 
menées par la direction de l’audit interne et de l’inspection

Ce suivi s’effectue via un processus automatisé de suivi de la mise en œuvre des plans d’actions résultant de ces recommandations. Cette mise en œuvre est de la responsabilité des destinataires des recommandations, et son suivi est de la responsabilité des auditeurs et chef de mission, en fonction de leurs domaines de référence. La validation du statut d’avancement ou de réalisation de ces plans d’actions est du ressort de l’auditrice générale ou de son adjoint.

L’ensemble de ces recommandations a donné lieu à un suivi continu au cours de l’année 2022 et à la production de situations trimestrielles mettant en exergue notamment les principaux points de risques restant à couvrir dont ceux faisant l’objet d’une acceptation temporaire du risque car leur date d’échéance initiale est dépassée de plus de 6 mois, et ceux clôturés sur la période de revue.

Secrétariat du comité des comptes 
et du comité des risques et du contrôle interne

Sous l’égide de la présidente du comité des comptes et du président du comité des risques et du contrôle interne, la direction de l’audit interne organise la tenue de ces comités et le suivi des actions décidées en séances.

Six comités des risques et du contrôle interne et cinq comités des comptes ont été organisés.

Des indicateurs dédiés à la surveillance de l’efficacité et de la performance des activités de la direction de l’audit interne sont suivis trimestriellement.

1.6.1.6.3 Le reporting des activités de la direction de l’audit interne et de l’inspection

La supervision du contrôle périodique par le conseil d’administration (CA) et le comité des risques et du contrôle interne (CRCI) repose sur un dispositif de reportings structurés et récurrents de toutes les activités de la direction de l’audit interne et de l’inspection. Les dirigeants effectifs, et en particulier le directeur général de Sfil désigné comme responsable de la cohérence et de l’efficacité du contrôle périodique, sont informés régulièrement et au fil de l’avancée des résultats des activités de la direction via les reportings effectués à destination du comité exécutif de Sfil.

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1.6.2Élaboration et traitement de l’information comptable et financière

1.6.2.1Les états financiers

L’objectif principal des comptes annuels ainsi que de l’ensemble des états financiers produits par la fonction comptable est de donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats d’une société. L’arrêté du 3 novembre 2014 met en avant, dans son titre comptable, que l’organisation mise en place doit garantir l’existence d’un ensemble de procédures appelé « piste d’audit ». Cette piste d’audit doit permettre de faire le lien entre toute information comptable et un justificatif d’origine, et réciproquement. L’ensemble de ces éléments doit permettre de reconstituer, justifier et expliquer tout élément financier produit tant à des fins comptables que réglementaires. C’est ce principe qui fonde l’organisation de la fonction comptable du groupe Sfil et qui s’applique tant à Sfil qu’à la Caisse Française de Financement Local.

1.6.2.1.1Mission et organisation de la direction de la comptabilité

La direction comptable de Sfil est rattachée à la direction de la planification financière et de la comptabilité, elle-même rattachée à la direction finance et marchés financiers de Sfil. La direction comptable est en interaction avec de nombreuses directions au sein de Sfil, ce qui lui permet ainsi de profiter d’une vision transversale sur les activités en cours.

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La direction comptable est organisée autour de 4 équipes :

La direction comptable assure la production des données comptables de base et des états de synthèse tant sociaux que consolidés, pour Sfil et la Caisse Française de Financement Local. Elle produit également des éléments de comptabilité auxiliaire pour La Banque Postale dans le cadre de l’activité qui lui a été confiée. Elle veille, en lien avec les équipes de la direction des risques, au respect des normes réglementaires ou prudentielles.

La direction comptable a un rôle d’analyse et de contrôle des données comptables. Elle s’appuie notamment sur une démarche de réconciliation de ces données dans le cadre d’une approche contradictoire avec les autres équipes de Sfil, notamment de la direction finance, en particulier sur la formation des résultats et les soldes présents au bilan et hors bilan des entités gérées. Cette approche est aussi appliquée s’agissant des alimentations des bases risques servant au calcul des données prudentielles par la direction des risques.

Pour assurer sa mission, la direction comptable participe aux principaux comités qui peuvent impacter son activité et a accès à une gamme très large d’informations soit directement, soit via le directeur financier. Elle est pleinement intégrée dans la gestion des évolutions techniques des systèmes d’information et s’appuie sur une équipe transverse mise en place au sein de la direction technologies et organisation pour améliorer, sécuriser et pérenniser son système d’information. La direction technologies et organisation est notamment en charge des outils comptables et réglementaires ainsi que des outils de gestion de l’ALM et du contrôle de gestion. Elle a pour mission de participer activement au développement et à l’amélioration des systèmes utilisés par les directions opérationnelles de Sfil. Ce dispositif permet une amélioration permanente du niveau de qualité et d’efficacité des processus et de fiabilisation de l’information financière.

1.6.2.1.2Élaboration des comptes sociaux et consolidés

Le système d’information comptable de Sfil permettant l’élaboration des comptes sociaux est très largement alimenté de façon automatisée par les systèmes amont qui gèrent les opérations réalisées avec la clientèle ou les contreparties de marché, ainsi que les frais généraux. La saisie d’une opération dans l’un de ces systèmes, au fil de l’eau, génère directement une ou plusieurs écritures comptables par l’intermédiaire de schémas comptables automatisés. Cette alimentation automatique peut être complétée par des écritures manuelles sur certains types d’opérations spécifiques. Le système comptable de Sfil est à même de gérer une double comptabilisation selon les normes françaises et le référentiel IFRS-UE. La synthèse de ces écritures est ensuite automatiquement obtenue au travers d’outils de publication paramétrés.

L’exhaustivité et l’exactitude des saisies sont garanties par le système de contrôle interne des services de gestion. L’équipe en charge du référentiel comptable s’assure du respect des normes, valide la mise en place des schémas comptables attachés aux activités et revoit de façon spécifique les opérations nouvelles, complexes ou inhabituelles. Lorsque certaines opérations ne peuvent faire l’objet d’un suivi totalement intégré dans les outils de gestion, les contrôles mis en œuvre au sein des équipes comptables visent à revoir la traduction des effets spécifiques liés à ces opérations particulières et à éventuellement corriger leur traduction.

Un premier niveau de contrôle est effectué au sein des équipes comptables métiers, notamment via l’analyse des rapprochements des situations comptables unitaires et des inventaires de gestion, mais aussi au travers de l’analyse des rapprochements bancaires ou de la justification des comptes d’attente techniques. Les rapprochements mensuels opérés sur les encours de gestion et les réconciliations des opérations micro-couvertes permettent également de s’assurer de la correcte retranscription des montages financiers. Ces équipes assurent par ailleurs la réconciliation des données du produit net bancaire avec les données de gestion produites par des équipes distinctes. Ce rapprochement est fait a minima à un rythme trimestriel et la cohérence d’une période à l’autre est vérifiée au travers de contrôles analytiques. Les principales évolutions doivent être expliquées. De plus, ces équipes rédigent une note de synthèse des travaux réalisés qui identifie les points nécessitant une attention particulière ainsi que les améliorations à apporter aux processus en vue des arrêtés comptables suivants. Enfin, l’équipe contrôle de gestion, afin de vérifier la cohérence des charges et produits d’intérêts d’une période à l’autre, rapporte ces données aux encours moyens des opérations afin de produire des taux moyens plus facilement comparables d’une période à l’autre ou par rapport aux projections budgétaires. Ainsi, les évolutions significatives d’une période à l’autre ou non conformes aux prévisions budgétaires des taux de marge moyens sont systématiquement analysées par le contrôle de gestion qui peut si nécessaire cibler son analyse au niveau unitaire de chaque opération.

En outre, l’équipe comptabilité statutaire et déclarations réglementaires, en charge notamment de la production des états de synthèse, s’assure, au travers de revues spécifiques, de la qualité des travaux réalisés par les équipes comptabilité métiers et comptabilité frais généraux en charge des travaux de contrôle de premier niveau.

La direction comptable, afin de veiller à l’application de son plan de contrôles, dispose d’un outil de suivi permettant de s’assurer de la mise en œuvre des contrôles clés et de leur validation. La validation des contrôles clés est réalisée par le supérieur hiérarchique du collaborateur ayant réalisé le contrôle. Enfin, cette base et les commentaires apportés aux points de dysfonctionnement rencontrés font l’objet d’une revue par le directeur comptable adjoint et le directeur de la planification financière et de la comptabilité avec les principaux responsables d’équipes comptables.

L’obtention des états de synthèse est réalisée par l’agrégation des comptes ainsi produits via un processus automatisé. Cette fonction nécessite un paramétrage administré par l’équipe normes et études. Les opérations de consolidation sont intégrées dans un ensemble de développements prévus au sein du système d’information comptable du groupe Sfil. Les opérations de réconciliation des opérations internes sont facilitées par la tenue sur le même système des contributions des deux entités du Groupe. Les annexes consolidées sont bâties de façon automatisée à partir d’une base de données comptables enrichies des éléments de gestion relatifs aux opérations sous-jacentes, permettant ainsi de disposer d’une information précise et détaillée. La stabilité du reporting qui représente un point clé en termes de communication est ainsi vérifiée. Les annexes aux comptes sociaux et les déclarations réglementaires sont généralement produites à partir des données comptables éventuellement enrichies d’attributs de gestion. Des analyses qualitatives sont ensuite opérées au travers d’une relecture croisée des données de synthèse au sein de la direction comptable, mais aussi via l’intervention d’équipes en charge du suivi du bilan du Groupe ou de la production des rapports financiers. Des contrôles croisés sont également exercés entre les états de synthèse et les annexes.

1.6.2.1.3Processus d’arrêté des comptes

Les états comptables, bilan, résultat et annexes font l’objet d’un examen particulier en cours de production et dans leur forme finale par le directeur de la planification financière et de la comptabilité puis par le directeur financier. Ces états sont présentés au comité des comptes. Les états financiers annuels sont arrêtés par le conseil d’administration. Les principaux éléments du rapport de gestion de la période sont également examinés à cette occasion. Les comptes annuels et semestriels font l’objet d’un audit et d’une revue limitée (respectivement) par les commissaires aux comptes.

1.6.2.1.4Publication des comptes

La publicité de l’ensemble de ces informations comptables et financières est assurée au travers de différentes actions. En plus des publications réglementaires au BALO, les états financiers semestriels et annuels, avec les rapports correspondants, sont mis à la disposition du public sur le site internet de la société : www.Sfil.fr. Ils sont également déposés à l’AMF via le diffuseur d’informations réglementées (Intrado) inscrit auprès de l’AMF. Les états financiers IFRS sont publiés au format ESEF conformément à la réglementation en vigueur.

1.6.2.1.5Le rôle des commissaires aux comptes

Le commissariat aux comptes de Sfil est exercé par un collège de deux commissaires aux comptes. Il en est de même pour celui de la Caisse Française de Financement Local. Le collège de commissariat aux comptes est commun entre Sfil et la Caisse Française de Financement Local. Par ailleurs, un des deux commissaires aux comptes du groupe Sfil est en commun avec le collège de la Caisse des Dépôts. 

Les commissaires aux comptes participent régulièrement à l’ensemble du processus d’établissement de l’information financière et comptable dans un souci d’efficacité et de transparence. Dans le cadre de leurs diligences, ils procèdent à l’analyse des procédures comptables et à l’évaluation du dispositif de contrôle interne en vigueur afin de déterminer leur domaine d’intervention après avoir estimé les zones principales de risques. Lors de ces analyses, ils font part à la direction de la société des axes d’amélioration qui pourraient être mis en œuvre afin d’améliorer et de sécuriser les processus de production de l’information comptable et financière. Ils disposent de l’ensemble des textes et notes émis par les collaborateurs en charge des principes et points de doctrine et sont également destinataires des manuels de procédures comptables ainsi que des notes de synthèse établies par les équipes de la direction comptable. Ils disposent des rapports de mission de la direction de l’audit interne et de l’inspection. Ils vérifient la cohérence entre les données du rapport de gestion et les états financiers comptables, ainsi que la cohérence de l’ensemble avec les éléments audités. Leurs travaux englobent la revue de l’ensemble des conventions entrant dans le champ des conventions réglementées. Ils en assurent la transcription exhaustive et correcte au travers du rapport spécifique qu’ils remettent en fin de mission légale. L’exercice de ces diligences permet d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes qu’ils certifient ne comportent pas d’anomalies significatives.

1.6.2.2L’information de gestion

Les états financiers (bilan, hors bilan, compte de résultat, tableaux de flux de trésorerie et annexes) que communique Sfil à ses actionnaires et au public sont complétés par les rapports de gestion semestriels. En outre, la Caisse Française de Financement Local publie des rapports d’activités trimestriels contenant de l’information de gestion. Cette information de gestion inclut aussi les éléments relatifs aux prêts originés par La Banque Postale et cédés à la Caisse Française de Financement Local ainsi que les données relatives à l’activité de refinancement du crédit export et les données relatives à l’activité de désensibilisation des prêts structurés. Des perspectives et des évaluations de risques sont également intégrées dans les rapports financiers semestriels. Ces éléments sont fournis directement par les directions opérationnelles ou par la direction des risques. Leur exactitude est alors garantie par le système de contrôle interne des directions concernées. Les commissaires aux comptes revoient également la cohérence de ces informations dans le cadre de la revue qu’ils effectuent sur la partie rapport de gestion des rapports financiers semestriel et annuel.

Pour l’activité commercialisée par La Banque Postale ainsi que la Banque des Territoires et pour l’activité de refinancement des grands crédits à l’exportation après prise en compte de l’assurance-crédit de la République française accordée via Bpifrance Assurance Export, Sfil est exposée à des contreparties exclusivement françaises. Une ventilation géographique entre emprunteurs France et hors de France des actifs selon le pays de résidence de la contrepartie est présentée dans le rapport de gestion. Cette information est préparée par la direction de la planification financière et de la comptabilité à partir de données de gestion rapprochées avec la comptabilité.

Sfil est, par ailleurs, gestionnaire pour la Caisse Française de Financement Local et prestataire de services pour La Banque Postale. À ce titre, une comptabilité analytique spécifique aux coûts a été mise en place pour permettre la correcte facturation des prestations réalisées en tant que prestataire de services financiers. La direction du contrôle de gestion est garante des principes de comptabilité analytique et présente, une fois par an en amont de la facturation au directeur financier de Sfil et au président du directoire de la Caisse Française de Financement Local, une analyse économique et une justification de la répartition des coûts entre les deux entités.

1.7 Gestion des risques

L’appétit aux risques du groupe Sfil est défini par la direction générale et le comité des risques de Sfil. Il est approuvé par le comité des risques et du contrôle interne de Sfil et in fine par le conseil d’administration de Sfil et le conseil de surveillance de Caffil.

Le cadre d’appétit aux risques est formalisé par des indicateurs faisant l’objet d’un suivi trimestriel en comité des risques et du contrôle interne, définis pour chaque domaine de risque. La plupart de ces indicateurs sont assortis de niveaux à surveiller ou à respecter (Early Warning RAF et RAF limit). En cas de non-respect des limites, un dispositif de remontée de l’information et de correction est prévu.

1.7.1Dispositif de gestion des risques (hors risques de non-conformité, juridiques et fiscaux)

Le groupe Sfil a mis en place un dispositif complet de gestion des risques visant à :

Revue des risques

Une « revue trimestrielle des risques » est présentée par la directrice des risques au comité des risques et du contrôle interne chaque trimestre. Elle donne une vue synthétique des principaux risques du groupe Sfil et de leur évolution au cours du trimestre écoulé (risques de crédit, risques de bilan et de marchés, risques opérationnels, risques climatiques) ainsi que des évolutions réglementaires du trimestre.

Gouvernance globale des risques

Pour respecter l’appétit aux risques, des politiques ont été définies sur l’ensemble du périmètre des activités du groupe Sfil ainsi que des limites et des règles de délégation des décisions. La direction des risques suit ces limites et propose, le cas échéant, des mesures à la direction générale pour s’assurer de leur respect.

La direction des risques s’appuie sur plusieurs comités, dont les missions et la composition ont été approuvées par le comité des risques et du contrôle interne de Sfil. Il existe des comités transversaux – comité des risques, comités de validation des méthodes et modèles, comité nouveaux produits – et des comités spécialisés sur les risques de crédit, risques climatiques, risques de bilan et de marché, et risques opérationnels :

SFI2022_RFA_FR_G015_HD.jpg

Les missions des principaux comités transversaux sont décrites ci-après ; celles des principaux comités spécialisés sont décrites dans chaque partie dédiée au risque concerné.

Comité des risques

Ce comité est le comité faîtier des comités risques et est présidé par le directeur général ou le directeur général adjoint. Il définit le profil de risque du groupe Sfil, valide les dispositifs de maîtrise des risques et veille à leur respect. Il est notamment en charge de la définition des délégations en matière d’octroi de crédit, de l’approbation des politiques de risque du groupe Sfil relatives à tous les types de risques et de l’approbation des limites proposées par la direction des risques.

Comité de validation des méthodes et modèles

Ce comité est présidé par la directrice des risques. Le comité de validation marché est en charge de la validation des modèles de risques marchés et des modèles de valorisation des dérivés ainsi que de leur implémentation. Le comité de validation crédit et contrôle qualité est en charge de la validation des systèmes de notation interne (SNI) concourant aux calculs du capital réglementaire et de la validation des modèles de dépréciation IFRS 9 et de capital économique ainsi que de leur implémentation.

Comité nouveaux produits (CNP)

Le CNP est présidé par la directrice des risques. Il est chargé d’examiner tout nouveau produit ou processus de gestion ou toute transformation d’un produit ou processus préexistant (dans la mesure où il modifie substantiellement le profil de risque ou les processus internes). Il détermine et évalue également les risques de non-conformité liés à la création ou à la modification significative de produits ou services sur la base de l’avis de la conformité qui lui est soumis. La directrice des risques informe le comité exécutif des décisions prises en CNP.

1.7.2Profil de risque du groupe Sfil

Ratios

Ratio CET1

Ratio de Total capital

Ratio de levier

Exigence minimale

7,42 % (SREP)

11,25 % (SREP)

3 %

Valeur au 31/12/2022

40,3 %, soit 5,4 x supérieur à l’exigence minimale

40,4 %, soit 3,6 x supérieur à l’exigence minimale

11,1 % (sur la base des principes

méthodologiques

du règlement CRR II)

Ratios au 31 décembre 2022

Sfil consolidé

LCR

161 %

NSFR

119 %


SREP

Dans le cadre du mécanisme de surveillance unique, Sfil est soumis à la supervision directe de la BCE (Banque centrale européenne). Les résultats du SREP (Supervisory Review and Evaluation Process) sont notifiés annuellement par la BCE à la direction générale de Sfil, pour définir les exigences de fonds propres.

À la suite de l’évaluation SREP conduite par la BCE en 2022, l’exigence de fonds propres de Total Capital que le groupe Sfil doit respecter sur base consolidée s’élève à 11,25 % dont :

L’exigence de CET1 Capital s’élève à 7,42 % et celle de T1 capital à 9,06 %.

Au 31 décembre 2022, les ratios consolidés CET1 et Total capital de Sfil, respectivement de 40,3 % et 40,4 %, représentent respectivement plus de cinq fois et plus de trois fois l’exigence minimale fixée par le superviseur européen. Le ratio CET1 est en amélioration de 5,7 points par rapport au niveau constaté de 34,6 % au 31 décembre 2021. Cette hausse résulte de l’effet conjugué de la hausse des fonds propres et d’une diminution des actifs pondérés par les risques : la hausse des taux ayant entraîné une réduction de la valeur taux (risque couvert) des actifs à taux fixe.

Ratio de levier

La réglementation européenne (règlement n° 575/2013 du 26 juin 2013) a introduit, parmi les indicateurs prudentiels, un ratio de levier calculé comme étant égal au montant des fonds propres de catégorie 1 rapporté au montant de l’exposition totale de l’établissement concerné. 

Cette réglementation a été précisée via le règlement n° 876/2019 du 20 mai 2019 qui a instauré une exigence minimale de 3 % pour le ratio de levier, ainsi que des mesures visant notamment à exclure les prêts de développement et l’activité de crédit export du calcul de l’exposition totale. Ainsi, le groupe Sfil bénéficie de règles de calcul spécifiques et appropriées pour l’établissement de son ratio de levier.

Sur la base des principes méthodologiques de cette réglementation, le ratio de levier du groupe Sfil est de 11,1 % au 31 décembre 2022 et est donc très supérieur à cette exigence minimale de 3 %.

MREL

Sfil a été notifiée le 25 novembre 2022 de la décision de mise en œuvre par le Collège de résolution de l’ACPR de la décision du Conseil de résolution unique en date du 22 septembre 2022 déterminant l’exigence minimale de fonds propres et d’engagements exigibles (MREL) la concernant. L’Ordinary Insolvency Processing étant retenu comme stratégie préférentielle de résolution de Sfil, l’exigence de MREL est par conséquent limitée au seul Loss Absorption Amount (LAA) de Sfil. Cette exigence de MREL porte par ailleurs sur le seul périmètre social de Sfil.

Profil de risque 

Le profil de risque du groupe Sfil est faible comme indiqué dans l’analyse ci-dessous(8).

Risque de crédit

Les expositions sur risque de crédit, mesurées avec la métrique EAD (Exposure At Default), s’élèvent à EUR 67,3 milliards au 31 décembre 2022 et concernent principalement des contreparties secteur public et souverains.

Il s’agit d’un encours de grande qualité : la part du portefeuille ayant une pondération supérieure à 20 % n’est que de 1,6 % et le montant de créances douteuses et litigieuses selon les normes françaises reste à un niveau très faible.

En effet, conformément à sa stratégie, la nouvelle production de Sfil, réalisée dans le cadre des partenariats avec La Banque Postale et la Banque des Territoires, ainsi que des opérations de réaménagement de dette, est exclusivement consacrée aux emprunteurs du secteur public local français (y compris les établissements publics de santé). Le taux de défaut historique du secteur public local français demeure extrêmement faible, avec un taux de LGD d’environ 2 % (reflétant principalement des décalages de paiement) sur les communes et les groupements intercommunaux à fiscalité propre.

La majorité du portefeuille est ainsi constituée d’expositions sur les administrations publiques locales françaises (régions, départements, communes, groupements intercommunaux…) et établissements publics de santé, avec EUR 46 milliards d’EAD au 31 décembre 2022. Cet encours est diversifié, à la fois en termes de nombre de contreparties, de répartition sur le territoire et de types de clientèle.

Les expositions crédit export s’élèvent à EUR 11 milliards. À noter que Sfil ne prend quasiment pas de risque de crédit au titre de l’activité de crédit export puisque les expositions crédit export bénéficient à 100 % de la police Bpifrance Assurance Export couvrant à la fois le risque politique et commercial.

Les expositions du portefeuille italien s’élèvent à EUR 4,2 milliards et comportent essentiellement des expositions sur les collectivités locales italiennes (EUR 2,6 milliards) et une exposition sur le souverain italien (EUR 1,5 milliard). Ces expositions sont gérées en extinction et ne comportent aucun emprunteur en défaut. 

Les expositions sur les banques représentent EUR 1,3 milliard, comprenant des dérivés et des placements de la trésorerie excédentaire.

Risque climatique 

Les risques associés au changement climatique, à savoir les risques physiques (événements climatiques extrêmes, dégradation de l’environnement) et de transition (transition vers un modèle économique bas carbone), font l’objet d’une intégration progressive dans le dispositif de gestion des risques de Sfil. 

Une cartographie des risques climatiques de l’ensemble du portefeuille a été réalisée. À ce stade, les travaux quantitatifs se sont concentrés sur l’impact des risques climatiques sur le risque de crédit des collectivités locales françaises. L’impact du risque de transition sur le risque de crédit des collectivités locales françaises semble à ce stade globalement faible, les collectivités ayant dans leur ensemble les moyens de réaliser les investissements nécessaires sans dégrader significativement leur situation financière. L’impact des risques physiques aigus est plus significatif pour les collectivités locales d’outre-mer que pour celles situées en métropole. 

Risque de bilan
Risque de marché

Le Groupe n’a pas de portefeuille de négociation. En revanche, certaines positions ou activités du portefeuille bancaire, bien que ne représentant pas un risque de marché au sens réglementaire du terme, sont néanmoins sensibles à la volatilité des paramètres de marché et font peser un risque sur le résultat comptable ou sur les fonds propres de Sfil. Il s’agit principalement des risques induits par la fluctuation de la valorisation des actifs financiers comptabilisés en juste valeur par le résultat ou les capitaux propres.

Risque opérationnel

Les activités de Sfil en 2022 n’ont généré qu’un incident opérationnel induisant un impact financier cumulé de moins de EUR 48 000 et deux incidents ayant uniquement généré des pertes en jours/hommes.

Le dispositif de contrôle permanent existant permet un suivi du système de maîtrise des risques, de la fiabilité des systèmes d’information et de la qualité des contrôles mis en place sur l’ensemble du périmètre d’activités de Sfil/Caffil, et ainsi d’atténuer les risques majeurs, quelle que soit leur nature.

Risque de non-conformité

Le groupe Sfil n’a pas d’appétence au risque de non-conformité bancaire et financière. À cet effet, il s’est doté d’un dispositif de conformité reposant sur une approche par les risques, raisonnablement conçu pour s’assurer de la conformité aux lois et règlements notamment en matière de LCB-FT et de sanctions applicables. Le dispositif s’appuie sur l’identification des risques potentiels, des stratégies visant à les atténuer, des programmes dédiés à des réglementations particulièrement structurantes pour ses activités, des actions de sensibilisation/formation à ces risques et un corpus de règles et de procédures. Le groupe Sfil adopte par ailleurs une politique de tolérance zéro face à la corruption, au trafic d’influence et à l’ensemble des manquements à la probité. L’adéquation et l’efficacité des dispositifs sont contrôlées au moyen de contrôles permanents et périodiques.

Risque juridique

S’agissant de l’évolution des litiges au titre des crédits structurés, au 31 décembre 2022, le nombre d’emprunteurs en contentieux n’est plus que de un contre trois à fin 2021.

Depuis la création de Sfil, 222 emprunteurs ont mis un terme au contentieux qu’ils avaient initié.

Au 31 décembre 2022, il n’existe pas d’autre procédure gouvernementale, judiciaire ou d’arbitrage dont la banque ait connaissance et qui serait susceptible d’avoir ou ayant eu au cours des douze derniers mois des effets significatifs sur la situation financière ou la rentabilité de la société ni du Groupe.

1.7.2.1Risque de crédit

1.7.2.1.1Définition et gestion du risque de crédit

Le risque de crédit représente l’impact potentiel que le groupe Sfil peut subir du fait de la détérioration de la solvabilité d’une contrepartie.

Dans le cadre de sa fonction de surveillance du risque de crédit, la direction des risques de crédit est en charge des missions suivantes :

Définition

En ligne avec l’appétit aux risques de Sfil et de Caffil :

  • des politiques et directives de risque de crédit ;
  • des différentes limites de concentration ;
  • des délégations à accorder.

Octroi de crédit

  • du processus d’octroi de crédit (nouveaux engagements et réaménagements) en réalisant des analyses de crédit et en octroyant des notations.

Suivi des portefeuilles existants

  • réalisation des revues annuelles ;
  • renotation annuelle des portefeuilles ;
  • identification des actifs dont le risque s’est dégradé (watchlist, mise en défaut ou NPE, contrat en Forbearance) ;
  • estimation des provisions à mettre en place ;
  • suivi proactif des limites ;
  • réalisation des stress tests.

Modèles

  • développement et suivi de modèles de crédit IRBA, modèles de capital économique ou de modèles expert.

1.7.2.1.2Gouvernance

La gouvernance des risques de crédit s’articule autour de comités spécialisés organisés sur une base trimestrielle, sauf pour le comité de crédit qui est organisé sur une base hebdomadaire :

1.7.2.1.3Expositions sur risque de crédit

SFI2022_RFA_FR_G016_HD.jpg

Les expositions sur risque de crédit, mesurées avec la métrique EAD (Exposure At Default), s’élèvent à EUR 67,3 milliards au 31 décembre 2022 :

La qualité du portefeuille de Sfil et de Caffil est illustrée par les pondérations en Risk Weighted Assets (RWA) attribuées à leurs actifs dans le cadre du calcul du ratio de solvabilité.

Le Groupe a fait le choix, pour l’essentiel de ses encours, de la méthode avancée pour calculer les exigences de fonds propres réglementaires.

Au 31 décembre 2022, la répartition des expositions ventilées par pondération de risque (ces pondérations sont calculées sur la base de la probabilité de défaut de la contrepartie et de la perte encourue en cas de défaut) était la suivante :

Pondérations de risques (Bâle III) du portefeuille du groupe Sfil au 31 décembre 2022 (vision consolidée)
SFI2022_RFA_FR_G017_HD.jpg

Cette analyse confirme l’excellente qualité des actifs du portefeuille, puisque 84 % du portefeuille a une pondération inférieure à 5 % et 98 % du portefeuille a une pondération inférieure ou égale à 20 %.

Le montant des expositions pondérées s’élève, au titre du risque de crédit, à EUR 3,1 milliards.

1.7.2.1.4Impact de la pandémie Covid-19 et de la guerre en Ukraine sur le risque de crédit

Pour mémoire, en qualité de banque publique de développement et de premier financeur des hôpitaux publics en partenariat avec La Banque Postale, Sfil a accompagné en 2020 l’ensemble des établissements de santé par le biais de délais de paiement sans facturation d’intérêts et pénalités, pour leurs échéances de prêts comprises entre le 12 mars 2020 et le 30 juin 2020. Ainsi des délais de paiement ont été accordés à 34 de ces acteurs et ont porté sur un montant d’un peu plus de EUR 86 millions.

Des demandes de délais de paiement limitées en nombre et en montant ont également été reçues de la part de certaines collectivités locales ou d’entités du secteur public français.

Depuis le début de l’année 2022, l’ensemble des délais de paiement accordés a été réglé par les clients concernés. 

L’épidémie de Covid-19 a eu un impact plus important sur le portefeuille crédit export et en particulier sur le financement des navires de croisière en portefeuille (qu’ils soient en cours de construction par les Chantiers de l’Atlantique ou déjà en exploitation), en raison de l’interruption des opérations des croisiéristes. Les expositions au secteur de la croisière qui ont été impactées par la crise sanitaire ont ainsi été placées depuis 2020 sous surveillance (watchlist).

En 2022, l’exposition crédit export sur la République d’Ukraine a été placée sous surveillance (watchlist) et qualifiée en Forbearance à la suite de la levée de dispositions contractuelles en raison des conséquences du conflit. Les expositions crédit export sur le secteur de la croisière restent placées en watchlist même si l’activité a repris.

Pour rappel, l’ensemble du portefeuille crédit export est garanti à 100 % par la République française au travers de polices d’assurance-crédit Bpifrance Assurance Export.

1.7.2.1.5Impayés, créances douteuses et provisions

Impayés au 31/12/2022 
(hors impayés techniques)

Créances douteuses 
et litigieuses (normes 
comptables françaises) 
au niveau de Caffil social

Valeur comptable avant 
dépréciation des actifs 
financiers et engagement 
de financement classés en Stage 3

Non-Performing 
Exposures

EUR 4 millions

EUR 112 millions

EUR 200 millions

EUR 234 millions

(dont prêts n’ayant pas d’impayés EUR 99 millions)

(dont prêts n’ayant pas d’impayés EUR 187 millions)

(dont prêts n’ayant pas d’impayés EUR 220 millions)

Les impayés (hors impayés techniques) ont atteint un niveau résiduel très bas et s’élèvent à EUR 4 millions au 31 décembre 2022. Il s’agit du plus bas niveau d’impayés constaté depuis la création de Sfil début 2013. Ils sont en nette diminution de EUR 9 millions, soit -66 %, par rapport au 31 décembre 2021 (EUR 13 millions) et se concentrent sur quelques contreparties uniquement françaises. Cette diminution s’explique notamment par le fait qu’une partie des impayés constatés résultait en réalité de délais de paiement accordés dans le cadre de la signature de contrats visant à restructurer la dette sur une maturité plus longue.

Pour mémoire, aucun impayé lié à l’épidémie de Covid-19 sur les portefeuilles crédit export et sur les collectivités locales internationales n’a été constaté. Des délais de paiement avaient été accordés par Sfil auprès des hôpitaux publics et des collectivités locales françaises au cours de l’année 2020. Comme indiqué précédemment, depuis le début de l’année 2022, l’ensemble des délais de paiement accordés a été réglé par les clients concernés. Les établissements publics de santé avaient déjà réglé l’ensemble des échéances dues avant la fin de l’année 2021. 

Au 31 décembre 2022, sur le périmètre de Caffil social et en application des normes comptables françaises, les créances douteuses et litigieuses s’élèvent à EUR 112 millions, soit moins de 0,2 % du cover pool de Caffil, ce qui témoigne de la très grande qualité du portefeuille. Elles sont en baisse de EUR 43 millions par rapport au 31 décembre 2021 (EUR 155 millions).

En application des normes comptables IFRS, et plus spécifiquement de la norme IFRS 9, l’ensemble des actifs financiers comptabilisés au coût amorti et à la juste valeur par capitaux propres ainsi que les engagements de financements sont provisionnés au titre des pertes de crédit attendues (Expected Credit Loss). Ils sont classés en trois Stages :

Les encours classés en Stage 3 correspondent principalement aux clients :

Ainsi, la définition de la défaillance (Stage 3) selon les normes comptables IFRS couvre un périmètre plus large que la notion de créances douteuses et litigieuses selon les normes comptables françaises et est très proche de la notion réglementaire de Non-Performing Exposures (NPE). En effet, cette dernière comprend, en plus des actifs de Stage 3, les actifs non performants qui sont comptabilisés à la juste valeur par le résultat (c’est-à-dire les actifs non performants qui ne remplissent pas les critères IFRS 9 Solely Payment of Principal and Interest – SPPI).

Des dépréciations sont constituées sur la totalité des actifs financiers et engagements de financement comptabilisés au coût amorti au titre des pertes de crédit attendues, y compris les encours de Stages 1 et 2. Ces dépréciations sont basées sur des scénarios forwardlooking (affectés de probabilité d’occurrence), et tiennent compte des pertes attendues sur les 12 prochains mois (Stage 1) ou sur la durée de vie de l’actif (Stages 2 et 3).

(En EUR millions)

Valeur comptable IFRS

(avant dépréciations)

Dépréciations

31/12/2021

31/12/2022

31/12/2021

31/12/2022

Stage 1

54 438

52 221

(10)

(11)

Stage 2

8 801

8 134

(43)

(45)

Stage 3

377

200

(5)

(5)

Total

64 616

60 556

(59)

(60)

Non-Performing Exposures

442

234

Les valeurs comptables IFRS avant dépréciations diminuent de façon significative entre le 31 décembre 2021 et le 31 décembre 2022 en raison notamment de la hausse des taux d’intérêt constatée sur l’année écoulée et des effets induits sur le calcul du risque couvert des expositions faisant l’objet d’une micro-couverture comptable. Dans le même temps et malgré le contexte de guerre en Ukraine et de poursuite de la pandémie de Covid impactant notamment les chaînes d’approvisionnement, les dépréciations IFRS sont restées quasi stables, passant de EUR 59 millions à EUR 60 millions.

Pour rappel, dès 2020 et dans le contexte de la crise sanitaire, il avait été décidé de suivre en watchlist et par conséquent de transférer du Stage 1 vers le Stage 2 une partie du portefeuille crédit export correspondant à l’activité de refinancement du secteur de la croisière. Il a été décidé au 31 décembre 2022 de maintenir les expositions historiques de ce portefeuille en Stage 2. Il convient de noter qu’au 31 décembre 2022, une partie importante de ces prêts n’est pas encore tirée. À cette même date, les dépréciations associées à ce portefeuille représentaient EUR 23 millions contre EUR 16 millions au 31 décembre 2021. 

Les valeurs comptables affectées au Stage 3 ainsi que les Non-Performing Exposures sont limitées et s’établissent à EUR 0,2 milliard au 31 décembre 2022. Elles sont en baisse significative par rapport au 31 décembre 2021 (EUR 0,4 milliard). Ces montants constituent les niveaux les plus faibles observés depuis début 2018 et la mise en œuvre de la norme IFRS 9.

1.7.2.2Risques climatiques      

1.7.2.2.1Définition et gestion du risque climatique

Le risque climatique est composé du risque physique et du risque de transition. Le risque climatique physique peut être aigu ou chronique.

Les risques physiques aigus représentent le risque de perte résultant des événements climatiques extrêmes (inondations, tempêtes et ouragans, feux de forêt) et dont les dommages induits peuvent entraîner une destruction des actifs physiques des collectivités locales ou des contreparties non financières. 

Les risques physiques chroniques représentent le risque de perte résultant de changements à plus long terme des modèles climatiques (perte d’enneigement, élévation du niveau de la mer, retrait et gonflement des argiles, par exemple).

Le risque de transition désigne la perte financière découlant du processus de transition vers une économie bas carbone et durable d’un point de vue environnemental.

Sfil vise l’intégration du risque climatique à tous ses processus de gestion des risques. L’impact global sur le risque de crédit a été évalué en 2021, et les travaux se sont poursuivis en 2022 afin d’évaluer l’impact sur les autres catégories de risques (notamment sur le risque de liquidité, le risque de marché et le risque opérationnel). Le risque climatique et ses enjeux font l’objet d’une attention particulière du conseil d’administration de Sfil. Le conseil d’administration du 15 avril 2022 a en particulier validé la feuille de route climatique 2022-2023 de Sfil.  

1.7.2.2.2Gouvernance

Un comité des risques climatiques a été mis en place. Il est présidé par la directrice des risques et est composé des représentants des différentes directions concernées. Les travaux examinés par le comité des risques climatiques sont ensuite présentés de manière résumée au comité développement durable de la banque.

Un rapport sur les risques climatiques est présenté chaque trimestre au comité des risques et du contrôle interne dans le cadre de la revue trimestrielle des risques.

1.7.2.2.3Expositions sur les risques climatiques

En 2022, Sfil a mis en œuvre les actions suivantes :

Sfil a également entamé en 2022 des travaux de mesure d’empreinte carbone non seulement de ses portefeuilles de financement et de placements de trésorerie, mais également de ses emprunteurs. Une fois la mesure réalisée, l’objectif sera de définir des trajectoires à moyen et long terme. Un outil de notation des risques climatiques et environnementauxdu secteur public local est également en cours de développement ; il sera à terme systématiquement utilisé en matière d’octroi de prêts et de suivi des risques. 

En outre, Sfil a consacré deux nouvelles études au risque climatique en 2022 : 

1.7.2.3Risque de marché

1.7.2.3.1Définition et périmètre des risques de marché

Le risque de marché se définit comme le risque de perte (que la perte passe par le compte de résultat ou directement par les fonds propres) qui peut résulter des fluctuations des prix des instruments financiers qui composent un portefeuille donné.

Le groupe Sfil, de par sa nature de banque publique de développement, n’a pas vocation à traiter des opérations à des fins de négociation et donc à porter des risques de marché au sens réglementaire du terme. En vue consolidée, tous les swaps sont traités à des fins de couverture. Par ailleurs, Caffil, en tant que société de crédit foncier, ne peut détenir de portefeuille de négociation ou de participation et n’est donc pas exposée au risque de marché réglementaire.

Certaines positions ou activités du portefeuille bancaire du groupe Sfil, qui même si elles ne portent pas de risque de marché au sens réglementaire du terme, sont néanmoins sensibles à la volatilité des paramètres de marché et font peser un risque sur le résultat comptable ou sur les fonds propres ; elles sont suivies au titre des risques de marché non réglementaires. Il s’agit principalement :

Les paramètres de marché ont été assez volatils en 2022, avec pour conséquence une amplitude de variation relativement importante pour la valeur de marché du portefeuille de prêts comptabilisés en juste valeur par résultat : l’indice de référence pour la composante crédit de ce portefeuille s’inscrit en augmentation de 11 points de base sur un an. Cet impact négatif a toutefois été en partie compensé par l’évolution favorable en 2022 de certains paramètres du modèle utilisé pour la valorisation de ces actifs. Compte tenu, par ailleurs, de l’amortissement du portefeuille, le résultat de la réévaluation est positif de EUR +28 millions sur l’année 2022. La sensibilité de la valeur du portefeuille à une variation de spread de crédit d’un point de base est de EUR 1,5 million au 31 décembre 2022, en diminution de 28 % sur un an.

Il convient par ailleurs de noter que ces résultats n’ont pas d’impact économique pour Sfil, dans la mesure où ces actifs sont destinés à être maintenus au bilan jusqu’à maturité et sont d’ailleurs financés à maturité.

Les spreads de crédit des titres du portefeuille de titres pouvant être détenus ou cédés, comptabilisés à la juste valeur par contrepartie des fonds propres, ont peu évolué sur l’année. Les titres en portefeuille ont une durée de vie moyenne inférieure à un an, et la réserve OCI est inférieure à EUR 0,1 million.

1.7.2.3.2Gouvernance et suivi des risques de marché

La gouvernance du suivi des risques de marché s’organise autour du comité des risques de marché et guidelines, qui assure le suivi trimestriel des indicateurs de risques ainsi définis :

Ce comité est également en charge de l’approbation des politiques, directives et procédures relatives aux risques de marché non réglementaires avant soumission au comité des risques.

Le suivi en continu des risques de marché non réglementaires est assuré par la direction des risques de marché et de bilan de Sfil qui est principalement en charge des missions suivantes :

Définition

En ligne avec l’appétit aux risques de Sfil et de Caffil :

  • des politiques et directives de risque de marché ;
  • des différentes limites ;
  • des méthodologies de calcul et de mesure des différents risques.

Certification

  • de la valorisation des dérivés au titre de leur enregistrement dans les comptes.

Valorisation

  • des éléments de bilan (actif et passif) ;
  • des ajustements de valeur sur les dérivés (CVA et DVA).

Suivi

  • des inefficacités sur la valorisation des dérivés classés en couverture selon la norme IFRS, pour lesquels le risque couvert et l’élément de couverture (dérivé) sont valorisés à partir de courbes de taux différentes. 

Contrôle quotidien

  • appel de marge sur dérivés (cash collateral)via le suivi des sensibilités aux paramètres de marché. Ces dernières correspondent à la variation de juste valeur des instruments pour un mouvement standardisé (ou choc) des paramètres de marché.

Calcul et contrôle

  • de l’impact du risque de spread sur le portefeuille titres.

1.7.2.4Risques de gestion de bilan

L’année 2022 a été marquée par une forte hausse des taux et une volatilité importante des marchés obligataires, ainsi qu’un volume élevé d’émissions covered bonds malgré la réduction progressive par la BCE de son programme d’achat d’actifs. Ces éléments ont eu pour conséquence un élargissement de 14 bps des spreads des covered bonds sur le marché secondaire entre fin 2021 et fin 2022. Dans ce contexte, Sfil est parvenue à émettre EUR 6,3 milliards de nouveaux titres.

1.7.2.4.1Gouvernance

La gestion des risques de bilan est organisée autour de trois comités :

Le pôle gestion ALM de la direction finance et marchés financiers est en charge de la gestion des risques de bilan générés par l’activité du Groupe dans le respect des limites de gestion et du cadre réglementaire. Les principes de cette gestion sont décrits dans les politiques de gestion ALM. La direction des risques de marché et de bilan est en charge de la définition de la politique d’encadrement des risques de bilan, de la calibration et du suivi des limites afférentes aux indicateurs ALM et des contrôles de second niveau.

1.7.2.4.2Risque de liquidité

Le risque de liquidité est défini comme le risque qu’a un établissement de ne pas faire face à ses engagements de liquidité à bonne date et à un coût raisonnable.

Pour Caffil, le principal risque de liquidité réside dans la possibilité de ne pas pouvoir rembourser à bonne date ses dettes privilégiées suite à un décalage trop important entre le rythme de remboursement de ses actifs et celui de ses passifs privilégiés. 

Concernant Sfil, ce risque réside dans la possibilité de ne plus disposer de suffisamment de ressources pour faire face aux besoins de financement de Caffil, aux appels de marge de ses contreparties, ou au remboursement à bonne date de ses propres émissions.

Besoins et sources de financement

Les besoins de liquidité du Groupe sont principalement de trois ordres :

Au 31 décembre 2022, les sources de financement utilisées, outre les fonds propres, sont :

Par ailleurs, le groupe Sfil dispose d’un stock d’actifs logés au sein de Caffil ou de Sfil et éligibles au refinancement par la banque centrale. Ces actifs sont mobilisables par le biais d’opérations de refinancement auprès de la Banque centrale européenne ou de la Banque de France.

Actifs mobilisables au 31 décembre 2022

(valeur nominales en EUR milliards)

Caffil

Sfil

TOTAL

Dépôts en banque centrale

1,8

0,2

2,0

Actifs liquides de haute qualité (HQLA) – expositions sur établissements de crédit

0,5

0,0

0.5

Actifs liquides de haute qualité (HQLA) – hors expositions sur établissements de crédit

2,6

0.0

2.6

Autres titres disponibles éligibles en banque centrale

0,4

0,6

1,0

Créances privées éligibles en banque centrale

34,6

0,0

34,6

Total des réserves de liquidité

40,0

0,8

40,8

Le montant total des actifs mobilisables pour faire face à un besoin de liquidité s’élève à EUR 40,8 milliards (cf. tableau ci-dessus). 

Caffil dispose de l’essentiel du stock d’actifs du groupe éligibles aux opérations de refinancement de la Banque centrale européenne, via la Banque de France. Elle peut ainsi aisément accéder au refinancement de la banque centrale en son nom propre, en cas de besoin, pour couvrir ses besoins de trésorerie. Cet accès est régulièrement testé pour de petits montants, afin de s’assurer du bon fonctionnement des outils et procédures et de maintenir le niveau de connaissance adéquat. 

Pour Caffil, le montant des réserves de liquidité prises en compte dans le calcul du LCR est désormais plafonné au montant des sorties de trésorerie nettes sur 30 jours, compte tenu des modifications apportées en juillet 2022 au calcul du LCR dans le contexte de l’entrée en vigueur de la directive Covered Bonds(14).

Principes de gestion du risque de liquidité mis en œuvre par le Groupe

Pour contrôler leur risque sde liquidité, Sfil et Caffil s’appuient principalement sur des projections de liquidité statiques, dynamiques et stressées afin de s’assurer que les réserves de liquidité dont elles disposent à court et à long terme permettront de faire face à leurs engagements.

Les projections de liquidité dynamiques tiennent compte d’hypothèses d’activité (nouveaux actifs et nouveaux financements), en conditions normales et stressées :

Le risque de liquidité du Groupe est également encadré par le respect des ratios réglementaires de liquidité, complétés par des indicateurs internes de liquidité.

Indicateurs réglementaires de liquidité

Caffil, en tant que société de crédit foncier (SCF), doit respecter les indicateurs réglementaires spécifiques suivants :

Couverture des besoins de trésorerie à 180 jours
SFI2022_RFA_FR_G022_HD.jpg

Sfil et Caffil doivent en outre respecter les indicateurs réglementaires de liquidité applicables aux établissements de crédit en application du règlement 575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013, portant sur :

Indicateurs internes de liquidité

Les principaux indicateurs de liquidité internes suivis par le Groupe sont les suivants :

1.7.2.4.3Risque de taux

Le risque structurel de taux se définit comme le risque de perte encourue en cas de variation des taux d’intérêt qui entraînerait une perte de valeur des opérations de bilan et de hors bilan, à l’exception, le cas échéant, des opérations du portefeuille de négociation. Sfil et Caffil ne détenant pas de portefeuille de négociation, elles ne sont pas concernées par cette dernière exception.

Sfil distingue quatre types de risque de taux, qui sont généralement couverts à l’aide d’instruments dérivés :

Risque de taux fixe

Résulte du décalage de volume et d’échéance entre les ressources et les emplois à taux fixe, ou dont le taux révisable a été fixé. Il peut se traduire par des variations parallèles (i.e. translation) ou non (i.e. pentification, aplatissement, rotation) de la courbe des taux.

Risque de base

Résulte du décalage qui peut exister dans l’adossement d’emplois et de ressources indexés sur des taux variables de nature ou d’index ténor différents.

Risque de fixing

Résulte, pour chaque index, du décalage entre les dates de révision appliquées à l’ensemble des éléments de bilan et de hors bilan à taux variable sur un même ténor.

Risque d’option

Résulte du déclenchement d’options implicites ou explicites en raison d’une variation des taux d’intérêt, ou de la possibilité donnée à l’établissement ou à son client de modifier le niveau et/ou le calendrier des flux de trésorerie d’une opération.

Stratégie de gestion du risque de taux

Le Groupe a défini pour Caffil un appétit au risque de taux fixe qui se décline en un dispositif de limites encadrant la sensibilité de la valeur actuelle nette (VAN). Afin de piloter cette sensibilité dans les limites imparties, la stratégie de couverture mise en œuvre est la suivante :

Concernant Sfil maison mère, la stratégie consiste en une micro-couverture parfaite du risque de taux, soit par swaps contre €str, soit par adossement d’opérations d’actifs et de passifs de même index, soit dans le cadre de l’activité de crédit export par des opérations de couverture réalisées par l’intermédiaire du mécanisme de stabilisation. Il n’y a donc pas de risque de taux au niveau de Sfil solo.

Indicateurs encadrant le risque de taux

Ces différents types de risques de taux sont suivis, analysés et gérés à travers :

Au 31/12/2022

Choc de taux

appliqué

Résultats

(en EUR millions)

« Supervisory outlier test » selon le choc uniforme +/-200 bps

+/-200 bps

plancher post-choc 
commençant avec -100 bps

(139) / 147

« Supervisory outlier test » selon les 6 chocs différenciés

+200 bps

-200 bps

Pentification

Aplatissement

Hausse CT

Baisse CT

(139) 

 147

(22) 

(1)

(44) 

45

En EUR millions

Limite

31/12/2021 (pro format)

30/06/2022

31/12/2022

Perte maximale observée en VAN

(80)/80

(25)

(31)

(21)

Impasse taux fixe

Différence des emplois et des ressources de bilan et de hors bilan pour les opérations à taux fixe ou dont le taux a fixé. Elle est calculée chaque mois jusqu’à extinction du bilan.

Impasse par index

Difference des emplois et des ressources, au bilan et au hors bilan, pour un index tenor donné n’ayant pas encore fixé. Cette impasse est calculée chaque mois jusqu’à extinction du bilan.

Impasse de fixing

Pour un index ténor donné : différence entre emplois et ressources à taux révisable, de bilan et de hors bilan, par date de fixing.

Ces indicateurs sont calculés en vision statique.

Sensibilité de la marge nette d’intérêts sur 12 mois – Sfil consolidé (en EUR millions)

31/12/2022

Hausse parallèle des taux de 200 points de base

(7)

Baisse parallèle des taux de 200 points de base

4

Perspectives et risques liés à l’évolution des taux d’intérêt

Les principaux risques identifiés et associés à l’environnement actuel de taux d’intérêt, marqué par des hausses de taux rapides et une volatilité importante, sont les suivants :

Le Groupe est faiblement exposé aux risques de remboursement anticipé, car des clauses d’indemnités de remboursement anticipé sont présentes dans la quasi-totalité des contrats de prêts.

Enfin, le Groupe ne possédant pas de dépôts à vue, il n’est pas impacté par un éventuel impact de l’évolution des taux d’intérêt sur le niveau des dépôts. 

1.7.2.4.4Risque de change

Le risque de change se définit comme le risque de volatilité du résultat, constaté ou latent, lié à une évolution du cours des devises face à une devise de référence. La devise de référence du groupe Sfil est l’euro ; le risque de change reflète donc le changement de valeur des actifs et des passifs libellés dans une devise autre que l’euro en raison d’une fluctuation de cette même devise face à l’euro.

Les émissions et les actifs libellés en devises donnent lieu, au plus tard lors de leur entrée au bilan et jusqu’à leur échéance finale, à la conclusion d’un cross-currencyswap contre euro, assurant ainsi une couverture en change du nominal et du taux porté par ces éléments de bilan. Les expositions à taux révisable euro résultant de cette gestion sont intégrées dans la gestion du risque de taux. Pour des raisons opérationnelles, Sfil conserve cependant un risque de change marginal résultant de la partie de la marge non reversée à Caffil sur les opérations de crédit export en devises.

Le risque de change est suivi au travers de la position nette de change dans chaque devise, calculée sur l’ensemble des créances, des engagements et des intérêts courus non échus en devise du bilan. La position nette de change par devise doit être nulle à l’exception des positions en USD, GBP et CHF, pour lesquelles une faible position est tolérée pour des raisons opérationnelles.

Par ailleurs, certaines opérations de crédit export libellées en devises peuvent générer un risque de change limité pour Caffil. Ce risque résiduel est encadré par une limite de sensibilité à la base euro/devise, calculée sur toute la durée de vie des prêts.

1.7.2.5Risque opérationnel

1.7.2.5.1Définition

Sfil définit le risque opérationnel comme le risque de perte découlant d’une inadéquation ou d’une défaillance des processus, du personnel et des systèmes internes ou d’événements extérieurs, y compris le risque juridique. Il comprend les risques liés aux modèles mais exclut les risques stratégiques.

Les processus de gestion des risques opérationnels s’appliquent à l’ensemble des directions, des activités et des processus du Groupe (Sfil et Caffil).

1.7.2.5.2Organisation et gouvernance

Sfil a mis en place une organisation, des procédures et un outil de gestion pour suivre et maîtriser ses risques opérationnels. Ce dispositif est piloté par la direction des risques opérationnels et du contrôle permanent (DROCP), composée de 7 collaborateurs et d’un responsable.

La gestion des risques opérationnels et du contrôle permanent est organisée autour de deux comités :

SFI2022_RFA_FR_G018_HD.jpg

La politique et la supervision du dispositif de risque de non-conformité et d’atteinte à la réputation relèvent, pour leur part, de la direction de la conformité (cf. dispositif global de contrôle interne et risques de non-conformité).

1.7.2.5.3Mesure et gestion du risque opérationnel hors risque de non-conformité

Sfil a opté pour la méthode standard de calcul de l’exigence en fonds propres au titre du risque opérationnel. Cette exigence s’élève à EUR 32,9 millions au 31 décembre 2022.

La politique de Sfil en matière de mesure et de gestion des risques opérationnels (hors risque de non-conformité) consiste à identifier et à évaluer régulièrement les risques encourus, ainsi que les dispositifs d’atténuation et de contrôle existants afin de vérifier si le niveau de risque résiduel est acceptable ou non. 

Cette politique se décline au travers de trois processus principaux :

Ce dispositif est complété par une politique de gestion de la sécurité des systèmes d’information, par un plan d’urgence et de poursuite d’activité (PUPA) et, lorsque cela est nécessaire, par le biais d’assurance pour la couverture de certains risques.

Missions

Activités et résultats 2022

Définition de l’appétit aux risques opérationnels et SSI

2 indicateurs définis et régulièrement suivis pour les risques opérationnels.

2 indicateurs définis et régulièrement suivis pour la sécurité des systèmes d’information.

1 indicateur défini en 2022 sur le risque lié à l’externalisation.

Collecte des incidents opérationnels

1 incident sur l’année 2022 ayant entraîné des pertes supérieures au seuil de collecte (EUR 10 000) et dont les impacts financiers sur 2022 sont limités.

Identification et évaluation des risques opérationnels

100 % des processus de Sfil ont fait l’objet d’une cartographie des risques opérationnels (cf. point suivant sur l’identification des risques opérationnels).

Définition et suivi des plans d’actions

Suivi semestriel effectué dans la RTR et présentation au CRCI.

Suivi par le comité exécutif de Sfil de la réalisation des plans d’actions définis pour les risques résiduels évalués à majeurs.

Gestion de la sécurité des systèmes d’information

Poursuite du déploiement du plan triennal (2020-2022) de renforcement de la sécurité informatique.

Réponse à 3 questionnaires d’auto-évaluation « de place » ou demandés par l’autorité de supervision en matière de sécurité informatique (SWIFT, Banque de France et JST).

Reporting via l’appétit aux risques SI/SSI de la CDC et plan de contrôle de la CDC

5 modules e-learning de sensibilisation à la sécurité de l’information et une simulation de hameçonnage ont été déployés pour les collaborateurs de Sfil.

Plus spécifiquement sur le risque d’hameçonnage, des rappels de sensibilisation sont régulièrement faits via l’Intranet ou des mails.

Une veille SSI est effectuée sur l’actualité et les vulnérabilités des composants du système d’information ainsi que sur l’utilisation frauduleuse des marques Sfil et Caffil.

Poursuite d’activité et gestion de crise

3 tests du dispositif fonctionnel (sites de secours) ;

1 test du plan de secours informatique ;

1 test de la cellule de crise a été effectué.

Participation au 1er exercice de cellule de crise sur un scénario de cyber-attaque organisé par l’ANSSI et le CCA.

Des cellules de crise ont été tenues pour assurer la fin du pilotage de la gestion de crise Covid-19.

Reporting interne et externe

Tenue de 4 comités SSI & PUPA ;

Tenue de 4 comités ROCP.

Contribution à 4 revues trimestrielles des risques (RTR) pour le comité des risques et du contrôle interne de Sfil.

Contribution spécifique au document présenté au CRCI de janvier dédié spécifiquement au contrôle interne.

Collecte des incidents opérationnels

Sfil a défini un processus de collecte des incidents et des pertes opérationnelles, encadré par une directive et des procédures. Ce processus de collecte des incidents et des pertes opérationnelles permet à Sfil de se conformer aux exigences réglementaires et de recueillir des informations clés pour améliorer la qualité de son dispositif de contrôle interne.

Le seuil de déclaration obligatoire des impacts financiers a été fixé à EUR 10 000. L’identification et l’analyse des incidents relèvent de la responsabilité des correspondants risques opérationnels avec l’appui de la DROCP et s’opèrent via un outil dédié. En fonction des résultats issus de l’analyse des incidents, des actions préventives ou correctrices sont mises en place.

Identification et évaluation des risques opérationnels

Une cartographie des risques opérationnels est établie et régulièrement mise à jour pour chaque processus de Sfil. Celle-ci se fonde sur une méthodologie conforme aux pratiques de place et repose entre autres sur l’analyse des incidents opérationnels survenus. Cette méthodologie permet d’identifier et d’apprécier les différents risques afférents à chaque processus, d’identifier les facteurs d’atténuation de ces risques (dispositifs ou contrôles en place) et de déterminer les impacts résiduels afin de statuer sur leur acceptation.

Cette méthodologie a été déployée sur l’ensemble des 37 processus.

La cartographie des risques opérationnels de Sfil comporte 237 risques opérationnels. La cartographie des risques par processus ainsi que ses mises à jour sont validées par le comité ROCP.

Dans le cas où ces impacts résiduels sont considérés comme trop significatifs et où les risques opérationnels sont évalués comme majeurs, des actions correctrices ou d’amélioration doivent être mises en place (renforcement des dispositifs, des procédures et du plan de contrôle permanent, mise en œuvre de systèmes de surveillance et de maîtrise des risques…).

Par ailleurs, Sfil a lancé un programme de refonte du plan de contrôle permanent faisant suite à la finalisation de la cartographie des risques par processus.

Suivi d’indicateurs clés de risques opérationnels

En complément de la cartographie des risques opérationnels, qui fournit périodiquement une image instantanée du profil de risques, le groupe Sfil a défini 63 indicateurs clés de risques opérationnels associés à des seuils d’alerte. Ces indicateurs permettent de surveiller de manière continue et dynamique l’évolution des risques opérationnels. Ils sont suivis sur une base trimestrielle et reportés dans la RTR.

Définition et suivi des plans d’actions

Les correspondants risques définissent les actions permettant de corriger les incidents importants ou les risques opérationnels notables identifiés. Un suivi régulier de ces plans d’actions est réalisé par la direction des risques opérationnels et du contrôle permanent. Le résultat de ces plans d’actions est présenté au CRCI par le biais de la RTR, sur une base semestrielle.

Gestion de la sécurité des systèmes d’information

La direction des risques opérationnels et du contrôle permanent a mis en place un ensemble de dispositions, encadrées par une politique et des directives, s’appuyant sur les exigences de la norme ISO 27001, applicables à l’ensemble des directions opérationnelles de Sfil. Ces dispositions visent à protéger l’information contre toute menace pouvant porter atteinte à sa confidentialité, son intégrité ou sa disponibilité. Elles se déclinent en règles, procédures et processus opérationnels déterminés en collaboration avec la direction technologies et organisation, et font l’objet de contrôles réguliers, notamment applicables en matière de gestion des habilitations aux applications et systèmes de Sfil et en matière de respect des principes de sécurité informatique.

Par ailleurs, afin d’améliorer les dispositifs existants, un plan triennal (2020-2022) de renforcement de la sécurité informatique a été défini et est régulièrement suivi. Un dispositif de SOC (Security Operation Center) a été mis en place afin de prévenir et de gérer les alertes et menaces en matière de sécurité informatique.

Poursuite d’activité et gestion de crise

Le groupe Sfil a élaboré un plan d’urgence et de poursuite d’activité (PUPA). Il regroupe un ensemble de mesures et procédures visant à assurer le maintien des prestations de services ou d’autres tâches opérationnelles essentielles opérées par Sfil, de façon temporaire et selon un mode dégradé le cas échéant.

Ce dispositif repose sur 5 éléments clés et sur une gouvernance spécifique :

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Assurance des risques opérationnels

Sfil dispose d’assurances de dommages classiques, multirisques locaux et matériels informatiques et responsabilité civile exploitation. Elle a également souscrit des assurances pour garantir la responsabilité civile de ses mandataires sociaux (RCMS), la responsabilité civile professionnelle (RCpro) et la fraude. Le programme d’assurances couvre Sfil et sa filiale Caffil.

Sécurité des moyens de paiement

Les moyens de paiement gérés par Sfil pour son activité propre ou en tant qu’établissement gestionnaire de Caffil ou prestataire de La Banque Postale sont les suivants :

Sfil ne met pas de moyens de paiement à la disposition de ses clients ou de ceux de Caffil.

La sécurité des moyens de paiement est contrôlée par un ensemble de procédures et de dispositifs : processus de paiement sous la responsabilité des back offices, séparation des tâches, règles en matière de validation des paiements unitaires clairement définies, gestion sécurisée des messages, plan de continuité d’activité, contrôles spécifiques en matière de conformité. Par ailleurs, Sfil et Caffil ont répondu aux demandes d’autocertification pour les périmètres SWIFT et TARGET 2 conformément aux exigences émises par ces structures et qui font écho à cette volonté toujours renouvelée d’accroître le niveau de sécurité associé aux moyens de paiement.

Gestion de la pandémie

Sfil a mis en place dès les premiers jours de mars 2020 une cellule de crise dédiée à la gestion de la crise liée à la pandémie Covid-19, avec 3 objectifs principaux :

La cellule de crise s’est réunie à 6 reprises en 2022.

1.7.2.6Risques de non-conformité

1.7.2.6.1Définition

Le risque de non-conformité est défini par l’article 10 p) de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié comme le risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière significative ou d’atteinte à la réputation, qui naît du non-respect de dispositions propres aux activités bancaires et financières, qu’elles soient de nature législative ou réglementaire, nationales ou européennes directement applicables ou qu’il s’agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou d’instructions des dirigeants effectifs prises, notamment, en application des orientations de l’organe de surveillance.

Le risque de réputation est le risque d’atteinte à la confiance que portent au groupe Sfil ses clients, ses contreparties, ses fournisseurs, ses collaborateurs, ses actionnaires, ses superviseurs ou tout autre tiers dont la confiance, à quelque titre que ce soit, est une condition nécessaire à la poursuite normale de l’activité. Le risque de réputation est essentiellement un risque contingent à tous les autres risques encourus par la banque et notamment la matérialisation potentielle d’un risque de crédit, de marché, d’un risque opérationnel ou d’un risque de non-conformité, ainsi que d’une violation du Code d’éthique et de déontologie de Sfil.

Les risques de non-conformité du groupe Sfil sont regroupés en deux grandes catégories : les risques de conformité réglementaire et les risques en matière de sécurité financière.

Risques de conformité réglementaire

Risques en matière de sécurité financière

Déontologie et prévention des conflits d’intérêts

Intégrité des marchés

Protection des intérêts de la clientèle

Lutte contre la corruption

Protection des données personnelles

Connaissance clients (KYC)

LCB-FT

Sanctions, gels des avoirs et embargos

Règles à l’export

Les processus de gestion des risques de non-conformité s’appliquent à l’ensemble des directions, des activités et des processus du Groupe (Sfil et Caffil).

1.7.2.6.2Organisation et gouvernance

Sfil a défini et mis en place un dispositif de prévention du risque de non-conformité, actualisé, adéquat et proportionné aux activités du Groupe, qui repose sur une responsabilité partagée entre :

Conformément à l’article 29 de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié, la direction de la conformité de Sfil constitue une direction autonome, indépendante de toute unité opérationnelle et notamment de toute activité à caractère commercial, financière ou comptable. La direction est organisée en 3 pôles : un pôle « contrôle permanent de conformité », un pôle « LCB-FT/sécurité financière » et un pôle « conformité/déontologie » rapportant à la secrétaire générale, directrice de la conformité. Membre du comité exécutif de Sfil, la secrétaire générale est désignée comme responsable de la conformité et responsable LCB-FT auprès de l’ACPR. Placée sous l’autorité directe du directeur général adjoint, elle bénéficie d’un accès direct et indépendant au comité des risques et du contrôle interne ainsi qu’au conseil d’administration.

Pour accompagner les métiers et assurer la supervision du dispositif, l’organisation de la direction de la conformité repose sur :

Le dispositif de conformité fait l’objet d’un reporting à l’attention des instances de gouvernance de Sfil.

La secrétaire générale présente ainsi semestriellement au comité exécutif auquel siègent les dirigeants effectifs de Sfil et auprès du comité des risques et du contrôle interne un rapport d’activité et l’avancement des plans d’actions de mise en conformité. Les résultats des contrôles permanents de conformité sont présentés trimestriellement, semestriellement ou annuellement, selon la fréquence attachée aux contrôles.

Lors du comité exécutif, les dirigeants effectifs évaluent la pertinence des contrôles, décident des éventuelles améliorations à mettre en œuvre et plus généralement se prononcent sur les principaux enjeux liés au dispositif de conformité. Les autres membres du comité exécutif ont pour mission de piloter la gestion des risques de non-conformité et des contrôles de premier niveau sur leur périmètre de responsabilité, et ce en cohérence avec le Risk Appetite Statement. Ils suivent la mise en œuvre des plans d’actions de conformité de leurs directions.

Le conseil d’administration de Sfil, via le comité des risques et du contrôle interne, examine les résultats de l’activité de la direction de la conformité, le résultat des contrôles de conformité et l’avancement des plans d’actions visant à remédier aux dysfonctionnements constatés. Ils sont informés des grands enjeux de conformité, notamment en cas d’évolutions réglementaires impactant le dispositif de conformité de Sfil.

Il est également informé des évolutions des dispositifs de la CDC qui doivent être déclinés dans celui de ses filiales, selon leurs activités  et spécificités.

SFI2022_RFA_FR_G020_HD.jpg

1.7.2.6.3Mesure et gestion du risque de non-conformité

La gestion du risque de non-conformité s’inscrit dans le respect de l’appétit aux risques. Celui-ci est défini par la direction générale et est approuvé par le comité des risques et du contrôle interne de Sfil et in fine par le conseil d’administration de Sfil et le conseil de surveillance de Caffil. Dans le respect de l’appétit aux risques, des politiques et procédures de conformité ont été définies sur l’ensemble du périmètre des activités du groupe Sfil. La direction de la conformité vérifie le respect de ces politiques et procédures et propose, le cas échéant, des actions aux directions concernées pour s’assurer de leur respect.

La politique de Sfil en matière de mesure et de gestion des risques de non-conformité consiste à identifier et à évaluer régulièrement les risques encourus, ainsi que les dispositifs de maîtrise des risques et de contrôle existants afin de vérifier si le niveau de risque résiduel est acceptable ou non. Cette politique se décline au travers de quatre processus principaux :

1.7.2.6.4Mise en œuvre du dispositif de conformité

Au cours de l’année 2022, Sfil a poursuivi la mise en œuvre de son dispositif de conformité, à travers les initiatives suivantes :

De façon générale, la direction de la conformité a poursuivi ses actions pour améliorer son organisation, ses processus et ses outils avec un axe digital, dans l’objectif constant d’accroître son efficacité afin de faire face aux évolutions réglementaires et aux attentes des superviseurs.

1.7.2.7Risques juridiques et fiscaux

1.7.2.7.1Risque juridique

L’arrêté du 3 novembre 2014 modifié définit le risque juridique comme correspondant au risque de tout litige avec une contrepartie, résultant de toute imprécision, lacune ou insuffisance susceptible d’être imputable à l’entreprise assujettie au titre de ses opérations.

Sa maîtrise est assurée au sein du secrétariat général par :

Ces deux directions sont rattachées à la secrétaire générale, membre du comité exécutif qui valide les stratégies juridiques mises en œuvre.

Leurs principales missions sont :

Ces directions contribuent aux travaux de différents comités :

La direction juridique participe également aux réflexions conduites dans le cadre des travaux d’audit et de contrôle interne.

Les dirigeants effectifs, le conseil d’administration de Sfil et le conseil de surveillance de la Caisse Française de Financement Local sont régulièrement tenus informés des événements significatifs dans les domaines précités.

S’agissant de l’évolution des litiges, au 31 décembre 2022, le nombre d’emprunteurs en contentieux au titre des crédits structurés s’élève à un contre trois à fin 2021. Depuis la création de Sfil, 222 emprunteurs ont mis un terme au contentieux au titre des crédits structurés qu’ils avaient initié.

La Cour de cassation a rendu six arrêts au cours de l’année 2021, sans remettre en cause sa jurisprudence désormais établie (notamment par ses arrêts des 28 mars 2018 et 26 juin 2019, confirmés en 2020) confirmant la validité des crédits structurés inscrits au bilan de Caffil.

Ainsi, depuis l’entrée en vigueur le 30 juillet 2014 de la loi relative à la sécurisation des contrats de prêts structurés souscrits par les personnes morales de droit public, plus de soixante décisions judiciaires ont écarté les moyens des emprunteurs tendant à remettre en cause la validité des emprunts structurés inscrits au bilan de Caffil.

Au 31 décembre 2022, il n’existe pas, à la connaissance de Sfil, d’autres procédures gouvernementales, judiciaires ou arbitrales à l’encontre de Sfil ou Caffil susceptibles d’avoir des effets significatifs sur la situation financière du groupe Sfil.

1.7.2.7.2Risque fiscal

La direction financière assure les déclarations fiscales et peut s’adresser à la direction du secrétariat général pour le conseil en matière fiscale. Dans le cadre de sa gestion du risque fiscal, Sfil s’appuie notamment sur des cabinets d’avocats fiscalistes de renom.

S’agissant du dossier lié au traitement de l’imposition en Irlande des résultats de l’ex-succursale de Dexia Municipal Agency (ancienne dénomination de Caffil) à Dublin, fermée en 2013, qui a donné lieu à un redressement de la part de l’administration fiscale française, les administrations française et irlandaise se sont rencontrées en 2021 et 2022. Les échanges devraient se poursuivre en 2023. Pour mémoire, la Caisse Française de Financement Local a procédé au règlement de la totalité des droits mis en recouvrement.

1.8 Informations sociales, 
environnementales et sociétales

1.8.1Informations sociales

1.8.1.1Informations relatives à l’emploi

1.8.1.1.1L’effectif total et la répartition des salariés par sexe, par âge et par zone géographique

L’effectif total de Sfil est de 391 salariés, dont 335 en contrat à durée indéterminée au 31 décembre 2022. En 2022, Sfil a embauché un total de 91 salariés, dont 33 à durée indéterminée (dont 8 passages de stagiaires, alternants ou CDD en CDI), 12 à durée déterminée et 34 en contrats d’alternance. À ces recrutements s’ajoutent 12 stagiaires reçus dans le cadre de leur stage d’études.

a)   Répartition des salariés par sexe

Effectifs présents

2019

2020

2021

2022

Hommes

219

209

199

205

Femmes

174

185

195

186

TOTAL

393

394

394

391

b)   Répartition des salariés par âge et catégorie socioprofessionnelle

Année 2022

< 25 ans

De 25 à 29 ans

De 30 à 34 ans

De 35 à 39 ans

De 40 à 44 ans

De 45 à 49 ans

De 50 à 54 ans

De 55 à 59 ans

60 ans

et +

Total

Cadres

4

25

37

58

48

66

48

36

14

336

Non-cadres

36

9

0

1

5

2

1

2

0

55

c)   Répartition des salariés par zone géographique

2019

2020

2021

2022

Issy-les-Moulineaux

375

377

376

373

Lyon

18

17

18

18

TOTAL

393

394

394

391

1.8.1.1.2Mouvements de personnel en CDI et en CDD

2019

2020

2021

2022

Embauches CDI

24

14

17

25

Mobilités vers bassin emploi CDI

7

7

5

5

Licenciements/ruptures conventionnelles CDI

10

3

8

8

Démissions CDI

11

8

13

13

Passage CDD ou alternants en CDI

3

15

4

8

Embauches CDD (Incl. alternants et stagiaires)

43

38

50

54

Licenciements/démissions CDD (Incl. alternants)

1

0

4

7

Retraite CDI

2

0

2

6

Fin de période d’essai CDI/CDD (Incl. alternants)

0

3

2

1

Fin de contrat CDD (Incl. alternants)

34

34

27

42

Passage alternants en CDD

8

2

3

Passage STG en CDD

1

1.8.1.1.3Les rémunérations et leur évolution
a)   Politique en matière de rémunération

Le comité des rémunérations de Sfil revoit l’ensemble des points relatifs à la politique de rémunération. Ses propositions sont soumises au conseil d’administration de Sfil qui décide des mesures adéquates et valide la politique de rémunération.

Sfil définit sa politique de rémunération avec la volonté de respecter six principes clés. La politique de rémunération doit être :

Cette approche concerne les rémunérations fixes (non liées à la performance) et variables (liées à la performance) dont les principes généraux sont applicables à l’ensemble des collaborateurs. Parmi ces principes, figure l’équilibre entre la part fixe et variable de la rémunération afin de ne pas encourager une prise de risque excessive et de permettre une politique d’octroi de rémunération variable suffisamment flexible et cohérente au sein de Sfil.

b)   Plafonnement de la rémunération variable

En vertu de la transposition en droit français du dispositif de plafonnement de la rémunération variable des banquiers adopté au niveau européen le 16 avril 2013 (CRD IV), la rémunération variable au titre d’un exercice ne peut pas dépasser 100 % de la rémunération fixe.

c)   Rémunération du directeur général

La rémunération du directeur général de Sfil est soumise par le comité des rémunérations à la décision du conseil d’administration. La rémunération du directeur général est composée d’une rémunération fixe et d’une rémunération variable basée sur l’atteinte d’objectifs individuels attribués par le conseil d’administration. 

Pour l’année 2022, le poids des objectifs intégrant des critères ESG est de 15 %.

En décembre 2022, le conseil d’administration a validé le principe d’une indemnité en cas de révocation du mandat de directeur général. Le montant de cette indemnité est calculé par référence à l’article 26 de la convention bancaire sur base de la rémunération perçue au titre du mandat et d’une ancienneté reprise au 1er février 2013. Des clauses cumulatives basées sur les deux exercices précédant la résiliation du mandat conditionnent le versement de cette indemnité.

d)  Rémunérations versées aux membres du comité exécutif, à l’auditeur général et aux personnes dont les activités professionnelles ont une incidence significative sur le profil de risque de l’entreprise

La politique de rémunération de Sfil contient des dispositions particulières applicables à une population spécifiquement identifiée en raison de ses missions de nature à impacter le profil de risque de Sfil.

Il s’agit des membres du comité exécutif, de l’auditeur général, des professionnels des marchés financiers, des collaborateurs dirigeant ou exerçant des responsabilités managériales au sein d’une unité opérationnelle importante, des membres du personnel qui dirigent une fonction chargée des affaires juridiques, des finances, y compris la fiscalité et l’établissement du budget, des ressources humaines, de la politique de rémunération, des technologies de l’information ou de l’analyse économique, des professionnels de la filière risques et ceux exerçant une activité liée au contrôle interne et à la conformité, ainsi que tous les collaborateurs dont la rémunération variable au cours d’une année excède EUR 87 500 ou qui ont bénéficié au cours d’une année d’un montant de revenus fixes et variables supérieur à EUR 200 000.

Les rémunérations des membres du comité exécutif (à l’exclusion du directeur général) et de l’auditeur général sont soumises, sur proposition du directeur général, au comité des rémunérations. Par ailleurs, les membres du comité exécutif n’exerçant pas de fonction de contrôle bénéficient d’une rémunération variable basée sur des objectifs individuels et des objectifs transversaux. Les objectifs transversaux contribuent pour moitié à leur performance annuelle et sont définis par le conseil d’administration. Pour l’année 2022, la pondération des objectifs transversaux intégrant des critères ESG est de 20 %.

En cas d’attribution d’une rémunération variable supérieure à EUR 50 000 au titre de l’année N, le versement du montant de la rémunération variable s’effectuera en partie non différée (60 %) sur l’année N+1, et en partie différée (40 %) sur quatre ans (à compter de l’année qui suit l’octroi). Cette partie différée sera subordonnée en particulier au maintien du niveau de performances. Ce principe d’étalement de la rémunération variable s’applique pour tous les collaborateurs de Sfil (membres du comité exécutif et auditeur général inclus).

En 2022, le montant des rémunérations brutes versées à la population visée s’est élevé à EUR 7,46 millions pour 48 collaborateurs concernés, contre EUR 7,47 millions pour 52 collaborateurs concernés en 2021.

e)   Masse salariale brute distribuée

En 2022, le montant annuel de la masse salariale brute distribuée s’élève à EUR 30,90 millions (en 2021, ce montant était de EUR 29,05 millions).

f)   Rémunération annuelle fixe moyenne

Il s’agit de la moyenne de la rémunération fixe annuelle des salariés en CDI présents au 31 décembre 2022.

Fin 2022, Sfil a conclu avec ses partenaires sociaux un accord de négociation annuelle obligatoire comprenant une augmentation générale du salaire fixe. 

EUR

2019

2020

2021

2022

CDI

65 580

66 213

67 162

71 242

g)   Intéressement et participation

Des dispositifs d’intéressement et de participation existent au sein de Sfil (accords du 20 juillet 2020). 

L’accord d’interessement signé par Sfil et mis en place depuis 2020 inclut des critères ESG dans sa formule de calcul. Ainsi, l’atteinte des objectifs de Sfil concernant la réduction de l’empreinte carbone, la réduction de la volumétrie de stockage de données informatiques et le niveau de l’index d’égalité professionnelle sont pris en compte pour le calcul de la performance collective de Sfil déterminant l’enveloppe d’intéressement de l’année. Par ailleurs, la formule de calcul de l’intéressement prend en compte le taux d’assiduité des collaborateurs de Sfil aux formations de prévention des risques.

h)   État de la participation des salariés

Conformément aux dispositions de l’article L.225-102 du Code de commerce, il est précisé que les salariés de la société et des sociétés qui lui sont liées au sens de l’article L.225-180 du Code de commerce ne détenaient aucune participation dans le capital de la société à la clôture de l’exercice.

1.8.1.2Organisation du travail

1.8.1.2.1L’organisation du temps de travail

Année 2022

Nombre de
 salariés

% des
 salariés

Salariés à temps partiel

30

8 %

Salariés bénéficiant de l’accord télétravail

391

100 %

Salariés au régime forfait jours

329

84 %

Salariés au régime horaire

62

16 %

1.8.1.2.2L’absentéisme(15)

En 2022, le taux d’absentéisme est de 1,6 % (en 2021, ce taux était de 1,5 %).

1.8.1.3Relations sociales

1.8.1.3.1L’organisation du dialogue social

L’accord relatif au dialogue social en vigueur depuis 2019 a permis de mettre en place des instances représentatives adaptées aux besoins de l’entreprise et d’insuffler un renouveau du dialogue social en valorisant les mandats représentatifs. Cet accord sera renégocié avec les organisations représentatives du personnel au cours du second semestre 2023.

En l’état, cet accord prévoit que le CSE Sfil se réunit au minimum 8 fois par an et est consulté annuellement sur l’orientation stratégique, la situation économique et la politique sociale de l’entreprise. En complément de ces réunions ordinaires, cette instance dispose de quatre commissions spécialisées qui se réunissent au minimum 2 fois par an :

Parmi les membres élus du CSE, est également désigné un référent en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes.

Sur l’année 2022, les instances représentatives du personnel ont été réunies selon les règles légales, réglementaires et conventionnelles en vigueur et dès qu’un sujet le nécessitait, soit :

Les élus ont également été pleinement impliqués dans les projets structurants de 2022 : projet de déménagement sur le site de BIOME et Plan Horizon 2026.

En 2022, à l’issue de processus d’information/consultation, les élus au CSE ont rendus 3 avis favorables à l’unanimité :

Les élus ont également été informés et consultés sur le projet de déménagement de site pour lequel l’UNSA a rendu un avis favorable et la CFDT un avis défavorable.

Il est également précisé que trois représentants des salariés siègent au conseil d’administration

1.8.1.3.2Le bilan des accords collectifs

L’année 2022 a été marquée par de nombreuses négociations ayant abouti à la signature à l’unanimité des 5 accords suivants :

1.8.1.4Santé et sécurité

1.8.1.4.1Les conditions de santé et de sécurité au travail

En 2022, Sfil déplore 6 accidents de trajet et un accident de travail (aucun accident grave).

Compte tenu de la situation sanitaire, un recours au travail exceptionnel a été encouragé en janvier et février 2022 avant un retour sur site plus classique. Comme en 2020 et 2021, face à la crise sanitaire et aux mesures de confinement, Sfil a su adapter en profondeur ses modes de travail, en fonctionnant en mode « hybride » et en combinant ainsi le travail sur site et à distance.

Forte de son succès les années précédentes, une nouvelle campagne de vaccination a eu lieu pour la troisième année sur le site d’Issy-les-Moulineaux. Les salariés de Lyon ont pu se faire rembourser leurs frais de vaccination sur demande. Plus d’une centaine de salariés se sont faits vacciner.

1.8.1.4.2Le bilan des accords signés avec les organisations syndicales ou les représentants du personnel en matière de santé et de sécurité au travail

Dans le cadre de sa politique sur le bien vivre au travail, Sfil a conclu un nouvel accord  Diversité et bien vivre au travail en juin 2022 avec les organisations syndicales. Ce nouvel accord prévoit notamment d’agir pour améliorer la mixité sociale, les parcours professionnels, la conciliation des temps de vie et le transport durable. 

Ainsi, en complément des engagements déjà menés par Sfil, de nouvelles actions ont été mises en place au sein de l’entreprise avec notamment l’adhésion à l’Association française des managers de la diversité (AFMD), permettant à Sfil de réaffirmer la diversité –– inclusion comme axe prioritaire, la mise en place du mécénat de compétence et l’accompagnement des collaborateurs de 50 ans et plus dans leur carrière, l’amélioration des dispositifs de conversion à la mobilité douce avec une prime verte pour l’achat d’un vélo ou trotinette. 

De plus, cet accord a permis de renforcer les dispositifs liés à la parentalité avec l’augmentation du plancher minimal de l’augmentation légale de retour de congé maternité portée à EUR 1 500, la possibilité de bénéficier d’une activité à temps partiel rémunérée à 100 % lors des deux mois suivant la réintégration dans l’entreprise lors du retour de congé maternité et la mise en place d’un congé natalité renforcé pour la personne vivant en couple avec la mère de l’enfant sous forme d’un congé supplémentarire rémunéré à 100 %. Par ailleurs, l’accord prévoit aussi des dispositifs d’accès au télétravail et au temps partiel pour les femmes enceintes ainsi que des dispositifs de congés exceptionnels en cas de difficultés liées à une fausse couche ou à une interruption de grossesse. 

Par ailleurs, les collaborateurs sont informés des dispositifs existants pour prévenir les risques humains : allodiscrim, cellule d’écoute, médiateur… Les salariés de la DRH ont été sensibilisés à la « Diversité » et plus particulièrement à la non-discrimination avec l’aide d’un cabinet externe. En complément du dispositif Allodiscrim, a été déployé Allo Sexism. En outre, les collaborateurs ont été invités à assister au e-learning « Agir contre le sexisme ».

1.8.1.4.3Les accidents du travail, notamment leur fréquence et leur gravité, ainsi que les maladies professionnelles

Année 2022

Nombre de
 salariés

Taux de
 fréquence

Taux de
 gravité

Accident de travail

1

1,58

0

Accident de trajet(1)

6

9,49

0,003

Maladies professionnelles

0

-

-

(1) Le taux de fréquence mesure le nombre d’accidents d’un groupe de travailleurs pendant une période déterminée = nombre d’accidents x 1 000 000/nombre d’heures d’exposition aux risques.
Le taux de gravité mesure le nombre de jours calendaires d’incapacité de travail d’un groupe de travailleurs pendant une période déterminée = nombre de jours calendaires d’incapacité de travail x 1 000 000/nombre d’heures d’exposition aux risques.

1.8.1.5Formation

1.8.1.5.1Le développement des compétences chez Sfil

Sfil accorde une importance toute particulière au développement des compétences des collaborateurs et des encadrants de l’entreprise.

Les grands axes de la politique de formation découlent du plan stratégique #Objectif2026 ainsi que des souhaits de formation exprimés par les collaborateurs lors de différents « rendez-vous » associant, individuellement ou collectivement, l’équipe ressources humaines et les équipes métiers (revues des carrières, entretiens professionnels, entretiens d’évaluation, barométre social notamment). Les membres du comité exécutif sont associés à la co-construction de la politique de formation, en lien avec les élus du comité social d’entreprise.

Les actions déployées visent à optimiser l’employabilité des collaborateurs et favorisent la mobilité professionnelle et les évolutions dans le cadre de la gestion des carrières.

Cette année, les axes du développement des compétences étaient au nombre de trois :

Après des années atypiques liées à la crise COVID-19, l’année 2022 a été marquée par le retour de la présence sur site des collaborateurs permettant à l’activité de formation de maintenir un niveau d’activité élevé avec 464 collaborateurs (CDD/CDI/alternance/stage) formés sur l’année 2022 pour un montant engagé de EUR 587 000, dont 45 % destinés à des formations métiers. L’offre de formation 2022 a su mêler diverses formes d’apprentissage : formations en e-learning, formations en classe virtuelle et formation en présentiel.

1.8.1.5.2Le nombre de jours de formation

En 2022, 11 435 heures de formation ont été dispensées par Sfil soit 1 634 jours de formation (sur une base de 7 heures/jour), ce qui représente en moyenne 3,6 jours de formation par collaborateur sur l’exercice 2022. 

Ces éléments montrent que l’activité formation est restée semblable à celle de 2021 (11 435 heures vs 11 220 heures en 2021).

1.8.1.6Égalité de traitement

1.8.1.6.1Les mesures prises en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes

En 2022 comme en 2021, Sfil a continué d’appliquer son accord sur l’égalité professionnelle et a respecté ses engagements quant au suivi des indicateurs suivants :

Conformément aux dispositions de la loi Avenir du 5 septembre 2018 visant à supprimer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes, Sfil a publié en 2022 le niveau de son Index d’égalité femmes-hommes pour l’année 2021 qui atteint 93 points sur un maximum de 100 points. Le niveau de l’index est maintenu au-delà des 90 points pour la troisième année consécutive.

1.8.1.6.2Les mesures prises en faveur de l’emploi et de l’insertion des personnes en situation de handicap

Sfil a signé un troisième accord triennal d’entreprise qui a été agréé par les services de l’État (DIRECCTE 92). Fin 2022, le taux d’emploi de personnes en situation de handicap de Sfil s’établissait à 2,6 %. Depuis sa création, il existe chez Sfil un référent handicap, comme le prévoit dorénavant la loi Pénicaud.

Les deux précédents accords et l’accord en cours ont notamment permis à Sfil :

1.8.1.6.3La politique de lutte contre les discriminations

Le dispositif Sfil de lutte contre le harcèlement, les discriminations et les agissements sexistes repose sur plusieurs piliers :

L’objectif poursuivi par Sfil est la prévention et le traitement des situations se déroulant sur le lieu de travail et pouvant présenter un risque de non-respect du principe d’égalité de traitement et de non-discrimination, de harcèlement sexuel ou moral, les cas d’injures présentant un caractère raciste ou discriminatoire et les agissements sexistes.

Le déploiement auprès de l’ensemble des collaborateurs du module e-learning de sensibilisation « Agir contre le sexisme ordinaire » s’est poursuivi.

L’Association française des managers de la diversité (AFMD) fait dorénavant partie des partenaires de Sfil dans le cadre de sa politique d’inclusion LGBT+ et les collaborateurs de Sfil ont désormais un accès direct via l’intranet à la ligne d’écoute anonyme SOShomophobie.

Sfil a poursuivi en 2022 ses échanges de bonnes pratiques avec les membres du réseau Groupe des référents chargés de la lutte contre le harcèlement et les discriminations, associant l’établissement public de la CDC et les filiales.

1.8.1.7Promotion et respect des stipulations des conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail

Sfil applique pleinement le droit du travail français qui reprend dans leur intégralité les conventions de l’OIT relatives :

1.8.2Informations environnementales

1.8.2.1Politique générale en matière environnementale

Préservation des ressources et réduction des déchets

Afin d’améliorer ses pratiques en termes de tri sélectif et de préservation de l’environnement et de sensibiliser les collaborateurs, Sfil a mis en place, en mars 2022, des bacs de tri sélectif pour le verre ainsi que des containers de recyclage de mégots à l’entrée de son immeuble à Issy-les-Moulineaux. 

En 2022, le dispositif de collecte et de recyclage des canettes, capsules de café, gobelets, bouchons(16) et bouteilles en plastique du site d’Issy-les-Moulineaux a permis la valorisation de 449 kg de déchets, représentant un volume de 561 kg de CO2 économisé. Une fois récupérés, ces déchets sont recyclés en matières isolantes écologiques utilisées ensuite dans les bâtiments ou en produits du quotidien. À la suite de la mise en place d’un accord de télétravail, la collecte affiche une diminution de 47 % par rapport à l’année 2019, en excluant les variations dues à la période de crise sanitaire.

Enfin, en termes d’équipements, tous les ordinateurs achetés ou renouvelés par Sfil en 2022 portent les labels TCO et EPEAT, qui garantissent notamment un processus de fabrication intégrant les aspects environnementaux ainsi que des critères relatifs à la consommation d’énergie, l’absence de substances dangereuses et la durée de vie du matériel.

Plan de sobriété énergétique

Conscient des contraintes liées à l’énergie et de la nécessité d’une mobilisation collective, Sfil s’est inscrit, en octobre 2022, dans la démarche Ecowatt en mettant en place les recommandations formulées par RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, pour agir en atténuant l’impact de ses activités sur l’environnement et être exemplaire dans l’exploitation de ses immeubles. Sfil participe ainsi à l’effort national en agissant concrètement en faveur de la sécurité d’approvisionnement en électricité lors des périodes de forte consommation cet hiver.

Pour cela, Sfil a mis en place des mesures concrètes visant à réduire de 15 à 20 % sa consommation électrique : 

L’immeuble du siège social de Sfil bénéficie en outre d’une certification HQE « bâtiments tertiaires en exploitation » sur les axes bâtiments et gestion durables, renouvelée en 2022 avec un très bon niveau. Le site lyonnais bénéficie quant à lui de certifications BREEAM(17) et HQE Bâtiments durables.

Sfil reste engagée dans le cadre de son contrat avec EDF entreprises, pour ses deux sites (Issy-les-Moulineaux et Lyon), sur l’option 100 % énergie renouvelable, par laquelle EDF s’engage à injecter sur le réseau une quantité d’électricité d’origine renouvelable équivalente à 100 % de la quantité d’électricité consommée par Sfil.

Montant des provisions et garanties pour risques en matière d’environnement

Aucune provision ou garantie pour risques en matière d’environnement n’est enregistrée dans les comptes arrêtés au 31 décembre 2022.

1.8.2.2Empreinte carbone

Mesure du bilan carbone

Conformément à sa feuille de route, et dans une volonté d’amélioration continue de sa démarche de développement durable, Sfil a procédé en 2022 à la mesure volontaire de ses émissions de gaz à effet de serre, sur le périmètre de l’année 2021. La mesure a porté sur les sites d’Issy-les-Moulineaux et Lyon, en incluant les trois scopes suivants :

Le total des émissions générées pour l’année 2021 est de 5 390 TCO2, contre 5 340 TCO2 en 2020. 

Il y a trois ans, Sfil avait pris l’engagement de réduire ses émissions  d’au moins 15 %. Grâce aux différentes actions de réduction menées depuis 2019, notamment la rationalisation de la gestion des données informatiques, l’évolution de la politique voyage ou la pérennisation de l’accord de télétravail, une réduction de 31 % a pu être obtenue, soit le double de l’objectif prévu.

Sfil a entamé en 2022 des travaux afin de mesurer ses émissions financées, c’est-à-dire les émissions de gaz à effet de serre des actifs financiers qu’elle détient. ll s’agit principalement de l’empreinte carbone des prêts au secteur public local et des opérations de crédit-export. Ces travaux constituent le point de départ pour définir la trajectoire de décarbonation de Sfil, qui visera un alignement avec la Stratégie nationale bas carbone et l’accord de Paris sur le Climat. Les résultats de ces travaux seront publiés dans un prochain rapport.

Compensation partielle des émissions

Sfil s’inscrit dans le principe de la contribution à la trajectoire vers la neutralité carbone via le triptyque « mesurer, réduire, compenser ».

Ainsi, en complément des actions déjà engagées pour réduire son impact carbone, Sfil a signé en décembre 2021 une convention de compensation carbone volontaire avec la Société forestière, également filiale du groupe Caisse des Dépôts visant à compenser une partie de ses émissions résiduelles de carbone au titre de l’année 2020.

Sur la base des résultats de son dernier bilan carbone, Sfil a souhaité prolonger son engagement avec la Société forestière pour compenser également les émissions de carbone résiduelles au titre de l’année 2021.

Ainsi, Sfil aura contribué à la reconstitution d’une parcelle de forêt dépérie par la plantation de 7 285 arbres d’essences adaptées à l’écosystème environnant. Ce projet qui sera labellisé Bas-Carbone par le ministère de la Transition écologique permettra de séquestrer l’équivalent de 1 320 tonnes de CO2.

1.8.2.3Sensibilisation et initiatives des collaborateurs

Sfil met régulièrement en place des actions de sensibilisation et encourage les initiatives proposées par ses collaborateurs, notamment dans le cadre du groupe « Engagement collaborateurs ».

Des animations sont proposées à différentes périodes de l’année, en adéquation avec les événements nationaux et européens, donnant l’occasion à Sfil de rappeler son engagement envers ces causes et de sensibiliser ses collaborateurs sur les enjeux suivants :

Dans une volonté de sensibiliser tous ses collaborateurs aux enjeux de développement durable, Sfil a poursuivi le déploiement de son module d’e-learning consacré à la transition écologique et à la RSE.

Le contenu, accessible à tous les collaborateurs, vise à faire connaître et à s’approprier les grands enjeux environnementaux du XXIe siècle et les engagements de Sfil, ainsi que les actions entreprises afin de favoriser l’acculturation de tous à la responsabilité sociétale et environnementale.

À fin 2022, 87 % des collaborateurs ont suivi le module d’e-learning.

En parallèle, plus de 100 collaborateurs ont également participé en 2022 à des ateliers de sensibilisation sur les enjeux de la biodiversité, du numérique responsable ainsi que du changement climatique en identifiant des leviers d’actions.

À l’occasion de la Semaine européenne du développement durable (SEDD) qui s’est tenue au mois de septembre, puis de la semaine de réduction des déchets en novembre, les salariés ont été sensibilisés sur un ensemble de thématiques, via des communications et publications intranet : l’amélioration du tri des déchets dans les locaux et le numérique responsable.

Plusieurs visites ont également été organisées au centre de tri de l’agence métropolitaine des déchets ménagers (SYCTOM) de Paris XV. Inscrites dans la continuité des actions de sensibilisation au développement durable et à la problématique des déchets, ces visites guidées pédagogiques permettent aux salariés d’en apprendre plus sur le traitement et le devenir des déchets, et d’améliorer leurs pratiques au travail comme chez eux. 

Sfil poursuit son parrainage de trois ruches itinérantes auprès d’un apiculteur indépendant localisé dans le Cher, dont la production est certifiée biologique (certification Ecocert©).

Partenaire de MicroDon, Sfil propose « l’arrondi sur salaire » à ses collaborateurs depuis plusieurs années. Dans ce cadre, les donateurs Sfil ont contribué financièrement à différentes missions concrètes de réhabilitation d’écosystèmes et de reboisement, menées par l’organisme Planète Urgence. En 2022, 927 arbres ont ainsi été plantés grâce au soutien apporté par les collaborateurs de Sfil. 

Dans le cadre des actions de Bien vivre au travail, Sfil a organisé en juin 2022 une nouvelle journée des Sfiloux autour des engagements RSE de Sfil. Cette nouvelle édition a été consacrée aux enjeux de biodiversité. Plus de soixante enfants de collaborateurs ont participé à des ateliers ludiques et créatifs de sensibilisation à la protection de la biodiversité. Chaque enfant participant s’est vu offrir par Sfil le parrainage d’un arbre en partenariat avec Cœur de forêt dans le cadre du projet Antsirabe Madagascar qui vise à lutter contre la déforestation.

Par ailleurs, l’offre de prêts verts du dispositif Sfil/La Banque Postale traite aussi des enjeux liés à la biodiversité au travers de la catégorie de projets « GEMAPI » (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) de la thématique de financements « Gestion durable de l’eau et de l’assainissement ». 

Ainsi, cette thématique a permis notamment de financer des projets de gestion alternative des eaux pluviales (réintroduction en zone urbaine d’espaces verts), de préservation de zones humides (création de réserves de substitution d’eau pour l’irrigation agricole), de restauration écologique de site (dépollution) ou encore de continuité écologique (réaménagement d’une passe à poissons). 

Afin de sensibiliser ses collaborateurs aux enjeux de la biodiversité et de sa dégradation, Sfil a organisé une session pilote de la « Fresque de la biodiversité ». Cet atelier a permis aux participants de mieux appréhender les mécanismes systémiques de l’érosion de la biodiversité, l’impact de l’activité humaine et les facteurs de pression.

Sfil’Anthropie : la deuxième journée de bénévolat d’entreprise

Avec son succès l’an passé, la journée Sfil’Anthropie a été renouvelée en juin 2022. Proposée afin de permettre aux collaborateurs de s’engager dans une action solidaire et utile durant une journée de travail, elle a de nouveau réuni plus de 30 salariés, avec 3 actions proposées, sur les thèmes du handicap, de la protection de l’environnement et de la jeunesse.

La journée a été organisée avec Unis-Cité Solidarité Entreprises, organisme spécialisé dans la mobilisation solidaire des salariés à grande échelle et reversant l’intégralité de ses revenus à son entité associative Unis-Cité, association d’intérêt général pionnière du service civique des jeunes.

1.8.3Informations sociétales

1.8.3.1Impact territorial, économique et social de l’activité de la société

En matière d’emploi et de développement régional

Sfil a employé en moyenne 389 collaborateurs (CDI, CDD, alternants, stagiaires) sur l’année 2022 dans ses deux établissements d’Issy-les-Moulineaux et Lyon (Issy-les-Moulineaux : 371 collaborateurs, Lyon : 18 collaborateurs).

1.8.3.2Relations entretenues avec les personnes ou les organisations intéressées par l’activité de la société

1.8.3.2.1Les conditions du dialogue avec ces personnes ou organisations

Sfil a assuré :

1.8.3.2.2Les actions de partenariat ou de mécénat

Sfil a décidé de se mobiliser pour aider les populations civiles ukrainiennes obligées de fuir dans les pays limitrophes ou de survivre dans des conditions très difficiles en raison du conflit en cours. Sfil s’est ainsi engagée auprès de la Fondation de France et a procédé à deux dons de EUR 50 000 chacun pour soutenir l’action « Solidarité avec les Ukrainiens ». Par ailleurs, Sfil a proposé à ses collaborateurs de se joindre à cette initiative en contribuant par un don individuel, via une page dédiée sur le site de la Fondation de France accessible depuis l’intranet.

Sfil a également engagé d’autres partenariats en matière de diversité et d’égalité des chances.

Association créée en 2005, l’Institut Télémaque a pour raison d’être de relancer l’ascenseur social dès le collège en accompagnant des jeunes investis et motivés de milieux modestes par le biais d’un double mentorat « école-entreprise ». Grâce à ce partenariat entre Télémaque et Sfil, les collaborateurs peuvent s’engager en devenant mentors auprès de collégiens investis et motivés. Les mentors Sfil proposent notamment aux collégiens concernés de réaliser des activités socio-culturelles qu’ils n’ont pas l’habitude de pratiquer, ils leur parlent de leurs parcours ou ils leur font découvrir le monde professionnel en leur présentant Sfil et leur métier.

Sfil a poursuivi son partenariat avec MicroDon, et ses collaborateurs ont pu continuer leur engagement via « l’arrondi sur salaire » auprès de deux associations partenaires L’Étoile de Martin (soutien à la recherche sur les cancers de l’enfant et organisation de moments de bien-être pour les jeunes malades) et Planète Urgence (dont la raison d’être est le renforcement des Hommes pour une planète solidaire et durable afin que chacune et chacun puisse vivre dignement et en toute autonomie dans un environnement préservé). Courant 2022, L’Étoile de Martin cessant ses activités, Sfil a choisi de soutenir le Réseau « E2C France », l’École de la deuxième chance. Les E2C reposent leur formation sur un triptyque alliant développement des apprentissages, expérience en entreprise et accompagnement à l’inclusion.

Par ailleurs, Sfil, en partenariat avec Médisur, a proposé à ses collaborateurs des actions de sensibilisation et des webinaires d’information à l’occasion d’Octobre rose et du Movember. L’ensemble de ces initiatives a permis de mobiliser les collaborateurs et de récolter des fonds à destination de l’Institut Curie pour la lutte contre le cancer.

Engagement envers les personnes en situation de handicap :

1.8.3.2.3Sous-traitance et fournisseurs

Sfil apporte une grande attention au choix et au suivi de ses fournisseurs et de leurs sous-traitants. Les relations avec les sous-traitants et fournisseurs s’inscrivent dans le respect des principes posés par le code de déontologie et d’éthique de Sfil, à savoir entretenir des relations fondées sur une loyauté réciproque en favorisant un comportement éthique tout au long de la relation. 

À ce titre, Sfil a signé en 2021 la charte Relations fournisseurs responsables du Conseil national des achats, en lien avec le ministère de l’Économie et des Finances par laquelle elle confirme son engagement en faveur d’une relation équilibrée et durable avec ses fournisseurs.

La politique achats de Sfil précise que l’entreprise cherche à favoriser les achats durables et socialement responsables à chaque fois que ses diverses contraintes le lui permettent.

Dans les consultations lancées par Sfil, la décision finale est notamment basée sur le respect de valeurs éthiques et socialement responsables par le prestataire et spécifiquement son engagement dans une démarche de bilan carbone.

À ce titre, Sfil fait régulièrement appel à des entreprises du secteur adapté. Depuis 2020, Sfil a initié un partenariat avec une entreprise sociale de services du numérique en faveur de l’autisme afin d’intégrer leurs prestataires sur des missions de sa direction IT.

Concernant les fournisseurs de prestations intellectuelles, représentant près du tiers des achats Sfil, les campagnes internes d’évaluation des fournisseurs intègrent la prise en compte des pratiques d’éthique sociale perçues au travers des prestations fournies.

Le référencement des fournisseurs de Sfil prend en compte les aspects RSE, notamment en ce qui concerne la lutte contre la corruption.

Ainsi, dans le cadre du dispositif de prévention de la corruption de Sfil, le processus de contrôle de l’intégrité des tiers a été revu fin 2022 afin d’actualiser les due diligence fournisseurs réalisées dans l’objectif de lutte contre la corruption. 

Des questionnaires annuels de demande d’informations RSE sont adressés aux principaux fournisseurs référencés, sur les aspects sociaux, environnementaux, corruption et gouvernance.

Les contrats-cadres de Sfil rappellent aux fournisseurs la législation fiscale et sociale et les dispositions légales en vigueur en matière de travail pour l’exécution des prestations. Sfil effectue régulièrement les contrôles nécessaires en la matière, avec l’aide de la plateforme Provigis.

Des clauses de sous-traitance permettent également d’étendre les exigences aux sous-traitants.

1.9 Informations complémentaires

Assemblée générale des actionnaires du 24 mai 2023 

Mandat des commissaires aux comptes

Le mandat de commissaire aux comptes titulaire du cabinet KPMG arrivant à échéance lors de l’assemblée générale des actionnaires du 24 mai 2023, il est proposé à ladite assemblée générale de renouveler le cabinet KPMG en qualité de commissaire aux comptes titulaire pour une durée de six exercices, soit jusqu’à l’assemblée générale ordinaire appelée à statuer sur les comptes de l’exercice à clore le 31 décembre 2028.

Conventions réglementées soumises à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires du 24 mai 2023

Conformément aux dispositions de l’article L.225-40 du Code de commerce, les conventions autorisées et conclues en 2022, telles que reprises dans le rapport spécial sur les conventions réglementées des commissaires aux comptes, seront soumises à l’approbation de l’assemblée générale ordinaire des actionnaires.

Composition du conseil d’administration – Ratification de la cooptation d’administrateurs

Il est proposé de ratifier :

Transfert du siège social et modification corrélative des statuts

Le transfert du siège social de Sfil au 112-114, avenue Émile Zola à Paris 15ème et la modification corrélative des statuts seront soumis pour décision à l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires du 24 mai 2023. 

Modifications statutaires

Il est proposé à l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires du 24 mai 2023 de modifier les statuts afin de permettre l’établissement et la conservation des procès-verbaux d’assemblée générale sous format électronique. 

***

Il est précisé que, depuis le début de l’exercice, la société a poursuivi normalement son activité.

Par ailleurs, aucun événement ayant une incidence significative sur la situation financière n’est apparu entre la date de clôture de l’exercice et la date d’établissement du rapport de gestion. 

1)
Les éléments non récurrents retraités sont les suivants : • les ajustements de juste valeur portant sur les couvertures : pour mémoire, depuis 2013 des ajustements de valeur comptable affectent les opérations de couverture mises en place par le groupe SFIL pour couvrir ses risques de taux et de change. Ces ajustements portent essentiellement sur la prise en compte des ajustements liés à l’application de la norme IFRS 13 qui a introduit principalement la prise en compte d’ajustements de valorisation au titre de CVA (Credit Valuation Adjustment) et DVA (Debit Valuation Adjustment). Ces ajustements de valorisation comptable sont enregistrés dans le compte de résultat principalement sur la ligne Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ; • les variations de valorisation d’un portefeuille de prêts non SPPI (valorisé à la JVR au titre d’IFRS 9 bien que destiné à être conservé) liées à la variation de son spread de crédit ; • des plus-values comptables associées à des remboursements anticipés exceptionnels d'actifs historiques comptabilisés au coût amorti. Ces actifs étaient gérés en extinction car ils ne correspondaient pas à des expositions sur la clientèle secteur public local en France ou le crédit export.
2)
 dans sa dernière étude publiée en octobre 2022.
3)
Cette notation a été mise à jour en février 2023 par Sustainalytics. La notation dans la catégorie ‘Negligible Risk’ a été confirmée par Sustainalytics avec un score de 7.3.
4)
La notion de poste du bilan en notionnel, considérée comme indicateur alternatif de performance, signifie que les encours rapportés dans les tableaux ci-dessous correspondent au capital restant dû des opérations en euro, et à la contre-valeur en euro après swap de couverture pour les opérations en devise. Les postes de bilan en notionnel excluent en particulier les relations de couverture et les intérêts courus non échus.
5)
Les éléments non récurrents retraités sont les suivants : • les ajustements de juste valeur portant sur les couvertures : pour mémoire, depuis 2013 des ajustements de valeur comptable affectent les opérations de couverture mises en place par le groupe SFIL pour couvrir ses risques de taux et de change. Ces ajustements portent essentiellement sur la prise en compte des ajustements liés à l’application de la norme IFRS 13 qui a introduit principalement la prise en compte d’ajustements de valorisation au titre de CVA (Credit Valuation Adjustment) et DVA (Debit Valuation Adjustment). Ces ajustements de valorisation comptable sont enregistrés dans le compte de résultat principalement sur la ligne Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ; • les variations de valorisation d’un portefeuille de prêts non SPPI (valorisé à la JVR au titre d’IFRS 9 bien que destiné à être conservé) liées à la variation de son spread de crédit ; • en 2021, l’impact en résultat associé à la réévaluation du stock d’impôts différés actifs effectuée dans le cadre de la baisse programmée du taux d’impôts sur les sociétés en 2022 ; • en 2022, des plus values comptables associées à des remboursements anticipés exceptionnels d'actifs historiques comptabilisés au coût amorti. Ces actifs étaient gérés en extinction car ils ne correspondaient pas à des expositions sur la clientèle secteur public local en France ou le crédit export.
6)
Indicateur alternatif de performance.
7)
 Institut français de l’Audit et du Contrôle Interne (IFACI).
8)
Pour ce qui concerne les éventuels impacts des évolutions réglementaires auxquelles est soumis le groupe Sfil,, on se reportera au chapitre 1.2.6 du présent rapport.
9)
Non délégués à la direction des risques, à la direction du secteur public local et des opérations et à la direction de l’ALM et des marchés financiers.
10)
https://www.bankingsupervision.europa.eu/press/pr/date/2022/html/ssm.pr220708~565c38d18a.fr.html
11)
I4CE, « Collectivités : les besoins d’investissements et d’ingénierie dans la neutralité carbone », octobre 2022. 
12)
Le scénario de transition ordonnée est le scénario de référence : dans ce scénario, la transition commence dès 2020 par l'introduction de mesures volontaristes et une augmentation significative du prix du carbone. Le respect des engagements climatiques permet par ailleurs de limiter les risques physiques. Le scénario de transition accélérée correspond à un scénario de business as usual jusqu’en 2025: les gouvernements n'introduisent pas de mesures de transition, la hausse du prix du carbone est modérée, il n'y a pas de progrès technologiques majeurs et les acteurs économiques ne modifient pas leur comportement. En 2025, des mesures volontaristes gouvernementales poussent à l’urgence de transformation vers le bas-carbone pour respecter l’objectif intermédiaire de 2030 et la neutralité carbone en 2050. Le scénario de transition retardée est celui dans lequel la mise en place des mesures de lutte contre le réchauffement climatique est retardée, en raison notamment de technologies d'élimination du carbone peu développées. Les efforts suivent la tendance actuelle jusqu'en 2030, date à laquelle des mesures contraignantes sont mises en place pour respecter les engagements climatiques. Les modes de consommation évoluent à partir de 2030.
13)
Les 4 scénarios de l’ADEME présentent différentes trajectoires menant à la neutralité carbone en 2050.
14)
Règlement délégué 2022/786 du 10 février 2022.
15)
Absentéisme lié à la maladie, accidents de travail/trajets.
16)
Les bouchons récoltés sont cédés à une association spécialisée qui les revend à des recycleurs et finance ainsi partiellement l’achat d’équipement pour les personnes à mobilité réduite et en situation de handicap. 
17)
Building Research Establishment Environmental Assessment Method, méthode d’évaluation du comportement environnemental des bâtiments développée par le Building Research Establishment, organisme privé britannique de recherche en bâtiment

Rapport sur le gouvernement d’entreprise

Rapport sur le gouvernement d’entreprise établi en application des articles L.225-37, L.225-37-4, L.22-10-10 et L.22-10-11 du Code de commerce

Le présent rapport du conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise présenté en application des articles L.225-37, L.225-37-4, L.22-10-10 et L.22-10-11 du Code de commerce a pour objet de rendre compte aux actionnaires de l’activité du conseil en 2022, de sa composition, des conditions de préparation et d’organisation des travaux du conseil. Il comprend également la liste de l’ensemble des mandats et fonctions exercés dans toute société par chaque mandataire social durant l’exercice, les informations sur la rémunération des mandataires sociaux, la politique de diversité appliquée aux membres du conseil d’administration et des informations sur les éléments susceptibles d’avoir une incidence en cas d’OPA ou d’OPE.

Il a été établi par le conseil d’administration de Sfil qui a réuni l’information adéquate plus particulièrement auprès du secrétariat général et de la direction des ressources humaines.

Depuis le 30 septembre 2020, date de la cession par l’État, à l’exception d’une action, et par La Banque Postale de leurs participations à la Caisse des Dépôts, cette dernière est devenue l’actionnaire de référence de Sfil. L’État continue d’être présent au conseil d’administration de Sfil par l’intermédiaire d’un censeur, compte tenu des missions d’intérêt public confiées à Sfil.

Sfil, qui a reçu son agrément en qualité de banque le 16 janvier 2013, est soumise au Code de commerce en tant que société commerciale, aux textes nationaux et européens qui lui sont applicables en qualité d’établissement de crédit. Par ailleurs, Sfil a structuré ses règles de gouvernance en se référant au Code Afep/Medef (voir ci-après les conditions de son application) et en s’appuyant également sur les dispositions ou orientations de la Banque centrale européenne et de l’Autorité bancaire européenne.

L’ensemble des éléments présentés sont au 31 décembre 2022.

2.1Informations sur la gouvernance

2.1.1Présentation synthétique de la structure et des organes du gouvernement d’entreprise

Composition du conseil d’administration

Chiffres clés

Indépendance*

Femmes*

Taux d’assiduité

Âge moyen

Ancienneté moyenne au conseil d’administration

33,3 %

41,7 %

86,7 %

56 ans

4 ans

* Hors administrateurs représentant les salariés.

15 administrateurs

Comité 
des comptes 

Comité des risques 
et du contrôle 
interne

Comité 
de gouvernance, 
des nominations 
et de la RSE

Comité•
des rémunérations 

Président

Pierre SORBETS*

Directeur général

Philippe MILLS

CAISSE DES DÉPÔTS

(représentée par Alexandre THOREL)

Serge BAYARD

Virginie CHAPRON DU JEU

Laetitia DORDAIN

Pierre LAURENT

Fabienne MOREAU

Quentin DE NANTES

Administrateurs indépendants

Brigitte DAURELLE

Eckhard FORST

Cathy KOPP

Administrateurs représentant les salariés

Sandrine BARBOSA

Frédéric GUILLEMIN

Cécile LATIL-BOUCULAT

* Administrateur indépendant.

CENSEUR

Paul TEBOUL

REPRÉSENTANT DU COMITÉ SOCIAL ET ÉCONOMIQUE

Thomas PERDRIAU

Les comités du conseil d’administration

4 comités

Comité 
des comptes

Comité des risques 
et du contrôle interne

Comité de gouvernance, 
des nominations et de la RSE

Comité
des rémunérations 

Membres

Réunions

Indépendance

Assiduité

7

5

50 %*

91,4 %

7

6

50 %*

95,2 %

4

4

66,7 %*

93,8 %

4

4

66,7 %*

93,8 %

* Hors administrateurs représentant les salariés.

Les organes de direction
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(1) L’auditrice générale participe à l’ensemble des réunions en qualité d’invitée.

(2) 30 % en tenant compte de la participation de l’auditrice générale invitée permanente.

2.1.2Le conseil d’administration

2.1.2.1Présentation synthétique du conseil d’administration

Situation au 31 décembre 2022

Informations personnelles

Expérience

Position au sein du conseil

Âge

Sexe

Nationalité

Nombre d’actions

Nombre de 
mandats dans des 
sociétés cotées

Indépen-
dance

Date initiale 
de nomination

Échéance du mandat

Ancienneté 
au conseil

Participation
 à des 
comités
 du conseil

Pierre SORBETS

Président

72

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Aucune

Aucun

26/05/2016

2025

6,5 ans

Philippe MILLS

Directeur général

57

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Aucune

Aucun

31/01/2013

2024

10 ans

CAISSE DES DÉPÔTS

représentée par 
Alexandre THOREL

34

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9 285 724

1

30/09/2020

2024

2 ans

Sandrine BARBOSA

Administratrice représentant les salariés

53

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Aucune

Aucun

13/11/2020

2024

2 ans


Serge BAYARD

59

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Aucune

Aucun

24/03/2016

2025

7 ans

Virginie CHAPRON 
DU JEU

61

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Aucune

Aucun

30/09/2020

2024

2 ans

Brigitte DAURELLE

Administratrice indépendante

53

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Aucune

Aucun

28/05/2020

2024

2,5 ans

Laetitia DORDAIN

54

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Aucune

Aucun

30/09/2020

2024

2 ans

Eckhard FORST

Administrateur indépendant

63

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Aucune

Aucun

28/05/2020

2024

2,5 ans

Frédéric GUILLEMIN

Administrateur représentant les salariés

59

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Aucune

Aucun

12/12/2014

2024

8 ans

Cathy KOPP

Administratrice indépendante

73

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Aucune

Aucun

31/01/2013

2024

10 ans

Cécile LATIL-BOUCULAT

Administratrice représentant les salariés

50

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Aucune

Aucun

13/11/2020

2024

2 ans

Pierre LAURENT

56

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Aucune

Aucun

30/09/2020

2024

2 ans

Fabienne MOREAU

54

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Aucune

Aucun

30/09/2020

2024

2 ans

Quentin 
DE NANTES

38

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Aucune

Aucun

30/09/2020

2024

2 ans

Comité des comptes : 

Comité des risques et du contrôle interne :  

Comité de gouvernance, des nominations et de la RSE : 

Comité des rémunérations : 

Situation des membres ayant quitté le conseil d’administration entre le 1er janvier 
et le 31 décembre 2022

Informations personnelles

Expérience

Position au sein du conseil

Âge

Sexe

Nationalité

Nombre d’actions

Nombre de mandats dans des 
sociétés
 cotées

Indépen-
dance

Date initiale de 
nomination

Fin 
du mandat

Ancienneté au conseil au moment du départ

Participation à des
 comités du conseil

Olivier FABAS

Représentant de la Caisse des Dépôts

40

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Aucune

Aucun

30/09/2020

09/09/2022

2 ans

Changements intervenus dans la composition du conseil d’administration 
et des comités au cours de l’exercice

Départ

Nomination

Renouvellement

Conseil d’administration

Olivier FABAS

en qualité de représentant permanent de la Caisse des Dépôts

09/09/2022

Alexandre THOREL

en qualité de représentant permanent de la Caisse des Dépôts

09/09/2022

Comité des comptes

Olivier FABAS

en qualité de représentant permanent de la Caisse des Dépôts

09/09/2022

Alexandre THOREL

en qualité de représentant permanent de la Caisse des Dépôts

09/09/2022

Comité des risques et du contrôle interne

Olivier FABAS

en qualité de représentant permanent de la Caisse des Dépôts

09/09/2022

Alexandre THOREL

en qualité de représentant permanent de la Caisse des Dépôts

09/09/2022

2.1.2.2Informations sur les membres du conseil d’administration

Les informations ci-dessous comprennent notamment les informations relatives aux mandats et fonctions des membres du conseil d’administration requises en application de l’article L.225-37-4-1 du Code du commerce.

NB : l’adresse professionnelle n’est mentionnée que pour les personnes encore en activité. Pour les autres, tout courrier peut être envoyé au siège social de Sfil (1-3, rue du Passeur de Boulogne – 92130 Issy-les-Moulineaux).

Président du conseil d’administration
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M. Pierre SORBETS

Président du conseil d’administration, administrateur indépendant

Né le 30 août 1950 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat :28 mai 2021-2025

Date du  1er mandat : 26 mai 2016

Biographie

  • Diplômé de HEC, Hautes études commerciales
  • Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris
  • Licence de sciences économiques (Université Paris X)
  • Ancien élève de l’École nationale d’administration
  • 1977-1990 : ministère de l’Économie et des Finances
    • Bureau de la Promotion des Exportations (1977-1979)
    • Responsable du Brésil et du Mexique (montage de financements export et suivi des relations 
      économiques bilatérales) (1979-1980)
    • Conseiller économique et commercial au Consulat général de France à Rio de Janeiro (1980-1983)
    • Responsable du Bureau des pays de l’Est (1983-1984)
    • Responsable du Bureau des produits agricoles 
      (1985-1986)
    • Conseiller économique et commercial à l’Ambassade de France à Brasilia, chef du service d’expansion économique au Brésil (1986‑1988)
    • Directeur du moyen terme à la Coface) (1988-1990)

  • 1991-2000 : CCF (Crédit Commercial de France)
    • Responsable de la division commerce extérieur (crédits export) (1991-1994)
    • Directeur central de la direction des financements internationaux (1994-2000)
  • 2000-2017 : HSBC France (rachat du CCF par HSBC)
    • Responsable des institutions financières (2001-2002)
    • Managing Director puis Vice Chairman, responsable du secteur public pour la France, la Belgique et les institutions européennes (2002-2017)

Mandats et fonctions

  • Sfil, administrateur, président du conseil d’administration, membre du comité des comptes et membre du comité des risques et du contrôle interne
  • Les Sorbets du Clos Marie, gérant
  • Magnard Finance Conseil, président

  • Société du Grand Paris, président du comité des financements
  • Institut de la Gestion Déléguée, administrateur et trésorier (jusqu’en juin 2022), délégué général (depuis juillet 2022)
  • Woodsford TradeBridge, membre du conseil de surveillance
Directeur général
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M. Philippe MILLS

Directeur général de Sfil, administrateur

Né le 4 novembre 1965 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat :28 mai 2020-2024

Date du 1er  mandat : 31 janvier 2013

Adresse professionnelle

Sfil

1-3, rue du Passeur de Boulogne

92130 Issy-les-Moulineaux

Biographie

  • Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris
  • Ancien élève de l’École nationale d’administration
  • 1990-1994 : affecté au ministère de l’Économie en tant qu’adjoint au chef du bureau des administrations publiques puis des projections macro-économiques d’ensemble de la direction de la prévision
  • 1994-1996 : détaché à la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement
  • 1996-1997 : chef du bureau « Conjoncture » à la direction de la prévision du ministère de l’Économie
  • 1997-2000 : chef du bureau des prévisions économiques d’ensemble à la direction prévision du ministère de l’Économie
  • 2000-2003 : conseiller économique auprès du directeur général de la direction générale des affaires économiques et financières à la Commission européenne

  • 2003 : secrétaire général de la direction de la prévision au ministère de l’Économie
  • 2004-2006 : sous-directeur en charge des finances publiques à la direction de la prévision, puis à la direction générale du Trésor et de la politique économique
  • 2006-2008 : commissaire adjoint au Plan puis directeur général adjoint du Centre d’analyse stratégique en charge des questions économiques, financières et européennes
  • 2008-2013 : directeur général de l’Agence France Trésor
  • 2013-2017 : président du conseil d’administration et directeur général de Sfil
  • Depuis 2016 : président (jusqu’en juin 2022) et administrateur de l’EAPB
  • Depuis 2017 : directeur général de Sfil

Mandats et fonctions

  • Sfil, administrateur, directeur général et président du comité exécutif
  • Caisse Française de Financement Local, président du conseil de surveillance

  • European Association of Public Banks – EAPB, président (jusqu’en juin 2022) et administrateur

Membres du conseil d’administration
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M. Serge BAYARD

Directeur général adjoint et directeur du développement clients au sein de la direction de la banque de financement et d’investissement de La Banque Postale

Né le 24 octobre 1963 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat : 28 mai 2021-2025

Date du 1er mandat : 24 mars 2016

Adresse professionnelle

La Banque Postale

1-3, rue du Passeur de Boulogne

92130 Issy-les-Moulineaux

Biographie

  • DUT de gestion des entreprises (Université Lyon I)
  • Licence d’administration (Université Paris XII)
  • École nationale du Trésor
  • Cycle de formation des inspecteurs principaux du Trésor
  • 1984-1999 : direction de la comptabilité publique
    • Contrôleur du Trésor catégorie B de 
      l’administration (1984-1988)
    • Chargé de mission à l’action économique pour le pôle de reconversion du Creusot/
      Montceau-les-Mines (1989-1994)
    • Directeur départemental du Trésor en charge de
      l’audit et du contrôle pour la région Rhône-Alpes 
      (1994-1999)
  • 1999-2002 : Inspection générale des finances, inspecteur général des finances

  • 2002-2004 : Caisse des Dépôts, directeur finances et stratégie de C3D (Caisse des Dépôts développement)
  • 2004-2008 : groupe Caisse d’Épargne
    • Directeur des partenariats public-privé (2004-2007)
    • Directeur des marchés de l’immobilier (2007-2008)
  • Depuis 2008 : La Banque Postale
    • Directeur de la stratégie (2008-2011)
    • Directeur des entreprises et du développement
      des territoires (2011-avril 2021)
    • Directeur général adjoint et directeur du 
      développement clients au sein de la direction de la 
      banque de financement et d’investissement de La 
      Banque Postale (depuis le 1er avril 2021)

Mandats et fonctions

  • La Banque Postale, directeur général adjoint et directeur du développement clients au sein de la direction de la banque de financement et d’investissement 
  • Sfil, administrateur
  • La Banque Postale Collectivités Locales, président du conseil d’administration
  • La Banque Postale Home Loan SFH, administrateur et président du comité des nominations

  • La Banque Postale Leasing and Factoring, président du directoire (jusqu’au 3 avril 2022), vice-président du conseil d’administration, membre du comité des nominations, membre du comité des rémunérations et président du comité stratégique (depuis le 4 avril 2022)
  • Ezyness, président du conseil d’administration (depuis le 24 avril 2022)
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Mme Virginie CHAPRON DU JEU

Directrice des finances groupe CDC

Née le 13 octobre 1961 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat :
30 septembre 2020-2024

Date du 1er mandat : 30 septembre 2020

Adresse professionnelle

Caisse des Dépôts

56, rue de Lille

75007 Paris

Biographie

  • IEP Paris
  • DESS affaires internationales
  • Maîtrise gestion financière et contrôle de gestion
  • De 1986 à 1989 : CEPME (depuis intégré à BPI France SA) – direction financière, responsable gestion de dette internationale
  • De 1989 à 1995 : CDC – DABF (direction des activités bancaires et financières) – direction des marchés de taux, Pôle origination, structuration et ingénierie financière
  • 1995-1998 ; CDC – DABF – direction des marchés de taux, adjointe au responsable des risques de crédit
  • 1998-2001 : CDC – DABF – responsable du département gestion et contrôle des risques
  • 2001-2004 : CDC IXIS – direction financière, responsable du département financement et communication financière

  • 2004-2007 : IXIS CIB (groupe Natixis – CEP) – direction financière, responsable du pôle stratégie – financement – affaires générales
  • 2007-2011 : CDC – direction des fonds d’épargne – direction financière, responsable du département équilibres financiers (ALM, pilotage financier, comptable et réglementaire), dépôts et financements complexes
  • 2011-2013 : CDC – Pôle finances, stratégie, filiales et international, directrice de projet auprès du directeur général adjoint de la CDC
  • 2013-2016 : CDC – direction des retraites et de la solidarité, directrice des investissements et de la comptabilité, membre du CODIR DRS
  • Depuis 2016 : CDC – direction des finances groupe CDC, directrice des finances groupe CDC, membre du comité exécutif et du comité de direction groupe

Mandats et fonctions

  • Caisse des Dépôts, directrice des finances groupe CDC, membre du comité exécutif et du comité de direction groupe
  • Sfil, administratrice, membre du comité de gouvernance, des nominations et de la RSE et membre du comité des rémunérations
  • Bpifrance, administratrice, membre du comité d’audit, membre du comité des risques et membre du comité climat
  • CDC Investissement immobilier, administratrice

  • La Poste, administratrice, présidente du comité d’audit et membre du comité qualité et développement durable
  • Novethic, présidente et membre du comité stratégique
  • CTE (Coentreprise de Transport d’Électricité), administratrice
  • RTE (Réseau de Transport d’Électricité), administratrice et membre du comité de supervision économique et de l’audit
  • I4CE (Institute for Climate Economics), administratrice
  • Alter Égales, présidente
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Mme Brigitte DAURELLE

Directrice générale MFEX Holding AB et MFEX Mutual Exchange

Née le 1er avril 1969 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat : 28 mai 2020-2024

Date du 1er mandat : 28 mai 2020

Adresse professionnelle

MFEX

4, rue du 4-Septembre

75002 Paris

Biographie

  • Maîtrise sciences de gestion – Dauphine
  • DESS gestion et management – Dauphine
  • Accelerated development programme for Executives (London Business School)
  • 1996-1999 : directrice du développement commercial du réseau Trésor Public de CNP Assurances
  • 2000-2006 : directrice stratégie et produits de Euroclear France

  • 2006-2014 : Chief Business Development Officer – Membre du comité de direction de Euroclear France
  • 2014-2021 : vice-présidente de l’ECSDA Association des dépositaires centraux européens
  • 2015-2021 : membre et présidente du comité de direction et directrice générale d’Euroclear France, Euroclear Belgium et Euroclear Nederland
  • Depuis 2021 : directrice générale de MFEX Holding AB et MFEX Mutual Exchange

Mandats et fonctions

  • MFEX Holding AB, directrice générale, MFEX Mutual Exchange, directrice générale et MFEX France Fondab, administratrice
  • Euroclear Groupe, membre du comité exécutif

  • Sfil, administratrice, présidente du comité des comptes, membre du comité des risques et du contrôle interne, membre du comité des rémunérations et membre du comité de gouvernance, des nominations et de la RSE

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Mme Laetitia DORDAIN

Directrice du département Consignations et dépôts spécialisés 
de la direction des clientèles bancaires – Banque des Territoires de la Caisse des Dépôts

Née le 13 mai 1968 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat :
30 septembre 2020-2024

Date du 1er mandat : 30 septembre 2020

Adresse professionnelle

Caisse des Dépôts

56, rue de Lille

75007 Paris

Biographie

  • DESS développement économique
  • Maîtrise sciences de gestion – Dauphine
  • Chargée d’études de la société d’aménagement du Massif central SOMIVAL (1993-1996)
  • Directrice d’études et de projets de Prospective & Patrimoine (1996-2001)
  • Responsable marketing et qualité, directrice marketing et communication puis directrice clients produits et membre du comité exécutif de Foncière Logement Icade (2001-2006)
  • Directrice de la gestion et membre du comité de direction de Foncière Logement Icade (2006-2010)

  • Caisse des Dépôts
    • Adjointe du secrétaire général et responsable du service communication de la direction des clientèles bancaires (2010-2016)
    • Adjointe du directeur du département Agences et réseaux de la direction des clientèles bancaires (2016-2017)
    • Directrice déléguée du département consignations et dépôts spécialisés de la direction des clientèles bancaires – Banque des Territoires (2017-2019)
    • Directrice du département consignations et dépôts spécialisés et membre du CODIR de la direction des clientèles bancaires – Banque des Territoires (depuis juillet 2019)

Mandats et fonctions

  • Caisse des Dépôts, directrice du département Consignations et dépôts spécialisés de la direction des clientèles bancaires – Banque des Territoires

  • Sfil, administratrice
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M. Olivier FABAS

Responsable du pôle institutions financières et capital investissement au sein de la direction gestion des participations stratégiques de la Caisse des Dépôts (jusqu’en juillet 2022)

Né le 29 mai 1982 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat :
30 septembre 2020-9 septembre 2022

Date du 1er mandat : 30 septembre 2020

Adresse professionnelle

Caisse des Dépôts

56, rue de Lille

75007 Paris

Biographie

  • Classes préparatoires aux Grandes Écoles
  • Master Grande École – ESCP Europe
  • De 2004 à 2018 : BNP Paribas
    • Analyste/Gestionnaire de portefeuilles 
      (2004-2006)
    • Analyste senior (2006-2013)
    • Directeur (2013-2018)

  • Depuis 2018, responsable du pôle institutions financières et capital investissement au sein de la direction gestion des participations stratégiques de la CDC

Mandats et fonctions

  • Caisse des Dépôts, responsable du pôle institutions financières et capital investissement au sein de la direction gestion des participations stratégiques (jusqu’en juillet 2022)
  • HEC, professeur vacataire
  • Sfil, représentant de la Caisse des Dépôts administratrice, membre du comité des comptes et membre du comité des risques et du contrôle interne (jusqu’en septembre 2022)

  • Icade, administrateur (jusqu’en mars 2022)
  • Société Forestière de la Caisse des Dépôts, administrateur et président du comité audit et stratégie (jusqu’en octobre 2022)

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M. Eckhard FORST

Président du directoire de NRW Bank (Allemagne)

Né le 21 novembre 1959 – Nationalité allemande

Dates de début et de fin de mandat : 28 mai 2020-2024

Date du 1er mandat : 28 mai 2020

Adresse professionnelle

NRW Bank

Kavalleriestraße 22

40213 Düsseldorf – Allemagne

Biographie

  • Diplôme bancaire (Deutsche Bank AG)
  • Premier + second examen d’État en droit (Université de Bonn et Université de Lausanne)
  • 1990-1999 : différentes fonctions au sein de la Deutsche Bank AG
  • 2000-2003 : managing director de Deutsche Bank AG à Paris (responsable Corporate and Investment Banking)

  • 2001-2003 : directeur général de la Banque Worms (faisait alors partie du groupe Deutsche Bank)
  • 2003-2006 : managing director de Deutsche Bank AG à Bielefeld (responsable Corporate and Investment Banking)
  • 2007-2016 : membre du comité de direction de Norddeutsche Landesbank Girozentrale (NORD/LB)
  • Depuis novembre 2016 : président du directoire de NRW Bank

Mandats et fonctions

  • NRW Bank, président du directoire
  • Sfil, administrateur, président du comité des risques et du contrôle interne et membre du comité des comptes
  • HSBC Trinkaus & Burkhardt AG, membre du conseil consultatif

  • Portigon AG, président du conseil de surveillance
  • VÖB (Bundesverband Öffentlicher Banken Deutschlands e.V.), président
  • Consul honoraire de France de 2011 à 2016 à Hanovre et depuis 2017 à Münster
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Mme Cathy KOPP

Administratrice indépendante

Née le 13 avril 1949 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat : 28 mai 2020-2024

Date du 1er mandat : 31 janvier 2013

Biographie

  • Après des études de mathématiques, entre en 1973 chez IBM France
  • En 1992, devient directrice des relations humaines d’IBM France avant d’être nommée en 1996 vice-présidente, Human Resources, Storage Systems Division d’IBM Corp.
  • En 2000, est nommée présidente-directrice générale d’IBM France

  • En 2002, rejoint le groupe Accor en qualité de directrice générale des ressources humaines du Groupe, fonctions exercées jusqu’en 2009
  • Présidente de la commission sociale du groupement des professions de service au MEDEF de 2003 à 2009, chef de file de la négociation interprofessionnelle sur la diversité au Medef en 2006, et sur la modernisation du marché du travail en 2007

Mandats et fonctions

  • Sfil, administratrice, présidente du comité de gouvernance, des nominations et de la RSE et présidente du comité des rémunérations

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M. Pierre LAURENT

Directeur du département du développement au sein de la Banque des Territoires (CDC)

Né le 19 janvier 1966 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat :
30 septembre 2020-2024

Date du 1er mandat : 30 septembre 2020

Adresse professionnelle

Banque des Territoires

72, avenue Pierre-Mendès-France

75914 Paris Cedex 13

Biographie

  • DEA en économie et finance internationale
  • Doctorat en sciences économiques
  • De 1997 à 1998 : économiste marchés de taux au sein de CDC Marchés, service des études économiques et financières
  • De 1999 à 2003 : économiste chez IXIS (actuellement Natixis) au sein du service des études économiques et financières, en charge du suivi des marchés financiers émergents

  • De 2004 à 2010 : direction des prêts des fonds d’épargne de la Caisse des Dépôts :
    • Gestionnaire actif-passif (2004-2008)
    • Responsable du financement des infrastructures durables (2008-2010)
  • Depuis 2010 : directeur du département du développement de la Banque des Territoires (CDC)

Mandats et fonctions

  • Caisse des Dépôts, directeur du département du développement au sein de la Banque des Territoires

  • Sfil, administrateur et membre du comité des risques et du contrôle interne
  • Les COOP’HLM Financement (SFHC), administrateur
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Mme Fabienne MOREAU

Directrice du département comptable et réglementaire 
au sein de la direction des finances du groupe Caisse des Dépôts

Née le 22 août 1968 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat :
30 septembre 2020-2024

Date du 1er mandat : 30 septembre 2020

Adresse professionnelle

Caisse des Dépôts

51, rue de Lille

75007 Paris 

Biographie

  • Diplôme d’expertise comptable
  • Diplôme d’études supérieures comptables et financières (DESCF)
  • Maîtrise des sciences et techniques comptables et financières (MSTCF)
  • 1990-1995 : collaboratrice puis directrice de mission chez Exco-Bourgogne – Grant Thornton
  • 1995-1999 : directrice administrative et financière d’une filiale puis attachée de direction à la direction comptable et fiscale du groupe Saint Louis
  • 2001-2004 : directrice générale adjointe et membre du comité de direction de SCET

  • 2004-2010 : directrice des affaires financières et membre du comité de coordination d’Icade
  • 2010-2015 : directrice générale déléguée et membre du comité exécutif d’Informatique CDC
  • De janvier 2016 à décembre 2018, directrice du département finances et participations et membre du comité de direction de la direction des investissements et du développement local (DIDL) de la CDC
  • Depuis janvier 2019, directrice du département comptable et réglementaire au sein de la direction des finances du groupe CDC et membre du comité de direction

Mandats et fonctions

  • Caisse des Dépôts, directrice du département comptable et réglementaire au sein de la direction des finances du groupe CDC

  • Sfil, administratrice et membre du comité des comptes
  • STOA, administratrice, membre du comité des comptes et des risques

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M. Quentin DE NANTES

Chargé de pilotage actionnarial au sein de la direction gestion 
des participations stratégiques du groupe Caisse des Dépôts

Né le 16 octobre 1984 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat :
30 septembre 2020-2024

Date du 1er mandat : 30 septembre 2020

Adresse professionnelle

Caisse des Dépôts

56, rue de Lille

75007 Paris

Biographie

  • Classes préparatoires physique/chimie
  • Ingénieur Supélec
  • De 2008 à 2010 : consultant en stratégie et organisation chez Accenture
  • De 2010 à 2018 : BNP Paribas Cardif
    • Analyste finance et stratégie (2010-2016)
    • Actuaire (2016-2018)

  • 2018-2020 : contrôleur des assurances en charge d’un portefeuille d’assureurs au sein d’une des « brigades » de l’ACPR
  • Depuis 2020 : au sein de la direction gestion des participations stratégiques du groupe CDC, en charge du pilotage actionnarial de La Banque Postale – CNP Assurances et Sfil

Mandats et fonctions

  • Caisse des Dépôts, chargé de pilotage actionnarial au sein de la direction gestion des participations stratégiques

  • Sfil, administrateur, membre du comité des comptes et membre du comité des risques et du contrôle interne
  • La Banque Postale Collectivités Locales, administrateur
SFIL2022_RFA_Alexandre Thorel_HD.jpg

M. Alexandre THOREL

Directeur de participations au sein de la direction gestion des participations 
stratégiques du groupe Caisse des Dépôts (depuis le 1er juillet 2022)

Né le 30 août 1988 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat :
9 septembre 2022-2024

Date du 1er mandat : 9 septembre 2022

Adresse professionnelle

Caisse des Dépôts

56, rue de Lille

75007 Paris

Biographie

  • HEC Paris
  • IEP Paris
  • Licence sciences fondamentales et expérimentales
  • De 2010 à 2015 : BNP Paribas CIB, analyste
  • 2015-2016 : Goldman Sachs, associate
  • De 2016 à 2019 : Icamap Advisory, directeur d’investissement, associate

  • Depuis 2019 : directeur de participations au sein de la direction gestion des participations stratégiques du groupe CDC, en charge du pilotage actionnarial de La Poste (dont La Banque Postale & CNP Assurances), Icade, Euronext et Sfil

Mandats et fonctions

  • Caisse des Dépôts, directeur de participations au sein de la direction gestion des participations stratégiques (depuis juillet 2022)
  • Sfil, représentant de la Caisse des Dépôts administratrice, membre du comité des comptes et membre du comité des risques et du contrôle interne (depuis septembre 2022)

  • Icade, administrateur et membre du comité de la stratégie et des investissements (depuis mars 2022)
Membres du conseil d’administration représentant les salariés
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Mme Sandrine BARBOSA

Architecte DATA au sein de la direction technologies et organisation de Sfil

Née le 19 décembre 1969 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat :
13 novembre 2020-2024

Date du 1er mandat : 13 novembre 2020

Adresse professionnelle

Sfil

1-3, rue du Passeur de Boulogne

92130 Issy-les-Moulineaux

Biographie

  • Baccalauréat
  • Formation comptable
  • Formation en droit
  • 1988-1995 : Institut supérieur de gestion – Gestion des emplois du temps et des enseignants
  • 1995-2000 : Dexia Crédit Local – Contrôleur de gestion

  • 2000-2010 : Dexia Crédit Local – Contrôleur comptable Back-office marchés
  • 2010-2013 : Dexia Crédit Local – Gestionnaire administrative du comité d’entreprise
  • 2013-2019 : Sfil – Secrétaire du comité d’entreprise
  • Depuis 2019 : Sfil – Architecte DATA au sein de la direction technologies et organisation

Mandats et fonctions

  • Sfil, architecte DATA au sein de la direction technologies et organisation

  • Sfil, administratrice, membre du comité des rémunérations

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M. Frédéric GUILLEMIN

Responsable du pôle reporting de la direction des risques 
de crédit au sein de la direction des risques de Sfil

Né le 1er avril 1963 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat :
13 novembre 2020-2024

Date du 1er mandat :12 décembre 2014

Adresse professionnelle

Sfil

1-3, rue du Passeur de Boulogne

92130 Issy-les-Moulineaux

Biographie

  • DEA mathématiques
  • 1987-2000 : gestionnaire de la trésorerie, responsable gestion d’OPCVM puis responsable du conseil en gestion de la dette au Crédit coopératif

  • 2000-2013 : chargé de développement nouveaux produits, puis directeur marketing, puis responsable écoute clients & médias sociaux, puis responsable du pôle défauts au sein de Dexia Crédit local
  • Depuis 2013 : responsable du pôle reporting au sein de la direction des risques de Sfil

Mandats et fonctions

  • Sfil, responsable du pôle reporting de la direction des risques de crédit au sein de la direction des risques

  • Sfil, administrateur, membre du comité des comptes et membre du comité de gouvernance, des nominations et de la RSE

SFIL2022_RFA_Cecile_Latil-Bouculat_HD.jpg

Mme Cécile LATIL-BOUCULAT

Directrice transformation et innovation & Chief Data Officer au sein 
de la direction technologies et organisation de Sfil

Née le 7 mars 1972 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat :
13 novembre 2020-2024

Date du 1er mandat : 13 novembre 2020

Adresse professionnelle

Sfil

1-3, rue du Passeur de Boulogne

92130 Issy-les-Moulineaux

Biographie

  • DEA finance de marché et gestion bancaire
  • Maîtrise sciences économiques option finance
  • Licence Erasmus option finance (Queens University of Belfast)
  • 1995-1996 CNCA : assistante courtier sur futures et options
  • 1998-2004 : CGI – consultante maîtrise d’ouvrage Capital Markets

  • 2005-2010 : Dexia Crédit local – chef de projets & maîtrise d’ouvrage informatique marchés
  • 2010-2015 : Dexia Crédit local – responsable du service « Projets BSM & Market Risk » puis directrice adjointe marchés
  • 2015-2018 : Sfil – directrice solutions FMR et valorisation
  • Depuis 2018 : Sfil – directrice transformation et innovation

Mandats et fonctions

  • Sfil, directrice transformation et innovation & Chief Data Officer au sein de la direction technologies et organisation

  • Sfil, administratrice et membre du comité des risques et du contrôle interne

Censeur
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M. Paul TEBOUL

Sous-directeur en charge du financement international des entreprises 
et du soutien au commerce extérieur à la direction générale du Trésor

Né le 7 décembre 1982 – Nationalité française

Dates de début et de fin de mandat :
10 septembre 2021-2024

Date du 1er mandat : 10 septembre 2021

Adresse professionnelle

Direction générale du Trésor

139, rue de Bercy

75572 Paris Cedex 12

Biographie

  • Classes préparatoires aux écoles de commerce, voie scientifique
  • ESSEC
  • Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, mention affaires publiques
  • Ancien élève de l’École nationale d’administration
  • 2010-2014 : Cour des comptes
    • Auditeur puis conseiller référendaire à la Première Chambre

  • Depuis 2014 : direction générale du Trésor
    • 2014-2016 : rapporteur puis secrétaire général adjoint au Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI)
    • 2016-2019 : chef du bureau du financement du logement et d’activités d’intérêt général
    • 2019-septembre 2021 : chef du bureau Afrique sub-saharienne, coopération monétaire et AFD
    • Depuis septembre 2021 : sous-directeur en charge du financement international des entreprises et du soutien au commerce extérieur

Mandats et fonctions

  • Direction générale du Trésor, sous-directeur en charge du financement international des entreprises et du soutien au commerce extérieur

  • Sfil, censeur
  • Naval Group, censeur

Représentant du comité social et économique : M. Thomas PERDRIAU

2.1.2.3Assiduité des membres du conseil d’administration

Assiduité au CA

Assiduité 

au comité des comptes

Assiduité

 au comité des risques et du contrôle interne

Assiduité 
au comité de

 gouvernance, des nominations et de la RSE

Assiduité
 au comité des
 rémunérations

Pierre SORBETS

Président du CA

100 %

100 %

100 %

n/a

n/a

Philippe MILLS

Directeur général

100 %

n/a

n/a

n/a

n/a

Caisse des Dépôts*

100 %

80 %

83,3 %

n/a

n/a

Sandrine BARBOSA

66,7 %

n/a

n/a

n/a

100 %

Serge BAYARD

66,7 %

n/a

n/a

n/a

n/a

Virginie CHAPRON DU JEU

50 %

n/a

n/a

100 %

100 %

Brigitte DAURELLE

100 %

100 %

100 %

75 %

75 %

Laetitia DORDAIN

100 %

n/a

n/a

n/a

n/a

Eckhard FORST

66,7 %

80 %

83,3 %

n/a

n/a

Frédéric GUILLEMIN

100 %

100 %

n/a

100 %

n/a

Cathy KOPP

100 %

n/a

n/a

100 %

100 %

Cécile LATIL-BOUCULAT

100 %

n/a

100 %

n/a

n/a

Pierre LAURENT

66,7 %

n/a

100 %

n/a

n/a

Fabienne MOREAU

83,3 %

100 %

n/a

n/a

n/a

Quentin DE NANTES

100 %

80 %

100 %

n/a

n/a

* Représentée par Olivier FABAS jusqu’au 9 septembre 2022, puis par Alexandre THOREL.

2.1.2.4Son rôle, son organisation et ses travaux

Le conseil d’administration détermine les orientations de l’activité de Sfil et veille à leur bonne mise en œuvre. Sous réserve des pouvoirs expressément attribués aux assemblées d’actionnaires et dans la limite de l’objet social, il se saisit de toute question intéressant la bonne marche de la société et règle par ses délibérations les affaires qui la concernent.

M. Pierre SORBETS assume la fonction de président du conseil d’administration de la société. M. Philippe MILLS assume la fonction de directeur général. Le président du conseil d’administration organise et dirige les travaux du conseil, veille au bon fonctionnement des organes sociaux de la société et participe aux relations de la société avec les autorités de contrôle et de supervision. Le directeur général est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de la société. Il exerce ces pouvoirs dans la limite de l’objet social et sous réserve de ceux expressément attribués par la loi et les statuts aux assemblées d’actionnaires et au conseil d’administration.

Un règlement intérieur, actualisé en septembre 2022, précise les règles de fonctionnement du conseil d’administration de la société (ses principales missions sont reprises dans le tableau ci-après). Il vise plus particulièrement à présenter la façon pour le conseil d’administration d’assumer le mieux possible son rôle en tant que gardien des intérêts communs de toutes les parties prenantes de la société, notamment de ses actionnaires, de ses personnels et partenaires. Il rappelle les droits et devoirs des membres du conseil d’administration, dont les règles en matière de conflits d’intérêts actualisées lors de la dernière mise à jour du réglement intérieur.

Le conseil d’administration se réunit au moins une fois par trimestre. En 2022, le conseil d’administration s’est réuni six fois. Le taux d’assiduité moyen des membres a été de 86,7 % en sensible baisse (plus de 12 points d’écart) par rapport à l’année précédente du fait de la moindre participation d’un tiers des administrateurs, pour des raisons de santé pour certains. Ce point sera analysé par le comité de gouvernance, des nominations et de la RSE au cours du premier trimestre 2023.

Le président du conseil d’administration met à disposition des membres du conseil d’administration l’ensemble des informations, en particulier d’ordre stratégique, nécessaires au bon exercice de leurs fonctions.

Les administrateurs reçoivent, préalablement à la réunion et à partir d’une plateforme d’échange digitale, un ordre du jour ainsi qu’un dossier comportant les notes ou documents relatifs à l’ordre du jour.

Lors des réunions du conseil, la direction générale présente l’activité, les comptes de la période écoulée (ou la situation financière en l’absence d’arrêté comptable) et un point sur les principaux chantiers en cours au sein de la société ou les problématiques importantes auxquelles elle peut être confrontée. Au cours de l’année 2022, un point systématique a été fait sur la situation économique et sanitaire avec ses impacts sur Sfil, notamment en termes de fonctionnement et de gestion des risques. Le conseil a  porté une attention particulière aux éventuels impacts du conflit en Ukraine sur l’activité et les risques du groupe Sfil. Le conseil s’est également intéressé aux enjeux environnementaux et aux risques climatiques au travers des orientations stratégiques du groupe Sfil et du rapport RSE, préalablement analysé par le comité spécialisé en charge de ce domaine.

Le conseil se penche de façon récurrente sur l’ensemble des travaux des comités spécialisés.

Ses principaux travaux sur l’année 2022 sont repris dans le tableau ci-après.

Principales missions du conseil d’administration

Travaux spécifiques réalisés

par le conseil d’administration en 2022

Stratégie :

  • Déterminer les orientations de l’activité
  • Veiller à la création de valeur par l’entreprise à long terme en considérant les enjeux sociaux et environnementaux de ses activités
  • Délibérer sur les grandes orientations stratégiques, économiques, financières ou technologiques de l’activité
  • Répondre à l’avis du comité d’entreprise sur les orientations stratégiques

  • Analyse des impacts, suivi de la gestion et des risques dans le cadre de l’évolution de la situation sanitaire (Covid-19) et du conflit en Ukraine
  • Revue trimestrielle de l’activité du groupe Sfil dont la stratégie d’émission de Sfil et de sa filiale Caffil
  • Revue stratégique sur le secteur public local
  • Revue stratégique du marché du crédit export
  • Lancement de l’activité avec la Banque des Territoires
  • Approbation des orientations en matière de politique RSE et du rapport RSE
  • Présentation de la contribution de Sfil au plan stratégique à moyen terme (PSMT) du groupe CDC
  • Approbation du plan de communication Sfil
  • Réponse à l’avis du comité d’entreprise relatif aux orientations stratégiques
  • Distribution de réserves et convocation d’une assemblée générale ad hoc

Gouvernance – contrôle interne et comptes :

  • Proposer la nomination/le renouvellement des mandataires sociaux
  • Veiller aux aptitudes individuelles et collectives des membres des instances de gouvernance
  • Établir un plan de succession, dont l’objet est de prévoir et organiser les changements des mandataires sociaux
  • S’assurer de la mise en place de politiques efficaces en matière de prévention et gestion des conflits d’intérêts
  • Approuver le rapport de gestion et établir le rapport sur le gouvernement d’entreprise
  • Procéder à l’examen des budgets ainsi que des comptes et à l’arrêté de ces derniers en veillant à leur sincérité
  • S’assurer du respect des obligations qui lui incombent en matière de contrôle interne et, au moins deux fois par an, procéder à l’examen de l’activité et des résultats du contrôle interne
  • Autoriser les conventions entre la société et l’un des membres du conseil d’administration ou l’un de ses actionnaires

  • Analyse Fit & Proper par le comité de gouvernance, des nominations et de la RSE ainsi que par le conseil d’administration lors du changement du représentant permanent de la Caisse des Dépôts au conseil d’administration
  • Actualisation de la procédure  de prévention et de gestion des conflits d’intérêts
  • Actualisation des règlements intérieurs du conseil d’administration de Sfil et du conseil de surveillance de Caffil
  • Évaluation du fonctionnement du conseil d’administration de Sfil et de ses comités spécialisés et du conseil de surveillance de Caffil
  • Réévaluation de l’indépendance des administrateurs
  • Approbation du plan de formation des mandataires sociaux
  • Revue de la politique de mixité professionnelle 
  • Approbation du rapport de gestion et établissement du rapport sur le gouvernement d’entreprise
  • Examen des budgets, arrêté des comptes annuels et revue des situations comptables intermédiaires
  • Approbation du rapport financier annuel 2021 et approbation du rapport financier semestriel 2022
  • Revue des rapports semestriels de l’audit interne et de la conformité et suivi des plans d’audit et de contrôle conformité
  • Suivi des interventions des superviseurs et des réponses apportées à leurs recommandations
  • Validation du rapport sur le contrôle interne en matière de LCB-FT
  • Approbation de  la convention cadre de cession de créances de la Caisse des Dépôts à Caffil dans le cadre du projet entre la Banque des Territoires et le groupe Sfil, de la convention-cadre de cession de créances de La Banque Postale à Caffil et de la version consolidée de la convention d’ouverture de crédit renouvelable Sfil/La Banque Postale

Gestion des risques

  • Définir l’appétit au risque
  • Approuver les limites globales de risques fixées et revues au moins une fois par an par les dirigeants effectifs
  • Examiner les opportunités et les risques pris par l’entreprise, notamment dans les domaines financier, juridique, social et environnemental (dont le risque relatif au climat), ainsi que les mesures adoptées en conséquence 
  • Examiner régulièrement les politiques mises en place au sein de la société
  • S’assurer de la mise en place de politiques de conformité

  • Validation de l’actualisation de l’appétit au risque
  • Aprobation de la feuille de route 2022 sur les risques climatiques
  • Approbation du plan préventif de rétablissement 2022
  • Approbation des rapports ICAAP, ILAAP
  • Approbation du reporting sur les modèles internes
  • Approbation du dossier relatif à l’homologation du modèle PD Banque
  • Approbation de la politique de sécurité des systèmes d’information et suivi du risque cyber
  • Revue du rapport Pilier 3 et approbation du profil de risque
  • Revue des rapports trimestriels sur la surveillance des risques
  • Revue du rapport d’activité de la conformité
  • Validation des procédures générales LCB-FT – sécurité financière
  • Établissement de la politique de risques de crédit et de contrepartie encadrant les activités de marché
  • Revue du rapport du délégué à la protection des données
  • Actualisation de la charte de conformité

Rémunérations

  • Déterminer la répartition de l’enveloppe de rémunération des administrateurs fixée par l’assemblée générale
  • Adopter et revoir régulièrement les principes généraux de la politique de rémunération et en contrôler la mise en œuvre

  • Point sur la rémunération du président du conseil d’administration
  • Revue de la situation du directeur général
  • Point sur les rémunérations des membres du comité exécutif et de l’auditrice générale
  • Revue des mesures salariales 
  • Revue de l’index égalité femmes/hommes

Par ailleurs, le conseil a procédé à la convocation d’une assemblée générale mixte qui s’est tenue le 25 mai 2022. À titre extraordinaire, elle avait pour objet la modification des statuts afin de permettre au conseil d’administration de transférer le siège social sur le territoire français, la conversion des actions de préférence en actions ordinaires et la modification corrélative des statuts (suppression des actions de préférence). À titre ordinaire, elle avait pour objet l’approbation des comptes annuels et consolidés, l’affectation du résultat, l’approbation des conventions réglementées et l’avis sur l’enveloppe globale des rémunérations au titre de l’exercice 2021. Une assemblée générale ordinaire réunie extraordinairement a également été convoquée en fin d’année 2022 par le conseil d’administration en vue d’une distribution de réserves.

2.1.2.5Les conditions de nomination des administrateurs, l’appréciation des compétences et la qualification des membres indépendants

Le conseil d’administration s’attache à avoir une composition équilibrée tant au niveau de la représentation des femmes et des hommes que de la diversité des compétences et expériences de ses membres. 

Une analyse est menée pour chaque nomination par le comité de gouvernance, des nominations et de la RSE à partir d’un dossier et d’une grille d’analyse recensant différents critères d’appréciation dont les principaux domaines de compétence que souhaite réunir le conseil en son sein. Il s’agit d’une analyse individuelle tout en considérant les compétences collectives au sein du conseil. Les nominations sont approuvées par le superviseur européen au travers de l’analyse fit and proper.

Lors du remplacement du représentant permanent de la Caisse des Dépôts, une analyse telle que décrite ci-avant a été menée et il a été conclu à l’aptitude collective du Conseil, ce dernier estimant regrouper les compétences nécessaires à l’exercice de son rôle et de ses missions, tout en considérant l’importance des formations pour l’actualisation et l’approfondissement des compétences. 

Par ailleurs, dans le cadre de l’évaluation annuelle de son fonctionnement, le conseil d’administration a relevé courant 2022 que le retard lié à la période Covid pour les formations des mandataires sociaux n’avait pas encore été rattrapé. En septembre, il a approuvé un plan de formation pour répondre aux attentes et besoins exprimés par les administrateurs, notamment en matière de LCB/FT (formation dispensée fin 2022), crédit export et risque cyber. Un séminaire sur le développement durable est également envisagé pour 2023.

Conformément au Code Afep/Medef, le conseil d’administration a, sur le rapport du comité de gouvernance, des nominations et de la RSE, procédé à l’examen de la situation de chacun de ses membres au regard des critères du Code. Il a confirmé l’indépendance de quatre membres du conseil, Mmes Brigitte DAURELLE et Cathy KOPP ainsi que MM. Eckhard FORST et Pierre SORBETS, soit un tiers de membres indépendants en excluant du calcul les administrateurs représentant les salariés. S’agissant de M. Pierre SORBETS, la revue a notamment concerné de nouvelles fonctions envisagées au sein d’une fondation d’entreprise reconnue d’utilité publique. Pour Mme Brigitte DAURELLE, l’analyse a porté sur l’impact de la prise de participation de la Caisse des Dépôts dans Euroclear. Dans les deux cas, leur indépendance a été confirmée avec toutefois un rappel des dispositions du réglement intérieur du conseil d’administration en cas de potentiel conflit d’intérêts. 

Critères*

Pierre
 SORBETS

Philippe MILLS

Serge BAYARD

Virginie 
CHAPRON DU JEU

Brigitte DAURELLE

Laetitia DORDAIN

Caisse des
Dépôts 
représentée par

Alexandre THOREL

Eckhard FORST

Cathy KOPP

Pierre LAURENT

Quentin DE NANTES

Fabienne MOREAU

Critère 1 : salarié mandataire social au cours des 5 années
précédentes

x

Critère 2 : mandats croisés

x

Critère 3 : relations d’affaires significatives

x

x

x

x

x

x

x

x

Critère 4 : lien familial

Critère 5 : commissaire aux comptes

Critère 6 : durée de mandat supérieure à 12 ans

Critère 7 : statut du dirigeant mandataire social non exécutif

N.A

N.A

N.A

N.A

N.A

N.A

N.A

N.A

N.A

N.A

N.A

Critère 8 : statut de l’actionnaire important

x

x

x

x

x

x

* «  » pour un critère d’indépendance satisfait selon les critères du Code Afep/Medef.

« x »    pour un critère d’indépendance non satisfait selon les critères du Code Afep/Medef.

2.1.2.6Évaluation du conseil

En 2022, le comité de gouvernance, des nominations et de la RSE a réalisé une revue et un bilan sur le fonctionnement du conseil d’administration au cours de l’année écoulée en tenant compte des orientations et des actions précédemment arrêtées. Il en ressort notamment que les administrateurs sont impliqués dans l’élaboration de la stratégie de Sfil et que l’ensemble des thématiques la concernant, dont la RSE, est traité. Compte tenu de l’importance croissante du risque climatique, de la sécurité IT (risques cyber) et de la sécurité financière/LCB-FT, ces sujets sont désormais régulièrement voire systématiquement abordés et discutés. En matière de communication, un plan d’actions a été mis en place pour développer la notoriété de Sfil. S’agissant de l’organisation des réunions et des travaux du conseil, les demandes ou recommandations des administrateurs ont été mises en œuvre (par exemple : alternance des points de l’ordre du jour, comptes rendus oraux de certains comités plus synthètiques). Enfin, comme précédemment indiqué, un plan de formation des mandataires sociaux a été arrété pour 2022-2023. L’ensemble de ces élements a été présenté et approuvé en conseil d’administration.

2.1.3Les comités spécialisés du conseil d’administration

Le conseil d’administration peut décider de la création, en son sein, de comités chargés de l’assister, et dont il fixe la composition, les attributions et la rémunération éventuelle des membres qui exercent leur activité sous sa responsabilité et lui rendent compte de l’exercice de leur mission. Le président de chaque comité est nommé par le conseil d’administration.

Les membres sont issus du conseil d’administration, mais n’exercent pas de fonction au sein de la direction de la société. Ils sont choisis en raison de leurs compétences (domaines financier, bancaire, gestion des ressources humaines,…) et de la contribution qu’ils peuvent apporter à l’exercice de la mission du comité considéré. La présidence de chaque comité est confiée à un administrateur indépendant, doté de compétences avérées dans les domaines sous revue par les comités. Ainsi, douze membres du conseil d’administration sont membres de comités spécialisés.

2.1.3.1Le comité des comptes

Nombre de membres

Membres

Taux d’indépendance*

Nombre de réunions

Taux d’assiduité

SFIL2022_RFA_7_Carree_foncer_HD.jpg

Brigitte DAURELLE

Eckhard FORST

Frédéric GUILLEMIN

50 %

5

87,9 %

Fabienne MOREAU

Quentin DE NANTES

Pierre SORBETS

Alexandre THOREL

Nom  Présidente du comité

* Hors administrateurs représentant les salariés.

En 2022, le comité des comptes s’est réuni cinq fois. Il a examiné, avant leur arrêté par le conseil d’administration, les comptes de Sfil et de la Caisse Française de Financement Local au 31 décembre 2021 et au 30 juin 2022 ainsi que les comptes rendus des commissaires aux comptes y afférents. Le comité a traité de la situation comptable trimestrielle au 31 mars 2022 et au 30 septembre 2022 de Sfil et de la Caisse Française de Financement Local.  Le comité s’est également prononcé sur les projections budgétaires 2022-2027 du groupe Sfil et sur la proposition de distribution de réserves à la Caisse des Dépôts. Il a donné son avis sur le renouvellement des commissaires aux comptes, pris connaissance de leur démarche d’audit pour l’année 2023 et a examiné les conditions de leur indépendance et de leurs services rendus autres que le commissariat aux comptes.

2.1.3.2Le comité des risques et du contrôle interne

Nombre de membres

Membres

Taux d’indépendance*

Nombre de réunions

Taux d’assiduité

SFIL2022_RFA_7_Triangle_clair_HD.jpg

Brigitte DAURELLE

Eckhard FORST

Cécile LATIL-BOUCULAT

50 %

6

97,6 %

Pierre LAURENT

Quentin DE NANTES

Pierre SORBETS

Alexandre THOREL

Nom  Président du comité

* Hors administrateurs représentant les salariés.

En 2022, le comité des risques et du contrôle interne s’est réuni six fois. La première réunion de l’année 2022 a été spécifiquement consacrée à l’examen des dispositifs des fonctions de contrôle permanent et périodique de Sfil et de la Caisse Française de Financement Local, en particulier : cartographies des risques, plans 2022 de contrôles permanents dont de conformité, plan d’audit pour l’année 2022, adéquation des moyens et des ressources des fonctions de contrôle interne, et des résultats de la revue intermédiaire des commissaires aux comptes. Ce comité s’est tenu dans une configuration où étaient seulement présents les membres du comité, les commissaires aux comptes et les responsables des fonctions de contrôle interne de Sfil (directrice des risques, directrice de la conformité et auditrice générale). Les autres réunions de 2022, en présence de la direction générale et des fonctions opérationnelles concernées par les sujets présentés, ont principalement consisté à examiner les rapports trimestriels sur la surveillance des risques, les résultats des plans de contrôles permanents dont de conformité, les résultats des contrôles périodiques et des suivis des recommandations émises dans le cadre de ces contrôles, le rapport Pilier 3, les rapports ICAAP et ILAAP, le plan préventif de rétablissement, l’appétit au risque, les reportings sur les modèles internes de crédit, des politiques risques et la feuille de route 2022 en matière de risques climatiques. Ont été également présentés pour examen : le rapport du délégué à la protection des données, l’actualisation des dispositifs encadrant les risques de blanchiment, de financement du terrorisme et de corruption, l’actualisation des fonctions considérées comme risk takers et les rapports 2021 sur le contrôle interne dont un dédié à la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Le comité s’est également prononcé sur le renouvellement des commissaires aux comptes et du contrôleur spécifique de la Caisse Française de Financement Local.

2.1.3.3Le comité de gouvernance, des nominations et de la RSE

Nombre de membres

Membres

Taux d’indépendance*

Nombre de réunions

Taux d’assiduité

SFIL2022_RFA_4_Etoile_foncer_HD.jpg

Virginie CHAPRON DU JEU

Brigitte DAURELLE

Frédéric GUILLEMIN

66,7 %

4

93,8 %

Cathy KOPP

Nom  Présidente du comité

* Hors administrateurs représentant les salariés.

En 2022, le comité de gouvernance, des nominations et de la RSE s’est réuni quatre fois.

Le comité a revu le projet de rapport sur le gouvernement d’entreprise et, lors de sa séance du 7 avril, il a examiné le rapport RSE relatif à l’année 2021. 

Le comité a réévalué l’indépendance des administrateurs. Ainsi que cela a été précédemment indiqué, il a confirmé l’indépendance de quatre membres du conseil, Mmes Brigitte DAURELLE et Cathy KOPP ainsi que MM. Eckhard FORST et Pierre SORBETS. S’agissant de M. Pierre SORBETS, la revue a notamment concerné de nouvelles fonctions au sein d’une fondation d’entreprise reconnue d’utilité publique. Pour Mme Brigitte DAURELLE, l’analyse a porté sur l’impact de la prise de participation de la Caisse des Dépôts dans Euroclear. Le comité a également examiné la situation du Censeur par rapport à un mandat pour lequel les dispositions relatives à un potentiel conflit d’intérêts ont été rappelées.   

Le comité a analysé la candidature de M. Alexandre THOREL qui a été proposée, en qualité de représentant permanent, par la Caisse des Dépôts en remplacement de M. Olivier FABAS.

Il a fait un bilan des évolutions du fonctionnement du conseil d’administration, notamment par rapport aux propositions émises lors de l’enquête réalisée en 2021 au travers d’un questionnaire. Il a revu le plan de formation des mandataires sociaux. 

Enfin, il a examiné les remarques et recommandations du superviseur concernant la gouvernance de SFIL dans le cadre du SREP.

2.1.3.4Le comité des rémunérations

Nombre de membres

Membres

Taux d’indépendance*

Nombre de réunions

Taux d’assiduité

SFIL2022_RFA_4_Rond_foncer_HD.jpg

Sandrine BARBOSA

Virginie CHAPRON DU JEU

Brigitte DAURELLE

66,7 %

4

93,8 %

Cathy KOPP

Nom Présidente du comité

* Hors administrateurs représentant les salariés.

En 2022, le comité des rémunérations s’est réuni quatre fois. Les réunions ont été notamment consacrées à la revue des rémunérations du directeur général et des membres du comité exécutif de SFIL. De plus, le comité a émis un avis favorable au versement en avril 2022 de l’enveloppe des rémunérations variables 2021 proposée par la direction générale. Le comité a par ailleurs examiné les résultats de la politique d’égalité professionnelle et les résultats de l’index Égalité F/H pour l’année 2021 (93 points/100). Le comité a validé les objectifs 2022 du directeur général et les objectifs transverses des membres du comité exécutif, et notamment l’inclusion d’objectifs de développement durable ; l’ensemble de ces objectifs servant d’indicateurs pour la détermination des rémunérations variables de la direction générale et des membres du comité exécutif n’occupant pas des fonctions de contrôle. En 2022, le comité a pris connaissance des résultats du dernier baromètre social.

2.1.4L’application du code de gouvernement d’entreprise

En matière de gouvernance, la société se réfère au Code Afep/Medef(1), dont elle applique les recommandations avec toutefois certains écarts compte tenu notamment des spécificités liées à son actionnariat et plus particulièrement à sa détention majoritaire par la Caisse des Dépôts. Les principales mesures en écart entre la gouvernance de la société et les dispositions du Code sont les suivantes :

Recommandations du Code

Commentaire

Recommandation 6 – Participation des administrateurs aux assemblées

Les deux actionnaires étant représentés au conseil d’administration et l’ensemble des éléments étant préalablement présentés en conseil, la participation en assemblée générale de l’ensemble des administrateurs en plus des représentants des deux actionnaires, du président et du directeur général ne présente pas le même intérêt que pour une société à actionnariat diversifié.

Recommandation 12.3 – Réunion d’un conseil d’administration au moins une fois par an hors la présence des mandataires sociaux exécutifs

Il est organisé un comité des risques et du contrôle interne hors la présence de la direction générale afin de revoir l’ensemble du dispositif de contrôle interne de la banque.

La possibilité de la tenue d’une executive session annuelle à l’issue de l’une des réunions du conseil d’administration n’a pas été utilisée.

Recommandation 17.1 – Nombre de membres indépendants au sein du comité des risques et du contrôle interne et au sein du comité des comptes

La représentation des membres indépendants atteint 50 % (hors prise en compte des administrateurs représentant les salariés) et non le seuil de deux tiers, en raison notamment de la composition du conseil d’administration et du nombre d’administrateurs indépendants pouvant avoir des mandats au sein des comités spécialisés. Il convient en effet de noter que le conseil comprend plusieurs membres nommés sur proposition de l’actionnaire détenant la quasi-totalité des actions ainsi que trois administrateurs représentant les salariés.

Recommandation 24 – Nombre des actions détenues par les membres du conseil d’administration

Cette disposition n’est pas appliquée par Sfil dont l’actionnariat est décrit précédemment et dont les actions ne sont pas cotées.

2.2Informations sur les rémunérations

Cette partie du rapport présente les rémunérations attribuées aux mandataires sociaux et détaille les principes et les critères de détermination, de répartition et d’attribution des éléments fixes, variables et exceptionnels composant la rémunération totale et les avantages de toute nature, attribuables au président du conseil d’administration et au directeur général en raison de leur mandat pour l’exercice 2022 et constituant la politique de rémunération les concernant.

Elle est notamment élaborée à partir des recommandations du Code Afep/Medef, Sfil ayant fait ce choix alors que ces dernières visent spécifiquement les sociétés dont les actions sont cotées.

2.2.1Principes et règles de détermination de la rémunération des dirigeants mandataires sociaux

2.2.1.1Rémunération du président du conseil d’administration

Le président du conseil d’administration perçoit une rémunération comprenant un montant forfaitaire s’ajoutant à la rémunération perçue pour sa présence aux séances du conseil et, le cas échéant, aux séances des comités spécialisés selon les plafonds proposés par le comité des rémunérations et approuvés par le conseil d’administration.

Structure de la rémunération du président
SFI2022_RFA_FR_G023_HD.jpg

2.2.1.2Rémunération du directeur général

La rémunération du directeur général comprend une partie fixe et une partie variable. L’ensemble est proposé pour décision au conseil d’administration. Pour l’exercice 2022, l’attribution du montant de la part variable est appréciée par le comité des rémunérations en vertu de critères reposant sur un indicateur financier (RBE) et d’objectifs stratégiques annuels dont 15 % de la pondération totale sont liés à l’atteinte d’objectifs ESG. Ce montant est ensuite proposé par le comité des rémunérations au conseil d’administration pour décision.

En décembre 2022 (applicable à partir de 2023), le conseil d’administration a validé le principe d’une indemnité en cas de révocation du mandat de directeur général. Le montant de cette indemnité est calculé par référence à l’article 26 de la convention bancaire sur base de la rémunération perçue au titre du mandat et d’une ancienneté reprise au 1er février 2013. Des clauses cumulatives basées sur les deux exercices précédant la résiliation du mandat conditionnent le versement de cette indemnité.

Structure de la rémunération du directeur général

Pour l’exercice 2022, la rémunération du directeur général était fixée de la manière suivante :

SFI2022_RFA_FR_G024_HD.jpg

Évolution de la rémunération au cours des trois derniers exercices

De la présidence du conseil d’administration
SFI2022_RFA_FR_G025_HD.jpg
Du directeur général
SFI2022_RFA_FR_G026_HD.jpg
Détail du niveau de réalisation par objectifs

2020

2021

2022

Critère financier 

(RBE & Coefficient d’exploitation)

Poids

40,0 %

40,0 %

50,0 %

Niveau de réalisation

40,0 %

40,0 %

42,5 %

Critères sur objectifs stratégiques

Poids

60,0 %

60,0 %

50,0 %

Niveau de réalisation

50,25 %

59,1 %

41,6 %

Dont critères sur objectifs RSE

Poids

11,5 %

13,0 %

15,0 %

Niveau de réalisation

11,5 %

13,0 %

15,0 %

Niveau de réalisation 
globale des objectifs

Poids 
Niveau de réalisation

100,0 %

90,25 %

 100,0 %

99,1%

100,0 %

84,1 %

2.2.2Rémunérations et avantages des dirigeants mandataires sociaux

Tableau 1 – Tableau de synthèse des rémunérations et des options et actions attribuées à chaque dirigeant mandataire social

Néant

Tableau 2 – Tableau récapitulatif des rémunérations de chaque dirigeant mandataire social 
(en EUR)

Pierre SORBETS - président du conseil d’administration

Exercice 2021

Exercice 2022

Montants

 attribués au titre de l’exercice

Montants
 versés au titre de l’exercice

Montants
 attribués au titre de l’exercice

Montants
 versés au titre de l’exercice

Rémunération brute fixe

Rémunération brute variable

Rémunération brute exceptionnelle

Rémunération allouée à raison du mandat d’administrateur et de président du conseil d’administration

33 500

33 500 

Avantages en nature

Total

33 500

33 500

Philippe MILLS - directeur général

Exercice 2021

Exercice 2022

Montants
 attribués au titre de l’exercice

Montants
 versés au titre de l’exercice

Montants
 attribués au titre de l’exercice

Montants
 versés au titre de l’exercice

Rémunération brute fixe

350 000

350 000

Rémunération brute variable

23 784*

35 676 

50 460** 

Rémunération brute exceptionnelle

Rémunération allouée à raison du mandat d’administrateur

Avantages en nature

TOTAL

23 784*

385 676

50 460**

350 000

*    Montant non encore versé, correspondant à la partie de rémuneration variable soumise à versement différé.

**  Étalement de 40 % sur 4 ans.

Tableau 4 – Options de souscription ou d’achat d’actions attribuées durant l’exercice à chaque dirigeant mandataire social par l’émetteur et par toute société du Groupe

Néant

Tableau 5 – Options de souscription ou d’achat d’actions levées durant l’exercice par chaque dirigeant mandataire social

Néant

Tableau 6 – Actions de performance attribuées durant l’exercice à chaque dirigeant mandataire social par l’émetteur et par toute société du Groupe

Néant

Tableau 7 – Actions de performance devenues disponibles durant l’exercice pour chaque dirigeant mandataire social

Néant

Tableau 8 – Historique des attributions d’options de souscription ou d’achat d’actions

Néant

Tableau 9 – Historique des attributions d’actions de performance

Néant

Tableau 10 – Tableau récapitulatif des rémunérations variables pluriannuelles de chaque mandataire social

Néant

Tableau 11 – Situation contractuelle des dirigeants mandataires sociaux

Dirigeants mandataires sociaux

Contrat 
de travail

Régime de retraite supplémentaire

Indemnités ou avantages dus ou susceptibles d’être dus à raison de la cessation ou du changement de fonctions

Indemnités relatives à une clause de non-concurrence

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Non

Pierre SORBETS

Président du conseil d’administration

Philippe MILLS

Directeur général

*

*     En décembre 2022 (applicable à partir de 2023), le conseil d’administration a validé le principe d’une indemnité en cas de révocation du mandat de directeur général (voir point 2.2.1.2).

2.2.3Rémunérations versées par Sfil aux mandataires sociaux non exécutifs et non dirigeants (tableau 3)

Les règles de répartition des rémunérations fixées par le conseil d’administration, dans l’enveloppe fixée par l’assemblée générale sont les suivantes :

Mandataires sociaux non exécutifs hors dirigeants

Exercice 2021

Exercice 2022

Montants bruts

versés au titre

de l’exercice

Montants bruts

versés au titre
de l’exercice

Sandrine BARBOSA

/(1)

/(1)

Serge BAYARD

7 500,00(2)

5 000,00(2)

Caisse des Dépôts

18 500,00(3)

16 500,00(3)

Virginie CHAPRON DU JEU

12 500,00(4)

11 750,00(4)

Brigitte DAURELLE

25 500,00(5)

26 500,00(5)

Laetitia DORDAIN

7 500,00(2)

7 500,00(2)

Eckhard FORST

19 500,00(3)

16 000,00(3)

Frédéric GUILLEMIN

/(1)

/(1)

Cathy KOPP

17 500,00(6)

19 500,00(6)

Cécile LATIL-BOUCULAT

/(1)

/(1)

Pierre LAURENT

13 500,00(7)

11 000,00(7)

Fabienne MOREAU

10 250,00(8)

11 250,00(8)

Quentin DE NANTES

18 500,00(9)

17 500,00(9)

Pierre SORBETS

(10)

(10)

Total

150 750,00

142 500,00

(1)  Les membres du conseil d’administration représentant les salariés ne perçoivent pas de rémunération au titre de leur mandat au sein du conseil d’administration.

(2)  Rémunération versée à la Caisse des Dépôts.

(3)  Y compris montant versé au titre de sa participation au comité des comptes et au comité des risques et du contrôle interne.

(4) Y compris montant versé au titre de sa participation au comité de gouvernance, des nominations et de la RSE et au comité des rémunérations.  Rémunération versée à la Caisse des Dépôts.

(5) Y compris montant versé au titre de sa participation au comité des comptes, au comité des risques et du contrôle interne, au comité de gouvernance, des nominations et de la RSE et au comité des rémunérations.

(6) Y compris montant versé au titre de sa participation au comité de gouvernance, des nominations et de la RSE et au comité des rémunérations.

(7) Y compris montant versé au titre de sa participation au comité des risques et du contrôle interne. Rémunération versée à la Caisse des Dépôts.

(8) Y compris montant versé au titre de sa participation au comité des comptes. Rémunération versée à la Caisse des Dépôts.

(9) Y compris montant versé au titre de sa participation au comité des comptes et au comité des risques et du contrôle interne. Rémunération versée à la Caisse des Dépôts.

(10) Cf. point 2.2.2 Rémunération des dirigeants mandataires sociaux – tableau 2.

2.3Informations sur les éléments susceptibles d’avoir une incidence en cas d’OPA ou d’OPE

Les actions de Sfil n’étant pas cotées, les titres émis par la société ne donnant pas accès à son capital et compte tenu de la composition de ce dernier, il n’y a pas lieu de donner d’informations spécifiques en matière d’OPA ou OPE (cf. article L.22-10-11 du Code de commerce).

Renseignements concernant le capital et l’action
Montant du capital, nombre et nature des actions le composant

Le capital social de Sfil s’élève à EUR 130 000 150 ; il est divisé en 9 285 725 actions, chacune assortie d’un droit de vote et ne faisant l’objet d’aucun nantissement.

Il n’existe aucun autre titre donnant accès au capital de Sfil.

Répartition du capital

Le capital social de Sfil est détenu par la Caisse des Dépôts, à l’exception d’une action détenue par l’État (via l’Agence des participations de l’État).

Renseignements concernant le droit de vote (article 28 des statuts)

Le droit de vote attaché aux actions de capital ou de jouissance est proportionnel à la quotité du capital qu’elles représentent. Chaque action donne droit à une voix.

Le vote s’exprime à main levée, ou par appel nominal, ou au scrutin secret, selon ce qu’en décident le bureau de l’assemblée ou les actionnaires. Les actionnaires peuvent aussi voter par correspondance.

2.4Informations complémentaires

Renseignements concernant les opérations des dirigeants sur les titres de la société et de sa filiale Caffil

Aucune opération n’a été portée à la connaissance de Sfil (cf. article 223-26 du Règlement général de l’AMF).

Conventions visées à l’article L.225-37-4-2° du Code de commerce

Aucune convention telle que visée à l’article L.225-37-4-2° du Code de commerce n’est à mentionner.

Commissaires aux comptes

Les commissaires aux comptes de Sfil sont :

PricewaterhouseCoopers Audit

63, rue de Villiers – 92200 Neuilly-sur-Seine

Société représentée par Ridha BEN CHAMEK, associé

Nommé lors de l’assemblée générale mixte du 30 septembre 2020, en remplacement du cabinet Deloitte & Associés, pour la durée restant à courir du mandat en cours, soit jusqu’à l’assemblée générale ordinaire appelée à statuer sur les comptes de l’exercice à clore le 31 décembre 2024.

KPMG SA

Tour Eqho – 2, avenue Gambetta – 92066 – Paris-La Défense Cedex

Société représentée par Jean-François DANDÉ, associé

Nommé lors de l’assemblée générale mixte du 30 septembre 2020, en remplacement du cabinet Ernst & Young et Autres, pour la durée restant à courir du mandat en cours, soit jusqu’à l’assemblée générale ordinaire appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2022.

Conformément à la faculté prévue par l’article L.823-1 du Code de commerce, il a été décidé de s’exonérer de commissaire aux comptes suppléant.

1)
Document disponible sur le site www.afep.com.

Comptes consolidés selon le référentiel IFRS

3.1États financiers

3.1.1Actif

(En EUR millions)

Note

31/12/2021

31/12/2022

Banques centrales

2.1

3 961

1 969

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

2.2

3 518

2 743

Instruments dérivés de couverture

4.1

3 310

2 396

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

2.3

403

243

Actifs financiers au coût amorti

Prêts et créances sur établissements de crédit au coût amorti

2.4

312

87

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

2.4

50 881

49 956

Titres au coût amorti

2.4

7 846

6 209

Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux

1 988

170

Actifs d’impôts courants

2.5

9

15

Actifs d’impôts différés

2.5

73

64

Immobilisations corporelles

2.6

8

7

Immobilisations incorporelles

2.7

23

21

Comptes de régularisation et actifs divers

2.8

2 466

2 728

TOTAL DE L’ACTIF

74 799

66 608

3.1.2Passif

(En EUR millions)

Note

31/12/2021

31/12/2022

Banques centrales

-

-

Passifs financiers à la juste valeur par résultat

3.1

762

359

Instruments dérivés de couverture

4.1

5 557

5 134

Passifs financiers au coût amorti

Dettes envers les établissements de crédit au coût amorti

3.2

-

-

Dettes envers la clientèle au coût amorti

-

-

Dettes représentées par un titre au coût amorti

3.2

65 250

59 090

Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux

430

66

Passifs d’impôts courants

3.3

3

2

Passifs d’impôts différés

3.3

-

-

Comptes de régularisation et passifs divers

3.4

1 088

219

Provisions

3.5

23

19

Dettes subordonnées

-

-

CAPITAUX PROPRES

3.6

1 686

1 720

Capital

1 445

1 445

Réserves et report à nouveau

215

234

Gains ou pertes comptabilisés directement en capitaux propres

(50)

(45)

Résultat de l’exercice

76

86

TOTAL DU PASSIF

74 799

66 608

3.1.3Compte de résultat

(En EUR millions)

Note

2021

2022

Intérêts et produits assimilés

5.1

2 259

2 321

Intérêts et charges assimilées

5.1

(2 098)

(2 150)

Commissions (produits)

5.2

8

5

Commissions (charges)

5.2

(3)

(4)

Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat

5.3

52

33

Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres

5.4

-

1

Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’actifs financiers au coût amorti

5.5

17

37

Gains ou pertes nets résultant du reclassement d’actifs financiers au coût amorti en actifs financiers à la juste valeur par résultat

-

-

Gains ou pertes nets résultant du reclassement d’actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres en actifs financiers à la juste valeur par résultat

-

-

Produits des autres activités

-

-

Charges des autres activités

(0)

(0)

PRODUIT NET BANCAIRE

235

243

Charges générales d’exploitation

5.6

(97)

(107)

Dotations aux amortissements et aux dépréciations 
des immobilisations corporelles et incorporelles

5.7

(18)

(18)

RÉSULTAT BRUT D’EXPLOITATION

119

118

Coût du risque

5.8

3

-

RÉSULTAT D’EXPLOITATION

122

119

Gains ou pertes nets sur autres actifs

(0)

-

RÉSULTAT AVANT IMPÔT

122

119

Impôts sur les bénéfices

5.9

(46)

(33)

RÉSULTAT NET

76

86

RÉSULTAT NET PAR ACTION (EN EUR)

  • de base

8,24

9,21

  • dilué

8,24

9,21

3.1.4Résultat net et gains ou pertes latents ou différés comptabilisés directement en capitaux propres

(En EUR millions)

2021

2022

RÉSULTAT NET

76

86

Éléments recyclables ultérieurement en résultat

(25)

4

Gains ou pertes latents ou différés sur actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

(0)

(1)

Gains ou pertes latents ou différés sur instruments dérivés de couverture de flux de trésorerie

(33)

69

Gains ou pertes latents ou différés sur instruments dérivés de couverture part coût de la base

-

(62)

Impôts sur éléments recyclables ultérieurement en résultat

9

(2)

Éléments non recyclables en résultat

-

1

Écarts actuariels au titre des régimes à prestations définies

-

2

Impôts liés

(0)

(1)

Total des gains et pertes latents comptabilisés directement en capitaux propres

(25)

6

RÉSULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISÉS DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES

52

91

3.1.5Variation des capitaux propres

(En EUR millions)

Capital et réserves

Gains ou pertes latents ou différés

Capitaux propres

Capital 
souscrit, prime 
d’émission
 et d’apport

Réserves et
 résultat net de la période

Total

Variation de juste valeur des régimes de retraite à prestations définies, nette
d’impôt

Variation de juste valeur des actifs
 financiers par capitaux propres, nette
 d’impôt

Variation
 de juste
 valeur des
 instruments 
dérivés de couverture 
de flux de 
trésorerie, nette
 d’impôt

Variation
 de juste
 valeur des
 instruments dérivés de couverture part coût 
de la base, nette
 d’impôt

Total

CAPITAUX PROPRES
 AU 1er JANVIER 2021

1 445

248

1 693

(1)

-

(25)

-

(26)

1 667

Variations du capital

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Dividendes

-

33

33

-

-

-

-

-

33

Variation de la juste valeur des actifs financiers affectant les capitaux propres

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Variation de la juste valeur des instruments dérivés affectant les capitaux propres

-

-

-

-

-

(25)

-

(24)

(24)

Résultat net de la période

-

76

76

-

-

-

-

-

76

Autres variations

-

-

-

-

-

-

-

-

-

CAPITAUX PROPRES
 AU 31 DÉCEMBRE 2021

1 445

292

1 737

(1)

-

(50)

-

(50)

1 686

Variations du capital

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Dividendes

(0)

(57)

(57)

(0)

(0)

(0)

(0)

(0)

(57)

Variation de la juste valeur des actifs financiers affectant les capitaux propres

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Variation de la juste valeur des instruments dérivés affectant les capitaux propres

-

-

-

1

-

51

(46)

6

6

Résultat net de la période

-

86

86

-

-

-

-

-

86

Autres variations

-

-

-

-

-

-

-

-

-

CAPITAUX PROPRES
 AU 31 DÉCEMBRE 2022

1 445

320

1 765

-

-

1

(46)

(45)

1 720

3.1.6Tableau des flux de trésorerie

(En EUR millions)

2021

2022

RÉSULTAT AVANT IMPÔTS

122

119

+/- Dotations nettes aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles

18

18

+/- Dotations nettes aux provisions et dépréciations

(26)

(2)

+/- Perte nette/gain net des activités d’investissement

428

-

+/- (Produits)/charges des activités de financement

(116)

-

+/- Autres mouvements

305

(56)

= Total des éléments non monétaires inclus 
dans le résultat net avant impôts et des autres ajustements

609

(40)

+/- Flux liés aux opérations avec les établissements de crédit

77

291

+/- Flux liés aux opérations avec la clientèle

(1 627)

(1 916)

+/- Flux liés aux autres opérations affectant des actifs ou des passifs financiers

1 219

(4)

+/- Flux liés aux autres opérations affectant des actifs ou des passifs non financiers

(814)

(12)

- Impôts versés

(56)

(62)

= Diminution/(augmentation) nette des actifs 
et passifs provenant des activités opérationnelles

(1 201)

(1 703)

FLUX NET DE TRÉSORERIE GÉNÉRÉ PAR L’ACTIVITÉ OPÉRATIONNELLE (A)

(470)

(1 624)

FLUX NET DE TRÉSORERIE LIÉ AUX OPÉRATIONS D’INVESTISSEMENT (B)

(2)

(14)

+/- Flux de trésorerie provenant ou à destination des actionnaires

(33)

(57)

+/- Autres flux nets de trésorerie provenant des activités de financement

2 540

(292)

FLUX NET DE TRÉSORERIE LIÉ AUX OPÉRATIONS DE FINANCEMENT (C)

2 507

(349)

EFFET DE LA VARIATION DES TAUX DE CHANGE SUR LA TRÉSORERIE ET LES ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE (D)

-

-

AUGMENTATION/(DIMINUTION) NETTE DE LA TRÉSORERIE ET DES ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE (A + B + C + D)

2 035

(1 987)

TRÉSORERIE ET ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE À L’OUVERTURE

1 960

3 995

Caisses, banques centrales (actif et passif)

1 932

3 960

Comptes (actif et passif) et prêts/emprunts à vue auprès des établissements de crédit

28

35

TRÉSORERIE ET ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE À LA CLÔTURE

3 995

2 009

Caisses, banques centrales (actif et passif)

3 960

1 969

Comptes (actif et passif) et prêts/emprunts à vue auprès des établissements de crédit

35

39

VARIATION DE LA TRÉSORERIE NETTE

2 035

(1 987)

3.2Annexe aux comptes selon le référentiel IFRS

Note 1 Règles de présentation et d’évaluation des comptes

1.1Normes comptables applicables
1.1.1Application des normes comptables adoptées par l’Union européenne

Référentiel applicable : 

Le Groupe établit ses états financiers consolidés en conformité avec les normes comptables internationales (International Financial Reporting Standards – IFRS), telles qu’adoptées par l’Union européenne et applicables en son sein. Les états financiers consolidés s’inscrivent en outre dans le cadre de la Recommandation ANC n° 2017-02 du 2 juin 2017 relative au format des comptes consolidés des établissements du secteur bancaire selon les normes comptables internationales.

Information concernant la clôture :

Les états financiers consolidés de l’exercice clôturé au 31 décembre 2022 ont été arrêtés par le conseil d’administration du 17 février 2023.

Du fait de l’émergence de la Covid-19 en 2020 et du développement de la crise sanitaire en 2020 et 2021, le Groupe a publié dans la note 8 ci-après des informations qualitatives et quantitatives permettant aux utilisateurs d’apprécier l’incidence de cette crise sur ses états financiers consolidés. Des éléments d’information complémentaires sont présentés dans le rapport de gestion du Groupe. 

De la même manière, les impacts quantitatifs sur les états financiers ainsi que des informations qualitatives associés à la guerre en Ukraine sont traités par la société dans la note 9 ci-après. Des éléments d’information complémentaires sont également présentés dans le rapport de gestion du Groupe.

Les principes comptables appliqués aux états financiers sont décrits au chapitre 1.2. ci-après.

Le Groupe applique les dispositions transitoires de la norme IFRS 9 en matière de comptabilité de couverture depuis le 1er janvier 2022. La norme IFRS 9 s’applique de façon prospective à compter de cette date à l’ensemble des relations de micro-couverture (FVH et CFH) du Groupe. Les relations de macrocouverture (PHE) continuent quant à elles à être reconnues selon les dispositions de la norme IAS 39, en conformité avec les dispositions du règlement n°2086/2004 de la Commission européenne amendant la norme IAS 39 (IAS 39 « carve out »). Toutes les relations de couverture reconnues sous IAS 39 ont été maintenues sous IFRS 9. Leur maintien n’a pas nécessité de rééquilibrage et aucun impact en résultat n’a été constaté au 1er janvier 2022. Les incidences de première application (FTA) sont donc très limitées ; elles sont uniquement en lien avec le choix du Groupe d’appliquer l’option ouverte par IFRS 9 qui consiste à appliquer rétrospectivement le traitement dit « coût de la couverture du risque de base des opérations en monnaie étrangère ». Sont concernés les cross currency basis swaps impliqués dans le cadre des opérations de crédit export documentés dans une relation de couverture de type Cash Flow Hedge ainsi que, dans une moindre mesure, les cross currency interest rate swaps documentés en relation de couverture Fair-Value-Hedge. Ce traitement permet de reconnaître initialement dans les autres éléments du résultat global (réserve OCI), dans une nouvelle rubrique intitulée réserve Cost of hedging, la composante de la variation de la juste valeur des dérivés de couverture correspondant au basis spread. Cette réserve est ultérieurement recyclée en résultat au cours des périodes durant lesquelles les flux de trésorerie couverts affectent le résultat. Le traitement appliqué jusqu’au 31 décembre 2021 consistait déjà en cette reconnaissance en autres éléments du résultat global avec recyclage ultérieur en résultat pour les dérivés initialement documentés en relation Cash Fow Hedge : la seule différence concerne la rubrique utilisée au sein des autres éléments du résultat global. Ainsi, l’incidence globale sur les états financiers est nulle.

Le tableau ci-dessous présente le détail de l’écriture de FTA au 1er janvier 2022 dans les comptes du Groupe.

Sens comptable
 (crédit = +)

PUBLIÉ

TOTAL FTA

RETRAITÉ

Réserve OCI

Réserve
Cash-Flow Hedge

-67 225 139

69 360 601

2 135 462

Le solde résiduel correspond à une sortie de couverture historique Cash-Flow Hedge ne correspondant pas à du basis et n’ayant ainsi pas vocation à basculer en réserve Cost of Hedging.

Réserve
Cost of Hedging

0

-69 360 601

-69 360 601

1.1.2Textes de l’IASB et de l’IFRIC adoptés par l’Union européenne et appliqués au 1er janvier 2022
  • Amendement à IFRS 3 Regroupements d’entreprises : publié par l’IASB en mai 2020, adopté par l’Union européenne le 28 juin 2021 (règlement UE n° 2021/1080) et d’application obligatoire aux exercices débutant à compter du 1er janvier 2022 (pour les regroupements de ces exercices) avec application anticipée permise, cet amendement met à jour une référence faite au cadre conceptuel et prévoit en outre l’obligation pour l’acquéreur d’une part d’évaluer si les provisions dans le champ d’application d’IAS 37 sont bien, en date d’acquisition, représentatives d’une obligation présente résultant d’événements passés, et d’autre part de vérifier si le fait générateur donnant lieu à l’obligation de s’acquitter d’impôts ou de taxes entrant dans le champ d’application d’IFRIC 21 s’est matérialisé en amont de la date d’acquisition. L’amendement confirme en outre l’impossibilité pour l’acquéreur de reconnaître les actifs éventuels acquis à l’occasion d’un regroupement d’entreprises. 

Cet amendement n’a pas d’incidence sur les états financiers consolidés du Groupe, étant donné que ses opérations se situent en dehors du champ d’application d’IFRS 3.

  • Amendement à IAS 16 Immobilisations corporelles : publié par l’IASB en mai 2020, adopté par l’Union européenne le 28 juin 2021 (règlement UE n° 2021/1080) et d’application obligatoire aux exercices débutant à compter du 1er janvier 2022 avec application anticipée permise, cet amendement interdit désormais de déduire du coût d’une immobilisation corporelle les recettes tirées des ventes de la production de l’immobilisation en amont de son activation. Ces recettes ainsi que les coûts afférents doivent être comptabilisés en résultat. 

Cet amendement n’a pas d’incidence sur les états financiers consolidés du Groupe, étant donné que ce dernier ne comptabilise pas de recettes liées à la production d’immobilisations en cours d’activation.

  •  Amendement à IAS 37 Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels : publié par l’IASB en mai 2020, adopté par l’Union européenne le 28 juin 2021 (règlement UE n° 2021/1080) et d’application obligatoire aux exercices débutant à compter du 1er janvier 2022 avec application anticipée permise, cet amendement donne des indications complémentaires permettant de calculer le coût inévitable d’un contrat et ainsi de déterminer si le contrat est déficitaire. Plus précisément, l’amendement indique que le coût d’exécution d’un contrat englobe tant les coûts marginaux induits par ce contrat en particulier que la fraction allouée à ce contrat des autres coûts directs engagés pour l’exécution des contrats en général. 

Cet amendement n’a pas d’incidence sur les états financiers consolidés du Groupe, étant donné que ce dernier n’est pas concerné par les contrats déficitaires. 

  • Amendements à IFRS 1 Première adoption des normes internationales d’information financière/IFRS 9 Instruments financiers/IFRS 16 Contrats de location/IAS 41 Agriculture : publiés par l’IASB en mai 2020 dans le cadre de son processus périodique d’amélioration des IFRS, adoptés par l’Union européenne le 28 juin 2021 (règlement UE n° 2021/1080) et d’application obligatoire aux exercices débutant à compter du 1er janvier 2022 (sauf pour l’amendement d’IFRS 16) avec application anticipée permise : 
    • pour IFRS 1, l’amendement étend au cumul des écarts de conversion issus des opérations en devise la possibilité offerte aux filiales de mesurer leurs actifs et passifs à la valeur comptable incluse dans les états financiers consolidés de leur mère. Cela s’applique aux filiales qui adoptent les IFRS postérieurement à leur mère ;
    • pour IFRS 9, l’amendement précise les frais à inclure dans le « test des 10 % », qui permet de statuer sur le caractère substantiellement différent des conditions du passif financier modifié par rapport aux conditions d’origine. Seuls les frais échangés entre l’emprunteur et son créancier doivent être pris en compte, y compris ceux payés ou reçus par l’un d’eux au nom de l’autre ; 
    • pour IFRS 16, l’amendement abroge l’exemple du remboursement des améliorations locatives afin d’éviter toute confusion concernant le traitement applicable aux avantages incitatifs à la location. S’agissant de la simple suppression d’un exemple, aucune date d’application n’est précisée ;
    • pour IAS 41, l’amendement est relatif à l’activité agricole. 
  • L’amendement d’IFRS 1 n’est pas applicable aux états financiers consolidés du Groupe. Les amendements d’IAS 41 et d’IFRS 16 n’ont pas d’incidence sur les états financiers consolidés du Groupe. L’amendement d’IFRS 9 n’a pas d’incidence sur les états financiers consolidés du Groupe étant donné que celui-ci tenait déjà compte de l’ensemble des flux échangés entre l’emprunteur et le créancier, à l’exclusion de tous flux échangés avec des tiers, dans la réalisation du « test des 10 % ».
  • Suivi de la décision de l’IFRS IC du 27 avril 2021 relative à la norme IAS 38  

Lors de sa réunion du 27 avril 2021, l’IFRS IC a rappelé les modalités de comptabilisation par le client des coûts de configuration ou de personnalisation d’un logiciel applicatif du fournisseur utilisé en mode SaaS (Software as a Service). Une étude a été menée au sein du Groupe. La décision de l’IFRS IC n’a aucun effet significatif sur le traitement des contrats en cours au 31 décembre 2022. 

Les dispositions de cette décision seront appliquées au sein du Groupe pour la comptabilisation des coûts de configuration ou de personnalisation des futurs logiciels utilisés en mode SaaS.

1.1.3Textes de l’IASB et de l’IFRIC adoptés par l’Union européenne ou en cours d’adoption mais non encore applicables
  • Amendement à IAS 1 Présentation des états financiers : publié par l’IASB en janvier 2020, non encore adopté par l’Union européenne et initialement d’application obligatoire aux exercices débutant à compter du 1er janvier 2023 puis reportée au 1er janvier 2024 sous réserve d’adoption par l’Union Européenne et d’application anticipée permise, cet amendement précise les critères distinctifs entre d’une part les passifs courants et d’autre part les passifs non courants. 

Cet amendement n’aura pas d’incidence sur les états financiers consolidés du Groupe étant donné que ce dernier présente ses actifs et passifs par ordre de liquidité, comme la plupart des établissements de crédit.

  • IFRS 17 Contrats d’assurance : publiée par l’IASB en mai 2017, amendée par l’IASB en juin 2020, adoptée par l’Union européenne le 23 novembre 2021 (règlement UE n° 2021/2036) et d’application obligatoire aux exercices débutant à compter du 1er janvier 2023 (les amendements de juin 2020 ont décalé de deux ans cette date, qui était initialement fixée au 1er janvier 2021), cette norme, qui remplacera la norme IFRS 4, définit les modalités de comptabilisation notamment de tous les types de contrats d’assurance (vie, nonvie, assurance et réassurance), à l’exclusion notable des contrats dont l’entité est l’assuré (hors contrats de réassurance). 

Cet amendement n’aura pas d’incidence sur les états financiers consolidés du Groupe étant donné que ce dernier n’a pas d’activité d’assurance.

  • Amendement à IAS 8 Méthodes comptables, changements d’estimations comptables et erreurs : publié par l’IASB en février 2021, adopté par l’Union européenne le 2 mars 2022 (règlement UE n° 2022/357) et d’application obligatoire aux exercices débutant à compter du 1er janvier 2023 avec application anticipée permise, cet amendement modifie la définition des estimations comptables afin de mieux pouvoir distinguer un changement d’estimation comptable d’une correction d’erreur. 

Le Groupe tiendra compte de cet amendement dans les qualifications de correction d’erreurs ou de changement d’estimation comptable. 

  • Amendement à IAS 1 Présentation des états financiers : publié par l’IASB en février 2021, non encore adopté par l’Union européenne et d’application obligatoire aux exercices débutant à compter du 1er janvier 2023 avec application anticipée permise, cet amendement précise que les entités doivent désormais fournir une information sur les méthodes comptables « significatives » (material accounting policy information) plutôt que sur les « principales » méthodes comptables (significant accounting policies). Des indications complémentaires ont par ailleurs été apportées afin d’aider les entités à apprécier la matérialité des informations à publier en matière de méthodes comptables. 

Le Groupe tiendra compte de cet amendement dans l’appréciation des informations à fournir dans ses états financiers consolidés.

  • Amendement à IAS 12 Impôts sur le résultat : publié par l’IASB en mai 2021, adopté par le  Règlement (UE) 2022/1392 de la CE du 11 août 2022 , publié au Journal Officiel du 12 août 2022 et d’application obligatoire aux exercices débutant à compter du 1er janvier 2023 avec application anticipée permise. Cet amendement impose de reconnaître des impôts différés sur les transactions qui, lors de leur comptabilisation initiale, donnent lieu à des montants égaux de différences temporaires imposables et déductibles. Cela réduit le champ d’application de l’exception de comptabilisation initiale prévue par IAS 12. Les transactions concernées correspondent notamment aux contrats de location pour les preneurs ainsi qu’aux obligations de démantèlement. 

Le Groupe tiendra compte de cet amendement dans l’appréciation des informations à fournir dans ses états financiers consolidés.

  • Recommandation ANC n° 2022-01 relative au format des comptes consolidés des établissements du secteur bancaire selon les normes comptables internationales : cette recommandation de l’ANC du 8 avril 2022 annule et remplace celle du 2 juin 2017 (n° 2017-02) à compter de la date de première application de la norme IFRS 17 Contrats d’assurance, c’est-à-dire à compter du 1er janvier 2023. Cette recommandation vise essentiellement à prendre en compte la future norme IFRS 17 Contrats d’assurance ainsi que l’application de la norme IFRS 9 Instruments Financiers aux activités d’assurance. Par ailleurs, elle prend également en compte la norme IFRS 16 Contrats de location (entrée en application en 2019) ainsi que la recommandation IFRS IFRS IC10 de mars 2018 rappelant que les produits d’intérêts calculés par application de la méthode du taux d’intérêt effectif sont présentés sur une ligne distincte du compte de résultat. 

Cette recommandation n’aura a priori pas d’incidence sur les états financiers consolidés du Groupe, étant donné que ce dernier n’a pas d’activité d’assurance, qu’il applique déjà la recommandation IFRS IC10 et qu’il utilise déjà le format préconisé lors de la comptabilisation des contrats de location sujets à IFRS 16.

1.1.4Traitement et impacts des effets induits par le Règlement (UE) 2016/1011 du Parlement européen et du Conseil concernant les indices utilisés comme indices de référence dans le cadre d’instruments et de contrats financiers
  • Amendements à IAS 39 Instruments financiers : comptabilisation et évaluation/IFRS 9 Instruments financiers/IFRS 7 Instruments financiers : informations à fournir : publiés par l’IASB le 26 septembre 2019, adoptés par l’Union européenne le 15 janvier 2020 (règlement UE n° 2020/34) et d’application obligatoire aux exercices débutant à compter du 1er janvier 2020 avec application anticipée permise, ces amendements clôturent la « phase 1 » du projet de l’IASB et visent à éviter que l’incertitude induite par la réforme des taux d’intérêt de référence ne conduise à l’interruption prématurée des relations de couverture. L’IASB a ainsi cherché à limiter les incidences de cette réforme mondiale sur les états financiers des entités. Ces amendements introduisent des exemptions concernant notamment l’appréciation du caractère hautement probable des flux futurs couverts (CFH), le respect du caractère séparément identifiable du risque couvert ainsi que la réalisation des tests d’efficacité prospectifs et rétrospectifs. Ces exemptions s’appliquent aux relations de couverture affectées par la réforme, c’est-à-dire à celles où il y a une incertitude quant au taux d’intérêt de référence désigné comme risque couvert et/ou à l’échéance ou au montant des flux de trésorerie de l’élément couvert ou du dérivé de couverture fondés sur un taux d’intérêt de référence. Elles demeurent applicables jusqu’à la levée de l’incertitude évoquée. Dans le cadre de la « phase 2 », l’IASB a finalisé au cours du second semestre 2020 ses travaux relatifs à l’accompagnement sur le plan comptable de la réforme des taux d’intérêt de référence ; ceux-ci ont donné lieu à des amendements complémentaires (cf. infra).
  • Amendements à IAS 39 Instruments financiers : comptabilisation et évaluation/IFRS 9 Instruments financiers/IFRS 7 Instruments financiers : informations à fournir/IFRS 4 Contrats d’assurance/IFRS 16 Contrats de location : publiés par l’IASB le 27 août 2020, adoptés par l’Union européenne le 13 janvier 2021 (règlement UE n° 2021/25) et d’application obligatoire aux exercices débutant à compter du 1er janvier 2021 avec application anticipée permise, ces amendements, qui complètent ceux de la « phase 1 » du projet de l’IASB (cf. supra), clôturent la « phase 2 » du projet et visent à prendre en compte les conséquences, pour l’information financière, du remplacement progressif des taux d’intérêt existants par les taux d’intérêt alternatifs prévu par la réforme des taux d’intérêt de référence. Ces amendements s’appliquent ainsi à tout changement de la base de détermination des flux de trésorerie contractuels dès lors que celui-ci est une conséquence directe de la réforme et qu’il y a équivalence économique entre l’ancienne et la nouvelle base de détermination de ces flux. 

Les amendements « phase 2 » (celui d’IFRS 9 notamment) donnent une solution pratique permettant de refléter l’incidence de tels changements de façon prospective via un ajustement du TIE. Lorsque de tels changements affectent des actifs financiers ou des passifs financiers appartenant à une relation de couverture, cette dernière doit être re-documentée et l’amendement « phase 2 » d’IAS 39 introduit des exemptions supplémentaires afin de permettre le maintien des relations de couverture au-delà de la fin de l’application des exemptions de la « phase 1 ». 

Ces exemptions concernent notamment les modalités de réalisation des tests d’efficacité rétrospectifs (possibilité de remettre à zéro le cumul des variations de juste valeur de l’élément couvert et de l’instrument de couverture), le maintien de la réserve CFH relative aux transactions prévues (le cumul des profits et pertes comptabilisés en OCI est réputé avoir été déterminé sur la base du même taux que celui des flux de trésorerie futurs couverts), les couvertures de groupes d’éléments (nécessité de découper le groupe en deux sous-groupes, l’un référençant l’ancien taux et l’autre le nouveau) et le caractère « séparément identifiable » d’une portion de risque couverte non spécifiée contractuellement (réputé acquis s’agissant d’un taux de référence alternatif dès lors que l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’il le devienne dans les 24 mois).

L’amendement « phase 2 » d’IFRS 7 énonce les informations qualitatives et quantitatives à publier pour ce qui concerne les instruments financiers durant l’application de la « phase 2 ». L’amendement d’IFRS 4 vise principalement à étendre la solution pratique fournie par l’amendement « phase 2 » d’IFRS 9 aux assureurs se prévalant de l’exemption temporaire de l’application d’IFRS 9. L’amendement d’IFRS 16 donne une solution pratique permettant de comptabiliser toute modification d’un contrat de location induite par la réforme comme s’il s’agissait d’une réévaluation et en utilisant un taux d’actualisation inchangé. Concrètement, cet amendement vise les contrats de location dont les loyers variables sont indexés sur un taux affecté par la réforme.

Le Groupe a, pour rappel, appliqué les amendements « phase 1 » par anticipation dès le 1er janvier 2019 alors que les amendements « phase 2 » n’ont pas été appliqués par anticipation et sont ainsi appliqués depuis le 1er janvier 2021. Conformément aux dispositions des amendements « phase 2 », la première application de ceux-ci s’est faite rétrospectivement ; toutefois, conformément aux exceptions prévues, le Groupe a choisi de ne pas retraiter la période comparative (2020). Aucun impact de première application sur les capitaux propres d’ouverture (2021) n’a été comptabilisé au titre des amendements « phase 2 ». De façon générale, les incidences des amendements « phase 2 » sur les états financiers consolidés du Groupe sont pour l’heure assez limitées. Plus précisément, les incidences de ces amendements sont les suivantes : 

  • l’amendement « phase 2 » d’IFRS 9 est appliqué par le Groupe, notamment la solution pratique fournie par cet amendement ;
  • pour ce qui concerne la comptabilité de couverture, l’amendement « phase 1 » d’IAS 39 est appliqué par le Groupe aux relations de couverture n’ayant pas encore migré vers les taux d’intérêt alternatifs, tandis que l’amendement « phase 2 » d’IAS 39 est appliqué aux relations de couverture en transition; 
  • les amendements « phase 1 » et « phase 2 » d’IFRS 7 ont donné lieu à la présentation par le Groupe des informations qualitatives et quantitatives requises. Les informations qualitatives requises sont présentées ci-dessous, au prochain paragraphe. Les informations quantitatives requises sont quant à elles présentées ci-après, en note 4.1 : il s’agit notamment des notionnels des instruments dérivés de couverture auxquels sont appliqués les amendements de « phase 1 » ainsi que, pour la « phase 2 », du capital restant dû des instruments financiers non dérivés ainsi que du notionnel net des dérivés qui n’ont pas encore migré ou qui n’ont pas vocation à migrer vers les taux d’intérêt alternatifs ;
  • l’amendement d’IFRS 4 n’a pas d’incidence sur les états financiers consolidés du Groupe étant donné que ce dernier n’a pas d’activité d’assurance ;
  • l’amendement d’IFRS 16 n’a pas d’incidence sur les états financiers consolidés du Groupe étant donné que les loyers futurs des contrats de location dont le Groupe est le preneur ne sont pas indexés sur des taux affectés par la réforme.

Les taux d’intérêt de référence auxquels le Groupe était principalement exposé étaient les taux EURIBOR, EONIA, LIBOR (USD, GBP, CHF) et plus marginalement STIBOR. Pour piloter la transition des anciens vers les nouveaux taux d’intérêt de référence dans l’ensemble des devises et juridictions concernées, le Groupe a mis en place un comité de pilotage rassemblant l’ensemble des départements impliqués de la banque, notamment la direction finance et marchés financiers, la direction secteur public local et opérations, le département juridique et enfin la direction risques. L’objectif de ce comité est de réduire les risques liés à la transition, de veiller à sa bonne mise en œuvre dans les délais impartis et de suivre les travaux de Place sur le sujet. Ce comité a superviséles opérations de migration des contrats référençant les taux d’intérêt de référence affectés par la réforme et est plus généralement le garant de la transition harmonieuse vers les taux d’intérêt alternatifs. Sans pour autant avoir modifié sa stratégie de gestion des risques, le Groupe a identifié, dans le cadre du comité présenté ci-dessus, les risques liés aux instruments financiers auxquels il est exposé en raison de la transition vers les nouveaux taux : 

  • risque de contentieux lors de la renégociation des contrats existants (en lien par exemple avec l’introduction de clauses de fallback) ; 
  • risque de marché lié à l’émergence d’un risque de base entre les différentes courbes de taux, aux potentielles perturbations des marchés résultant des différentes transitions, ou encore à une potentielle réduction de la liquidité lors de la transition sur certains segments de marché ; 
  • risque opérationnel induit par les évolutions apportées au système d’information et aux processus ; 
  • risque comptable, ce risque pourrait d’un point de vue théorique donner lieu à une certaine volatilité du compte de résultat via l’inefficacité dans le cas où par exemple l’élément couvert et l’instrument de couverture d’une même relation de couverture ne migreraient pas simultanément vers les taux d’intérêt alternatifs. De la même façon, l’émergence d’un risque de base entre les différentes courbes de taux évoqué précédemment pourrait également donner lieu à une certaine volatilité du compte de résultat. Après réalisation des principales transitions, la volatilité ne s’est pas avérée matérielle.
  • Depuis 2020, le Groupe a renforcé son accès aux marchés d’instruments dérivés référençant les taux d’intérêt alternatifs. Le Groupe a par ailleurs poursuivi ses efforts en matière de négociation avec ses clients emprunteurs, ses créanciers et ses contreparties de dérivés en vue de réaliser la transition vers les taux d’intérêt alternatifs ou alternativement d’inclure des clauses de fallback robustes. Le Groupe a adhéré au Protocole ISDA en la matière. En ce qui concerne le taux d’indexation EONIA, la chambre de compensation LCH est passée de l’index EONIA à €STER au cours du quatrième trimestre 2021 ; cette modification a donné lieu au versement d’une compensation en espèces permettant de maintenir les relations de couverture. S’agissant des LIBOR CHF et LIBOR GBP, la transition s’est opérée via des opérations de restructuration. La migration du LIBOR USD a débuté en 2022 et devrait être finalisée courant 2023, tandis que celle du STIBOR devrait intervenir avant fin 2023. Les actifs financiers, passifs financiers et contrats dérivés du Groupe concernés par la réforme sont présentés en note 4.1.
1.2Principes comptables appliqués aux états financiers

Les états financiers sont préparés sur une hypothèse de continuité de l’exploitation. Ils sont établis en millions d’euros (EUR),sauf indications contraires.Lors de l’établissement des états financiers, la direction se doit de recourir à des hypothèses et des estimations qui ont un impact sur les chiffres publiés. Pour réaliser ces estimations et hypothèses, la direction utilise l’information disponible à la date de préparation des états financiers et exerce son jugement. Bien que la direction estime avoir utilisé toutes les informations à sa disposition lors de l’établissement de ces hypothèses, la réalité peut différer de celles-ci et des différences peuvent provoquer des impacts significatifs sur les états financiers. 

Des jugements sont effectués principalement dans les domaines suivants : 

  • classification des instruments financiers ; 
  • détermination de la survenue d’une augmentation significative du risque de crédit depuis la comptabilisation initiale ; 
  • détermination de l’existence ou non d’un marché actif pour les instruments financiers évalués à la juste valeur ; 
  • comptabilité de couverture ; 
  • existence d’une obligation présente avec des sorties de flux probables dans le cas d’un litige. 

Ces jugements sont développés dans les chapitres ci-après. 

Des estimations sont effectuées principalement dans les domaines suivants : 

  • détermination de la juste valeur des instruments financiers évalués à la juste valeur ; 
  • évaluation du montant des pertes de crédit attendues, notamment dans le cadre de la définition des scénarios macro-économiques utilisés ;
  • estimation des profits futurs taxables pour la comptabilisation et l’évaluation des actifs d’impôts différés.

Le recours à des estimations et au jugement est également utilisé pour estimer les risques climatiques et environnementaux. La gouvernance et les engagements pris sur ces risques sont présentés dans le rapport de gestion. Les informations concernant l’effet et la prise en compte des risques climatiques sur la gestion du risque de crédit sont présentées dans le paragraphe 1.2.5.7 « dépréciation des actifs financiers » et dans la note 7 « Note sur l’exposition aux risques ». Le traitement comptable des principaux instruments financiers comportant des clauses de marge indexées sur des critères ESG (Sustainability-linked loans) est présenté dans la note 1.2.5.3 « actifs financiers évalués au coût amorti ».

1.2.1Consolidation

Les comptes consolidés du Groupe regroupent l’ensemble des entreprises contrôlées. Les entreprises contrôlées sont consolidées par la méthode de l’intégration globale.

Le Groupe contrôle une entité si toutes les conditions suivantes sont remplies :

  • le Groupe détient le pouvoir sur les activités pertinentes de l’entité, par la détention des droits de vote ou d’autres droits ;
  • le Groupe est exposé ou a des droits sur les rendements variables du fait de son implication dans cette entité ;
  • le Groupe a la capacité d’utiliser son pouvoir sur l’entité pour influer sur le montant de ces rendements.

L’analyse du niveau de contrôle est réexaminée dès lors qu’un des critères caractérisant le contrôle est modifié. Une filiale est consolidée à partir du moment où le Groupe obtient effectivement son contrôle. Les opérations et les soldes intra-groupe ainsi que les gains ou pertes latents résultant d’opérations intra-groupe sont éliminés lors de la consolidation.

Le périmètre de consolidation au 31 décembre 2022 est identique à celui au 31 décembre 2021.

1.2.2Compensation des actifs et des passifs financiers

Les actifs et passifs financiers sont compensés et seul le solde net est présenté au bilan lorsqu’il existe un droit juridiquement exécutoire de compenser les montants et qu’il est dans l’intention des parties que les flux futurs attendus soient réglés sur une base nette ou que l’actif soit décomptabilisé et le passif éteint de manière simultanée.

1.2.3Conversion des opérations libellées en monnaie étrangère

Les opérations en monnaie étrangère sont comptabilisées en utilisant le cours de change à la date de l’opération.

Pour rappel, la principale caractéristique d’un élément monétaire est un droit de recevoir (ou une obligation de livrer) un nombre déterminé ou déterminable d’unités monétaires. En application d’IAS 21, les actifs et passifs monétaires libellés en monnaies étrangères sont comptabilisés au cours de clôture et les différences de change en résultant sont comptabilisées en résultat net.

Les actifs financiers en monnaie étrangère évalués à la juste valeur par le biais du poste Autres éléments du résultat global sont traités comme des éléments monétaires en application d’IFRS 9 : la différence de change résultant de changements du coût amorti de ces actifs est comptabilisée en résultat net, les autres variations de la valeur comptable (hormis la correction de valeur au titre des pertes de crédit attendues : cf. infra) étant comptabilisées en capitaux propres.

Le Groupe ne détient pas d’actif ou de passif non monétaire libellé en monnaie étrangère.

1.2.4Date de comptabilisation des opérations et de leur règlement

Tous les achats et ventes d’actifs financiers sont comptabilisés à la date de règlement qui est la date à laquelle l’actif financier est reçu ou livré par une des sociétés du Groupe. Les instruments dérivés sont comptabilisés à la juste valeur dès la date de transaction.

1.2.5Actifs financiers

Lorsqu’il devient partie aux dispositions contractuelles d’un actif financier, le Groupe le classe dans l’une des trois catégories prévues par IFRS 9, en fonction d’une part du modèle économique auquel il se rattache et d’autre part des caractéristiques de ses flux de trésorerie contractuels.

1.2.5.1Modèles économiques

Le rattachement des actifs financiers du Groupe à un modèle économique est réalisé à un niveau qui reflète la façon dont ceux-ci sont collectivement gérés en vue d’atteindre les objectifs économiques clés du Groupe, à savoir :

  • le financement des collectivités locales et établissements publics de santé via l’acquisition par la Caisse Française de Financement Local de prêts à moyen et long termes octroyés par La Banque Postale ;
  • le refinancement de contrats de crédit-acheteurs assurés par la Bpifrance Assurance Export au nom, pour le compte et sous le contrôle de la République française ;
  • de façon plus marginale, la désensibilisation des crédits structurés sensibles résiduels portés par la Caisse Française de Financement Local.

Cet exercice nécessite généralement l’usage du jugement et se fonde sur les faits, les circonstances et plus généralement l’ensemble des indications pertinentes dont le Groupe dispose à la date à laquelle cette appréciation est réalisée. Ces indications pertinentes peuvent être regroupées en deux familles :

  • indications qualitatives : la façon dont la performance du modèle économique et des actifs financiers qui lui sont rattachés est évaluée et présentée aux principaux dirigeants du Groupe, les risques qui ont une incidence sur la performance du modèle économique et des actifs financiers qui lui sont rattachés et en particulier la façon dont ces risques sont gérés, la façon dont les dirigeants sont rémunérés (par exemple, si leur rémunération est fondée sur la juste valeur des actifs gérés ou sur les flux de trésorerie contractuels perçus) ;
  • indications quantitatives : la fréquence, la valeur et la répartition dans le temps des ventes au cours des exercices antérieurs ainsi que les raisons qui ont motivé ces ventes et les prévisions quant aux ventes futures.

Au terme de cet exercice, il apparaît que le Groupe n’utilise que le modèle de la collecte des flux contractuels (modèle Hold-To-Collect, HTC) et, dans une moindre mesure, celui de la collecte des flux contractuels et vente (modèle Hold-To-Collect-and-Sell, HTCS). Le Groupe ne détient pas d’actifs financiers à des fins de transaction, c’est-à-dire qu’il n’origine, n’acquiert et ne porte pas d’actifs financiers dans le but de réaliser une plus-value via leur vente ou leur rachat à court terme.

1.2.5.2Caractéristiques des flux de trésorerie contractuels (critère SPPI)

Le test du critère SPPI (Solely Payments of Principal and Interests) consiste à déterminer si les flux de trésorerie contractuels d’un actif financier correspondent à ceux d’un contrat de prêt de base, c’est-à-dire à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû. Indépendamment de la forme juridique de cet actif et de la nature du taux (fixe ou variable), c’est le cas lorsque les flux de trésorerie contractuels sont composés uniquement d’une contrepartie pour la valeur temps de l’argent, d’une contrepartie pour le risque de crédit associé au principal restant dû pour une période de temps donnée, le cas échéant d’une contrepartie pour d’autres risques de prêteur basiques (risque de liquidité, par exemple) et frais annexes (frais administratifs, par exemple) associés à la détention de l’actif durant une période de temps donnée, et le cas échéant d’une marge.

Une analyse qualitative est en général suffisante pour établir le résultat du test du critère SPPI. Parfois, une analyse quantitative complémentaire est nécessaire : elle consiste à comparer les flux de trésorerie contractuels de l’actif financier considéré à ceux d’un actif de référence. Si la différence établie à l’issue de cette comparaison n’est pas matérielle, l’actif est assimilé à un contrat de prêt de base.

1.2.5.3Actifs financiers évalués au coût amorti

Un actif financier est classé et ultérieurement évalué au coût amorti s’il remplit simultanément les deux conditions suivantes :

  • la détention de cet actif s’inscrit dans un modèle économique dont l’objectif est de détenir des actifs financiers afin d’en percevoir les flux de trésorerie contractuels (modèle HTC) ;
  • les conditions contractuelles de cet actif donnent lieu, à des dates spécifiées, à des flux de trésorerie qui correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû (critère SPPI).

Des premiers prêts à impact ont été octroyés par le Groupe pour accompagner les entreprises dans leur démarche de durabilité par un mécanisme incitatif de révision de la marge en fonction de critères ESG propres à l’emprunteur ou de l’atteinte par ce dernier d’objectifs de développement durable (Sustainability-linked loans). L’analyse de ces prêts a permis de les qualifier d’actifs financiers basiques (SPPI) dès lors que leurs flux respectaient ce caractère de minimis ainsi que les autres critères SPPI.

Lors de la comptabilisation initiale, le Groupe enregistre un actif financier appartenant à cette catégorie à sa juste valeur, à laquelle s’ajoutent la surcote/décote éventuelle et les coûts de transaction. Ultérieurement, l’actif financier est évalué au coût amorti qui correspond à sa valeur initiale minorée du capital remboursé, majorée ou minorée selon le cas de l’amortissement de la surcote/décote et des coûts de transaction calculé selon la méthode du taux d’intérêt effectif et ajusté de toute correction de valeur au titre des pertes de crédit attendues. Cette dernière vient en diminution de la valeur de l’actif financier par contrepartie du résultat net au niveau du coût du risque.

Les intérêts courus et échus des prêts et titres à revenus fixes appartenant à cette catégorie ainsi que l’amortissement des surcotes/décotes et des coûts de transaction, calculés selon la méthode du taux d’intérêt effectif, sont comptabilisés dans la marge nette d’intérêts.

Le taux d’intérêt effectif est le taux qui actualise exactement les flux de trésorerie futurs attendus sur la durée de vie attendue de l’instrument financier ou, quand cela est plus approprié, sur une période plus courte de manière à obtenir la valeur comptable brute de l’instrument financier ou, s’il s’agit d’un actif financier déprécié lors de sa comptabilisation initiale ou ultérieurement à celle-ci (cf. infra), sa valeur comptable nette notamment des corrections de valeur au titre des pertes de crédit attendues. Le calcul de ce taux tient compte des commissions reçues ou payées par les parties au contrat et qui du fait de leur nature font partie intégrante du taux effectif du contrat, des surcotes et décotes éventuelles et des coûts de transaction. Les coûts de transaction sont des coûts marginaux qui sont directement attribuables à l’acquisition d’un instrument financier et qui sont inclus dans le taux d’intérêt effectif. Un coût marginal est un coût qui n’aurait pas été encouru si l’entité n’avait pas acquis l’instrument financier.

1.2.5.4Actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du poste Autres éléments du résultat global

Un actif financier est classé et ultérieurement évalué à la juste valeur par le biais du poste Autres éléments du résultat global s’il remplit simultanément les deux conditions suivantes :

  • la détention de cet actif s’inscrit dans un modèle économique dont l’objectif est atteint à la fois par la perception des flux de trésorerie contractuels et par la vente d’actifs financiers (modèle HTCS) ;
  • les conditions contractuelles de cet actif donnent lieu, à des dates spécifiées, à des flux de trésorerie qui correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû (critère SPPI). 

Lors de la comptabilisation initiale, le Groupe enregistre un actif financier appartenant à cette catégorie à sa juste valeur, à laquelle s’ajoutent la surcote/décote éventuelle et les coûts de transaction. Ultérieurement, les plus ou moins-values latentes résultant de la variation de la juste valeur de cet actif sont comptabilisées en capitaux propres, au niveau des autres éléments du résultat global, à l’exception d’un montant correspondant à la correction de valeur au titre des pertes de crédit attendues, qui est comptabilisé en résultat net au niveau du Coût du risque.

Les intérêts courus et échus des prêts et titres à revenus fixes appartenant à cette catégorie ainsi que l’amortissement des surcotes/décotes et des coûts de transaction, calculés selon la méthode du taux d’intérêt effectif (cf. supra), sont comptabilisés dans la marge nette d’intérêts.

1.2.5.5Actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du résultat net

Un actif financier n’appartenant à aucune des deux catégories décrites ci-dessus (coût amorti et juste valeur par le biais du poste Autres éléments du résultat global) relève de cette catégorie et est classé et ultérieurement évalué à la juste valeur par le biais du résultat net : il s’agit notamment des actifs financiers ne respectant pas le critère SPPI.

Lors de la comptabilisation initiale, le Groupe enregistre un actif financier appartenant à cette catégorie à sa juste valeur, à laquelle s’ajoute la surcote/décote éventuelle, les coûts de transaction étant exclus. Ultérieurement, les plus ou moins-values latentes résultant de la variation de la juste valeur de cet actif sont comptabilisées en résultat net, au niveau du Produit net bancaire.

En application des principes retenus dans la Recommandation ANC 2017-02 du 2 juin 2017, le Groupe a choisi de présenter distinctement :

  • les variations de la juste valeur calculées « pied de coupon » (i.e. hors intérêts courus) dans le poste Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat du Produit net bancaire ;
  • les intérêts courus et échus dans la marge nette d’intérêts.

1.2.5.6Options de désignation

Le Groupe ne fait pas usage des options suivantes :

  • désignation d’un actif financier comme étant évalué à la juste valeur par le biais du résultat net : cette option ne peut être exercée que si elle permet d’éliminer ou de réduire sensiblement une incohérence dans les traitements comptables d’actifs et de passifs (non-concordance comptable) ;
  • présentation dans les autres éléments du résultat global des variations futures de la juste valeur de placements particuliers dans des instruments de capitaux propres, le Groupe ne détenant pas de tels instruments.

1.2.5.7Dépréciation des actifs financiers
Définition de l’assiette de provisionnement

L’ensemble des actifs financiers évalués au coût amorti ou à la juste valeur par le biais du poste Autres éléments du résultat global font l’objet d’une correction de valeur au titre des pertes de crédit attendues. À chaque date de clôture, ils sont segmentés en trois Stages :

  • Stage 1 : l’actif n’a pas subi d’augmentation significative de son risque de crédit depuis sa comptabilisation initiale ;
  • Stage 2 : l’actif a subi une augmentation significative de son risque de crédit depuis sa comptabilisation initiale ;
  • Stage 3 : l’actif est en situation de défaillance.

À chaque date de clôture, la correction de valeur au titre des pertes de crédit attendues d’un actif financier est évaluée :

  • au montant correspondant aux pertes de crédit attendues sur les 12 prochains mois pour les actifs du Stage 1 ;
  • au montant correspondant aux pertes de crédit attendues à maturité pour les actifs du Stage 2 et pour ceux du Stage 3.

Les actifs financiers dépréciés dès leur acquisition ou création ne donnent pas lieu à la constitution d’une correction de valeur au titre des pertes de crédit attendues lors de leur comptabilisation initiale. Les produits d’intérêts sur ces actifs sont déterminés à partir d’un taux d’intérêt effectif qui tient compte des pertes de crédit attendues. Ultérieurement, les corrections de valeur comptabilisées sur ces actifs correspondent au cumul, depuis la comptabilisation initiale, des variations des pertes de crédit attendues pour la durée de vie de ces actifs. Le Groupe n’a pas vocation à acquérir ou à générer des actifs financiers dépréciés dès leur acquisition ou création.

Caractérisation de l’augmentation significative du risque de crédit

L’analyse de l’augmentation du risque de crédit est réalisée sur base individuelle, le Groupe n’utilisant pas l’approche sur base collective. L’objectif de l’analyse est de comparer le risque de défaillance à la date de clôture avec son risque de défaillance à la date de la comptabilisation initiale. Cette analyse tient compte de l’ensemble des informations raisonnables et justifiables pertinentes dont le Groupe peut disposer sans avoir à engager des coûts ou des efforts excessifs, en particulier d’informations quantitatives et qualitatives sur les événements passés (utilisation d’historiques), sur la conjoncture actuelle et sur les prévisions de la conjoncture future (forward looking information). En pratique, l’estimation de l’augmentation du risque de crédit est menée au niveau de la contrepartie :

  • soit via la comparaison de la probabilité de défaut (PD) à terme (PD moyenne pondérée des différents scénarios forward looking) à la PD constatée lors de la comptabilisation initiale ;
  • soit via l’identification de migrations de classes de risque (ratings issus des systèmes de notation internes) d’année en année vers des classes considérées comme risquées (risques de défaut historiquement plus élevés).

Les contrats d’une contrepartie sont classés en Stage 3 lorsque la contrepartie se trouve dans l’une ou l’autre des situations suivantes :

  • elle est en « défaut » au sens de la CRR au titre d’un risque de non-paiement (unlikely to pay) : il est probable que la contrepartie ne s’acquittera pas de tout ou partie de sa dette, compte non tenu de l’exercice des garanties éventuelles ;
  • elle présente un impayé depuis plus de 90 jours, que cette contrepartie soit ou ne soit pas en « défaut » au sens de la CRR.

Les contrats d’une contrepartie dans l’une ou l’autre des situations décrites ci-dessus sont aussi considérés comme non performants sur le plan prudentiel (Non-Performing Exposures). Sur le périmètre concerné par la segmentation en Stages, l’assiette comptable du Stage 3 est donc plus large que celle du « défaut » au sens de la CRR et est globalement en ligne avec celle des Non-Performing Exposures, à une différence notable près : les contreparties déjà en Forbearance et auxquelles une nouvelle Forbearance a été accordée et/ou un incident de paiement compris entre 31 et 90 jours a été constaté. Les contrats d’une contrepartie dans cette situation sont considérés comme non performants sur le plan prudentiel (Non-Performing Exposures) mais restent classés en Stage 2 sur le plan comptable (cf. infra).

Les contrats d’une contrepartie sont classés en Stage 2 lorsque, sans pour autant se trouver dans l’une ou l’autre des situations du Stage 3 (cf. supra), la contrepartie se trouve dans l’une ou l’autre des situations suivantes matérialisant l’augmentation significative du risque de crédit :

  • elle est inscrite en watchlist par le comité de suivi des actifs sous surveillance pour cause de détérioration du risque de crédit ou en Forbearance à la suite d’une concession faite par le Groupe à une contrepartie en difficulté financière ;
  • elle présente des impayés strictement compris entre 31 et 90 jours ;
  • son rating présente l’une des caractéristiques suivantes : rating devenu non Investment grade (notation interne inférieure ou égale à BB+), absence de rating interne, rating qui a connu ou qui va connaître une migration de rating jugée risquée au titre des scénarios forward looking. Les migrations de rating jugées risquées ont été déterminées sur la base d’une modélisation quantitative réalisée sur une base statistique historique et complétée par un jugement d’expert.

À défaut d’être dans l’une ou l’autre des situations énoncées ci-dessus, l’augmentation significative du risque de crédit n’est pas caractérisée et les contrats de la contrepartie demeurent classés en Stage 1.

Les transitions entre Stages doivent respecter les règles suivantes :

  • pour les contrats d’une contrepartie en « défaut », la sortie du Stage 3 et du « défaut » (et le retour vers le Stage 2 ou le Stage 1) ne peut avoir lieu qu’au terme d’une période probatoire minimale d’un an pendant laquelle la contrepartie est toujours considérée comme étant en « défaut » au sens de la CRR et les contrats de cette contrepartie demeurent classés en Stage 3. La sortie doit en outre être formellement actée en comité des défauts et est conditionnée au règlement intégral des impayés éventuels. Il convient de noter que cette période probatoire n’est pas applicable aux contrats d’une contrepartie qui était en Stage 3 sans pour autant être en « défaut » au sens de la CRR ;
  • pour les contrats en Forbearance, la sortie du Stage 2 ou du Stage 3 selon le cas (et le retour vers le Stage 1) ne peut avoir lieu qu’au terme d’une période probatoire minimale de deux ans qui commence à courir à partir de la date de la concession si la contrepartie n’était pas en « défaut » au sens de la CRR ou de la date de sortie du « défaut » si elle y était.
Mesure du montant de la perte de crédit attendue

La provision comptabilisée sur le contrat est égale à la moyenne des pertes de crédit attendues de chacun des scénarios pondérés par leurs probabilités d’occurrence respectives. Pour l’ensemble des portefeuilles significatifs, la définition des scénarios intègre une dimension prospective (forward looking) qui permet de projeter des variables macro-économiques et financières et d’évaluer leurs impacts en termes de provisionnement. Ces scénarios reposent soit sur des projections réalisées par la direction des risques de crédit, soit sur des travaux quantitatifs.

Dans le cas des collectivités locales françaises, les principales hypothèses ainsi que les scénarios et leur pondération sont présentés ci-dessous. Les hypothèses de ces scénarios font l’objet de mises à jour régulières et ont notamment été adaptées afin de tenir compte du contexte inflationniste. Trois scenarios sont ainsi construits à partir des estimations de conjoncture 2021 et 2022. Les prévisions forward looking 2023-2025 sont réalisées à partir des prévisions macro-économiques du scenario central des économistes du Groupe Caisse des Dépôts mises à jour en septembre 2022. 

Les variables les plus significatives utilisées dans la détermination des pertes de crédit (taux d’inflation, croissance du PIB, taux des OAT 10 ans) pour chaque scénario sont détaillées ci-après :

Scénario central (données en %)

2023

2024

2025

Inflation

4,5

2,5

2,0

Croissance du PIB

0,3

1,0

1,2

OAT 10 ans

2,5

2,4

2,2

Scénario favorable (données en %)

2023

2024

2025

Inflation

2,6

1,3

1,8

Croissance du PIB

2,0

1,9

1,4

OAT 10 ans

1,1

1,3

1,4

Scénario adverse (données en %)

2023

2024

2025

Inflation

5,1

3,0

2,2

Croissance du PIB

-0,3

0,0

0,6

OAT 10 ans

4,0

4,0

4,0

Depuis 2022, ces scénarios intègrent également les enjeux climatiques auxquels sont confrontées les collectivités locales en termes de transition vers une économie décarbonnée et de risques physiques, influençant de plus en plus significativement les dépenses d’investissement et de fonctionnement de ces dernières. Ainsi, la modélisation des variables macro-budgétaires intègre désormais les dépenses liées à une mise en œuvre progressive sur la période 2022-2025 des efforts d’investissement supplémentaires attendus des collectivités locales pour respecter la Stratégie Nationale Bas Carbone, telles que chiffrées par I4CE dans son étude Collectivités : les besoins d’investissements et d’ingénierie pour la neutralité carbone. Une première estimation des dépenses liées à l’adaptation au changement climatique, basée sur l’étude Evaluation climat des budgets des collectivités territoriales – volet atténuation publiée en septembre 2022 par I4CE a également été prise en compte dans la construction de ces scenarios.

Prise en compte des enjeux climatiques et pondération des scenarios : 

  • dans le scénario central (pondéré à 60%), l’effort d’investissement en faveur du climat est massif  dans un contexte de légère contraction de l’épargne brute des collectivités locales nécessiterait un fort recours à l’endettement ; 
  • dans le scénario favorable (pondéré à 15%) basé sur des données macro-économiques évoluant plus favorablement, les dotations de l’Etat sont supérieures et intégrent un moindre effort des collectivités locales sur les dépenses pour le climat en raison d’un effet substitution / mutualisation avec d’autres dépenses non liées au climat ;
  • dans le scénario adverse (pondéré 25 %) se différenciant du scénario central par des hypothèses macro-économiques (évolution du PIB, inflation et chômage) moins favorables et une récession en 2023, les dotations de l’Etat et les investissements sont gelées  compte tenu de la contraction de l’épargne, et les investissements climatiques sont reportés en raison de la récession économique.

L’impact d’un changement de pondération entre les trois scénarios sur le montant des ECL peut être considéré comme très limité, de même que la prise en compte de dépenses d’investissement et d’adaptation à la transition climatique. À titre d’illustration, au 31 décembre 2022, le tableau ci-dessous présente l’ECL comptabilisée (EUR 60.5 millions) ainsi que l’ECL non pondérée de chacun des trois scénarios. Les poids relatifs de chacun des scénarios et le détail des variables macro-budgétaires utilisées sont aussi précisés. 

Scénarios

Poids

Ratios financiers
 collectivités locales
 françaises

2022

2023

2024

2025

ECL non 
pondérée
 (en EUR millions)

ECL pondérée
 (en EUR millions)

Central

60 %

Capacité de désendettement 

(en années)

4,73

5,00

5,29

5,62

59,9

Taux d’endettement 

(en % des RRF)

79,4 %

78,8 %

80,5 %

83,4 %

Taux d’épargne brute 

(en % des RRF)

16,8 %

15,7 %

15,2 %

14,9 %

Dégradé

25 %

Capacité de désendettement 

(en années) 

         4,73

5,31

5,95

6,67

62,5

Taux d’endettement 

(en % des RRF) 

79,4 %

78,3 %

79,5 %

81,7 %

60,5

Taux d’épargne brute 

(en % des RRF)

16,8 %

14,7 %

13,4 %

12,3 %

Vertueux

15 %

Capacité de désendettement 

(en années) 

4,73

4,80

4,86

4,92

59,2

Taux d’endettement 

(en % des RRF) 

79,4 %

78,3 %

78,9 %

79,8 %

Taux d’épargne brute 

(en % des RRF)

16,8 %

16,3 %

16,3 %

16,2 %

RRF : recettes réelles de fonctionnement.

Pour les contrats classés en Stage 1 ou en Stage 2, les pertes de crédit attendues correspondent à la valeur actualisée au taux d’intérêt effectif d’origine du contrat du produit de trois paramètres : la probabilité de défaut (PD), l’exposition au moment du défaut (EAD) et la perte en cas de défaut (LGD), respectivement sur un horizon d’un an pour les contrats classés en Stage 1 et sur la durée de vie résiduelle pour les contrats classés en Stage 2. Les trois paramètres varient en fonction du scénario et de l’année considérés. Le Groupe a capitalisé sur le dispositif de calcul de ces paramètres en modèle Bâlois et a introduit des ajustements afin de tenir compte des dispositions spécifiques à IFRS 9. Cette approche a conduit à la définition de modèles spécifiques à IFRS 9 pour l’ensemble des portefeuilles significatifs. Plus précisément, des modèles spécifiques pour calculer la PD et la LGD ont été développés sur les collectivités locales et les groupements à fiscalité propre, étant donné que ce portefeuille est le plus significatif pour le Groupe. Ces calculs sont effectués selon les étapes suivantes :

  • une matrice de migration through the cycle est construite sur la base de l’historique de données disponible ;
  • elle est ensuite déformée pour calculer les PD point in time ainsi que la matrice de migration point in time ;
  • cette dernière est reprise dans les scénarios, avec la prise en compte des informations forward looking.

Pour les contrats classés en Stage 3, les pertes de crédit attendues sont calculées selon deux méthodologies distinctes en fonction de la nature de la contrepartie :

  • s’agissant des collectivités locales et des groupements à fiscalité propre, la méthodologie est la même que pour les Stages 1 et 2. La PD est alors fixée à 100 % (défaut avéré) et un modèle de LGD « Défaut » a été développé.
  • s’agissant des autres contreparties, les pertes de crédit attendues correspondent à la perte à maturité, c’est-à-dire à la différence entre la séquence des flux de trésorerie contractuellement dus au Groupe et la séquence des flux de trésorerie que le Groupe s’attend à recouvrer, toutes deux actualisées au taux d’intérêt effectif d’origine. En fonction de la matérialité du contrat, les flux de trésorerie que le Groupe s’attend à recouvrer sont déterminés soit via des simulations individuelles réalisées par la direction des risques de crédit, soit via des scénarios standards de recouvrement appliqués selon des règles de gestion prédéfinies. Ces flux s’entendent nets le cas échéant des flux issus de la vente des instruments reçus en garantie qui font partie intégrante des modalités contractuelles.

À chaque date de clôture, le classement en Stages et les montants de correction de valeur au titre des pertes de crédit attendues font l’objet d’analyses et sont validés par le comité des provisions en amont de leur comptabilisation. Par ailleurs, des procédures de backtesting ont été définies afin de permettre le suivi annuel de la performance du dispositif de calcul des pertes de crédit attendues en IFRS 9, et couvrent la qualité des données, la structure du portefeuille et la qualité des prédictions.

Comptabilisation de la provision

Les variations positives et négatives du montant de la correction de valeur au titre des pertes de crédit attendues sont comptabilisées en résultat net au niveau du coût du risque.

Lorsqu’un actif est jugé par la direction comme étant irrécupérable, il est décomptabilisé (cf. infra) : la correction de valeur au titre des pertes de crédit attendues est reprise et la perte nette comptabilisée en résultat net au niveau du coût du risque. Les récupérations ultérieures éventuelles sont également comptabilisées en coût du risque.

1.2.5.8Décomptabilisation des actifs financiers

Un actif financier est décomptabilisé si et seulement si les droits contractuels sur les flux de trésorerie de cet actif arrivent à expiration ou si cet actif est transféré et que ce transfert remplit l’une des conditions ci-après :

  • la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété de cet actif ont été transférés ; ou
  • la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété de cet actif n’ont été ni transférés ni conservés mais le contrôle de cet actif n’a pas été conservé. Si le contrôle de cet actif a été conservé, l’actif concerné continue d’être comptabilisé dans la mesure de l’implication continue du Groupe dans celui-ci.

La plus ou moins-value réalisée lors de la décomptabilisation d’un actif financier est calculée par différence entre d’une part la contrepartie reçue (nette des frais de transaction et y compris tout nouvel actif obtenu, déduction faite de tout nouveau passif assumé) et d’autre part la valeur comptable de cet actif en date de décomptabilisation. Elle est reconnue en résultat net de l’exercice concerné, au niveau du produit net bancaire.

Cas des cessions

Les actifs financiers sont décomptabilisés au moment de leur cession. La plus ou moins-value réalisée à l’occasion de la cession tient compte des éléments suivants :

  • pour les actifs financiers évalués au coût amorti, la valeur comptable de l’actif cédé est déterminée systématiquement à partir de l’approche « premier entré – premier sorti » (méthode FIFO) sur base de portefeuille ;
  • pour les actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du poste Autres éléments du résultat global, les plus ou moins-values accumulées et antérieurement comptabilisées en capitaux propres sont, en appliquant la méthode FIFO, reclassées en résultat net en date de cession sur le poste du Produit net bancaire enregistrant les gains et pertes nets de cette catégorie.
Cas des opérations de repos et reverse repos

Les titres vendus avec un engagement de rachat à un prix déterminé (repos) ne sont pas décomptabilisés et demeurent au bilan dans leur catégorie initiale. La contrepartie au passif est enregistrée au sein des passifs financiers au coût amorti. L’actif est présenté comme gagé dans les annexes.

Les titres achetés avec un engagement de revente à un prix déterminé (reverse repos) sont comptabilisés au hors bilan et les prêts correspondants sont enregistrés au bilan au sein des actifs financiers au coût amorti.

La différence entre le prix de vente et le prix d’achat est considérée comme un produit d’intérêt ou une charge d’intérêt qui est capitalisé et étalé sur la durée du contrat en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif.

Cas des remboursements anticipés

Le remboursement anticipé d’un prêt donne en général lieu au paiement d’une indemnité qui sert de base à la détermination de la plus ou moins-value réalisée lors de la décomptabilisation.

Dans le cas d’un remboursement sans refinancement, le prêt n’existe plus et est décomptabilisé.

Dans le cas d’un remboursement avec refinancement, le traitement comptable diffère selon que les conditions à l’issue du réaménagement sont substantiellement différentes des conditions d’origine ; c’est le cas notamment dans l’une ou l’autre des situations ci-dessous :

  • le prêt réaménagé n’appartient pas à la même catégorie comptable que le prêt d’origine, soit parce que ses flux de trésorerie contractuels sont désormais conformes au critère SPPI (alors qu’ils ne l’étaient pas à l’origine), soit parce qu’ils ne le sont plus (alors qu’ils l’étaient à l’origine) ;
  • la valeur actualisée nette des flux de trésorerie selon les nouvelles conditions, y compris les frais versés nets de ceux reçus, diffère de plus de 10 % de la valeur actualisée nette des flux de trésorerie restants du prêt d’origine, l’actualisation de ces deux valeurs étant réalisée au taux d’intérêt effectif d’origine.

Lorsque les conditions de réaménagement ne sont pas substantiellement différentes des conditions d’origine, le prêt d’origine n’est pas décomptabilisé. Sa valeur comptable brute est ajustée pour tenir compte du réaménagement, y compris des coûts ou honoraires engagés, de sorte qu’elle corresponde à la valeur des flux de trésorerie du prêt réaménagé actualisée au taux d’intérêt effectif d’origine (ou, dans le cas d’actifs financiers dépréciés dès leur acquisition ou leur création, à ce même taux corrigé pour tenir compte de la qualité du crédit). Cet ajustement, appelé effet catch-up, constitue la valeur de l’excédent de marge du prêt réaménagé par rapport au prêt d’origine : il est immédiatement reconnu en résultat net de l’exercice au niveau de la marge nette d’intérêts. En outre, pour les actifs financiers évalués au coût amorti ou à la juste valeur par le biais du poste Autres éléments du résultat global, le Groupe apprécie si, du fait des modifications induites par le réaménagement, il y a ou non eu une augmentation significative du risque de crédit depuis la comptabilisation initiale : cette appréciation donne le cas échéant lieu à un ajustement de la correction de valeur au titre des pertes de crédit attendues (cf. supra).

Lorsque les conditions de réaménagement sont substantiellement différentes des conditions d’origine, le prêt d’origine est décomptabilisé et le prêt réaménagé est comptabilisé comme un nouvel actif financier. Sa valeur comptable brute est ajustée pour tenir compte des conditions de marché, de sorte qu’elle corresponde à la valeur des flux de trésorerie réaménagés actualisée au taux d’intérêt effectif d’un prêt octroyé à des conditions normales de marché en date de réaménagement. Cet ajustement constitue la valeur de l’excédent de marge du prêt réaménagé par rapport aux conditions normales de marché en date de réaménagement : il est immédiatement reconnu en résultat net de l’exercice au niveau du poste du Produit net bancaire enregistrant les gains et pertes nets de la catégorie à laquelle appartient l’actif financier décomptabilisé.

1.2.6Passifs financiers

1.2.6.1Passifs financiers détenus à des fins de transaction

Le Groupe ne détient pas de passifs financiers appartenant à cette catégorie.

1.2.6.2Passifs financiers désignés à la juste valeur par le biais du résultat net

Le Groupe ne fait pas usage de cette option.

1.2.6.3Passifs financiers au coût amorti

Les passifs financiers au coût amorti sont notamment constitués des obligations foncières et des autres ressources bénéficiant du privilège défini à l’article L.513-11 du Code monétaire et financier.

Lors de la comptabilisation initiale, le Groupe enregistre un passif financier appartenant à cette catégorie à sa juste valeur, qui est sa valeur nominale à laquelle s’ajoutent les primes de remboursement et d’émission éventuelles et les coûts de transaction (frais et commissions liés à l’émission d’emprunts obligataires notamment). Ultérieurement, le passif financier est évalué au coût amorti qui correspond à sa valeur initiale majorée ou minorée selon le cas de l’amortissement des primes et coûts de transaction calculés selon la méthode du taux d’intérêt effectif.

Les intérêts courus et échus des passifs financiers appartenant à cette catégorie, ainsi que l’amortissement des primes et des coûts de transaction calculé selon la méthode du taux d’intérêt effectif, sont comptabilisés dans la marge nette d’intérêts.

Concernant les obligations foncières émises libellées en devises, le traitement appliqué est celui des opérations en monnaies étrangères (cf. supra).

1.2.6.4Décomptabilisation des passifs financiers

Un passif financier est décomptabilisé si et seulement s’il est éteint, c’est-à-dire lorsque l’obligation précisée au contrat est exécutée, est annulée ou a expiré.

Le réaménagement d’un passif financier doit donner lieu à la décomptabilisation de ce passif lorsque les conditions financières du nouveau passif financier sont substantiellement différentes de celles du passif d’origine (cf. supra).

1.2.7Dérivés

Le Groupe a fait le choix d’appliquer les dispositions de la norme IFRS 9 pour la comptabilité de couverture à compter du 1er janvier 2022. En application du paragraphe 6.1.3 d’IFRS 9, la norme IFRS 9 s’applique de façon prospective à compter de cette date à l’ensemble des relations de micro-couverture (FVH et CFH) du Groupe. Les relations de macro-couverture (PHE) continuent quant à elles à être reconnues selon les dispositions de la norme IAS 39, en conformité avec les dispositions du règlement n° 2086/2004 de la Commission européenne amendant la norme IAS 39 (IAS 39 « carve out »). De plus, le groupe publie les informations financières sur la comptabilité de couverture qui sont requises par la norme IFRS 7 dans sa version amendée par la norme IFRS 9.

Tous les dérivés sont initialement comptabilisés au bilan à la juste valeur puis sont ensuite revalorisés à leur juste valeur. La juste valeur des dérivés est obtenue soit à partir des prix constatés sur les marchés cotés, soit en utilisant des modèles internes de valorisation.

Le montant porté au bilan comprend la prime payée ou reçue après amortissement, le montant des variations de juste valeur et les intérêts courus, le tout formant la juste valeur du dérivé. Les instruments dérivés sont présentés à l’actif si leur juste valeur est positive et au passif si elle est négative.

1.2.7.1Dérivés non documentés dans une relation de couverture

Le Groupe entre dans des contrats de dérivés dans l’objectif unique de couvrir ses positions de taux ou de change. Cependant, certains dérivés doivent être évalués à la juste valeur par le biais du résultat net en date de clôture ; ce sont :

  • ceux n’ayant en date de clôture pas satisfait aux critères d’efficacité de la couverture ;
  • ceux étant affectés à la couverture d’actifs financiers eux-mêmes évalués à la juste valeur par le biais du résultat net. Il s’agit en particulier des actifs financiers qui ne satisfont pas au critère SPPI. Dans ce cas, la réévaluation du dérivé vient nativement couvrir la réévaluation de l’élément couvert, sans qu’il soit utile de documenter une relation de couverture ;

Les gains et pertes réalisés et latents sur ces dérivés, évalués à la juste valeur par le biais du résultat net en date de clôture, sont comptabilisés en résultat net au niveau du Produit net bancaire.

1.2.7.2Dérivés documentés dans une relation de couverture

Les dérivés de couverture peuvent être classés dans l’une des deux familles suivantes :

  • couverture de la juste valeur d’un actif ou d’un passif ou d’un engagement ferme (couverture de juste valeur) ;
  • couverture d’un flux de trésorerie qui pourrait en fin de compte affecter le résultat net futur et qui est attribuable à un actif ou à un passif spécifique ou à une transaction future prévue et hautement probable (couverture de flux de trésorerie).

La comptabilité de couverture peut être utilisée pour comptabiliser ces dérivés si certaines conditions sont remplies :

  • La relation de couverture ne comprend que des instruments de couverture qualifiés et des éléments couverts qualifiés.
  • La relation de couverture fait l’objet dès son origine d’une désignation formelle et d’une documentation structurée décrivant : la stratégie de couverture, l’objectif de l’entité en matière de gestion des risques, l’instrument de couverture, l’élément couvert, la nature du risque couvert, ainsi que la façon dont l’entité procède à l’évaluation de l’efficacité de la couverture.
  • La relation de couverture satisfait à toutes les contraintes d’efficacité de la couverture qui suivent et qui constituent globalement le test d’efficacité prospective : 
    • Il existe un lien économique entre l’élément couvert et l’instrument de couverture.
    • L’effet du risque de crédit ne prédomine pas sur les variations de valeur qui résultent du lien économique.
    • Il n’existe pas de déséquilibre dans le ratio de couverture utilisé qui créerait une inefficacité de la couverture.
  • Pour les couvertures d’un flux de trésorerie, la transaction prévue qui constitue le cas échéant l’élément couvert doit être hautement probable et doit impliquer une exposition à une variation de flux de trésorerie qui pourrait in fine affecter le résultat net.

Les variations de juste valeur des dérivés désignés et documentés dans une relation de couverture en juste valeur, qui respectent les critères ci-dessus, sont comptabilisées en résultat net, de même que les variations de juste valeur des éléments couverts attribuables au risque couvert. S’agissant en particulier des instruments financiers structurés, l’existence d’une couverture parfaite par un dérivé et la documentation de la relation de couverture de juste valeur associée ont pour effet de réévaluer l’instrument financier au titre de son risque couvert en parallèle de la réévaluation du dérivé de couverture.

La part efficace des variations de juste valeur des dérivés désignés et documentés dans une relation de couverture de flux de trésorerie, qui respectent les critères ci-dessus, est comptabilisée dans les capitaux propres. La part non efficace de la variation de juste valeur des dérivés est comptabilisée en résultat net. Les éléments couverts étant des instruments financiers ou des transactions futures donnant ultérieurement lieu à la comptabilisation d’instruments financiers, les montants stockés en capitaux propres sont reclassés en résultat net et classés comme produits ou charges lorsque les éléments couverts impactent le résultat net.

En complément, la composante de la variation de la juste valeur des dérivés de couverture correspondant au basis spread (le cas échéant) est, en application de l’option proposée par la norme IFRS 9, reconnue initialement dans les autres éléments du résultat global. Le basis spread des éléments couverts étant lié à une succession de transactions futures, les montants stockés en capitaux propres sont reclassés en résultat net et classés comme produits ou charges lorsque les éléments couverts impactent le résultat net.

Si à un instant donné la couverture ne satisfait plus les critères de la comptabilité de couverture, l’un ou l’autre des traitements comptables ci-dessous s’applique :

  • dans le cas d’une relation de couverture en juste valeur, la part attribuable au risque couvert de la revalorisation à la juste valeur de l’élément couvert portant intérêt financier doit être amortie en résultat net sur la durée résiduelle de l’élément couvert, sous forme d’un ajustement du taux d’intérêt effectif de l’élément couvert ;
  • dans le cas d’une relation de couverture de flux de trésorerie, les montants accumulés en capitaux propres au cours des exercices précédents au titre de la part efficace des variations de juste valeur des dérivés y demeurent jusqu’à la décomptabilisation ou à l’extinction de l’élément couvert. Ils sont recyclés en résultat net au moment où ou au fur et à mesure que l’élément jusqu’alors couvert affecte le résultat net.
1.2.7.3Couverture du risque de taux d’un portefeuille

Le Groupe applique l’IAS 39 tel qu’adopté par l’Union européenne (IAS 39 carve-out) qui reflète plus précisément la manière dont il gère ses instruments financiers.

L’objectif de la comptabilité de couverture est de réduire l’exposition au risque de taux qui provient de certaines catégories d’actifs ou de passifs désignés comme éléments couverts.

Le Groupe effectue une analyse globale de son risque de taux. Cette analyse consiste à évaluer le risque de taux de tous les éléments à taux fixe générateurs d’un tel risque comptabilisés au bilan. Le Groupe sélectionne les actifs et passifs financiers qui doivent faire partie de la couverture de risque de taux du portefeuille. Le Groupe applique la même méthodologie pour sélectionner les actifs et passifs financiers du portefeuille. Les actifs et passifs financiers sont classés par intervalles de temps de maturité du portefeuille. En conséquence, lorsque ces éléments sortent du portefeuille, ils doivent être retirés de toutes les tranches de maturité sur lesquelles ils ont un impact.

Le Groupe a choisi de constituer des portefeuilles homogènes de prêts et des portefeuilles d’émissions obligataires. À partir de cette analyse en différentiel, réalisée sur une base nette, il définit lors de la mise en place du contrat, l’exposition au risque à couvrir, la longueur des intervalles de temps, la méthode de test et la fréquence à laquelle les tests sont réalisés.

Les instruments de macro-couverture utilisés par le Groupe sont, pour l’essentiel, des swaps de taux simples désignés dès leur mise en place en couverture de juste valeur des ressources ou des emplois à taux fixe. La justification de l’efficacité de ces relations de couverture s’effectue par le biais d’échéanciers cibles. Les tests d’efficacité prospectifs (réalisés en date de désignation de la couverture) et rétrospectifs (réalisés à chaque date de clôture semestrielle et annuelle) visent à s’assurer qu’il n’existe pas de sur-couverture : ils sont vérifiés si, pour chaque bande de maturité de l’échéancier cible, le montant nominal des éléments à couvrir est supérieur au montant notionnel des dérivés de couverture.

Les instruments de couverture sont des portefeuilles de dérivés dont les positions peuvent se compenser. Les éléments de couverture sont comptabilisés à leur juste valeur (y compris les intérêts courus à payer ou à recevoir) avec variations de juste valeur en résultat net.

Les revalorisations relatives au risque couvert sont comptabilisées au bilan (respectivement à l’actif ou au passif selon que les groupes d’éléments couverts sont des actifs ou des passifs) au sein des Écarts de réévaluation des portefeuilles couverts en taux avec variations de juste valeur en résultat net.

1.2.8Juste valeur des instruments financiers

La juste valeur est le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des participants à la date d’évaluation soit sur le marché principal, soit en l’absence de marché principal, sur le marché le plus avantageux auquel le Groupe a accès à cette date. La juste valeur d’un passif reflète l’effet du risque de non-exécution, qui comprend notamment le risque de crédit propre du Groupe.

Les prix de marché sont utilisés pour évaluer la juste valeur lorsqu’il existe un marché actif, défini comme tel par l’existence d’une fréquence et d’un volume suffisants pour fournir de façon continue une information sur les prix. Cependant, dans beaucoup de cas, il n’existe pas de marché actif pour les actifs ou passifs détenus ou émis par le Groupe.

Si l’instrument financier n’est pas traité sur un marché actif, des techniques de valorisation sont utilisées. Ces techniques de valorisation intègrent l’utilisation de données de marché issues de transactions récentes effectuées dans des conditions de concurrence normale entre parties bien informées et consentantes, de justes valeurs d’instruments substantiellement similaires lorsqu’elles sont disponibles, et de modèles de valorisation.

Un modèle de valorisation reflète le prix de transaction à la date d’évaluation dans les conditions actuelles de marché. Il prend en compte tous les facteurs que les acteurs du marché prendraient en considération pour valoriser l’instrument, comme les modifications de la qualité du risque de crédit des instruments financiers en question et la liquidité de l’instrument à valoriser et la liquidité du marché. Dans ce cadre, le Groupe s’appuie sur ses propres modèles de valorisation, ainsi que sur ses hypothèses de marché, c’est-à-dire une valeur actualisée d’un flux de trésorerie ou toute autre méthode fondée sur les conditions de marché existant à la date de clôture des comptes.

1.2.8.1Juste valeur des instruments financiers comptabilisés au coût amorti

Les remarques complémentaires suivantes peuvent être formulées quant à la détermination de la juste valeur des instruments financiers évalués au coût amorti présentés dans la note 7 des états financiers :

  • la juste valeur des prêts à taux fixe est estimée par comparaison des taux d’intérêt de marché utilisés lorsque les prêts ont été accordés, avec les taux d’intérêt de marché actuels sur des prêts similaires ;
  • les caps, floors et indemnités de remboursement anticipé sont inclus dans la détermination de la juste valeur de ces instruments.
1.2.8.2Instruments financiers comptabilisés à la juste valeur

Les actifs financiers non dérivés évalués à la juste valeur, soit par le biais du poste Autres éléments du résultat global soit par le biais du résultat net, et les instruments dérivés sont évalués à leur juste valeur en se référant aux cours cotés sur les marchés lorsque de tels cours sont disponibles. Lorsqu’il n’existe pas de cours coté sur un marché, leur juste valeur est obtenue en estimant leur valeur à l’aide de modèles de valorisation ou en utilisant la méthode des flux de trésorerie actualisés, incluant autant que possible des données de marché observables et si nécessaire non observables.

Lorsqu’il n’existe pas de prix cotés pour les actifs financiers non dérivés évalués à la juste valeur et pour les instruments dérivés, le modèle de valorisation s’efforce de prendre en compte au mieux les conditions de marché à la date de l’évaluation ainsi que les modifications de la qualité de risque de crédit de ces instruments financiers et la liquidité du marché.

Le Groupe utilise pour la détermination de la juste valeur de ses instruments dérivés des courbes d’actualisation différentes en fonction de l’échange effectif de collatéral avec sa contrepartie. Lorsqu’il y a échange de collatéral, les flux de trésorerie futurs des instruments dérivés sont actualisés avec une courbe de taux jour-jour (OIS – overnight indexed swap) ou €STER pour les dérivés compensés dont l’index de discounting a basculé au cours de l’année 2020. En revanche, lorsque aucun collatéral n’est échangé, ceux-ci font l’objet d’une actualisation avec une courbe de type Euribor. Ce traitement différencié reflète la prise en compte du coût de financement associé aux dérivés utilisés (FVA – funding valuation adjustment). Pour rappel, la Caisse Française de Financement Local ne verse pas de collatéral à ses contreparties de dérivés, dès lors que celles-ci bénéficient du privilège légal sur les actifs au même titre que les porteurs d’obligations foncières.

Par ailleurs, un ajustement de valeur est pris en compte dans la valorisation des instruments dérivés pour refléter l’impact du risque de crédit de la contrepartie (CVA – Credit Valuation Adjustment) ou l’exposition nette de cette dernière au risque de crédit du Groupe (DVA – Debit Valuation Adjustment). Ces ajustements permettent de passer d’une juste valeur basée sur l’actualisation des flux de trésorerie futurs au taux sans risque, i.e. sans prise en compte du risque de contrepartie, à une juste valeur intégrant ce risque. Il est déterminé en fonction de l’exposition au risque combinée à des taux de perte intégrant des paramètres de marché.

1.2.9Impôts différés

Un impôt différé est comptabilisé en utilisant la méthode du report variable dès qu’il existe une différence temporaire entre les valeurs comptables des actifs et passifs tels qu’ils figurent dans les états financiers et leurs valeurs fiscales. Le taux d’impôt utilisé est celui qui est en vigueur ou sur le point de l’être en date de clôture.

Un impôt différé actif est constaté uniquement s’il est probable que l’entité concernée disposera de bénéfices imposables futurs suffisants sur lesquels les différences temporaires pourront être imputées.

Un impôt différé passif est calculé pour toute différence temporaire résultant de participations dans des filiales, entreprises contrôlées conjointement ou sociétés associées, sauf dans le cas où le calendrier de la reprise de la différence temporaire ne peut être maîtrisé et où il est peu probable que la différence temporaire s’inversera dans un avenir prévisible.

Les impôts différés qui résultent de la réévaluation d’actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du poste Autres éléments du résultat global et de couverture de flux de trésorerie, et d’autres opérations comptabilisées directement en capitaux propres, sont également comptabilisés en capitaux propres.

1.2.10Immobilisations

Les immobilisations sont exclusivement constituées des immobilisations corporelles et incorporelles d’exploitation. Ces immobilisations sont détenues à des fins de production de services ou administratives. Les immobilisations sont comptabilisées en tant qu’actifs si :

  • elles sont porteuses pour l’entreprise d’avantages économiques futurs ; et
  • le coût de ces actifs peut être évalué de façon fiable.

Les immobilisations sont enregistrées à leur coût d’acquisition éventuellement augmenté des frais qui leur sont directement attribuables.

Les logiciels créés en interne, lorsqu’ils répondent aux critères d’immobilisation, sont enregistrés pour leur coût de développement qui comprend les dépenses externes de matériels et de services et les frais de personnel directement affectables à la production et à la préparation de l’actif en vue de son utilisation.

Après comptabilisation initiale, les immobilisations sont comptabilisées à leur coût diminué du cumul des amortissements et des pertes de valeur. Dès qu’elles sont en état d’être utilisées, les immobilisations sont amorties linéairement sur leur durée d’utilité attendue. Les dotations aux amortissements sont comptabilisées dans le poste Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations du résultat net.

L’approche par composant est appliquée à l’ensemble des immobilisations. Les durées d’amortissement retenues sont les suivantes :

Composant

Durée d’amortissement

Installations techniques

10 à 20 ans

Agencements

10 à 20 ans

Matériel micro-informatique

3 ans

Logiciels créés ou acquis*

3 ou 5 ans

Aménagements de bureaux,

mobiliers et matériels

2 à 12 ans

*   Les licences et matériels acquis sont amortis sur 3 ans. La durée d’amortissement des logiciels développés en interne dépend de leur caractère stratégique. Ceux qui sont considérés comme stratégiques sont amortis sur 5 ans, ceux qui ne le sont pas sont amortis sur 3 ans.

Les immobilisations font l’objet d’un test de dépréciation lorsque des indices de perte de valeur sont identifiés. Lorsque la valeur nette comptable de l’immobilisation figurant au bilan est supérieure à sa valeur recouvrable estimée, une perte de valeur est constatée et la valeur au bilan de cette immobilisation est ramenée au montant recouvrable estimé. Les dépréciations sont comptabilisées dans le poste Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations du résultat net.

Les plus ou moins-values de cession des immobilisations sont imputées en Gains ou pertes nets sur autres actifs.

1.2.11Contrats de location

Le Groupe est le preneur des contrats de location qu’il conclut et il n’est pas partie prenante de transactions de cessions-bails. La plupart des contrats de location conclus par le Groupe sont des baux commerciaux régis par le Code de commerce, communément appelés « baux 3/6/9 ».

En application des dispositions de la norme IFRS 16, un contrat est ou contient un contrat de location s’il confère, sur une période déterminée et moyennant le paiement d’une contrepartie, le droit de contrôler l’utilisation d’un actif identifié, c’est-à-dire le double droit :

  • d’obtenir la quasi-totalité des avantages économiques découlant de l’utilisation de cet actif. Ce peut être le cas directement ou indirectement et de diverses manières : par exemple en utilisant ou en détenant l’actif ; et
  • de décider de l’utilisation de cet actif. C’est le cas lorsque le Groupe a le droit de décider du mode et de la finalité d’utilisation de cet actif ou, lorsque ceux-ci sont prédéterminés, le Groupe a le droit d’exploiter l’actif ou l’a conçu.

Cette contrepartie doit être répartie entre chacune des composantes du contrat, locatives et non locatives, chaque composante locative du contrat étant comptabilisée comme un contrat de location distinct et séparément des composantes non locatives. Cependant, par mesure de simplification, les composantes non locatives peuvent ne pas être séparées de la composante locative à laquelle elles se rattachent, l’ensemble étant alors comptabilisé comme un seul contrat de location.

Peuvent notamment être exclus les contrats de location à court terme et ceux dont l’actif sous-jacent est à l’état neuf de faible valeur. Sont également exclus les contrats de location non significatifs. Les paiements de loyers associés à ces contrats de location sont comptabilisés linéairement dans le poste Charges générales d’exploitation pendant toute la durée de la location.

La durée du contrat de location commence à la date de prise d’effet et s’étend sur la durée pendant laquelle le contrat de location est non résiliable, ajustée afin de tenir compte de toute option de renouvellement que le preneur a la certitude raisonnable d’exercer et de toute option de résiliation que le preneur a la certitude raisonnable de ne pas exercer. Elle ne peut pas être plus longue que la période pendant laquelle le contrat est exécutoire, le contrat n’étant plus exécutoire dès que le preneur et le bailleur ont chacun le droit unilatéral de résilier le contrat en s’exposant tout au plus à une pénalité négligeable.

Lors de la comptabilisation initiale, qui intervient à la date de prise d’effet du contrat de location, le Groupe enregistre :

  • un actif détenu au titre du droit d’utilisation. Cet actif est initialement évalué au coût, qui correspond au montant de l’évaluation initiale du passif locatif auquel s’ajoutent le cas échéant le montant des loyers déjà versés, les coûts directs initiaux engagés par le Groupe et les coûts finaux de remise en état ;
  • un passif locatif. Ce passif est initialement évalué comme la valeur du montant des loyers payés non encore versés actualisée au taux d’intérêt implicite du contrat de location ou, à défaut, au taux d’emprunt marginal du Groupe.

Les loyers pris en compte dans cette évaluation sont les loyers contractuels qui rémunèrent le droit d’utiliser l’actif sous-jacent ; ils comprennent :

  • les paiements fixes, nets des avantages incitatifs à la location à recevoir ;
  • les paiements variables, qui sont fonction d’un indice ou d’un taux. L’évaluation se fait au moyen de l’indice ou du taux en vigueur à la date de prise d’effet ;
  • le cas échéant, les sommes dues au titre de la valeur résiduelle des garanties données ;
  • le cas échéant, le prix d’exercice de toute option d’achat que le Groupe a la certitude raisonnable d’exercer ;
  • si toutefois le Groupe a apprécié la durée du contrat de location en supposant qu’il exercerait sa faculté de résiliation, les pénalités dues dans ce cas.

Ultérieurement, le Groupe évalue l’actif détenu au titre du droit d’utilisation au coût :

  • minoré du cumul des amortissements et, le cas échéant, des pertes de valeur. Dès la date de prise d’effet, l’amortissement commence à être comptabilisé, linéairement sur la durée la plus courte entre la durée d’utilité attendue de cet actif et la durée du contrat de location. La durée d’utilité attendue doit toutefois être retenue dès lors que le Groupe a la certitude raisonnable d’exercer l’option d’achat à sa main ou que la propriété juridique de l’actif lui est effectivement transférée avant le terme de la durée du contrat de location ;
  • ajusté le cas échéant de toute réévaluation du passif locatif.

Ultérieurement, le Groupe évalue le passif locatif au coût amorti, qui correspond à sa valeur initiale :

  • majoré des intérêts courus non échus ;
  • minoré de la fraction des loyers payés au cours de l’exercice correspondant au capital remboursé ;
  • ajusté le cas échéant de toute réévaluation du passif locatif ou de toute modification du contrat de location.

Toute réévaluation du passif locatif est comptabilisée par contrepartie de l’actif détenu au titre du droit d’utilisation correspondant et, lorsque cela conduit à rendre nulle la valeur de cet actif ou lorsque la durée du contrat de location est réduite, par contrepartie du résultat net pour le surplus. Le passif locatif est réévalué en actualisant les paiements de loyers révisés sur la base :

  • soit d’un taux d’actualisation révisé à la date de la réévaluation (le taux d’intérêt implicite du contrat de location ou, à défaut, le taux d’emprunt marginal du Groupe). C’est notamment le cas lorsque la durée du contrat de location est modifiée. C’est également le cas lorsqu’un contrat de location est modifié sans pour autant que cette modification doive être traitée comme un contrat de location distinct ;
  • soit du taux d’actualisation utilisé pour la comptabilisation initiale du passif locatif. C’est notamment le cas en date de fixing de l’indice ou du taux sur lequel est fondée la séquence de paiements variables futurs.

Au sujet des informations relatives aux contrats de location communiquées dans les états financiers :

  • les actifs détenus au titre du droit d’utilisation sont comptabilisés dans le poste Immobilisations corporelles ou Immobilisations incorporelles selon le cas ;
  • les dotations aux amortissements des actifs détenus au titre du droit d’utilisation, ainsi que le cas échéant les dotations pour perte de valeur, sont comptabilisées dans le poste Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles ;
  • les passifs locatifs sont comptabilisés dans le poste Comptes de régularisation et passifs divers ;
  • les intérêts courus et échus des passifs locatifs sont comptabilisés dans la marge nette d’intérêts.
1.2.12Provisions

Les provisions regroupent principalement les provisions pour litiges, pour restructurations et pour engagements de prêt.

Dans le cas principalement des litiges et restructurations, en application d’IAS 37, une provision est comptabilisée si et seulement si :

  • le Groupe a une obligation légale ou implicite résultant d’événements passés ;
  • il est probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques sera nécessaire pour éteindre cette obligation ; et
  • il est possible d’estimer de manière raisonnablement précise le montant de l’obligation.

Une provision est évaluée à la valeur actualisée des dépenses attendues pour régler l’obligation. Le taux d’intérêt retenu est le taux avant impôt qui reflète la valeur temps de l’argent telle que définie par le marché.

Dans le cas des engagements de prêt, il faut distinguer (cf. supra) :

  • les engagements de prêts qui sont évalués à la juste valeur par le biais du résultat net : ils sont soumis à l’ensemble des dispositions d’IFRS 9. Ainsi, ils ne sont pas provisionnés au titre des pertes de crédit attendues mais sont valorisés et leur valorisation est présentée à l’actif ;
  • poste Autres éléments du résultat global. L’appréciation de l’augmentation significative du risque de crédit se fait depuis la date à laquelle le Groupe devient partie à cet engagement de façon irrévocable, c’est-à-dire depuis l’émission d’une lettre d’offre de prêt. En outre, les corrections de valeur afférentes sont comptabilisées au passif par contrepartie du résultat net au niveau du Coût du risque.les autres engagements de prêt : ils sont soumis aux dispositions d’IFRS 9 en matière de décomptabilisation et de dépréciation seulement. Ainsi, des corrections de valeur au titre des pertes de crédit attendues afférentes à ces engagements sont évaluées et comptabilisées de la même façon que celles relatives à des actifs financiers évalués au coût amorti ou à la juste valeur par le biais du 
1.2.13Avantages au personnel

Les avantages au personnel comprennent l’ensemble des dépenses liées au personnel ; ils intègrent notamment le montant de la participation et de l’intéressement des salariés se rattachant à l’exercice. Les avantages consentis au personnel sont classés en quatre catégories :

1.2.13.1Avantages à court terme

Les avantages à court terme, payables dans un délai de douze mois au maximum après la fin de l’exercice annuel au cours duquel le service a été rendu, ne sont pas actualisés et sont enregistrés comme une charge de l’exercice. Les congés payés annuels sont comptabilisés lorsqu’ils sont accordés à l’employé. À cet effet, une provision est constituée sur la base des droits acquis par les salariés à la date de clôture.

1.2.13.2Avantages à long terme

Ces avantages sont généralement liés à l’ancienneté et versés à des salariés en activité. Leur paiement est différé de plus de douze mois après la clôture de l’exercice pendant lequel les salariés ont rendu les services correspondants. Il s’agit notamment des primes pour médaille du travail. Les écarts actuariels liés à ces avantages et tous les coûts des services rendus sont comptabilisés immédiatement en résultat net.

1.2.13.3Indemnités de fin de contrat de travail

Les indemnités de fin de contrat de travail résultent soit de la décision de Sfil de mettre fin à l’emploi de membres du personnel avant la date légale de départ à la retraite, soit de la décision de ces derniers de partir volontairement en contrepartie d’une indemnité. Une charge au titre des indemnités de fin de contrat de travail n’est enregistrée que lorsque Sfil n’a plus la possibilité de retirer son offre d’indemnisation.

1.2.13.4Avantages postérieurs à l’emploi

Les régimes de retraite des salariés de Sfil sont uniquement constitués de régimes à prestations définies. Les actifs de ces régimes sont en général confiés à des compagnies d’assurances ou à des fonds de pension. Ces régimes sont financés à la fois par les versements des salariés et par ceux de Sfil.

Les régimes à prestations définies désignent les régimes pour lesquels Sfil s’engage formellement ou par obligation implicite sur un montant ou un niveau de prestations et supporte donc le risque à moyen ou long terme. En conséquence, une provision est enregistrée au passif du bilan en Provisions pour couvrir l’intégralité de ces engagements de retraite.

Les engagements sont évalués selon une méthode actuarielle tenant compte d’hypothèses démographiques et financières et en appliquant la méthode des unités de crédit projetées, qui permet de répartir dans le temps la charge de retraite en fonction de la période d’activité des salariés.

Le passif net comptabilisé au titre des régimes à prestations définies, calculé par des actuaires indépendants, est la différence entre la valeur actualisée des engagements et la juste valeur des actifs du régime (s’il en existe).

Lorsque le régime à prestations définies présente un excédent, c’est-à-dire que le montant des actifs de couverture excède la valeur des engagements, un actif est comptabilisé s’il est représentatif d’un avantage économique futur pour Sfil prenant la forme d’une économie de cotisations futures ou d’un remboursement attendu d’une partie des montants versés au régime.

La mesure de l’obligation résultant d’un régime et de la valeur de ses actifs de couverture peut évoluer en fonction du changement des hypothèses actuarielles et entraîner des réévaluations du passif (de l’actif) au titre des prestations définies. Ces écarts actuariels sont comptabilisés directement dans les capitaux propres en date de clôture.

La charge comptabilisée en frais de personnel au titre des régimes à prestations définies est notamment représentative des droits acquis pendant l’exercice par chaque salarié correspondant au coût des services rendus au cours de l’exercice et du coût des services passés résultant des éventuelles modifications, réductions ou liquidations de régimes.

1.2.14Produits et charges d’intérêts

Tous les instruments financiers générant des intérêts voient leurs produits financiers et leurs charges financières comptabilisés en résultat net en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif (cf. supra).

Les intérêts courus sont comptabilisés dans le même poste de bilan que les actifs financiers ou les passifs financiers auxquels ils se rapportent.

1.2.15Commissions

L’essentiel des commissions générées par l’activité du Groupe est étalé sur la durée de l’opération génératrice de commission.

Les commissions d’engagement sur des lignes de crédit sont comptabilisées en marge nette d’intérêts comme faisant partie du taux d’intérêt effectif si la ligne de crédit est utilisée.

1.2.16Bénéfice par action

Le bénéfice par action avant dilution est calculé en divisant le résultat net disponible qui revient aux actionnaires par le nombre moyen pondéré d’actions émises à la fin de l’exercice.

1.2.17Trésorerie et équivalents de trésorerie

Dans la présentation du tableau de flux de trésorerie, la trésorerie et les équivalents de trésorerie sont constitués des soldes déposés auprès de banques ou de la banque centrale et des dettes et créances à vue sur les établissements de crédit.

1.2.18Opérations avec des parties liées

Deux entités sont considérées comme des parties liées si l’une possède le contrôle de l’autre ou si elle exerce une influence notable sur la politique financière ou sur les décisions courantes de l’autre partie. Le Groupe est détenu par le groupe Caisse des Dépôts, société immatriculée en France, et par l’État français. Dans ce cadre, les opérations avec des parties liées sont celles avec les sociétés ayant des liens capitalistiques directs ou indirects, notamment les filiales du groupe Caisse des Dépôts, et également celles avec les administrateurs.

1.2.19Information sectorielle

L’unique métier du Groupe est le financement ou le refinancement de créances sur des entités du secteur public et de crédits à l’exportation.

L’activité du Groupe est réalisée uniquement depuis la France ; il n’a pas d’activité directe dans d’autres pays et ne peut pas présenter de ventilation pertinente de ses résultats par zone géographique.

Note 2Notes sur l’actif du bilan (en EUR millions)

2.1Banques centrales

31/12/2021

31/12/2022

Réserves obligatoires

-

-

Autres avoirs

3 961

1 969

TOTAL

3 961

1 969

2.2Actifs financiers à la juste valeur par résultat
2.2.1Analyse par nature

31/12/2021

31/12/2022

Prêts et créances sur la clientèle

3 514

2 673

Instruments dérivés non qualifiés de couverture(1)

4

70

TOTAL

3 518

2 743

(1)  Le groupe Sfil n’est autorisé à conclure des opérations de dérivés qu’à des fins de couverture. Néanmoins, certains dérivés de couverture ne respectant pas toutes les conditions requises par les normes IFRS pour être classés comptablement en relation de couverture sont classés en Instruments dérivés à la juste valeur par résultat.

Par ailleurs, à compter du 1er janvier 2018 et de l’entrée en vigueur de la norme IFRS 9, les dérivés affectés à la couverture des actifs classés dans la catégorie Actifs réévalués à la juste valeur par résultat ne rentrent plus dans une relation de couverture comptable. Ils sont donc désormais affectés dans cette catégorie.

2.2.2Analyse par contrepartie des prêts et créances sur la clientèle

31/12/2021

31/12/2022

Secteur public

3 157

2 369

Autres – garantis par le secteur public

357

304

TOTAL

3 514

2 673

2.3Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres
2.3.1Analyse par nature

31/12/2021

31/12/2022

Actions

-

-

Obligations

403

243

TOTAL

403

243

2.3.2Analyse par contrepartie

31/12/2021

31/12/2022

Secteur public

22

-

Établissements de crédit

381

243

TOTAL

403

243

L’ensemble des actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres au 31 décembre 2021 et 31 décembre 2022 étaient affectés à la catégorie Stage 1.

2.4Actifs financiers au coût amorti

31/12/2021

Montant brut

Dépréciations

Valeur nette comptable

Montant reprise Partiel

Montant reprise Total

Stage 1

Stage 2

Stage 3

Total

Stage 1

Stage 2

Stage 3

Total

Comptes à vue

15

-

-

15

-

-

-

-

15

-

-

Établissements de crédit

298

-

-

298

(0)

-

-

(0)

298

-

-

Prêts et créances 
sur établissements de
crédit au coût amorti

312

-

-

312

(0)

-

-

(0)

312

-

-

Secteur public

44 787

1 586

371

46 744

(3)

(14)

(5)

(22)

46 722

-

-

Entreprises non financières

1 257

2 913

0

4 170

(0)

(10)

(1)

(11)

4 159

-

-

Prêts et créances 
sur la clientèle 
au coût amorti

46 044

4 499

371

50 914

(4)

(24)

(6)

(33)

50 881

-

-

Secteur public

5 252

1 327

4

6 582

(4)

(12)

(0)

(15)

6 567

-

-

Établissements de crédit

1 280

-

-

1 280

(0)

-

-

(0)

1 279

-

-

Entreprises non financières

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Titres au coût amorti

6 531

1 327

4

7 862

(4)

(12)

(0)

(16)

7 846

-

-

TOTAL

52 888

5 825

375

59 088

(8)

(35)

(6)

(49)

59 039

-

-

31/12/2022

Montant brut

Dépréciations

Valeur nette comptable

Montant reprise Partiel

Montant reprise Total

Stage 1

Stage 2

Stage 3

Total

Stage 1

Stage 2

Stage 3

Total

Comptes à vue

19

-

-

19

-

-

-

-

19

-

-

Établissements de crédit

68

-

-

68

(0)

-

-

(0)

68

-

-

Prêts et créances 
sur établissements de
crédit au coût amorti

87

-

-

87

(0)

-

-

(0)

87

-

-

Secteur public

43 400

1 945

196

45 541

(4)

(10)

(4)

(19)

45 522

-

-

Entreprises non financières

1 348

3 102

1

4 451

(1)

(15)

(0)

(16)

4 435

-

-

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

44 748

5 046

197

49 991

(5)

(26)

(4)

(35)

49 956

-

-

Secteur public

4 033

1 220

3

5 257

(4)

(12)

(0)

(15)

5 241

-

-

Établissements de crédit

967

-

-

967

(0)

-

-

(0)

967

-

-

Entreprises non financières

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Titres au coût amorti

5 001

1 220

3

6 224

(4)

(12)

(0)

(16)

6 209

-

-

TOTAL

49 836

6 267

200

56 302

(9)

(37)

(5)

(51)

56 252

-

-

En synthèse, les montants bruts diminuent d’environ EUR 2,8 milliards entre les deux périodes sous l’effet notamment de la hausse des taux, observée tout au long de 2022, qui a engendré un ajustement à la baisse du risque couvert visible notamment sur les titres au coût amorti mais également sur les prêts et créances sur la clientèle au coût amorti. Sur la même période, les montants bruts en Stage 2 ont augmenté de EUR 0,4 milliard en lien avec le tirage progressif des lignes crédit export associées au secteur de la croisière. Une baisse symétrique peut être observée sur les engagements de financement au hors bilan (cf. note 6.5). Les mêmes mouvements peuvent également être observés au niveau des pertes de crédit attendues avec une hausse sur les prêts à la clientèle au coût amorti en Stage 2 et une diminution symétrique sur les engagements de financements en Stage 2 (cf. note 6.5). Pour mémoire, il avait été décidé au cours de l’année 2020 et dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19, d’inscrire les expositions concernant le secteur de la croisière en watchlist et par conséquent de les transférer du Stage 1 vers le Stage 2. Ce déclassement s’était accompagné d’une augmentation des dépréciations associées à ces expositions au bilan. Cette approche a été maintenue en 2021 et Sfil a décidé en 2022 de renforcer les dépréciations pour certains de ses clients crédit export associés au secteur de la croisière (cf. note 8).
La baisse des montants bruts et pertes de crédit attendues identifiée sur le Stage 3 correspond notamment à des clients sortis de leur période probatoire. 

Les encours forborne du groupe Sfil correspondent aux expositions des contrats sur lesquels des concessions ont été accordées en raison des difficultés financières du débiteur (avérées ou à venir), qui n’auraient pas été accordées autrement. Ces concessions peuvent être des abandons de créances, des décalages de paiement ou des restructurations faisant l’objet d’un avenant au contrat ; elles peuvent aussi être accordées lors d’un refinancement total ou partiel faisant l’objet d’un nouveau contrat, y compris dans le cadre de la politique de désensibilisation.

Le nombre de contrats forborne s’élève ainsi à 89 au 31 décembre 2022, portés par 69 emprunteurs, pour une exposition totale aux risques de EUR 337 millions.

2.5Actifs d’impôts

31/12/2021

31/12/2022

Impôts courants sur les bénéfices

8

13

Autres taxes

1

2

Actifs d’impôts courants

9

15

Actifs d’impôts différés (voir note 4.3)

73

64

TOTAL ACTIFS D’IMPÔTS

81

79

Les impôts différés font l’objet d’un test de recouvrabilité tenant compte des plans d’affaires présentés au conseil d’administration selon des hypothèses réalistes. Les impôts différés au 31 décembre 2021 sont recouvrables selon un horizon raisonnable en tenant compte des règles fiscales applicables au traitement des déficits antérieurs. Au 31 décembre 2022, le groupe Sfil n’a pas d’impôts différés pour cet objet.

Par ailleurs, le groupe Sfil tient compte des mesures législatives réduisant le taux d’impôt sur les sociétés à 25,83 % à compter de 2022.

2.6Immobilisations corporelles

Matériels & agencements

Immobilisations
 en cours

IFRS 16

Total

VALEUR COMPTABLE NETTE AU 31/12/2021

4

0

4

8

Acquisitions

1

4

-

4

Valorisation/augmentation

-

-

0

0

Annulations

-

(0)

-

(0)

Transferts

-

(0)

-

(0)

Cessions

-

-

-

-

Dépréciations

-

-

-

-

Amortissements

(3)

-

(3)

(6)

VALEUR COMPTABLE NETTE AU 31/12/2022

2

4

1

7

2.7Immobilisations incorporelles

Logiciels

Développements
 & prestations

Immobilisations
 en cours

Total

VALEUR COMPTABLE NETTE AU 31/12/2021

2

15

6

23

Acquisitions

1

9

5

15

Valorisation/augmentation

-

-

(0)

(0)

Annulations

-

-

(5)

(5)

Transferts

-

-

-

-

Cessions

-

-

-

-

Dépréciations

-

-

-

-

Amortissements

(1)

(11)

-

(12)

VALEUR COMPTABLE NETTE AU 31/12/2022

1

13

6

21

2.8Comptes de régularisation et actifs divers

31/12/2021

31/12/2022

Cash collateral versé

2 219

2 500

Produits à recevoir

4

2

Charges payées d’avance

222

199

Débiteurs divers et autres actifs

20

28

TOTAL COMPTES DE RÉGULARISATION ET ACTIFS DIVERS

2 466

2 728

Note 3Notes sur le passif du bilan (en EUR millions)

3.1Passifs financiers à la juste valeur par résultat
3.1.1Analyse par nature

31/12/2021

31/12/2022

Instruments dérivés non qualifiés de couverture(1)

762

359

TOTAL

762

359

(1)  Le groupe Sfil n’est autorisé à conclure des opérations de dérivés qu’à des fins de couverture. Néanmoins, certains dérivés de couverture ne respectant pas toutes les conditions requises par les normes IFRS pour être classés comptablement en relation de couverture sont classés en Instruments dérivés à la juste valeur par résultat. 

Par ailleurs, à compter du 1er janvier 2018 et de l’entrée en vigueur de la norme IFRS 9, les dérivés affectés à la couverture des actifs classés dans la catégorie Actifs réévalués à la juste valeur par résultat ne rentrent plus dans une relation de couverture comptable. Ils sont donc désormais affectés dans cette catégorie.

3.2Passifs financiers au coût amorti

31/12/2021

31/12/2022

Comptes à vue

-

-

Emprunts à terme

-

-

Dettes envers les établissements de crédit au coût amorti

-

-

Certificats de dépôt(1)

798

846

Euro medium term notes(1)

9 289

7 807

Obligations foncières

47 826

44 122

Registered covered bonds

7 337

6 315

Dettes représentées par un titre au coût amorti

65 250

59 090

TOTAL

65 250

59 090

(1) Contrairement aux obligations foncières et registered covered bonds, ces dettes ne bénéficient pas du privilège.

3.3Passifs d’impôts

31/12/2021

31/12/2022

Impôts courants sur les bénéfices

-

-

Autres taxes

3

2

Passifs d’impôts courants

3

2

Passifs d’impôts différés (voir note 4.3)

-

-

TOTAL PASSIFS D’IMPÔTS

3

2

3.4Comptes de régularisation et passifs divers

31/12/2021

31/12/2022

Cash collateral reçu

953

88

Charges à payer

34

41

Produits constatés d’avance

-

-

Contributions au fonds de soutien(1)

70

60

Créditeurs divers et autres passifs

31

29

TOTAL

1 088

219

(1)  Ce poste reprend le solde résiduel des engagements pris en 2013 par la Caisse Française de Financement Local de contribuer au fonds de soutien pluriannuel pour les collectivités locales pour EUR 10 millions pendant 15 ans, soit EUR 150 millions.

3.5Provisions

31/12/2021

Dotations

Montants utilisés

Montants non
 utilisés repris
 au cours
 de la période

Augmentation du montant
actualisé résultant 
de l’écoulement  du temps 
et de l’effet de toute
 modification du taux d’actualisation

Autres
 mouvements

31/12/2022

Engagements de prêts et garanties

11

3

-

(3)

-

-

11

Provisions pour pensions et assimilées

8

1

-

(2)

-

-

7

Autres provisions(1)

4

(2)

2

TOTAL

23

4

-

(7)

-

-

19

(1)  Pour mémoire, dans le cadre de la crise sanitaire et des conséquences pour le secteur de la croisière, le groupe Sfil avait décidé en 2020 de constituer une provision pour risques sur les instruments financiers de couverture du change utilisés afin de refinancer les crédits exports en dollar de ce secteur.

Cette provision avait été portée à hauteur de EUR 3,9 millions fin 2021. En 2022, le groupe Sfil a décidé de diminuer de EUR 2,2 millions le montant de cette provision compte tenu de la baisse du risque sous-jacent. Par conséquent, cette provision pour risques et charges représente à fin décembre 2022 un montant de EUR 1,7 million (cf. note 8.).

3.6Distribution de réserves et dividendes

L’assemblée générale ordinaire du 25 mai 2022 a décidé d’affecter l’intégralité du résultat social de 2021 établi selon les normes françaises (EUR 52 millions) aux réserves légales et générales. L’assemblée générale ordinaire réunit extraordinairement le 14 décembre 2022 a décidé de procéder à une distribution de réserves d’un montant de EUR 6,18 par action, soit EUR 57 millions.

Il sera proposé à l’assemblée générale du 24 mai 2023 d’affecter le bénéfice de l’exercice 2022, après prise en compte de la dotation de la réserve légale, au compte de réserves générales. Ainsi, il n’est pas proposé de distribuer de dividende au titre de l’exercice 2022.

Note 4Autres annexes au bilan (en EUR millions)

Les dérivés de couverture ci-dessous s’inscrivent dans la politique de risque du groupe Sfil détaillée dans le rapport de gestion (cf. 1.7.2.4.3 et 1.7.2.4.4).

4.1Instruments dérivés
4.1.1Analyse par nature

31/12/2021

31/12/2022

Actif

Passif

Actif

Passif

INSTRUMENTS DÉRIVÉS À LA JUSTE VALEUR PAR RÉSULTAT

4

762

70

359

Dérivés désignés comme couverture de juste valeur

2 720

3 644

1 794

4 545

Dérivés désignés comme couverture de flux de trésorerie

(8)

145

(11)

230

Dérivés désignés comme couverture de portefeuilles

601

1 771

617

368

INSTRUMENTS DÉRIVÉS DE COUVERTURE

3 313

5 560

2 399

5 144

IMPACT CVA/DVA

(2)

(3)

(3)

(10)

TOTAL JUSTE VALEUR DES INSTRUMENTS DÉRIVÉS

3 314

6 319

2 466

5 492

4.1.2Détail des dérivés à la juste valeur par résultat

31/12/2021

Montant notionnel

Actif

Passif

À recevoir

À livrer

Net

Dérivés de change

497

526

(29)

0

3

Dérivés de taux d’intérêt

2 848

2 848

-

4

759

TOTAL

3 345

3 374

(29)

4

762

31/12/2022

Montant notionnel

Actif

Passif

À recevoir

À livrer

Net

Dérivés de change

1

1

(0)

(0)

0

Dérivés de taux d’intérêt

2 450

2 450

(0)

70

359

TOTAL

2 451

2 451

(0)

70

359

4.1.3Détail des dérivés désignés comme couverture de juste valeur

31/12/2021

Montant notionnel

Actif

Passif

À recevoir

À livrer

Net

Dérivés de change

4 181

4 331

(149)

114

284

Dérivés de taux d’intérêt

61 706

61 690

17

2 606

3 360

TOTAL

65 888

66 020

(133)

2 720

3 644

31/12/2022

Montant notionnel

Actif

Passif

À recevoir

À livrer

Net

Dérivés de change

3 145

3 184

(39)

181

342

Dérivés de taux d’intérêt

59 436

59 417

19

1 613

4 204

TOTAL

62 581

62 601

(20)

1 794

4 545

4.1.4Détail des dérivés désignés comme couverture de flux de trésorerie

31/12/2021

Montant notionnel

Actif

Passif

À recevoir

À livrer

Net

Dérivés de change

2 895

2 945

(50)

(8)

145

Dérivés de taux d’intérêt

-

-

-

-

-

TOTAL

2 895

2 945

(50)

(8)

145

31/12/2022

Montant notionnel

Actif

Passif

À recevoir

À livrer

Net

Dérivés de change

4 180

4 398

(218)

(11)

230

Dérivés de taux d’intérêt

-

-

-

-

-

TOTAL

4 180

4 398

(218)

(11)

230

31/12/2021

31/12/2022

Montant recyclé de la réserve de juste valeur sur les instruments dérivés de couverture des flux de trésorerie dans la valeur d’acquisition d’un actif non financier (couverture de flux de trésorerie d’une transaction hautement probable).

-

-

4.1.5Détail des dérivés désignés comme couverture de portefeuilles

31/12/2021

Montant notionnel

Actif

Passif

À recevoir

À livrer

Net

Dérivés de taux d’intérêt

38 429

38 424

5

601

1 771

TOTAL

38 429

38 424

5

601

1 771

31/12/2022

Montant notionnel

Actif

Passif

À recevoir

À livrer

Net

Dérivés de taux d’intérêt

40 061

40 056

5

617

368

TOTAL

40 061

40 056

5

617

368

4.2Instruments financiers répartis par type de taux d’index dont ceux impactés par la réforme des taux d’intérêt de référence

Le tableau ci-après présente la répartition par index de référence des actifs et passifs financiers ainsi que des instruments dérivés concernés par la réforme des taux d’intérêt de référence, qu’ils aient ou non migré vers les nouveaux indices. Les amendements à IFRS 9, IAS 39 et IFRS 7 qui permettent d’être exempté de certaines conditions requises en matière de comptabilité de couverture dans le cadre de cette réforme ont été appliqués, lorsque les conditions étaient respectées, pour maintenir les relations de couverture impactées. Dans un souci d’exhaustivité, ce tableau reprend également les instruments financiers qui ne sont pas concernés par la réforme.

Taux d’intérêt de référence actuel

Exposition au 31/12/2021

Exposition au 31/12/2022

Capital restant dû

Montant
 notionnel net

Capital restant dû

Montant
 notionnel net

Actifs
 financiers
 (hors dérivés)

Passifs
 financiers
 (hors dérivés)

Dérivés

Actifs
 financiers (hors dérivés)

Passifs
 financiers (hors dérivés)

Dérivés

Taux concernés par la réforme

EONIA

569

-

-

-

-

-

LIBOR CHF

222

-

(212)

-

-

-

LIBOR GBP

76

-

(364)

-

-

-

LIBOR USD

409

-

(1 663)

433

-

(908)

STIBOR

17

-

(17)

15

-

(15)

Taux non concernés par la réforme

SONIA

-

-

(185)

164

-

(556)

SARON

-

-

-

223

-

(223)

SOFR

-

-

-

95

-

(1 100)

EURIBOR

9 595

972

1 514

8 906

442

(3 593)

€STER

14

125

(2 406)

532

145

(3 131)

TAUX FIXE

47 401

59 118

3 528

49 091

60 226

9 622

AUTRES

104

2 075

(402)

85

1 423

(330)

TOTAL

58 406

62 289

(206)

59 544

62 236

(234)

Pour mémoire en 2021, les opérations contre EONIA avaient toutes basculé contre €STER. Les actifs financiers qui restaient contre EONIA au 31/12/2021 correspondaient à un portefeuille de prêts dont le taux d’intérêt est de type TAM/TAG. Le calcul de ce taux d’intérêt fait référence à l’€STER à compter du 1er janvier 2022. Les actifs financiers et dérivés indexés sur LIBOR CHF et LIBOR GBP ont fait l’objet d’une bascule respectivement vers SARON et SONIA au cours du premier semestre 2022. Les actifs, passifs et dérivés indexés sur LIBOR USD et STIBOR ont commencé à faire l’objet d’une transition vers les nouveaux indices de référence qui sera finalisée au plus tard mi-2023.

4.3Impôts différés

Les impôts différés actifs et passifs sont compensés lorsqu’ils concernent la même entité fiscale.

4.3.1Ventilation par nature

31/12/2021

31/12/2022

Actifs d’impôts différés avant dépréciation

73

64

Dépréciation des impôts différés actifs

-

-

ACTIFS D’IMPÔTS DIFFÉRÉS

73

64

PASSIFS D’IMPÔTS DIFFÉRÉS

-

-

TOTAL

73

64

4.3.2Mouvements de l’exercice

31/12/2021

31/12/2022

AU 1er JANVIER

79

73

Charges ou produits comptabilisés en résultat

(3)

(7)

Changement de taux d’imposition, impact en résultat (1)

(12)

-

Variation impactant les fonds propres

9

(2)

Changement de taux d’imposition, impact en fonds propres

-

-

Écarts de conversion

-

-

Autres variations

-

-

AU 31 DÉCEMBRE

73

64

(1)  Pour mémoire, en 2021 le groupe Sfil avait décidé de réévaluer le stock d’impots différés actifs et le retournement de ce stock dans le contexte de baisse du taux d’imposition pleinement effectif à partir de 2022. 

Le groupe Sfil a pris en compte les mesures législatives réduisant le taux d’impôt sur les sociétés à 25,83 % à compter de 2022.

4.3.3Impôts différés provenant d’éléments d’actif

31/12/2021

31/12/2022

Prêts et provisions pour perte sur prêts

(975)

432

Titres

(265)

(85)

Instruments dérivés

9

(220)

Comptes de régularisation et actifs divers

(1)

(0)

TOTAL

(1 232)

126

4.3.4Impôts différés provenant d’éléments de passif

31/12/2021

31/12/2022

Emprunts, dépôts et émissions de titres de créances

737

(881)

Instruments dérivés

541

796

Provisions

7

7

Comptes de régularisation et passifs divers

20

16

TOTAL

1 305

(62)

4.4Transactions avec les parties liées
4.4.1Ventilation par nature

Société mère(1)

Autres parties liées(2)

31/12/2021

31/12/2022

31/12/2021

31/12/2022

ACTIF

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

-

-

-

-

Instruments dérivés de couverture

-

-

-

-

Actifs à la juste valeur par capitaux propres

115

63

66

65

Prêts et créances sur établissements de crédit au coût amorti

-

-

Titres au coût amorti

-

-

Comptes de régularisation et actifs divers

1

1

1

1

PASSIF

Instruments dérivés de couverture

-

-

Dettes envers les établissements de crédits au coût amorti

-

-

Dettes représentées par un titre au coût amorti

-

383

369

Comptes de régularisation et passifs divers

-

0

0

RÉSULTAT

Intérêts et produits assimilés

(0)

(0)

0

0

Intérêts et charges assimilées

(2)

(2)

(15)

(12)

Commissions (produits)

-

4

5

Commissions (charges)

-

(0)

(0)

Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat

(1)

(3)

16

21

Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres

-

-

Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’actifs financiers au coût amorti

-

-

Produits des autres activités

-

0

0

Charges des autres activités

-

-

Charges générales d’exploitation

-

(0)

0

Coût du risque

0

0

0

0

HORS BILAN

Opérations de change

-

-

Dérivés de taux d’intérêt

-

-

Engagements de financement reçus

4 000

4 000

1 000

1 000

Autres engagements reçus(3)

-

3

-

-

(1)   Ce poste comprend les transactions avec la Caisse des Dépôts, société mère de Sfil.

(2)  Ce poste comprend les transactions avec La Banque Postale et Bpifrance, filiales du groupe Caisse des Dépôts.

(3) Fin 2022, le groupe Sfil a signé un partenariat avec la Caisse des Dépôts afin d’offrir une nouvelle offre à taux fixe à long et très long terme aux collectivités locales et hôpitaux publics en France. Dans ce cadre, le groupe Sfil réalise des avances de trésorerie auprès de la CDC correspondant aux montants des crédits accordés par cette dernière. En contrepartie, la Caisse des Dépôts s’engage à céder le crédit au groupe Sfil à l’issu de la phase de tirage du prêt. 

4.5Ventilation des gains ou pertes comptabilisés directement en capitaux propres

31/12/2021

31/12/2022

Gains ou pertes latents sur actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

1

0

Gains ou pertes latents sur dérivés de couverture de flux de trésorerie(1)

(67)

2

Gains ou pertes latents sur dérivés de couverture part coût de la base(1)

-

(62)

Gains ou pertes latents sur indemnités de départ en retraite

(2)

0

TOTAL

(68)

(60)

Impôts différés sur gains ou pertes latents sur titres à la juste valeur par capitaux propres

(0)

(0)

Impôts différés sur gains ou pertes latents sur dérivés de couverture de flux de trésorerie(1)

17

(0)

Impôts différés sur gains ou pertes latents sur dérivés de couverture part coût de la base(1)

-

16

Impôts différés sur gains ou pertes latents sur indemnités de départ en retraite

0

(0)

TOTAL APRÈS IMPÔTS

(50)

(45)

(1) Le groupe Sfil a décidé d’appliquer à partir du 1er janvier 2022 les dispositions transitoires de la norme IFRS 9 en matière de comptabilité de couverture. Ainsi la norme IFRS 9 s’applique de façon prospective à compter de cette date à l’ensemble des relations de micro-couverture (Fair Value Hedge et Cash Flow Hedge). Les incidences de première application (FTA) sont très limitées ; elles sont uniquement en lien avec le choix du Groupe d’appliquer l’option ouverte par IFRS 9 qui consiste à appliquer rétrospectivement le traitement dit « coût de la couverture du risque de base des opérations en monnaie étrangère ». Sont concernés les cross currency basis swaps impliqués dans le cadre des opérations de crédit export documentées dans une relation de couverture de type Cash Flow Hedge ainsi que, dans une moindre mesure, les cross currency interest rate swaps documentés en relation de couverture Fair-Value-Hedge. Ce traitement permet de reconnaître initialement dans les autres éléments du résultat global (réserve OCI), dans une nouvelle rubrique intitulée réserve Cost of hedging, la composante de la variation de la juste valeur des dérivés de couverture correspondant au basis spread (cf. note 1.1.1).

Note 5Notes sur le compte de résultat (en EUR millions)

5.1Intérêts et produits assimilés – intérêts et charges assimilées

Le groupe Sfil présente sous les rubriques « Intérêts et produits assimilés » et « Intérêts et charges assimilées » la rémunération, déterminée selon la méthode du taux d’intérêt effectif, des instruments financiers évalués au coût amorti ou en valeur de marché par capitaux propres.

Ces rubriques comprennent également les produits et charges d’intérêts sur les instruments financiers comptabilisés à la juste valeur par résultat au motif qu’ils ne respectent pas le critère SPPI, les flux perçus n’étant pas constitués exclusivement de paiement en principal et intérêts. En revanche, la variation de valeur calculée hors intérêts courus sur ces instruments financiers à la juste valeur par résultat est comptabilisée sous la rubrique « Résultat net sur instruments financiers à la juste valeur par le résultat » (cf. partie 5.3).

Les produits et charges d’intérêts sur les dérivés de couverture sont présentés avec les revenus des éléments dont ils contribuent à la couverture des risques. Par ailleurs, certains dérivés ne sont pas documentés dans une relation de couverture comptable, mais leur détention assure la couverture économique d’instruments financiers comptabilisés à la juste valeur par résultat : les produits et charges d’intérêts sur ces dérivés de couverture économique sont rattachés aux rubriques qui enregistrent les intérêts sur ces instruments financiers.

2021

2022

Produits

Charges

Net

Produits

Charges

Net

Prêts/emprunts avec les établissements de crédit

-

-

-

-

-

-

Prêts/emprunts avec la clientèle

110

110

112

-

112

Dérivés hors relation de couverture

27

(130)

(103)

38

(129)

(92)

Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat

137

(130)

7

150

(129)

21

Dérivés de couverture

1 206

(1 081)

125

1 190

(1 239)

(49)

Dérivés de couverture

1 206

(1 081)

125

1 190

(1 239)

(49)

Titres

1

-

1

1

(0)

1

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

1

-

1

1

(0)

1

Comptes auprès des banques centrales

-

(4)

(4)

0

(1)

(1)

Comptes et prêts/emprunts avec les établissements de crédit

33

(58)

(25)

32

(52)

(20)

Comptes et prêts/emprunts avec la clientèle

732

-

732

803

-

803

Titres

150

(824)

(674)

146

(728)

(583)

Autres

-

-

-

-

-

-

Actifs et passifs financiers 
au coût amorti

915

(886)

28

981

(782)

199

TOTAL

2 259

(2 098)

161

2 321

(2 150)

172

Les produits et charges d’intérêts évalués selon la méthode du taux d’intérêt effectif, représentaient respectivement EUR 915 millions et EUR -886 millions au 31 décembre 2021 et EUR 981 millions et EUR -782 millions au 31 décembre 2022.

Au 31 décembre 2021, les intérêts négatifs payés sur les instruments financiers à l’actif et perçus sur les instruments financiers au passif représentaient respectivement EUR -25 millions et EUR +11 millions. Au 31 décembre 2022, les intérêts négatifs payés sur les instruments financiers à l’actif et perçus sur les instruments financiers au passif représentent respectivement EUR -8 millions et EUR +4 millions.

5.2Commissions reçues et payées

2021

2022

Commissions de servicing LPB perçues

4

5

Autres commissions

0

(4)

TOTAL

5

1

5.3Résultat net sur instruments financiers à la juste valeur par résultat

Tous les intérêts reçus et payés sur les actifs, passifs et dérivés sont enregistrés dans la marge d’intérêts, tel que requis par les normes IFRS. Par conséquent, les gains ou pertes nets sur opérations de couverture incluent uniquement la variation de clean value des dérivés et la réévaluation des actifs et passifs inscrits dans une relation de couverture.

2021

2022

Résultat net sur instruments financiers à la juste valeur par résultat

58

33

Résultat net de comptabilité de couverture

(6)

(0)

Résultat net sur opérations de change

(1)

(0)

TOTAL

52

33

Analyse du résultat net de la comptabilité de couverture

2021

2022

Couvertures de juste valeur

(5)

(6)

Changement de juste valeur de l’élément couvert attribuable au risque couvert

523

2 029

Changement de juste valeur des dérivés de couverture

(528)

(2 035)

Couvertures de flux de trésorerie

-

(1)

Changement de juste valeur des dérivés de couverture – inefficacité

-

-

Interruption de relations de couverture de flux de trésorerie (flux de trésorerie dont la forte probabilité n’est plus assurée)

-

(1)

Couvertures de portefeuilles couverts en taux

(1)

0

Changement de juste valeur de l’élément couvert

(455)

(1 378)

Changement de juste valeur des dérivés de couverture

454

1 378

Impact CVA/DVA(1)

0

6

TOTAL

(6)

(0)

(1)  L’effet de l’application de la norme IFRS 13 fait ressortir au 31 décembre 2022 un produit de EUR 6 millions qui s’analyse essentiellement par une augmentation du produit de DVA.

5.4Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres

2021

2022

Résultats de cession d’obligations à la juste valeur par capitaux propres

-

-

Résultats de cession de titres à la juste valeur par capitaux propres

-

1

TOTAL

-

1

5.5Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’actifs ou passifs financiers au coût amorti

2021

2022

Résultats de cession, de remboursement anticipé 
ou de réaménagement de titres au coût amorti

-

(3)

Résultats de cession, de remboursement anticipé ou de réaménagement de prêts
et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti

-

27

Résultats de cession, de remboursement anticipé ou de réaménagement 
de prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

17

13

Résultats de remboursement anticipé de dettes 
envers les établissements de crédit au coût amorti

(0)

(0)

Résultats de remboursement anticipé de dettes représentées par un titre au coût amorti

-

-

TOTAL

17

37

Détail des actifs et passifs décomptabilisés au coût amorti

2021

2022

Montant
 notionnel

Impact
 résultat

Montant
 notionnel

Impact
 résultat

Remboursements anticipés de titres au coût amorti

-

-

190

(3)

Résultats de cession, de remboursement anticipé ou de réaménagement de titres au coût amorti

-

-

190

(3)

Remboursements anticipés de prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti

-

-

220

27

Réaménagements de prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti

91

0

Résultats de cession, de remboursement anticipé ou de réaménagement de prêts et créances sur les établissements de crédit au coût amorti

-

-

311

27

Remboursements anticipés de prêts et créances à la clientèle

111

7

59

1

Réaménagements de prêts et créances à la clientèle(1)

2 417

10

3 465

12

Résultats de cession, de remboursement anticipé ou de réaménagement de prêts et créances à la clientèle au coût amorti

2 528

17

3 524

13

Sous-total Actifs

2 528

17

4 025

37

Remboursements anticipés de dettes envers les établissements de crédit

-

-

-

-

Résultats de remboursement anticipé de dettes envers les établissements de crédit au coût amorti

-

-

-

-

Remboursements anticipés de dettes représentées par un titre au coût amorti

-

-

-

-

Résultats de remboursement anticipé de dettes représentées par un titre au coût amorti

-

-

-

-

Sous-total Passifs

-

-

-

-

TOTAL

17

37

(1)  Le montant notionnel des réaménagements de prêts à la clientèle comprend les prêts concernés par les mesures de soutien en liquidité accordées aux clients du secteur de la croisière dans le cadre de l’activité de crédit export. En effet, Sfil s’est inscrite dans la démarche développée conjointement par les agences d’assurance-crédit export européennes visant à apporter un soutien en liquidité à ces clients qui ont été particulièrement touchés par la pandémie. Ce soutien a consisté à différer le remboursement du principal des crédits et en 2022 à accorder des aménagements juridiques aux contrats initiaux. Pour mémoire, ces crédits bénéficient de l’assurance-crédit délivrée par BPI AE au nom, pour le compte et sous le contrôle de la République française.

Les gains et pertes résultant de la décomptabilisation d’actifs ou passifs financiers au coût amorti sont très majoritairement associés à l’activité de réaménagement de prêts auprès de la clientèle du secteur public local qui conduisent à la comptabilisation upfront de produits conformément aux principes des normes IFRS (cf. note 1.2.5.8).

5.6Charges générales d’exploitation

2021

2022

Frais de personnel

(52)

(55)

Autres frais généraux et administratifs

(31)

(36)

Impôts et taxes

(14)

(16)

TOTAL

(97)

(107)

5.7Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations

2021

2022

Dotations aux amortissements et aux dépréciations sur immobilisations corporelles

(2)

(3)

Dotations aux amortissements et aux dépréciations sur immobilisations incorporelles

(13)

(12)

Impact IFRS 16

(3)

(3)

TOTAL

(18)

(18)

5.8Coût du risque

Dépréciations spécifiques

2021

1er janvier

Dotations

Reprises

Transferts

31 décembre

Stage 1

(0)

(0)

-

-

(0)

Stage 2

-

-

-

-

-

Stage 3

-

-

-

-

-

Actifs financiers 
à la juste valeur par capitaux propres

(0)

(0)

-

-

(0)

Stage 1

(0)

(0)

0

0

0

Stage 2

-

-

-

-

-

Stage 3

-

-

-

-

-

Prêts et créances 
sur établissements de crédit au coût amorti

(0)

(0)

0

0

0

Stage 1

(5)

(2)

7

(4)

(4)

Stage 2

(23)

(7)

3

3

(24)

Stage 3

(7)

(2)

3

1

(6)

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

(33)

(11)

13

0

(33)

Stage 1

(4)

(0)

1

(0)

(4)

Stage 2

(13)

(1)

2

0

(12)

Stage 3

(0)

(0)

-

-

(0)

Titres au coût amorti

(17)

(1)

3

(0)

(16)

Stage 1

(0)

(2)

0

-

(2)

Stage 2

(10)

(0)

2

-

(8)

Stage 3

(0)

(0)

0

-

(0)

Engagements de financement

(10)

(2)

2

-

(10)

AUTRES PROVISIONS

(5)

(0)

-

-

(5)

TOTAL

(66)

(15)

18

0

(64)

Dépréciations spécifiques

2022

1er janvier

Dotations

Reprises

Transferts

31 décembre

Stage 1

(0)

(0)

0

(0)

Stage 2

-

-

-

-

-

Stage 3

-

-

-

-

-

Actifs financiers 
à la juste valeur par capitaux propres

(0)

(0)

0

-

(0)

Stage 1

(0)

(0)

0

(0)

(0)

Stage 2

-

-

-

-

-

Stage 3

-

-

-

-

-

Prêts et créances 
sur établissements de crédit au coût amorti

(0)

(0)

0

(0)

(0)

Stage 1

(4)

(2)

8

8

10

Stage 2

(24)

(14)

7

(5)

(35)

Stage 3

(6)

(2)

1

(3)

(10)

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

(33)

(18)

16

0

(35)

Stage 1

(4)

(0)

1

0

(3)

Stage 2

(12)

(1)

1

(0)

(12)

Stage 3

(0)

-

-

(0)

(0)

Titres au coût amorti

(16)

(1)

1

0

(16)

Stage 1

(2)

(1)

1

-

(2)

Stage 2

(8)

(2)

2

-

(8)

Stage 3

(0)

-

0

-

(0)

Engagements de financement

(10)

(3)

3

-

(10)

AUTRES PROVISIONS

(5)

(1)

2

-

(3)

TOTAL

(64)

(22)

23

0

(63)

5.9Impôts sur les bénéfices
5.9.1Détail de la charge d’impôt

2021

2022

Impôt courant de l’exercice

(31)

(27)

Impôts différés

(3)

(7)

Impôts différés sur exercice antérieur(1)

(12)

-

Autres impôts sur les sociétés exercice antérieur

(0)

0

TOTAL

(46)

(33)

(1)  Pour mémoire, en 2021, le groupe Sfil a décidé de réévaluer le stock d’impôts différés actifs et le retournement de ce stock dans le contexte de baisse du taux d’imposition pleinement effectif à partir de 2022.

5.9.2Charge effective d’impôt

L’écart avec le taux d’imposition effectif français s’analyse de la manière suivante :

2021

2022

RÉSULTAT AVANT IMPÔT

122

119

Résultat net des entreprises mises en équivalence

-

-

BASE IMPOSABLE

122

119

Taux d’impôt en vigueur à la clôture

28,41 %

25,83 %

IMPÔT THÉORIQUE AU TAUX NORMAL

(35)

(31)

Complément d’impôt lié aux dépenses non déductibles

(2)

(3)

Économie d’impôt sur produits non imposables

-

-

Différentiel d’impôt sur éléments fiscalisés au taux réduit

-

-

Autres compléments ou économies d’impôt

-

-

Effets du redressement fiscal

-

-

Autres impôts sur les sociétés exercice antérieur

(0)

0

Réévaluation du stock d’impôts différés(1)

(12)

-

Prise en compte du taux d’imposition applicable aux exercices ultérieurs(2)

3

-

IMPÔT COMPTABILISÉ

(46)

(33)

(1)  En 2021, Sfil a décidé de réévaluer le stock d’impôts différés actifs et le retournement de ce stock dans le contexte de baisse du taux d’imposition pleinement effectif à partir de 2022.

(2) Le groupe Sfil a pris en compte les mesures législatives réduisant le taux d’impôt sur les sociétés à 25,83 % à compter de 2022.

5.9.3Intégration fiscale

Depuis le 1er janvier 2014, la Caisse Française de Financement Local fait partie du groupe d’intégration fiscale dont la tête de groupe est Sfil.

Note 6Notes sur le hors bilan (en EUR millions)

6.1Opérations en délai d’usance

31/12/2021

31/12/2022

Actifs ou devises à livrer

-

68

Passifs ou devises à recevoir

-

67

6.2Garanties

31/12/2021

31/12/2022

Garanties reçues des établissements de crédit

-

-

Garanties rehaussées reçues(1)

10 071

10 689

Engagements de garanties de crédits reçus

-

-

Garanties reçues de la clientèle(2)

1 557

1 386

(1)  Garanties irrévocables et inconditionnelles émises par l’État français et reçues par Sfil pour le financement des grands crédits à l’exportation.

(2) Les garanties reçues de la clientèle sont généralement données par des collectivités locales.

6.3Engagements de financement

31/12/2021

31/12/2022

Donnés à des établissements de crédit(1)

9

0

Donnés à la clientèle(1)

5 117

4 010

Reçus d’établissements de crédit(2)

5 000

5 000

Reçus de la clientèle

-

-

(1)  Les engagements de financement donnés à des établissements de crédit et à la clientèle correspondent à des contrats émis mais non versés. Ces montants correspondent principalement à des engagements de financement sur des dossiers dans le cadre de l’activité de crédit export.

(2) Les engagements de cette ligne correspondent aux engagements de financement reçus de la Caisse des Dépôts et de La Banque Postale pour respectivement EUR 4 000 millions et EUR 1 000 millions. Concernant l’engagement de financement de la Caisse des Dépôts, Sfil enregistre le total des engagements relatifs aux seules tranches existantes qui est limité à EUR 4 000 millions. Ce dernier montant ne prend pas en compte la possibilité prévue dans la convention de financement avec la Caisse des Dépôts de négocier de bonne foi des financements additionnels.

6.4Autres engagements

31/12/2021

31/12/2022

Engagements donnés(1)

9

11

Engagements reçus de la Caisse des Dépôts et Consignations(2)

-

3

Autres engagements reçus(3)

223

17

(1)   Il s’agit de l’engagement de paiement irrévocable au Fonds de garantie des dépôts et de résolution.

(2) Fin 2022, le groupe Sfil a signé un partenariat avec la Caisse des Dépôts afin d’offrir une nouvelle offre à taux fixe à long et très long terme aux collectivités locales et hôpitaux publics en France. Dans ce cadre, le groupe Sfil réalise des avances de trésorerie auprès de la CDC correspondant aux montants des crédits accordés par cette dernière. En contrepartie la Caisse des Dépôts s’engage à céder le crédit au groupe Sfil à l’issue de la phase de tirage du prêt. 

(3)  Il s’agit principalement de prêts garantis par des administrations publiques.

6.5Dépréciations sur engagements de financement et autres engagements donnés

Engagements hors bilan et garanties financières 
sous IFRS 9 au 31/12/2021

Engagements et
 garanties financières 
évalués à la juste valeur

Montant brut

Dépréciation

Montant
 net

Montant
 notionnel

Montant
 cumulé du
 changement de
 la juste valeur
 imputable aux changements du risque
 de crédit







Stage 

Stage 2

Stage 3

Total

Stage 1

Stage 2

Stage 3

Total

Donnés à des établissements de crédit

9

-

-

9

(0)

-

-

(0)

9

-

-

Donnés à la clientèle

2 139

2 976

2

5 117

(2)

(8)

(0)

(10)

5 107

-

-

TOTAL

2 148

2 976

2

5 126

(2)

(8)

(0)

(10)

5 116

-

-

Engagements hors bilan et garanties financières
 sous IFRS 9 au 31/12/2022

Engagements et 
garanties financières
 évalués à la juste valeur

Montant brut

Dépréciation

Montant
 net

Montant
 notionnel

Montant
 cumulé du
 changement de la juste valeur
 imputable aux
 changements du risque
 de crédit

Stage1

Stage 2

Stage 3

Total

Stage 1

Stage 2

Stage 3

Total

Donnés à des établissements de crédit

0

-

-

0

(0)

-

-

(0)

(0)

-

-

Donnés à la clientèle

2 142

1 867

-

4 010

(2)

(8)

-

(10)

4 000

-

-

TOTAL

2 142

1 867

-

4 010

(2)

(8)

-

(10)

4 000

-

-

Les engagements de financement ont diminué de EUR 1,1 milliard au cours de l’année 2022. Cette évolution s’explique essentiellement par la diminution des engagements de financement donnés à la clientèle affectés au Stage 2 qui s’explique par les tirages matérialisés sur les dossiers crédit export du secteur de la croisière classés en Stage 2. Dans le même temps, les dépréciations sont restées stables. En effet, la diminution des dépréciations associée au niveau des engagements de financement au hors bilan a été compensée par la décision du groupe Sfil de renforcer le niveau des dépréciations associées à certains de ses clients crédit export associés au secteur de la croisière. Pour mémoire, il avait été décidé au cours de l’année 2020 et dans le contexte de la crise sanitaire Covid-19 d’inscrire l’ensemble des expositions concernant le secteur de la croisière en watchlist et par conséquent de les transférer du Stage 1 vers le Stage 2. Ce déclassement s’était accompagné par une augmentation des dépréciations liées à ces expositions associées aux engagements de financement (cf. note 8). 

Note 7Notes sur l’exposition aux risques (en EUR millions)

7.1Juste valeur

Cette note présente les ajustements de juste valeur qui ne sont pas comptabilisés, en résultat ou en fonds propres, parce qu’ils correspondent à des actifs ou passifs évalués au coût amorti dans les comptes IFRS.

Ces ajustements de juste valeur tiennent compte des caractéristiques des actifs et passifs concernés (maturité, couverture du risque de taux, profil d’amortissement, ainsi que, pour les actifs, leur notation) ; ils tiennent également compte des conditions actuelles de marché en termes de prix ou de spread de ces mêmes opérations ou d’opérations auxquelles on pourrait les assimiler. La ventilation des actifs et passifs en fonction de la méthode qui a été utilisée pour déterminer leur juste valeur est présentée dans la note 7.1.3. ci-dessous ; on constate que l’essentiel des actifs est évalué selon une technique qui tient compte du fait que les paramètres significatifs ne sont pas observables pour les actifs car l’exposition est constituée majoritairement de prêts, format de créances qui n’est pas coté sur des marchés liquides. Pour la valorisation des passifs, certains paramètres observables sont pris en compte.

Ces justes valeurs constituent une information intéressante, mais il ne serait pas pertinent d’en tirer des conclusions sur la valeur de la société ou sur les résultats qui seront dégagés dans le futur. En effet, les actifs et les passifs présentent une bonne congruence en taux et en maturité et sont destinés à être conservés au bilan jusqu’à leur échéance, compte tenu de l’activité de la société.

7.1.1Composition de la juste valeur des actifs

31/12/2021

Valeur
 comptable

Juste
 valeur

Ajustement de juste valeur non comptabilisé

Banques centrales

3 961

3 961

-

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

3 518

3 518

-

Instruments dérivés de couverture

3 310

3 310

-

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

403

403

-

Prêts et créances sur établissements de crédit au coût amorti

312

354

42

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

50 881

50 451

(430)

Titres au coût amorti

7 846

7 182

(665)

TOTAL

70 232

69 179

(1 053)

31/12/2022

Valeur
 comptable

Juste
 valeur

Ajustement de juste valeur non comptabilisé

Banques centrales

1 969

1 969

-

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

2 743

2 743

-

Instruments dérivés de couverture

2 396

2 396

-

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

243

243

-

Prêts et créances sur établissements de crédit au coût amorti

87

88

1

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

49 956

46 537

(3 419)

Titres au coût amorti

6 209

5 502

(707)

TOTAL

63 604

59 478

(4 125)

7.1.2Composition de la juste valeur des passifs, hors capitaux propres

31/12/2021

Valeur
 comptable

Juste
 valeur

Ajustement de juste valeur non comptabilisé

Passifs financiers à la juste valeur par résultat

762

762

-

Instruments dérivés de couverture

5 557

5 557

-

Dettes envers les établissements de crédit au coût amorti

-

-

-

Dettes représentées par un titre au coût amorti

65 250

65 373

124

TOTAL

71 569

71 692

124

31/12/2022

Valeur
 comptable

Juste
 valeur

Ajustement de juste valeur non comptabilisé

Passifs financiers à la juste valeur par résultat

359

359

-

Instruments dérivés de couverture

5 134

5 134

-

Dettes envers les établissements de crédit au coût amorti

-

-

-

Dettes représentées par un titre au coût amorti

59 090

55 005

(4 085)

TOTAL

64 582

60 497

(4 085)

7.1.3Méthodes ayant servi à la détermination de la juste valeur des instruments financiers

La juste valeur d’un instrument financier est évaluée à partir de prix observables sur le marché pour cet instrument ou pour un instrument comparable, ou à l’aide d’une technique d’évaluation qui utilise des données de marché observables. Une hiérarchie des méthodes utilisées pour l’évaluation à la juste valeur a été établie ; elle se compose des 3 niveaux suivants :

  • niveau 1 : il correspond aux instruments considérés comme liquides, c’est-à-dire que leur valorisation est issue d’un prix observé sur un marché liquide, pour lequel Sfil s’est assuré de l’existence d’un nombre important de contributeurs. Les titres de niveau 1 comprennent notamment certaines obligations d’État ;
  • niveau 2 : les instruments évalués selon une méthode de niveau 2 sont ceux pour lesquels Sfil n’observe pas directement de prix de marché, mais en observe pour des instruments similaires du même émetteur ou du garant, qui sont cotés. Dans ce cas, les prix et autres données observables du marché sont utilisés et un ajustement est réalisé pour prendre en compte le degré d’illiquidité du titre ;
  • niveau 3 : les instruments sont évalués selon une méthode de niveau 3 lorsqu’il n’existe pas de marché actif ou de données de marché observables ; ils sont alors valorisés en utilisant un spread de valorisation issu d’un modèle interne. Les instruments dérivés de couverture de niveau 3 sont valorisés en utilisant divers modèles de valorisation développés en interne.

La qualification des dérivés repose sur une analyse combinée de l’observabilité des données de marché utilisées dans la valorisation et de la robustesse des modèles de valorisation mesurée en termes d’efficience à fournir une valorisation dans le consensus de marché. Il ressort de cette application que les dérivés utilisés par le groupe Sfil en couverture de ses activités sont principalement de niveau 2.

Pour les dérivés classés en niveau 3, cette classification est principalement constituée de produits structurés hybrides (taux-change), de produits de spread (corrélation) ainsi que d’options sur taux d’intérêt. Cette classification est due essentiellement au fait que ces produits présentent des payoffs complexes qui nécessitent une modélisation statistique avancée présentant des paramètres variables et parfois inobservables sur le marché.

Juste valeur des actifs financiers

31/12/2021

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Total

Banques centrales

3 961

-

-

3 961

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

-

3

3 515

3 518

Instruments dérivés de couverture

-

3 085

226

3 311

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

403

-

-

403

Prêts et créances sur établissements de crédit au coût amorti

15

94

245

354

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

-

-

50 451

50 451

Titres au coût amorti

3 686

2 181

1 314

7 182

TOTAL

8 065

5 363

55 751

69 179

Juste valeur des actifs financiers

31/12/2022

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Total

Banques centrales

1 969

-

-

1 969

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

-

69

2 674

2 743

Instruments dérivés de couverture

-

1 243

1 153

2 396

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

243

-

-

243

Prêts et créances sur établissements de crédit au coût amorti

19

68

0

88

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

-

-

46 537

46 537

Titres au coût amorti

2 462

1 912

1 128

5 502

TOTAL

4 694

3 292

51 493

59 478

Juste valeur des passifs financiers

31/12/2021

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Total

Passifs financiers à la juste valeur par résultat

-

704

58

762

Instruments dérivés de couverture

-

5 180

377

5 557

Dettes envers les établissements de crédit au coût amorti

-

-

-

-

Dettes représentées par un titre au coût amorti

50 713

7 291

7 370

65 373

TOTAL

50 713

13 175

7 805

71 692

Juste valeur des passifs financiers

31/12/2022

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Total

Passifs financiers à la juste valeur par résultat

-

220

138

359

Instruments dérivés de couverture

-

4 808

326

5 134

Dettes envers les établissements de crédit au coût amorti

-

-

-

-

Dettes représentées par un titre au coût amorti

43 433

5 902

5 670

55 005

TOTAL

43 433

10 930

6 134

60 497

Sensibilité de la valeur de marché des instruments financiers de niveau 3 aux changements d’hypothèses raisonnablement possibles

Le tableau ci-après fournit une présentation synthétique des produits financiers classés au niveau 3 pour lesquels des changements d’hypothèses concernant une ou plusieurs données non observables entraîneraient une variation significative de la valeur de marché. Ces montants visent à illustrer l’intervalle d’incertitude inhérente au recours au jugement mis en œuvre dans l’estimation des paramètres de niveau 3, ou dans le choix des techniques et modèles de valorisation. Ils reflètent les incertitudes de valorisation qui prévalent à la date d’évaluation, et bien que celles-ci résultent pour l’essentiel des sensibilités du portefeuille en date d’évaluation, elles ne permettent pas de prévoir ou de déduire les variations futures de la valeur de marché, pas plus qu’elles ne représentent l’effet de conditions de marché extrêmes sur la valeur du portefeuille. Pour estimer les sensibilités, Sfil a soit valorisé les instruments financiers en utilisant des paramètres raisonnablement possibles, soit appliqué des hypothèses fondées sur sa politique d’ajustements additionnels de valorisation.

31/12/2021

31/12/2022

Incertitude inhérente aux paramètres de marchés du niveau 3

3

4

Incertitude inhérente aux modèles de valorisation des dérivés du niveau 3

12

35

Sensibilité des instruments financiers du niveau 3

15

39

7.1.4Transferts entre niveau 1 et niveau 2

31/12/2021

31/12/2022

Niveau 1 vers niveau 2

-

-

TOTAL

-

-

7.1.5Niveau 3 : analyse des flux

Juste valeur des actifs financiers

Actifs financiers
 à la juste valeur
 par résultat

Instruments
 dérivés de
 couverture

Actifs financiers
 à la juste valeur par capitaux propres

Total actifs
 financiers

31/12/2021

3 515

226

-

3 740

Gains ou pertes en résultat

-

-

-

-

Gains ou pertes latents ou différés en résultat

(608)

283

-

(326)

Gains ou pertes latents ou différés comptabilisés directement en capitaux propres

-

-

-

-

Acquisition

62

712

-

773

Vente

-

-

-

-

Origination

-

-

-

-

Règlement

(294)

(67)

-

(361)

Transfert en activités destinées à être cédées

-

-

-

-

Transfert vers niveau 3

-

-

-

-

Transfert hors niveau 3

-

-

-

-

Autres variations

-

-

-

-

31/12/2022

2 674

1 153

-

3 827

Juste valeur des passifs financiers

Passifs financiers
 à la juste valeur
 par résultat

Instruments
 dérivés de
 couverture

Total passifs

 financiers

31/12/2021

58

377

435

Gains ou pertes en résultat

-

-

-

Gains ou pertes latents ou différés en résultat

(19)

193

174

Gains ou pertes latents ou différés comptabilisés directement en capitaux propres

-

-

-

Acquisition

118

22

140

Vente

-

-

-

Origination

-

-

-

Règlement

(19)

(266)

(285)

Transfert en activités destinées à être cédées

-

-

-

Transfert vers niveau 3

-

-

-

Transfert hors niveau 3

-

-

-

Autres variations

-

-

-

31/12/2022

138

326

464

7.2Compensation des actifs et passifs
7.2.1Actifs financiers faisant l’objet d’une compensation ou d’un accord de compensation globale exécutoire ou d’un accord similaire

31/12/2021

Montant brut avant
 compensation

Montant brut
compensé
 selon IAS 32

Montant net présenté 
au bilan

Autres montants dans le champ d’application mais non compensés

Montant net selon les normes IFRS 7 et 13

Impact des contrats- cadres

Instruments financiers
 affectés en 
garantie

Prêts et créances à la juste valeur par résultat

3 314

-

3 314

(2 259)

(923)

132

Instruments dérivés (incluant les instruments de couverture)

3 514

-

3 514

-

-

3 514

Prêts et créances sur les établissements de crédit au coût amorti

312

-

312

-

-

312

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

50 881

-

50 881

-

-

50 881

TOTAL

58 022

-

58 022

(2 259)

(923)

54 840

31/12/2022

Montant brut
 avant
 compensation

Montant brut
 compensé
 selon IAS 32

Montant net présenté
 au bilan

Autres montants dans le champ d’application mais non compensés

Montant net selon les normes IFRS 7 et 13

Impact des contrats- cadres

Instruments financiers
 affectés en
 garantie

Instruments dérivés (incluant les instruments de couverture)

2 466

-

2 466

(1 240)

(67)

1 159

Prêts et créances à la juste valeur par résultat

2 673

-

2 673

-

-

2 673

Prêts et créances sur les établissements de crédit au coût amorti

87

-

87

-

-

87

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

49 956

-

49 956

-

-

49 956

TOTAL

55 182

-

55 182

(1 240)

(67)

53 875

7.2.2Passifs financiers faisant l’objet d’une compensation ou d’un accord de compensation globale exécutoire ou d’un accord similaire

31/12/2021

Montant brut avant
 compensation

Montant brut
 compensé
 selon IAS 32

Montant net présenté
 au bilan

Autres montants dans le champ d’application mais non compensés

Montant net selon les normes IFRS 7 et 13

Impact des contrats- cadres

Instruments financiers
 affectés en
 garantie

Instruments dérivés (incluant les instruments de couverture)

6 319

-

6 319

(2 259)

(2 105)

1 954

Dettes envers les établissements de crédit au coût amorti

-

-

-

-

-

-

Dettes envers la clientèle au coût amorti

-

-

-

-

-

-

TOTAL

6 319

-

6 319

(2 259)

(2 105)

1 954

31/12/2022

Montant brut avant
 compensation

Montant brut
 compensé
 selon IAS 32

Montant net présenté
 au bilan

Autres montants dans le champ d’application mais non compensés

Montant net selon les normes IFRS 7 et 13

Impact des
 contrats- cadres

Instruments financiers
 affectés en
 garantie

Instruments dérivés (incluant les instruments de couverture)

5 492

-

5 492

(1 240)

(2 185)

2 068

Dettes envers les établissements de crédit au coût amorti

-

-

-

-

-

-

Dettes envers la clientèle au coût amorti

-

-

-

-

-

-

TOTAL

5 492

-

5 492

(1 240)

(2 185)

2 068

7.3Exposition aux risques de crédit

L’exposition au risque de crédit, comprend :

  • pour les actifs autres que les dérivés : le montant figurant au bilan ;
  • pour les dérivés : l’approche standardisée pour mesurer le risque de crédit d’une contrepartie (méthodologie SA-CCR) a été appliquée, l’Exposure At Default (EAD) est ainsi calculée sur la base de la formule suivante : alpha x (Replacement cost + Potential future exposure) conformément aux recommandations du comité de Bâle ;
  • pour les engagements hors bilan : le montant figurant en annexe ; il s’agit du montant non tiré des engagements de financement.

La métrique utilisée est l’EAD (Exposure At Default).

L’exposition au risque de crédit est ventilée par zone géographique et par contrepartie en tenant compte des garanties obtenues. Cela signifie que lorsque le risque de crédit est garanti par un tiers dont le risque pondéré, au sens de la réglementation de Bâle, est inférieur à celui de l’emprunteur direct, l’exposition est incluse dans la zone géographique et le secteur d’activité du garant.

7.3.1Ventilation des expositions au risque de crédit
Analyse de l’exposition par zone géographique

31/12/2021

31/12/2022

France

66 310

60 936

Allemagne

319

26

Belgique

145

91

Italie

5 235

4 159

Espagne

328

372

Autres pays de l’Union européenne

438

325

Suisse

592

564

Norvège

262

100

Royaume-Uni

95

46

États-Unis et Canada

805

694

Japon

39

29

EXPOSITION TOTALE

74 569

67 342

Analyse de l’exposition par catégorie de contrepartie

31/12/2021

31/12/2022

Souverains

16 662

15 350

Secteur public local

55 872

50 470

Autres actifs garantis par des entités du secteur public

243

175

Institutions financières

1 767

1 315

Autres expositions

26

31

EXPOSITION TOTALE

74 569

67 342

Analyse de l’exposition par catégorie d’instrument

31/12/2021

31/12/2022

Banques centrales

4 081

3 555

Prêts à la juste valeur par résultat

3 505

2 670

Instruments dérivés de couverture

196

141

Titres à la juste valeur par capitaux propres

403

243

Prêts aux établissements de crédit au coût amorti

35

40

Prêts à la clientèle au coût amorti

53 073

50 867

Titres au coût amorti

7 969

6 215

Comptes de régularisation et actifs divers

49

124

Engagements de financement

5 257

3 487

EXPOSITION TOTALE

74 569

67 342

7.3.2Évaluation de la qualité de crédit des actifs

Le groupe Sfil a fait le choix de la méthode avancée au titre de la réforme du ratio de solvabilité et de l’adéquation des fonds propres (réforme Bâle III). Celle-ci a développé des modèles de notation interne qui couvrent les principaux segments de clientèle, ces modèles ont été validés par les autorités de tutelles. Ceci a permis au groupe Sfil de présenter au 31 décembre 2022, une analyse de ses expositions, ventilées par pondération de risque, telles qu’utilisées pour le calcul des exigences en fonds propres pour le risque de crédit ; ces pondérations sont calculées essentiellement en fonction de la probabilité de défaut de la contrepartie et de la perte encourue en cas de défaut.

Cette analyse confirme l’excellente qualité des actifs du portefeuille, dont plus de 83 % du portefeuille a une pondération inférieure à 5 % et plus de 98 % du portefeuille a une pondération inférieure ou égale à 20 %. 

Pondération de risque (Bâle III)

de 0 à 2 %

de 2 à 5 %

de 5 à 20 %

de 20 à 50 %

plus de 50 %

Total

Banques centrales

3 555

-

-

-

-

3 555

Actifs financiers à la juste valeur 
par résultat

1 686

643

253

0

87

2 670

Instruments dérivés

2

-

5

99

35

141

Titres à la juste valeur par capitaux propres

63

-

115

65

-

243

Prêts et créances sur établissements de crédit au coût amorti

20

-

5

15

-

40

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

33 308

11 176

6 070

7

305

50 867

Titres au coût amorti

2 251

48

3 478

323

115

6 215

Comptes de régularisation et actifs divers

87

-

-

5

32

124

Engagements de financement

3 487

-

-

-

-

3 487

EXPOSITION TOTALE

44 459

11 867

9 927

514

575

67 342

QUOTE-PART DE L’EXPOSITION TOTALE

66,0 %

17,6 %

14,7 %

0,8 %

0,9 %

100,0 %

Certaines expositions ne bénéficient pas encore d’un système d’évaluation interne validé par les superviseurs ; dans ce cas, leur pondération est celle de la méthode standard, qui est, par exemple, de 20 % pour les collectivités locales françaises.

7.4Risque climatique

Le risque climatique est composé du risque physique et du risque de transition. Le risque climatique physique peut être aigu ou chronique.

Les risques physiques aigus représentent le risque de perte résultant des événements climatiques extrêmes (inondations, tempêtes et ouragans, feux de forêt) et dont les dommages induits peuvent entraîner une destruction des actifs physiques des collectivités locales ou des corporate.

Les risques physiques chroniques représentent le risque de perte résultant de changements à plus long terme des modèles climatiques (perte d’enneigement, élévation du niveau de la mer, retrait et gonflement des argiles, par exemple).

Les risques de transition désignent la perte financière découlant du processus de transition vers une économie bas carbone et soutenable d’un point de vue environnemental.

Sfil vise l’intégration du risque climatique à tous ses processus de gestion des risques. L’impact global sur le risque de crédit a été évalué en 2021, et les travaux se sont poursuivis en 2022 afin d’évaluer l’impact sur les autres catégories de risques (notamment sur le risque de liquidité, le risque de marché et le risque opérationnel). Le risque climatique et ses enjeux font l’objet d’une attention particulière du conseil d’administration de Sfil. Le conseil d’administration du 15 avril 2022 a en particulier validé la feuille de route climatique 2022-2023 de Sfil. 

Différents travaux relatifs aux risques climatiques ayant ou pouvant avoir une incidence sur les états financiers de la société ont été menés en 2022. Il s’agit notamment de :

  • Réalisation d’une cartographie qualitative des risques induits par le climat, en les identifiant conformément à la politique d’identification des risques de Sfil, et en évaluant leur matérialité.
  • Mise à jour de la politique de risque en matière d’octroi de prêts, au travers de :
    • la prise en compte de l’utilité sociale et environnementale des projets financés dans les critères d’octroi de crédit, avec un appétit au risque plus important lorsque les financements sont réalisés au format prêt vert ou prêt social ;
    • la mise en œuvre d’une politique d’exclusion des secteurs exposés aux énergies fossiles, conformément aux orientations de la politique française de soutien à l’export, modifiées dernièrement par la loi du 30 décembre 2022 de finances initiale pour 2023. Il en résulte une exclusion de projets en lien avec le charbon et les hydrocarbures non conventionnels. Ces exclusions ne s’appliquent pas aux opérations ayant pour effet de réduire l’impact environnemental négatif ou d’améliorer la sécurité d’installations existantes ou leur impact sur la santé, sans en augmenter la durée de vie ou la capacité de production, ou visant le démantèlement ou la reconversion de ces installations.

En outre, Sfil a consacré deux nouvelles études au risque climatique en 2022 : 

  • Risques de transition
  • Après une première étape réalisée par Sfil en 2021 via une étude sur le risque de transition pour les collectivités locales, I4CE, dans le cadre du partenariat conclu avec Sfil, a publié le 14 octobre 2022 une nouvelle étude(1). L’étude réalisée en 2021 par Sfil reposait sur la déclinaison de trois scénarios(2) ou trajectoires de transition (ordonnée, accélérée et retardée) et avait permis de quantifier les besoins d’investissement des collectivités locales dans le cadre de la transition vers une économie bas carbone. L’impact de ces investissements sur la situation financière des collectivités locales avait été évalué et les métriques de risque (RWA et ECL) ont été simulées sur la base de ces ratios financiers stressés. 
  • L’objectif de la nouvelle étude réalisée en 2022 était d’estimer les dépenses d’investissements et de fonctionnement associées au risque de transition climatique des collectivités locales en France, permettant ainsi à Sfil d’approfondir les travaux engagés en 2021. L’approche méthodologique retenue par I4CE est basée sur l’analyse de cinq trajectoires de dépenses climat, dont un scénario SNBC et quatre autres scénarios(3) de l’ADEME. Sfil a exploité les résultats de cette étude afin d’intégrer aux scénarios forward looking, utilisés notamment pour le calcul des pertes de crédit attendues conformément à la norme IFRS9, les dépenses liées aux efforts d’investissement supplémentaires attendus des collectivités locales pour respecter la stratégie nationale bas carbone. L’impact de la mise à jour des scénarios forward looking a eu un effet très limité sur le niveau des pertes de crédit attendues. Il convient de noter que l’objectif d’adaptation au changement climatique ne faisait pas partie du périmètre de l’étude et fera l’objet d’un autre travail de quantification par I4CE.
  • Le partenariat entre Sfil et I4CE devrait être renouvelé, cette dernière poursuivra ses travaux notamment sur la base de la nouvelle Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC3), l’objectif étant de clarifier les besoins d’investissement des collectivités. 
  • Risques physiques
  • Après une première étude réalisée en 2021 sur l’impact des risques physiques aigus pour les collectivités locales françaises, la direction des risques a réalisé une seconde étude sur l’impact du stress hydrique surles collectivités locales françaises, en lien avec l’évolution projetée du climat. Le stress hydrique se définit comme une situation critique qui survient lorsque les ressources en eau disponibles sont inférieures à la demande en eau. Il provient principalement d’un déséquilibre à la fois géographique et temporel caractérisé par une demande en eau qui dépasse la quantité d’eau disponible et/ou une qualité de l’eau qui nécessite d’en limiter son usage.
  • L’étude s’est appuyée sur l’Aqueduct Water Risk Atlas, mis à disposition par le World Resources Institute. L’outil permet d’identifier et d’évaluer les risques hydriques à travers le monde grâce aux coordonnées GPS. L’importation dans l’outil des coordonnées GPS des communes (fichier INSEE) a permis d’identifier les zones en fonction du niveau de stress hydrique selon les seuils définis par l’outil et d’analyser les expositions en portefeuille (communes, régions, départements et GFP) en fonction de leur niveau de risque de stress hydrique futur à horizon 2030 ou 2040. 
7.5Risque de liquidité : ventilation selon la durée résiduelle jusqu’à la date de remboursement
7.5.1Ventilation de l’actif

31/12/2022

Inférieur
 à 1 mois

De 1 mois
 à 3 mois

De 3 mois
 à 6 mois

De 6 mois
 à 1 an

De 1 an à 5 ans

Supérieur
 à 5 ans

Durée
 indéterminée

Total
 ventilé

Banques centrales

1 969

-

-

-

-

-

-

1 969

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

33

27

87

153

903

1 371

8

2 582

Instruments dérivés de couverture

5

3

207

-

-

-

-

215

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

100

65

0

-

82

-

-

247

Prêts et créances sur établissements de crédit au coût amorti

19

0

15

15

45

(5)

-

90

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

829

586

1 497

2 227

17 983

28 740

4

51 867

Titres au coût amorti

139

93

519

312

1 793

2 994

-

5 851

Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux

-

-

-

-

-

-

-

-

Immobilisations corporelles

-

-

-

-

-

-

7

7

Immobilisations incorporelles

-

-

-

-

-

-

21

21

Actifs d’impôts

-

-

-

-

-

-

79

79

Comptes de régularisation et actifs divers

-

-

-

-

-

-

2 728

2 728

TOTAL

3 096

774

2 326

2 707

20 807

33 101

2 847

65 657

31/12/2022

Total
 ventilé

Ajustement à la juste valeur

Total

Banques centrales

1 969

-

1 969

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

2 582

161

2 743

Instruments dérivés de couverture

215

2 181

2 396

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

247

(4)

243

Prêts et créances sur établissements de crédit au coût amorti

90

(3)

87

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

51 867

(1 911)

49 956

Titres au coût amorti

5 851

358

6 209

Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux

-

170

170

Immobilisations corporelles

7

-

7

Immobilisations incorporelles

21

-

21

Actifs d’impôts

79

-

79

Comptes de régularisation et actifs divers

2 728

-

2 728

TOTAL

65 657

951

66 608

7.5.2Ventilation du passif, hors capitaux propres

31/12/2022

Inférieur
 à 1 mois

De 1 mois
 à 3 mois

De 3 mois
 à 6 mois

De 6 mois
 à 1 an

De 1 à
 5 ans

Supérieur
 à 5 ans

Durée
 indéterminée

Total
 ventilé

Banques centrales

-

-

-

-

-

-

-

-

Passifs financiers à la juste valeur par résultat

0

0

24

-

-

-

-

24

Instruments dérivés de couverture

8

3

133

-

-

-

-

144

Dettes envers les établissements de crédit au coût amorti

-

-

-

-

-

-

-

-

Dettes envers la clientèle au coût amorti

-

-

-

-

-

-

-

-

Dettes représentées par un titre au coût amorti

1 377

641

3 277

416

23 730

33 503

-

62 944

Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux

-

-

-

-

-

-

-

-

Passifs d’impôts

-

-

-

-

-

-

2

2

Comptes de régularisation 
et passifs divers

-

-

-

-

-

-

219

219

Provisions

-

-

-

-

-

-

19

19

Dettes subordonnées

-

-

-

-

-

-

-

-

TOTAL

1 385

644

3 433

416

23 730

33 503

240

63 352

31/12/2022

Total
 ventilé

Ajustement à la juste valeur

Total

Banques centrales

-

-

-

Passifs financiers à la juste valeur par résultat

24

335

359

Instruments dérivés de couverture

144

4 990

5 134

Dettes envers les établissements de crédit au coût amorti

-

-

-

Dettes envers la clientèle au coût amorti

-

-

-

Dettes représentées par un titre au coût amorti

62 944

(3 855)

59 090

Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux

-

66

66

Passifs d’impôts

2

-

2

Comptes de régularisation et passifs divers

219

-

219

Provisions

19

-

19

Dettes subordonnées

-

-

-

TOTAL

63 352

1 536

64 888

7.5.3Gap de liquidité net

31/12/2021

Inférieur
 à 1 mois

De 1 mois à 3 mois

De 3 mois
 à 6 mois

De 6 mois
 à 1 an

De 1 an à 5 ans

Supérieur
 à 5 ans

Durée
 indéterminée

Non
 ventilé

Total

MONTANT

1 710

130

(1 107)

2 291

(2 923)

(403)

2 607

(585)

1 720

Ce tableau présente la situation du bilan à la date d’arrêté des comptes ; il ne prend pas en compte les décisions de gestion qui permettront de gérer les décalages de maturité, ni la future production d’actifs et de passifs. La liquidité du groupe Sfil est apportée par l’accord de financement existant avec ses actionnaires et par l’émission d’obligations ou de certificats de dépôt. En complément, le groupe Sfil peut obtenir des financements auprès de la Banque de France, en donnant en garantie certains de ses actifs. 

7.6Risque de change

Classement par devises d’origine

31/12/2021

EUR

Autres devises Europe

USD

Autres devises

Total

Total de l’actif

69 828

552

4 117

301

74 799

Total du passif

69 828

552

4 117

301

74 799

POSITION NETTE AU BILAN

-

-

-

-

-

Classement par devises d’origine

31/12/2022

EUR

Autres devises Europe

USD

Autres
 devises

Total

Total de l’actif

61 887

510

3 982

230

66 608

Total du passif

61 887

510

3 982

230

66 608

POSITION NETTE AU BILAN

-

-

-

-

-

7.7Sensibilité au risque de taux d’intérêt

Le risque structurel de taux se définit comme le risque de perte encourue en cas de variation des taux d’intérêt qui entraînerait une perte de valeur des opérations de bilan et de hors bilan, à l’exception, le cas échéant, des opérations du portefeuille de négociation. Sfil et Caffil ne détenant pas de portefeuille de négociation, elles ne sont pas concernées par cette dernière exception.

Sfil distingue quatre types de risque de taux, qui sont généralement couverts à l’aide d’instruments dérivés :

Risque de taux fixe

Résulte du décalage de volume et d’échéance entre les ressources et les emplois à taux fixe, ou dont le taux révisable a été fixé. Il peut se traduire par des variations parallèles (i.e. translation) ou non (i.e. pentification, aplatissement, rotation) de la courbe des taux.

Risque de base

Résulte du décalage qui peut exister dans l’adossement d’emplois et de ressources indexés sur des taux variables de nature ou d’index ténor différents.

Risque de fixing

Résulte, pour chaque index, du décalage entre les dates de révision appliquées à l’ensemble des éléments de bilan et de hors bilan à taux variable sur un même ténor.

Risque d’option

Résulte du déclenchement d’options implicites ou explicites en raison d’une variation des taux d’intérêt, ou de la possibilité donnée à l’établissement ou à son client de modifier le niveau et/ou le calendrier des flux de trésorerie d’une opération.

Stratégie de gestion du risque de taux

Le Groupe a défini pour Caffil un appétit au risque de taux fixe qui se décline en un dispositif de limites encadrant la sensibilité de la valeur actuelle nette (VAN). Afin de piloter cette sensibilité dans les limites imparties, la stratégie de couverture mise en œuvre est la suivante :

  • micro-couverture du risque de taux sur les éléments de bilan libellés dans une devise autre que l’euro ou indexés sur une structure de taux complexe. Certaines opérations vanille libellées en euro peuvent également faire l’objet d’une micro-couverture si leur notionnel ou leur durée risque d’entraîner un dépassement de limite de sensibilité. La micro-couverture est réalisée par swap ;
  • macro-couverture du risque de taux pour l’ensemble des opérations qui ne sont pas micro-couvertes. Les opérations concernées sont essentiellement (i) les prêts au secteur public local et (ii) les émissions d’obligations foncières libellées en euro. Cette macro-couverture est obtenue autant que possible par adossement entre actifs et passifs à taux fixe via la résiliation de swaps et, pour le complément, par mise en place de nouveaux swaps contre €str ;
  • cette gestion du risque de taux fixe est complétée par un suivi des fixings des opérations à taux révisables afin de s’assurer que ceux-ci n’entraînent pas un dépassement de la limite de sensibilité à court terme. Le cas échéant, des swaps contre €str peuvent être conclus pour couvrir le risque de fixing.

Concernant Sfil maison mère, la stratégie consiste en une micro-couverture parfaite du risque de taux, soit par swaps contre €str, soit par adossement d’opérations d’actifs et de passifs de même index, soit dans le cadre de l’activité de crédit export par des opérations de couverture réalisées par l’intermédiaire du mécanisme de stabilisation. Il n’y a donc pas de risque de taux au niveau de Sfil solo.

Indicateurs encadrant le risque de taux

Ces différents types de risques de taux sont suivis, analysés et gérés à travers :

  • la mesure de l’indicateur réglementaire de sensibilité de la valeur économique à une variation des taux d’intérêt. Au niveau du Groupe, les scénarios de stress réglementaires standards définis par les guidelines EBAGL-2018-02 sont appliqués depuis juin 2019, conformément aux exigences réglementaires.
  • Les principales hypothèses retenues pour ce test sont les suivantes :
    • chocs appliqués avec prise en compte du plancher post-choc défini au paragraphe 115 (k) des orientations de l’ABE ;
    • exclusion des fonds propres des éléments du passif ;
    • le traitement des marges commerciales et des autres composantes de marge dans les versements d’intérêts doit être conforme à la méthode de gestion et de mesure de l’établissement pour le risque de taux d’intérêt hors portefeuille de négociation : dans le cas du groupe Sfil, la mesure des chocs est réalisée sur base des flux de taux d’intérêt hors marge.

Au 31/12/2022

Choc de taux

appliqué

Résultats

(en EUR millions)

« Supervisory outlier test » selon le choc uniforme +/-200 bps

+/-200 bps

plancher post-choc 
commençant avec -100 bps

(139) / 147

« Supervisory outlier test » selon les 6 chocs différenciés

+200 bps

-200 bps

Pentification

Aplatissement

Hausse CT

Baisse CT

(139) 

 147

(22) 

(1)

(44) 

45

  • la production mensuelle d’indicateurs de sensibilité de la valeur actuelle nette (VAN) à un choc de taux : depuis le 1er janvier 2022, le groupe a mis en place une nouvelle méthodologie d’encadrement du risque de taux en basant la calibration de ces risques sur la perte maximale observée en VAN par rapport à huit scénarios différents d’évolution des taux. Ces huit scénarios correspondent aux six scénarios du calcul du ratio réglementaire « outlier » auxquels s’ajoutent deux scénarios internes supplémentaires définis sur base des variations historiques des taux. À la différence des ratios réglementaires, les fonds propres sont pris en compte dans le calcul de ces indicateurs. La perte maximale observée parmi les huit scénarios ne doit pas excéder la limite définie dans le cadre de l’appétit au risque du groupe.

En EUR millions

Limite

31/12/2021 (pro format)

30/06/2022

31/12/2022

Perte maximale observée en VAN

(80)/80

(25)

(31)

(21)

  • la production d’impasses (respectivement de taux fixe, d’intérêt et de fixing), calculées en vision statique :

Impasse taux fixe

Différence des emplois et des ressources de bilan et de hors bilan pour les opérations à taux fixe ou dont le taux a fixé. Elle est calculée chaque mois jusqu’à extinction du bilan.

Impasse par index

Difference des emplois et des ressources, au bilan et au hors bilan, pour un index tenor donné n’ayant pas encore fixé. Cette impasse est calculée chaque mois jusqu’à extinction du bilan.

Impasse de fixing

Pour un index ténor donné : différence entre emplois et ressources à taux révisable, de bilan et de hors bilan, par date de fixing.

Ces indicateurs sont calculés en vision statique.

  • la sensibilité de la marge nette d’intérêts : sur base d’une vision dynamique du bilan, prenant en compte un renouvellement d’opérations sur la base des encours constatés à date d’arrêté (projection à encours constant), la sensibilité de la marge d’intérêts du Groupe à une variation des taux d’intérêt de 200 points de base est la suivante :

Sensibilité de la marge nette d’intérêts sur 12 mois – Sfil consolidé (en EUR millions)

31/12/2022

Hausse parallèle des taux de 200 points de base

(7)

Baisse parallèle des taux de 200 points de base

4

Perspectives et risques liés à l’évolution des taux d’intérêt

Les principaux risques identifiés et associés à l’environnement actuel de taux d’intérêt, marqué par des hausses de taux rapides et une volatilité importante, sont les suivants :

  • une incertitude plus marquée sur les volumes de production nouvelle : les changements rapides des conditions de financement et le renchérissement du coût du crédit, de même que les incertitudes relatives à l’environnement macroéconomique, pourraient inciter certains clients à réduire ou à différer leurs investissements. Par ailleurs, la décorrélation entre le taux d’usure et les niveaux de taux observés sur les marchés, qui a pénalisé la production de prêts à taux fixe en 2022, pourrrait encore avoir une incidence en 2023 en cas de poursuite de la hausse des taux.
  • une volatilité accrue des taux d’intérêt pourrait amener une variation plus importante de la marge d’intérêts, pour la fraction de la production qui fait l’objet d’une gestion par macrocouverture.

Le Groupe est faiblement exposé aux risques de remboursement anticipé, car des clauses d’indemnités de remboursement anticipé sont présentes dans la quasi-totalité des contrats de prêts.

Enfin, le Groupe ne possédant pas de dépôts à vue, il n’est pas impacté par un éventuel impact de l’évolution des taux d’intérêt sur le niveau des dépôts. 

Note 8Impact de la crise sanitaire de la Covid-19 sur les états financiers de la société (en EUR millions)

Au 31 décembre 2022, les impacts associés à la crise sanitaire de la Covid-19 sur les états financiers consolidés de Sfil établis selon les IFRS restent très limités

Tout d’abord, il est rappelé que, dès le printemps 2020, le groupe Sfil avait décidé de déployer deux approches pour accompagner les emprunteurs pour faire face à leurs difficultés consécutives à la crise sanitaire :

  • l’une, volontariste, proposant des délais de paiement à l’ensemble des établissements de santé en raison de leur implication exceptionnelle face à la pandémie de la Covid-19. Sfil avait ainsi proposé à ces emprunteurs un délai de paiement de 180 jours pour la totalité de leurs échéances de contrats de prêt comprises entre le 12 mars et le 30 juin 2020, sans aucune facturation d’intérêts de retard ni de pénalités. Ces délais de paiement avaient pu être renouvelés sur demande des clients ;
  • l’autre répondant au traitement des sollicitations des quelques collectivités locales et assimilées ayant des problématiques de trésorerie. Sfil s’était ainsi mobilisée afin de répondre à tous les emprunteurs qui en avaient fait la demande afin de les accompagner dans leurs éventuelles difficultés dues à la crise sanitaire en raison de la chute de recettes d’activités spécifiques, liées à l’activité économique, culturelle et touristique (cinémas, piscines, parkings, thermes…).

Depuis le début de l’année 2022, l’ensemble des délais de paiement accordés a été réglé par les clients concernés. À noter que les établissements publics de santé avaient déjà réglé l’ensemble des échéances dues avant la fin de l’année 2021.

Dans le domaine du crédit export, Sfil est présente sur l’ensemble des opérations de financement de bateaux de croisière par crédit export français conclues depuis 2016. Dans ce contexte, Sfil s’est inscrite dans la démarche développée conjointement par les agences d’assurance-crédit export européennes visant à apporter un soutien en liquidité sur les crédits export en faveur des compagnies de croisière, secteur particulièrement touché par la pandémie. Ce soutien en liquidité a consisté à différer le remboursement du principal des crédits. En parallèle, pour mémoire, Sfil avait décidé en 2020 d’inscrire l’ensemble des expositions concernant le secteur de la croisière en watchlist. Ceci avait eu pour conséquence de comptabiliser une provision collective sur ce secteur d’activité de EUR 15 millions sur l’année 2020. Cette approche avait été maintenue tout au long de 2021 et la provision associée au secteur de la croisière était de EUR 16 millions au 31 décembre 2021. En 2022, compte tenu de la poursuite de la crise Covid, Sfil a décidé de renforcer, pour certains de ses clients, ces dépréciations à hauteur de EUR 6 millions. Ainsi le stock de dépréciation associé au secteur de la croisière inscrit en watchlist est de EUR 22 millions au 31 décembre 2022.

Enfin, il avait également été décidé en 2020 de constituer une provision pour risques sur les instruments financiers de couverture du change utilisés afin de refinancer les crédits exports en dollar de ce secteur. Cette provision avait été portée à hauteur de EUR 3,9 millions fin 2021. En 2022, le groupe Sfil a décidé de diminuer de EUR 2,2 millions le montant de cette provision compte tenu de la baisse du risque sous-jacent. Par conséquent, cette provision pour risques et charges représente à fin décembre 2022 un montant de EUR 1,7 million.

Note 9Impact de la guerre en Ukraine sur les états financiers de la société (en EUR millions)

Les impacts prévisibles à ce jour liés à la situation de guerre en Ukraine sont limités pour le groupe Sfil. Pour rappel, le groupe Sfil ne détient pas d’implantations en dehors de France. Par ailleurs, le Groupe n’a pas d’exposition en Russie ou en Biélorussie et ne détient qu’une seule exposition en Ukraine qui représentait, au 31 décembre 2022, un encours de EUR 59 millions (quasiment intégralement tiré). Cette exposition a été accordée dans le cadre de l’activité crédit export et est garantie à 100 % par la République française, Sfil n’est donc pas exposée directement au risque de crédit sur ce dossier. Sfil a néanmoins décidé, dès le 24 février 2022, d’inscrire cet actif en watchlist et par conséquent de le classer en Stage 2. La hausse des pertes de crédit attendues associée à ce déclassement est très limitée et représente environ EUR 0,3 million.

Les conséquences de la guerre en Ukraine sur les scénarios macro-économiques forward looking utilisés pour le calcul des ECL associés aux collectivités locales en France ont également été ajoutées sans impact significatif sur le niveau des dépréciations. 

Note 10Événements postérieurs à la clôture

Aucun événement significatif ayant une incidence sur la situation financière de la société n’est apparu après la clôture du 31 décembre 2022.

Note 11Honoraires des commissaires aux comptes (en EUR milliers)

KMPG SA

PricewaterhouseCoopers Audit

Montant TTC

%

Montant TTC

%

2021

2022

2021

2022

2021

2022

2021

2022

Audit

Commissariat aux comptes, certification, examen des comptes individuels et consolidés

343

461

66 %

75 %

388

457

72 %

76 %

dont Sfil

95

149

115

139

Services autres que la certification des comptes

173

152

34 %

25 %

154

144

28 %

24 %

dont Sfil

61

59

50

47

TOTAL

517

613

100 %

100 %

542

601

100 %

100 %

Les services autres que la certification des comptes comprennent principalement l’émission de lettres de confort pour la mise à jour des programmes d’émissions EMTN ou lors de la réalisation d’émissions publiques syndiquées ainsi que les rapports relatifs aux allocations des actifs associés aux émissions thématiques du groupe Sfil. Les services autres que la certification des comptes concernent également l’audit des comptes de Caffil établis sur base volontaire selon le référentiel IFRS EU.

3.3Rapport des commissaires aux comptes 
sur les comptes consolidés

Exercice clos le 31 décembre 2022

À l’assemblée générale de la société Sfil S.A.,

Opinion

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes consolidés de la société Sfil S.A. relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2022, tels qu’ils sont joints au présent rapport.

Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.

L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité des comptes.

Fondement de l’opinion

Référentiel d’audit

Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.

Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie "Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés" du présent rapport.

Indépendance

Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le Code de commerce et par le Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1er janvier 2022 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.

Observation

Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur le changement de méthode comptable relatif à l’application des dispositions transitoires de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » en matière de comptabilité de couverture exposée dans la note 1 « Principes comptables, méthodes d’évaluation et de présentation des états financiers consolidés ».

Justification des appréciations – Points clés de l’audit

En application des dispositions des articles L.823-9 et R.823-7 du Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.

Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes consolidés pris isolément.

Risque d’estimation des dépréciations sur les portefeuilles de crédits à la clientèle

Point clé de l’audit

Réponse d’audit apportée

Dans le cadre de ses activités, le groupe Sfil est exposé au risque de crédit qui résulte de l’incapacité de ses contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Au 31 décembre 2022, les prêts et créances à la clientèle au coût amorti s’élèvent à 50 milliards d’euros (note 2.4 aux états financiers) auquel s’ajoute un montant total d’engagements de financement de 4 milliards d’euros.

Conformément à la norme IFRS 9, le groupe Sfil constitue des dépréciations et provisions destinées à couvrir les risques de pertes attendues (sur les encours en statuts 1 et 2) pour 30,4 millions d’euros ou avérés (encours en statut 3) pour 4,4 millions d’euros (note 2.4), les provisions au passif qui sont destinées à couvrir les pertes attendues sur les engagements s’élèvent à 11 millions d’euros sur les encours en Statuts 1 et 2 (note 3.5).

Les règles de dépréciation des pertes attendues imposent la constitution d’un premier statut de dépréciation matérialisant une perte attendue à un an dès l’origination d’un nouvel actif financier ; et d’un second statut matérialisant une perte attendue à maturité, en cas de dégradation significative du risque de crédit. Ces dépréciations pour pertes attendues (statuts 1 et 2) sont déterminées principalement sur la base de modèles intégrant différents paramètres (probabilités de défaut, pertes en cas de défaut, expositions…) et des informations prospectives. 

La pandémie du Covid-19, le conflit en Ukraine, la remontée rapide des taux d'intérêt et le haut niveau d'inflation en zone euro déstabilisent l'environnement économique en Europe et dans le monde ce qui affecte la capacité de remboursement des emprunteurs. Ces éléments ont amené le groupe Sfil à mettre à jour ses scenarii Forward Looking ce qui a un impact dans la détermination des pertes de crédit attendues.​

Pour les contrats classés en statut 3, les pertes de crédit avérées sont estimées soit conformément au modèle décrit plus haut avec l’application d’un modèle spécifique de pertes en cas de défaut (pour les collectivités locales) soit à travers des estimations de flux de trésorerie que le groupe s’attend à recouvrer (pour les autres typologies de contreparties).

Etant donné l’importance du jugement dans la détermination de ces dépréciations/provisions, nous avons considéré que l’estimation des ECL ("Expected Credit Loss") au 31 décembre 2022 constitue un point clé de notre audit dans un contexte économique instable dans la mesure où les provisions induites font appel au jugement de la direction tant dans le rattachement des encours de crédits aux différents statuts, que dans la détermination des paramètres et modalités de calculs des dépréciations.

Nous avons mené des diligences renforcées compte tenu d'un degré d'incertitude accru. Nous avons notamment apprécié l’adéquation du niveau de couverture des risques de crédit et le niveau global du coût du risque associé ainsi que la pertinence du dispositif de contrôle interne et en particulier son adaptation au contexte de la crise.

Dépréciation des encours de crédits en statuts 1 et 2

Nos travaux ont principalement consisté à :

  • vérifier l’existence d’une gouvernance revoyant à une fréquence appropriée le caractère adéquat des modèles de dépréciations, les paramètres utilisés pour le calcul des dépréciations, et analysant les évolutions des dépréciations ;
  • réaliser des contrôles portant sur les évolutions méthodologiques et les adaptations apportées aux modalités de calcul des dépréciations pour pertes de crédit attendues dans le contexte de crise actuelle ;
  • apprécier le caractère approprié des paramètres utilisés pour les calculs des dépréciations ;
  • apprécier le caractère approprié des hypothèses retenues dans les scénarii Forward Looking ;
  • effectuer des contre-calculs sur les principaux portefeuilles de crédits ;
  • réaliser des contrôles sur le dispositif informatique avec notamment une revue des contrôles généraux informatiques, des interfaces et des contrôles automatisés au titre des données spécifiques visant à traiter l’information relative à IFRS 9.

Dépréciation des encours de crédit en statut 3

Dans le cadre de nos procédures d’audit, nous avons d’une manière générale, examiné le dispositif de contrôle relatif au recensement des expositions classées en statut 3, au suivi des risques de crédit et de contrepartie, à l’appréciation des risques de non-recouvrement et à la détermination des dépréciations et provisions afférentes sur base individuelle.

Nos travaux ont consisté à apprécier la qualité du dispositif de suivi des contreparties sensibles, douteuses et contentieuses ; du processus de revue de crédit. Par ailleurs, sur la base d’un échantillon de dossiers sélectionnés sur des critères de matérialité et de risques, nous avons réalisé des analyses contradictoires des montants de provisions.

Nous avons également apprécié la pertinence des informations détaillées en annexe relatives au risque de crédit relatives tant à la poursuite de l’épidémie de Covid qu’à la guerre en Ukraine et en particulier les informations requises par IFRS 7 au titre du risque de crédit.

Evaluation des instruments financiers classés en niveaux 2 et 3 de juste valeur

Point clé de l’audit

Réponse d’audit apportée

Dans le cadre de ses activités, votre groupe détient des instruments financiers dérivés comptabilisés à la juste valeur ainsi que des actifs financiers évalués à la juste valeur par résultat selon les critères de classification de la norme IFRS 9 « Instruments financiers ».

Le groupe Sfil utilise, pour déterminer la juste valeur dite de niveaux 2 et 3 de ces instruments, des techniques ou des modèles internes de valorisation qui reposent sur des paramètres et données dont certains ne sont pas observables sur le marché, comme indiqué dans la note 7.1.3. « Méthodes ayant servi à la détermination de la juste valeur des instruments financiers ».

Les modèles et les données utilisés pour procéder à la valorisation et à la classification de ces instruments par niveau de hiérarchie de juste valeur reposent sur le jugement et sur des estimations de la direction.

Nous estimons que l’évaluation des instruments financiers classés en niveau 2 et 3 de juste valeur constitue un point clé de l’audit en raison :

  • de la complexité dans la détermination des modèles de valorisation ;
  • de la sensibilité de ces modèles aux hypothèses retenues par la direction des risques ;
  • et de l’incertitude inhérente au recours au jugement mis en œuvre dans l’estimation des paramètres de niveau 3.

Au 31 décembre 2022, les instruments financiers comptabilisés à la juste valeur par résultat (incluant les dérivés de couverture) représentent respectivement 5 139 millions d’euros à l’actif (dont 2 673 millions d’euros de prêts comptabilisés à la juste valeur par résultat) et 5 134 millions d’euros au passif du bilan de Sfil. La note 7.1.3 des annexes aux comptes consolidés fournit des informations détaillées quant à la valorisation et au classement en niveau 2 et 3 de juste valeur de ces instruments financiers.

Avec l’appui de nos experts en valorisation d’instruments financiers et experts IT, nous avons construit une approche incluant les principales étapes suivantes :

Dérivés comptabilisés à la juste valeur

  • Valorisation indépendante de l’ensemble de la population des instruments dérivés jugés non complexes ;
  • Appréciation du processus suivi par la direction pour établir la juste valeur des dérivés jugés complexes :
    • Appréciation du dispositif de gouvernance mise en place par la direction des risques en matière de contrôle des modèles de valorisation ;
    • Evaluation de la politique de validation des modèles et contrôle de la mise en œuvre de cette politique ;
    • Vérification de l’efficacité opérationnelle des contrôles clés sur l’intégrité des données et sur l’implémentation opérationnelle des modèles utilisés dans la valorisation des dérivés ;
    • Revue des résultats du processus de vérification des valorisations à partir des valorisations des contreparties externes ;
    • Test de la fiabilité d’une sélection de données utilisées dans la valorisation des dérivés au 31 décembre 2022.
  • Valorisation indépendante d’une sélection d’instruments dérivés jugés complexes.
  • Appréciation des changements méthodologiques apportés au calcul des ajustements xVA.

Actifs financiers à la juste valeur par résultat- prêts « non SPPI »

  • Appréciation du processus suivi par la direction pour établir la juste valeur des prêts non « SPPI » :
    • Appréciation du modèle de valorisation et des hypothèses utilisés ;
    • Evaluation de l’exercice de recalibration des primes impliquées dans la valorisation des prêts ;
    • Vérification de l’efficacité opérationnelle des contrôles clés portant sur les hypothèses retenues dans le modèle de valorisation ;
    • Vérification de l’efficacité opérationnelle des contrôles clés sur l’intégrité des données utilisées dans la valorisation ;
    • Test des données utilisées dans la détermination des spreads de crédit au 31 décembre 2022.
  • Valorisation indépendante d’une sélection de prêts non « SPPI ».

Nous avons également examiné les critères, notamment d’observabilité des paramètres de valorisation, retenus pour la détermination des niveaux de hiérarchie de juste valeur sur une sélection d’instruments financiers.

Enfin, nous avons apprécié le caractère approprié des informations présentées dans les notes annexes.

Vérifications spécifiques

Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires des informations relatives au groupe, données dans le rapport de gestion du conseil d’administration.

Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés.

Autres vérifications ou informations prévues par les textes légaux et réglementaires

Format de présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel

Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L. 451-1-2 du Code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du directeur général. S’agissant de comptes consolidés, nos diligences comprennent la vérification de la conformité du balisage de ces comptes au format défini par le règlement précité.

Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen.

Désignation des commissaires aux comptes

Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la société Sfil S.A. par l’assemblée générale du 30 septembre 2020 pour les cabinets KPMG SA et PricewaterhouseCoopers Audit.

Au 31 décembre 2022, nous étions dans la 3ème année de notre mission sans interruption.

Responsabilités de la direction et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise relatives aux comptes consolidés

Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant une image fidèle conformément au référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes consolidés ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.

Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.

Il incombe au comité des comptes de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Les comptes consolidés ont été arrêtés par le conseil d’administration.

Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés

Objectif et démarche d’audit

Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes consolidés. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.

Comme précisé par l’article L.823-10-1 du Code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.

Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :

Rapport au comité des comptes

Nous remettons au comité des comptes un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité des comptes figurent les risques d’anomalies significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.

Nous fournissons également au comité des comptes la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.822-10 à L.822-14 du Code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité des comptes des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.

Paris La Défense, le 29 mars 2023 

Neuilly-sur-Seine, le 29 mars 2023

Les commissaires aux comptes

KPMG S.A.

Jean-François DANDÉ

Associé

PricewaterhouseCoopers Audit

Ridha BEN CHAMEK

Associé

1)
I4CE, « Collectivités : les besoins d’investissements et d’ingénierie dans la neutralité carbone », octobre 2022 
2)
Le scénario de transition ordonnée est le scénario de référence : dans ce scénario, la transition commence dès 2020 par l'introduction de mesures volontaristes et une augmentation significative du prix du carbone. Le respect des engagements climatiques permet par ailleurs de limiter les risques physiques. Le scénario de transition accélérée correspond à un scénario de business as usual jusqu’en 2025: les gouvernements n'introduisent pas de mesures de transition, la hausse du prix du carbone est modérée, il n'y a pas de progrès technologiques majeurs et les acteurs économiques ne modifient pas leur comportement. En 2025, des mesures volontaristes gouvernementales poussent à l’urgence de transformation vers le bas-carbone pour respecter l’objectif intermédiaire de 2030 et la neutralité carbone en 2050.Le scénario de transition retardée est celui dans lequel la mise en place des mesures de lutte contre le réchauffement climatique est retardée, en raison notamment de technologies d'élimination du carbone peu développées. Les efforts suivent la tendance actuelle jusqu'en 2030, date à laquelle des mesures contraignantes sont mises en place pour respecter les engagements climatiques. Les modes de consommation évoluent à partir de 2030.
3)
Les 4 scénarios de l’ADEME présentent différentes trajectoires menant à la neutralité carbone en 2050.

Comptes annuels selon le référentiel français

4.1États financiers

4.1.1Actif

 (En EUR millions)

Note

31/12/2021

31/12/2022

Caisse, banques centrales

2.1

165

161

Effets publics et valeurs assimilées

2.2

22

75

Créances sur les établissements de crédit

2.3

7 778

6 292

Opérations avec la clientèle

2.4

4 680

6 449

Obligations et autres titres à revenu fixe

2.5

840

732

Actions et autres titres à revenu variable

-

-

Participations et autres titres détenus à long terme

-

-

Parts dans les entreprises liées

2.6

35

35

Immobilisations incorporelles

2.7

23

21

Immobilisations corporelles

2.8

4

5

Autres actifs

2.9

2 261

2 545

Comptes de régularisation

2.10

644

811

TOTAL DE L’ACTIF

2.11

16 452

17 127

4.1.2Passif

 (En EUR millions)

Note

31/12/2021

31/12/2022

Dettes envers les banques centrales

-

-

Dettes envers les établissements de crédit

3.1

4 962

6 695

Opérations avec la clientèle

-

-

Dettes représentées par un titre

3.2

10 103

9 472

Autres passifs

3.3

663

126

Comptes de régularisation

3.4

416

496

Provisions pour risques et charges

3.5

24

30

Capitaux propres

3.6

284

308

Capital souscrit

130

130

Primes d’émission

-

-

Réserves (et résultat reporté)

103

97

Résultat de l’exercice

52

81

TOTAL DU PASSIF

3.7

16 452

17 127

4.1.3Hors bilan

 (En EUR millions)

Note

31/12/2021

31/12/2022

ENGAGEMENTS DONNÉS

4.1

15 208

14 922

Engagements de financement donnés

5 145

4 239

Engagements de garantie donnés

10 059

10 678

Autres engagements donnés

4

5

ENGAGEMENTS REÇUS

4.2

20 168

19 678

Engagements de financement reçus

10 097

8 989

Engagements de garantie reçus

10 071

10 689

Engagements à terme

-

-

Autres engagements reçus

-

-

AUTRES ENGAGEMENTS

4.3

45 499

47 375

Opérations de change en devises

8 583

8 853

Engagements sur instruments financiers à terme

36 916

38 522

Engagements sur titres

-

-

4.1.4Compte de résultat

 (En EUR millions)

Note

2021

2022

Intérêts et produits assimilés

5.1

49

167

Intérêts et charges assimilées

5.1

(38)

(151)

Revenus des titres à revenu variable

5.2

49

85

Commissions (produits)

5.3

4

5

Commissions (charges)

5.3

(0)

(1)

Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation

5.4

3

0

Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés

5.5

0

(0)

Autres produits d’exploitation bancaire

5.6

97

102

Autres charges d’exploitation bancaire

5.6

(0)

(0)

PRODUIT NET BANCAIRE

164

207

Charges générales d’exploitation

5.7

(93)

(103)

Dotations aux amortissements sur immobilisations 
incorporelles et corporelles

(15)

(15)

RÉSULTAT BRUT D’EXPLOITATION

56

90

Coût du risque

5.8

(1)

(6)

RÉSULTAT D’EXPLOITATION

55

83

Gains ou pertes sur actifs immobilisés

-

-

RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔT

55

83

Résultat exceptionnel

-

-

Impôt sur les bénéfices

5.9

(3)

(3)

RÉSULTAT NET

52

81

Résultat par action

5,60

8,68

Résultat dilué par action

5,60

8,68

4.1.5Variation des capitaux propres

 (En EUR millions)

Montant

SITUATION AU 31/12/2021

Capital

130

Primes d’émission et d’apport

-

Engagements d’augmentation de capital et primes d’émission

-

Réserves et résultat reporté

103

Résultat de l’exercice

52

Acompte sur dividendes

-

CAPITAUX PROPRES AU 31/12/2021

284

VARIATIONS DE LA PÉRIODE

Variations du capital

-

Variations des primes d’émission et d’apport

-

Variations des engagements d’augmentation de capital et primes d’émission

-

Variations des réserves et résultat reporté

51

Dividendes versés (-)

(57)

Variations du résultat de l’exercice

29

Autres variations

-

SITUATION AU 31/12/2022

Capital

130

Primes d’émission et d’apport

-

Engagements d’augmentation de capital et primes d’émission

-

Réserves et résultat reporté

97

Résultat de l’exercice

81

CAPITAUX PROPRES AU 31/12/2022

308

4.2Annexe aux comptes selon le référentiel français

Note 1Règles de présentation et d’évaluation des comptes

1.1Normes comptables applicables : règlements adoptés par l’Autorité des normes comptables (ANC)

Sfil établit ses états financiers en conformité avec le règlement ANC n° 2014-07 du 26 novembre 2014 relatif aux comptes des entreprises du secteur bancaire, et notamment les établissements de crédit. Comme précisé en son article 3 et sous réserve des adaptations que ce dernier règlement prévoit, ces entreprises établissent leurs états financiers en application du règlement ANC n° 2014-03 du 5 juin 2014 relatif au plan comptable général. Les états financiers s’inscrivent en outre dans le cadre de la directive n° 86/635/CEE du Conseil des Communautés européennes.

Les états financiers de l’exercice clôturé au 31 décembre 2022 ont été établis selon les mêmes méthodes comptables que celles utilisées dans les états financiers de l’exercice clôturé au 31 décembre 2021. Entre ces deux dates, le corpus normatif applicable n’a pas connu d’évolution jugées pertinentes pour la société. 

Recommandations et observations du collège de l’ANC du 18 mai 2020 relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19 dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020 : cette communication de l’ANC vise à accompagner les entreprises pour qu’elles communiquent efficacement au sujet des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. L’ANC a par la suite régulièrement mis à jour ces recommandations et observations : les 3 juillet 2020, 24 juillet 2020, 15 janvier 2021, 7 juin 2021 et 9 juillet 2021. Ces communications ont été complétées par un avis du 7 mars 2022 du CNOEC recommandant de présenter en annexe les effets de la crise sanitaire de la Covid-19 sur certaines dettes inscrites au passif du bilan.

Cette communication et ses mises à jour successives ont été prises en compte par la Caisse Française de Financement Local pour l’établissement de ses états financiers depuis 2020. Pour permettre aux utilisateurs d’apprécier l’incidence de cette crise sur les états financiers, des informations qualitatives et quantitatives sont mentionnées dans la note 8 ci-après.

1.2Principes comptables appliqués aux états financiers

Les états financiers ont été préparés conformément aux principes comptables généralement acceptés, dans le respect des principes de prudence, de régularité et d’image fidèle, conformément aux hypothèses de base :

1.2.1Créances sur les établissements de crédit et opérations avec la clientèle

Les créances sur les établissements de crédit recouvrent l’ensemble des créances détenues au titre d’opérations bancaires, à l’exception de celles matérialisées par un titre. Elles sont ventilées entre les créances à vue et les créances à terme. Elles incluent notamment les prêts accordés à Sfil en refinancement des opérations de crédit export.

Les Opérations avec la clientèle comprennent essentiellement des prêts de type crédits à l’exportation.

Les opérations avec la clientèle sont inscrites au bilan pour leurs montants nets après dépréciations constituées en vue de faire face à un risque de non-recouvrement. Les contrats signés figurent dans les engagements hors bilan pour leur partie non versée.

En l’absence de définition précise de la notion de créance restructurée dans la règlementation comptable française, la société assimile la notion de créance restructurée à la notion de forbearance dans une optique de simplification opérationnelle et de comparabilité entre les différents jeux de normes.

Les intérêts relatifs aux prêts sont comptabilisés en intérêts et produits assimilés pour leurs montants courus, échus et non échus, calculés prorata temporis, ainsi que les intérêts sur les échéances impayées.

Les commissions reçues et les coûts marginaux de transaction supportés à l’occasion de l’octroi ou de l’acquisition d’un concours, s’ils sont significatifs, sont étalés sur la durée de vie effective du prêt. Les autres commissions reçues sont enregistrées directement en compte de résultat.

Les indemnités de remboursement anticipé de prêts sont enregistrées en compte de résultat à la date de l’opération.

Une créance est considérée comme douteuse lorsqu’elle présente une des caractéristiques suivantes :

Sont considérées comme créances douteuses compromises les créances douteuses dont les perspectives de recouvrement sont fortement dégradées et pour lesquelles un passage en perte à terme est envisagé. Les créances comptabilisées en créances douteuses depuis plus d’un an sont reclassées dans cette catégorie.

Dans un souci de simplification opérationnelle ainsi que de prudence, Sfil a décidé d’aligner la notion de créance douteuse sur la notion prudentielle de défaut réel, c’est-à-dire un défaut pour cause d’impayé réel et/ou en raison du risque de non-paiement de la totalité des sommes dues par l’emprunteur (notion de « Unlikely To Pay (UTP) ») en référence à la politique défaut de la société. Les clients classés en période probatoire en vue d’une éventuelle sortie de défaut ne font ainsi pas partie du périmètre des créances douteuses d’un point de vue comptable.

Des dépréciations sont constituées pour les créances douteuses et douteuses compromises :

1.2.2Opérations sur titres

Les titres détenus par Sfil sont inscrits dans les postes d’actif du bilan Effets publics et valeurs assimilées ou Obligations et autres titres à revenu fixe.

Le poste Effets publics et valeurs assimilées comprend les titres émis par les organismes publics et susceptibles d’être refinancés auprès du Système européen de banques centrales.

Le poste Obligations et autres titres à revenu fixe comprend :

Les titres détenus par Sfil sont comptabilisés en titres d’investissement ou en titres de placement.

1.2.2.1Titres d’investissement

Les titres à revenu fixe assortis d’une échéance déterminée sont comptabilisés en titres d’investissement lorsqu’il existe l’intention et la capacité de les conserver jusqu’à leur échéance. Les titres entrant dans cette catégorie font l’objet d’un financement adossé ou d’une couverture en taux d’intérêt sur leur durée de vie résiduelle.

Les titres d’investissement sont enregistrés à la date d’achat pour leur prix d’acquisition pied de coupon, frais exclus. Les intérêts courus à la date d’achat et ultérieurement les intérêts courus en date de clôture sont enregistrés dans des comptes de créances rattachées. Les intérêts afférents à ces titres sont comptabilisés en Intérêts et produits assimilés.

L’écart éventuel entre la valeur de remboursement et le coût d’acquisition pied de coupon (décote ou surcote) est amorti selon une méthode quasi actuarielle sur la durée de vie résiduelle du titre.

En date de clôture, les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées et les moins-values latentes ne sont généralement pas provisionnées. Par exception, les moins-values latentes sont provisionnées dans les cas suivants :

1.2.2.2Titres de placement

Sont comptabilisés en titres de placement les titres qui ne peuvent pas être inscrits en titres d’investissement.

Les titres de placement sont enregistrés à la date d’achat pour leur prix d’acquisition pied de coupon, frais exclus. Les intérêts courus à la date d’achat et ultérieurement les intérêts courus en date de clôture sont enregistrés dans des comptes de créances rattachées. Les intérêts afférents à ces titres sont comptabilisés en Intérêts et produits assimilés.

L’écart éventuel entre la valeur de remboursement et le coût d’acquisition pied de coupon (décote ou surcote) est amorti selon une méthode quasi actuarielle sur la durée résiduelle du titre.

Selon le principe de prudence, les titres de placement apparaissent au bilan à leur valeur d’acquisition corrigée le cas échéant de l’amortissement des surcotes/décotes ou bien à leur valeur de réalisation à la date de clôture, si celle-ci est inférieure, après prise en compte, le cas échéant, de la valeur du swap de micro-couverture.

Pour le calcul de la valeur de réalisation, si le marché d’un instrument financier n’est pas actif, des techniques de valorisation sont utilisées. Le modèle de valorisation doit prendre en compte tous les facteurs que les acteurs du marché prendraient en considération pour valoriser l’actif. Dans ce cadre, Sfil s’appuie sur ses propres modèles d’évaluation en s’efforçant de prendre en compte au mieux les conditions de marché à la date de l’évaluation ainsi que les modifications de la qualité de crédit de ces instruments financiers et la liquidité du marché.

Lorsque la baisse de la valeur du titre excède le gain latent sur la micro-couverture, la baisse de valeur nette figure dans le poste Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés, de même que les reprises de dépréciations ultérieures et les plus et moins-values de cession.

Les titres de placement transférés en titres d’investissement sont inscrits à leur prix d’acquisition et les dépréciations antérieurement constituées sont reprises sur la durée de vie résiduelle des titres concernés.

1.2.3Dettes envers les établissements de crédit

Les dettes envers les établissements de crédit sont ventilées d’après leur nature (comptes à vue, comptes courants, emprunts à long terme ou valeurs non imputées) et leur durée initiale (dettes à vue ou dettes à terme).

Les intérêts courus sur ces dettes sont portés dans les comptes de dettes rattachées en contrepartie du compte de résultat.

1.2.4Dettes représentées par un titre

Les Dettes représentées par un titre sont constituées de titres de créances négociables à court terme (certificats de dépôt) ou à moyen et long terme (programme Euro Medium Term Notes).

Les dettes représentées par un titre sont enregistrées pour leur valeur nominale.

Les primes de remboursement et d’émission sont amorties selon une méthode quasi actuarielle sur la durée de vie des titres concernés prorata temporis. Elles figurent, au bilan, dans les postes d’encours de dettes. L’amortissement de ces primes figure en compte de résultat dans le poste Intérêts et charges assimilées. Dans le cas d’émissions de titres au-dessus du pair, l’étalement des primes d’émission vient en diminution des Intérêts et charges assimilées.

Les intérêts sont comptabilisés dans la marge nette d’intérêts pour leurs montants courus, échus et non échus calculés prorata temporis.

Les frais et commissions afférents aux titres émis font l’objet d’un étalement quasi actuariel sur la durée de vie résiduelle des dettes auxquelles ils sont rattachés et sont comptabilisés dans la marge nette d’intérêts.

Concernant les obligations émises libellées en devises, le traitement appliqué est celui des opérations en devises (cf. infra).

1.2.5Provisions pour risques et charges

Les provisions sont comptabilisées pour leurs valeurs actualisées quand les trois conditions suivantes sont remplies :

La provision collective a pour objectif de couvrir le risque de perte de valeur probable sur la population des prêts, titres et engagements de prêts non déjà couverts par des provisions spécifiques à la date de clôture des comptes. Au sein de cette population, les contreparties qui sont suivies en comité de suivi des actifs sous surveillance (comité watchlist) ou seraient susceptibles de l’être prochainement sont identifiées grâce à des critères automatiques (fondés en particulier sur des ratings internes et des indicateurs d’alerte d’évolutions de ratings jugées risquées) et des analyses ad hoc qui font appel au jugement et sont réalisées à dire d’expert : les encours sur ces contreparties forment l’assiette de la provision collective. Les pertes sur ces contreparties sont estimées en se fondant sur les événements passés (utilisation d’historiques), sur la conjoncture actuelle et sur les prévisions de la conjoncture future. À cet effet, Sfil utilise un modèle de risque de crédit basé sur une approche dérivée de l’approche bâloise ; ce modèle est régulièrement testé a posteriori.

1.2.6Opérations sur instruments financiers à terme

Les opérations sur instruments financiers à terme conclues par Sfil sont soit de la micro-couverture, soit des positions ouvertes isolées. Les principes d’évaluation et de comptabilisation sont conditionnés par cette affectation.

Le montant du notionnel de ces opérations est comptabilisé en hors bilan pendant toute la durée du contrat, c’est-à-dire dès la signature du contrat (y compris à départ forward) et jusqu’à son terme. Dans le cas où le montant du notionnel varie, le montant inscrit au hors bilan est ajusté pour représenter l’engagement maximal actuel ou futur.

Les soultes de conclusion des instruments financiers sont étalées quasi actuariellement sur la durée de vie de l’instrument financier tant que celui-ci reste en vie.

1.2.6.1Opérations de micro-couverture

Les opérations de micro-couverture ont pour objet de couvrir le risque de taux d’intérêt et de change affectant un élément, ou un ensemble d’éléments homogènes, identifiés dès l’origine.

Les charges et les produits relatifs à ces opérations sont inscrits en compte de résultat de manière identique à la comptabilisation des produits et charges de l’élément ou de l’ensemble homogène couvert et sous le même poste comptable.

Les soultes de résiliation reçues ou payées du fait de l’interruption anticipée de l’instrument de couverture sont généralement enregistrées en compte de résultat à la date de résiliation. Dans le cadre d’une restructuration, elles sont par exception étalées lorsqu’elles représentent une charge en conformité avec la règle fiscale.

1.2.6.2Positions ouvertes isolées

Sfil joue le rôle d’intermédiaire entre la Caisse Française de Financement Local, sa filiale, et certaines contreparties bancaires. Ces opérations avec sa filiale constituent des positions ouvertes isolées.

Les charges et les produits relatifs à ces opérations sont inscrits en compte de résultat prorata temporis, respectivement en Intérêts et charges assimilées et Intérêts et produits assimilés. La contrepartie de cet enregistrement est inscrite dans des comptes de régularisation jusqu’à la date d’encaissement ou de décaissement des fonds.

Les pertes latentes éventuelles font l’objet d’une provision pour risques et charges. Les gains latents ne sont pas comptabilisés.

1.2.7Opérations en devises

Sfil comptabilise les opérations en devises dans des comptes ouverts et libellés dans chacune des devises utilisées.

Des comptes de position de change et de contre-valeur de position de change spécifiques sont ouverts dans chaque devise.

À chaque clôture comptable, les différences entre, d’une part, les montants résultant de l’évaluation des comptes de position de change au cours de marché à la date de clôture et, d’autre part, les montants inscrits dans les comptes de contre-valeur de position de change sont enregistrées en compte de résultat.

1.2.8Opérations de change

Dans le cadre de la couverture systématique de son risque de change, Sfil conclut des opérations de swaps de devises. Ces opérations sont mises en place dans le but d’éliminer dès son origine le risque de variation de cours de change affectant un élément de l’actif ou du passif. Il s’agit essentiellement de la couverture de certains passifs et de certains titres et prêts figurant à l’actif.

La méthode utilisée pour comptabiliser le résultat des opérations de change de swaps cambistes consiste à constater en compte de résultat prorata temporis sur la durée du contrat le report/déport, c’est-à-dire la différence entre le cours de couverture et le cours au comptant.

1.2.9Garanties

Dans le cadre de l’activité de refinancement des grands crédits à l’exportation, Sfil contracte des polices d’assurance crédit auprès de Bpifrance Assurance Export, agissant pour le compte de l’État. Les charges attachées à ces garanties sont enregistrées prorata temporis en marge nette d’intérêt.

1.2.10Autres produits d’exploitation bancaire

Les frais qui ne sont pas refacturés au franc le franc sont reportés au niveau des Autres produits d’exploitation bancaire.

1.2.11Avantages au personnel

Les avantages au personnel comprennent l’ensemble des dépenses liées au personnel ; ils intègrent notamment le montant de la participation et de l’intéressement des salariés se rattachant à l’exercice. Les avantages consentis au personnel sont classés en quatre catégories :

1.2.11.1Avantages à court terme

Les avantages à court terme, payables dans un délai de douze mois au maximum après la fin de l’exercice annuel au cours duquel le service a été rendu, ne sont pas actualisés et sont enregistrés comme une charge de l’exercice. Les congés payés annuels sont comptabilisés lorsqu’ils sont accordés à l’employé. À cet effet, une provision est constituée sur la base des droits acquis par les salariés à la date de clôture.

1.2.11.2Avantages à long terme

Ces avantages sont généralement liés à l’ancienneté et versés à des salariés en activité. Leur paiement est différé de plus de douze mois après la clôture de l’exercice pendant lequel les salariés ont rendu les services correspondants. Il s’agit notamment des primes pour médaille du travail. Les écarts actuariels liés à ces avantages et tous les coûts des services rendus sont comptabilisés immédiatement en compte de résultat.

1.2.11.3Indemnités de fin de contrat de travail

Les indemnités de fin de contrat de travail résultent soit de la décision de Sfil de mettre fin à l’emploi de membres du personnel avant la date légale de départ à la retraite, soit de la décision de ces derniers de partir volontairement en contrepartie d’une indemnité. Une charge au titre des indemnités de fin de contrat de travail n’est enregistrée que lorsque Sfil n’a plus la possibilité de retirer son offre d’indemnisation.

1.2.11.4Avantages postérieurs à l’emploi

Les régimes de retraite des salariés de Sfil sont uniquement constitués de régimes à prestations définies. Les actifs de ces régimes sont en général confiés à des compagnies d’assurance ou à des fonds de pension. Ces régimes sont financés à la fois par les versements des salariés et par ceux de Sfil.

Les régimes à prestations définies désignent les régimes pour lesquels Sfil s’engage formellement ou par obligation implicite sur un montant ou un niveau de prestations et supporte donc le risque à moyen ou long terme. En conséquence, une provision est enregistrée au passif du bilan en Provisions pour risques et charges pour couvrir l’intégralité de ces engagements de retraite.

Les engagements sont évalués selon une méthode actuarielle tenant compte d’hypothèses démographiques et financières et en appliquant la méthode des unités de crédit projetées, qui permet de répartir dans le temps la charge de retraite en fonction de la période d’activité des salariés.

Le passif net comptabilisé au titre des régimes à prestations définies, calculé par des actuaires indépendants, est la différence entre la valeur actualisée des engagements et la juste valeur des actifs du régime (s’il en existe).

La mesure de l’obligation résultant d’un régime et de la valeur de ses actifs de couverture peut évoluer en fonction du changement des hypothèses actuarielles et entraîner des réévaluations du passif (de l’actif) au titre des prestations définies. Ces écarts actuariels sont comptabilisés selon la méthode dite du « corridor », qui autorise à ne reconnaître en résultat net, de façon étalée sur la durée résiduelle moyenne d’activité des salariés, que la fraction des écarts actuariels nets cumulatifs qui excède le corridor. Le corridor est déterminé par la valeur la plus élevée des deux suivantes : 10 % de la valeur brute actualisée de l’engagement au titre des prestations définies ou 10 % de la juste valeur des actifs en couverture en date de clôture de l’exercice précédent.

La charge comptabilisée en frais de personnel au titre des régimes à prestations définies est notamment représentative des droits acquis pendant la période par chaque salarié correspondant au coût des services rendus au cours de la période et du coût des services passés résultant des éventuelles modifications, réductions ou liquidations de régimes.

1.2.12Immobilisations

Les immobilisations sont exclusivement constituées des immobilisations corporelles et incorporelles d’exploitation. Ces immobilisations sont détenues à des fins de production de services ou administratives. Les immobilisations sont comptabilisées en tant qu’actifs si :

Les immobilisations sont enregistrées à leur coût d’acquisition éventuellement augmenté des frais qui leur sont directement attribuables.

Les logiciels créés en interne, lorsqu’ils répondent aux critères d’immobilisation, sont enregistrés pour leur coût de développement qui comprend les dépenses externes de matériels et de services et les frais de personnel directement affectables à la production et à la préparation de l’actif en vue de son utilisation.

Après comptabilisation initiale, les immobilisations sont comptabilisées à leur coût diminué du cumul des amortissements et des pertes de valeur. Dès qu’elles sont en état d’être utilisées, les immobilisations sont amorties linéairement sur leur durée d’utilité attendue. Les dotations aux amortissements sont comptabilisées dans le poste Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles du compte de résultat.

L’approche par composant est appliquée à l’ensemble des immobilisations. Les durées d’amortissement retenues sont les suivantes :

Composant

Durée d’amortissement

Installations techniques

10 à 20 ans

Agencements

10 à 20 ans

Matériel micro-informatique

3 ans

Logiciels créés ou acquis*

3 ou 5 ans

Aménagements de bureaux, mobiliers et matériels

2 à 12 ans

*    Les licences et matériels acquis sont amortis sur 3 ans. La durée d’amortissement des logiciels développés en interne dépend de leur caractère stratégique. Ceux qui sont considérés comme stratégiques sont amortis sur 5 ans, ceux qui ne le sont pas sont amortis sur 3 ans.

Les immobilisations font l’objet d’un test de dépréciation lorsque des indices de pertes de valeur sont identifiés. Lorsque la valeur nette comptable de l’immobilisation figurant au bilan est supérieure à sa valeur recouvrable estimée, une perte de valeur est constatée et la valeur au bilan de cette immobilisation est ramenée au montant recouvrable estimé. Les dépréciations sont comptabilisées dans le poste Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles du compte de résultat.

Les plus ou moins-values de cession des immobilisations sont imputées en Gains ou pertes sur actifs immobilisés.

1.2.13Produits et charges exceptionnels

Les composantes du résultat exceptionnel sont à caractère exclusivement extraordinaire par rapport à l’activité et à la gestion du patrimoine de la société.

De plus, les produits ou les charges concernés ne dépendent pas de prises de décision dans le cadre de la gestion courante des activités ou du patrimoine de la société, mais résultent d’événements extérieurs subis et de nature complètement inhabituelle. Seuls les éléments de cette nature qui ont une importance significative sur le compte de résultat de la période sont classés en produits et charges exceptionnels.

1.2.14Intégration fiscale

Depuis le 1er janvier 2014, Sfil est tête du groupe d’intégration fiscale qu’elle forme avec la Caisse Française de Financement Local.

1.2.15Implantations et activités dans les États ou territoires non coopératifs

En application de l’article L.511-45 du Code monétaire et financier, il convient de préciser que Sfil ne possède aucune implantation dans les États n’ayant pas conclu avec la France de convention d’assistance administrative (succursales, filiales – y compris entités ad hoc – et participations dans d’autres entités faisant l’objet d’un contrôle exclusif ou conjoint – ou de fait).

1.2.16Identité de la société mère consolidant les comptes de Sfil au 31 décembre 2022

Groupe Caisse des Dépôts

56, rue de Lille

75007 Paris

Note 2Notes sur l’actif du bilan  (en EUR millions)

2.1Banques centrales

31/12/2021

31/12/2022

Réserves obligatoires

-

-

Autres avoirs

165

161

TOTAL

165

161

2.2Effets publics admissibles au refinancement auprès de la banque centrale
2.2.1Intérêts courus repris sous ce poste : 0
2.2.2Ventilation selon la durée résiduelle de remboursement hors intérêts courus

Jusqu’à 1 mois

De 1 mois à 3 mois

De 3 mois à 1 an

De 1 à 5 ans

Plus de 5 ans

Indéterminée

Total

-

-

-

50

24

-

75

2.2.3Ventilation en titres cotés et autres titres hors intérêts courus

Montant net
 au 31/12/2021

Montant brut
 au 31/12/2022

Dépréciation
 au 31/12/2022

Montant net
 au 31/12/2022

Plus ou moins-value latente au 31/12/2022(2)

Titres cotés(1)

22

75

-

75

(1)

Autres titres

-

-

-

-

-

TOTAL

22

75

-

75

(1)

(1)   Cotés : fait référence à l’inscription des actifs concernés sur une bourse de valeurs.

(2) La plus ou moins-value latente est calculée par différence entre valeur comptable et valeur de marché, et après prise en compte des instruments de couverture.

2.2.4Ventilation selon le type de portefeuille hors intérêts courus et variations de l’exercice

Portefeuille

Montant net au 31/12/2021

Montant brut au 31/12/2022

Acquisitions, Augmentations

Amortissements, rembourse-
ments
 ou cessions

Autres

Variation de change

Dépréciation au 31/12/2022

Montant
 Net au 31/12/2022(1)

Plus ou
 moins-value latente au 31/12/2022(2)

Transaction

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Placement

22

22

1

(22)

-

-

-

-

-

Investissement

-

-

75

-

-

-

-

75

(1)

TOTAL

22

22

76

(22)

-

-

-

75

(1)

(1)   Ce montant inclut une décote/surcote de EUR 1 million.

(2) La plus ou moins-value latente est calculée par différence entre valeur comptable et valeur de marché, et après prise en compte des instruments de couverture.

2.3Créances sur les établissements de crédit
2.3.1Créances sur les établissements de crédit à vue

31/12/2021

31/12/2022

Comptes bancaires à vue

10

12

Valeurs non imputées

-

-

TOTAL

10

12

2.3.2Créances sur les établissements de crédit à terme

Ce poste comprend plusieurs prêts effectués auprès de la Caisse Française de Financement Local pour un montant global de EUR 6 195 millions permettant à cette dernière de refinancer son surdimensionnement, ainsi que des prêts effectués auprès d’établissements de crédit dans le cadre de l’activité de refinancement des grands crédits à l’exportation pour un montant de EUR 71 millions (hors intérêts courus). Pour mémoire, ces derniers prêts bénéficient de l’assurance crédit délivrée par BPI AE au nom, pour le compte et sous le contrôle de la République française.

2.3.2.1Intérêts courus repris sous ce poste : 15
2.3.2.2Ventilation selon la durée résiduelle de remboursement hors intérêts courus

Jusqu’à 1 mois

De 1 mois à 3 mois

De 3 mois à 1 an

De 1 à 5 ans

Plus de 5 ans

Indéterminée

Total

995

1 000

1 811

1 460

1 000

-

6 266

2.3.2.3Ventilation selon la durée initiale hors intérêts courus

Montant net
 au 31/12/2021

Montant brut
 au 31/12/2022

Dépréciation
 au 31/12/2022

Montant net
 au 31/12/2022

Créances à moins d’un an

2 687

3 000

-

3 000

Créances à plus d’un an

5 087

3 266

-

3 266

TOTAL

7 773

6 266

-

6 266

2.3.2.4Ventilation par contrepartie

31/12/2021

31/12/2022

Crédits à l’exportation(1)

92

71

Prêts à la Caisse Française de Financement Local

7 682

6 195

TOTAL

7 773

6 266

(1) Prêts bénéficiant de l’assurance-crédit apportée par BPI AE au nom, pour le compte et sous le contrôle de la République française.

2.4Opérations avec la clientèle
2.4.1Intérêts courus repris sous ce poste : 36
2.4.2Ventilation selon la durée résiduelle de remboursement hors intérêts courus

Jusqu’à 1 mois

De 1 mois à 3 mois

De 3 mois à 1 an

De 1 à 5 ans

Plus de 5 ans

Indéterminée

Total

(29)

46

425

2 905

3 065

-

6 413

2.4.3Ventilation selon le secteur économique de la contrepartie des créances hors intérêts courus

31/12/2021

31/12/2022

Crédits à l’exportation(1)

4 670

6 413

Autres secteurs

-

-

TOTAL

4 670

6 413

(1) Prêts bénéficiant de l’assurance crédit apportée par BPI AE au nom, pour le compte et sous le contrôle de la République française.

2.4.4Ventilation selon la durée initiale hors intérêts courus

Montant net
 au 31/12/2021

Montant brut
 au 31/12/2022

Dépréciation
 au 31/12/2022

Montant net
 au 31/12/2022

Créances à moins d’un an

-

-

-

-

Créances à plus d’un an

4 670

6 413

-

6 413

TOTAL

4 670

6 413

-

6 413

2.4.5Ventilation des créances selon la catégorie des encours hors intérêts courus

Montant net
 au 31/12/2021

Montant brut
 au 31/12/2022

Dépréciation
 au 31/12/2022

Montant net
 au 31/12/2022

Encours sains

4 670

6 413

-

6 413

Encours douteux

-

-

-

-

Encours douteux compromis

-

-

-

-

TOTAL

4 670

6 413

-

6 413

2.5Obligations et autres titres à revenu fixe
2.5.1Intérêts courus repris sous ce poste : 1
2.5.2Ventilation selon la durée résiduelle de remboursement hors intérêts courus

Jusqu’à 1 mois

De 1 à 3 mois

De 3 mois à 1 an

De 1 à 5 ans

Plus de 5 ans

Indéterminée

Total

170

85

151

248

77

(0)

731

2.5.3Ventilation selon le secteur économique de l’émetteur hors intérêts courus

31/12/2021

31/12/2022

Plus ou moins-value
 latente au 31/12/2022(1)

Établissements de crédit

838

731

1

TOTAL

838

731

1

(1)  La plus ou moins-value latente est calculée par différence entre la valeur comptable et la valeur de marché.

2.5.4Ventilation en titres cotés et autres titres hors intérêts courus

31/12/2021

31/12/2022

Plus ou moins-value
 latente au 31/12/2022(2)

Titres cotés(1)

838

731

1

Autres titres

-

-

-

TOTAL

838

731

1

(1)   Cotés : fait référence à l’inscription des actifs concernés sur une bourse de valeurs.

(2) La plus ou moins-value latente est calculée par différence entre valeur comptable et valeur de marché, et après prise en compte des instruments de couverture.

2.5.5Ventilation selon le type de portefeuille hors intérêts courus et variations de l’exercice

Portefeuille

Montant
 net au 31/12/2021

Montant brut au 31/12/2022

Acquisitions,
 Augmentations

Rembourse-
ments
 ou cessions

Autres
 mouve-
ments

Dépréciation au 31/12/2022

Montant 
net au 31/12/2022(1)

Plus ou
 moins-value latente au 31/12/2022(2)

Transaction

-

-

-

-

-

-

-

-

Placement

378

378

2

(133)

-

(0)

247

0

Investissement

459

459

329

(305)

-

-

484

1

TOTAL

838

838

331

(438)

-

(0)

731

1

(1)  Ce montant inclut une décote/surcote de EUR 7 millions.

(2) La plus ou moins-value latente est calculée par différence entre valeur comptable et valeur de marché, et après prise en compte des instruments de couverture.

2.6Parts dans les entreprises liées

Sfil détient 100 % des actions de la Caisse Française de Financement Local pour EUR 35 millions.

2.7Immobilisations incorporelles

Logiciels

Développements et prestations

Immobilisations
 en cours

Total

VALEUR COMPTABLE NETTE AU 31/12/2021

2

15

6

23

Acquisitions

1

9

5

15

Annulations

-

-

(0)

(0)

Transferts

-

-

(5)

(5)

Cessions

-

-

-

-

Dépréciations

-

-

-

-

Amortissements

(1)

(11)

-

(12)

VALEUR COMPTABLE NETTE AU 31/12/2022

1

13

6

21

2.8Immobilisations corporelles

Matériels et
 agencements

Immobilisations
 en cours

Total

VALEUR COMPTABLE NETTE AU 31/12/2021

4

0

4

Acquisitions

1

4

4

Annulations

-

(0)

(0)

Transferts

-

(0)

(0)

Cessions

-

-

-

Dépréciations

-

-

-

Amortissements

(3)

-

(3)

VALEUR COMPTABLE NETTE AU 31/12/2022

2

4

5

2.9Autres actifs

31/12/2021

31/12/2022

Cash collateral versé

2 219

2 500

Autres débiteurs

41

46

TOTAL

2 261

2 545

2.10Comptes de régularisation

31/12/2021

31/12/2022

Charges constatées d’avance sur instruments financiers

335

306

Autres charges constatées d’avance

5

6

Intérêts courus non échus à recevoir sur instruments dérivés et de change

287

313

Autres comptes débiteurs dont compte d’ajustement devises

3

139

Autres produits à recevoir

14

47

TOTAL

644

811

2.11Ventilation de l’actif par devise d’origine

Montant en devises
 au 31/12/2021

Montant en CV euro
 au 31/12/2021

Montant en devises
 au 31/12/2022

Montant en CV euro
 au 31/12/2022

EUR

12 474

12 474

13 115

13 115

CHF

6

6

6

7

GBP

87

104

148

167

NOK

-

-

-

-

SEK

0

0

0

0

USD

4 398

3 867

4 098

3 838

AUD

-

-

-

-

CAD

1

1

1

1

HKD

-

-

-

-

JPY

-

-

-

-

TOTAL

16 452

17 127

Note 3Notes sur le passif du bilan (en EUR millions)

3.1Dettes envers les établissements de crédit
3.1.1Intérêts courus repris sous ce poste : 37
3.1.2Ventilation des dettes envers les établissements de crédit

31/12/2021

31/12/2022

Comptes bancaires à vue

-

-

Compte courant

-

-

Emprunts à long terme

4 960

6 658

Valeurs non imputées

-

-

TOTAL

4 960

6 658

3.1.3Ventilation selon la durée résiduelle hors intérêts courus

Jusqu’à 1 mois

De 1 mois 3 mois

De 3 mois à 1 an

De 1 à 5 ans

Plus de 5 ans

Indéterminée

31/12/2022

À vue

-

-

-

-

-

-

-

À terme

145

46

456

2 964

3 047

-

6 658

TOTAL

145

46

456

2 964

3 047

-

6658

3.1.4Ventilation par contreparties des emprunts à long terme hors intérêts courus

31/12/2021

31/12/2022

Caisse des Dépôts

-

-

Caisse Française de Financement Local(1)

4 960

6 658

La Banque Postale

-

-

TOTAL

4 960

6 658

(1) Sfil se refinance auprès de sa filiale la Caisse Française de Financement Local pour son activité crédit export.

3.2Dettes représentées par un titre
3.2.1Intérêts courus repris sous ce poste : 28
3.2.2Ventilation selon la durée résiduelle de remboursement hors intérêts courus

Type de titres

Jusqu’à 1 mois

De 1 à
 3 mois

De 3 mois
 à 1 an

De 1 an
 à 5 ans

Plus de 5 ans

Indéterminée

Total

Certificats de dépôt

220

573

55

-

-

-

848

Émissions (EMTN)

-

-

1 170

3 930

3 497

-

8 597

TOTAL

220

573

1 225

3 930

3 497

-

9 444

Dont primes d’émission

-

-

(1)

(6)

(3)

-

(10)

3.2.3Variations de l’exercice hors intérêts courus

Montant
 au 31/12/2021

Augmentations

Diminutions

Variation
 de change

Montant
 au 31/12/2022

Certificats de dépôt

797

848

(797)

-

848

Émissions (EMTN)

9 269

1 508

(2 308)

128

8 597

TOTAL

10 066

2 355

(3 105)

128

9 444

3.3Autres passifs

31/12/2021

31/12/2022

Cash collateral reçu

623

83

Impôts et taxes

2

2

Autres créditeurs

39

41

TOTAL

663

126

3.4Comptes de régularisation

31/12/2021

31/12/2022

Produits constatés d’avance sur instruments financiers

140

127

Intérêts courus non échus à payer sur instruments dérivés de taux et de change

239

311

Autres comptes créditeurs sur instruments dérivés de change

-

-

Autres charges à payer

38

58

TOTAL

416

496

3.5 Provisions

31/12/2021

Augmentations

Diminutions

Variation
 de change

31/12/2022

Provisions sur crédits et engagements(1)

17

6

-

-

23

Provisions sur instruments financiers

0

-

-

-

0

Provisions pour pensions et assimilées

7

3

(2)

-

7

TOTAL

24

9

(2)

-

30

(1)  Pour mémoire, dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19, Sfil avait décidé en 2020 d’inscrire l’ensemble des expositions crédit export du secteur de la croisière en watchlist, ceci s’était alors traduit par une augmentation des provisions collectives de EUR 15 millions. Cette approche avait été maintenue tout au long de 2021 et la provision associée au secteur de la croisière était de EUR 16 millions au 31 décembre 2021. En 2022, Sfil a décidé de renforcer, pour certains de ses clients, ces provisions collectives à hauteur de EUR 6 millions. Ainsi le stock associé au secteur de la croisière inscrit en watchlist est de EUR 22 millions au 31 décembre 2022 (cf. note 8).

3.6Détail des capitaux propres

31/12/2021

31/12/2022

Capital

130

130

Réserve légale

7

9

Réserves générales (+/-)

96

88

Résultat de l’exercice (+/-)

52

81

TOTAL

284

308

Le capital social de Sfil de EUR 130 millions est composé de 9 285 725 actions de valeur nominale EUR 14. 

L’assemblée générale ordinaire du 25 mai 2022 a décidé d’affecter l’intégralité du résultat de 2021 (EUR 52 millions) aux réserves légales et générales. L’assemblée générale ordinaire réunie extraordinairement le 14 décembre 2022 a décidé de procéder à une distribution de réserves d’un montant de 6,18 euros par action, soit EUR 57 millions. Après prise en compte de cette distribution, les réserves légales et générales représentent EUR 97 millions.

3.7Ventilation du passif par devise d’origine

Montant en devises
 au 31/12/2021

Montant en CV euro au 31/12/2021

Montant en devises 
au 31/12/2022

Montant en CV euro au 31/12/2022

EUR

12 474

12 474

13 115

13 115

CHF

6

6

6

7

GBP

87

104

148

167

NOK

-

-

-

-

SEK

0

0

0

0

USD

4 398

3 867

4 098

3 838

AUD

-

-

-

-

CAD

1

1

1

1

HKD

-

-

-

-

JPY

-

-

-

-

TOTAL

16 452

17 127

3.8Transactions avec des parties liées

Ventilation par nature

Entité consolidée, 
Caffil(1)

Société mère(2)

Autres parties liées(3)

31/12/2021

31/12/2022

31/12/2021

31/12/2022

31/12/2021

31/12/2022

ACTIF

Créances sur les établissements de crédit

7 677

6 210

-

-

-

-

Obligations et autres titres à revenu fixe

-

-

114

66

65

65

Part dans les entreprises liées

35

35

-

-

-

-

Autres actifs

28

24

-

-

1

2

Comptes de régularisation

224

248

1

1

0

0

PASSIF

Dettes envers les établissements de crédit

4 962

6 695

-

-

-

-

Dettes représentées par un titre

-

-

-

-

12

18

Autres passifs

34

102

-

-

0

0

Comptes de régularisation

118

137

-

-

-

-

RÉSULTAT

Intérêts et produits assimilés

-

18

-

0

-

0

Intérêts et charges assimilées

(25)

(67)

(2)

(2)

(0)

(0)

Commissions (produits)

-

-

-

-

4

5

Commissions (charges)

-

-

-

-

(0)

(0)

Gains ou pertes sur portefeuille de négociation

49

54

-

-

-

-

Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés

-

-

-

-

-

(0)

Autres produits d’exploitation bancaire

96

102

-

-

0

0

Autres charges d’exploitation bancaire

-

-

-

-

-

-

Charges générales d’exploitation

-

-

-

-

-

-

HORS BILAN

Dérivés de taux d’intérêt

14 598

15 181

-

-

-

-

Dérivés de change

519

2 459

-

-

-

-

Engagements de financement reçus

5 097

3 989

4 000

4 000

1 000

1 000

Engagements de financement donnés

50

250

-

-

-

-

( 1) Caisse Française de Financement Local.

(2) Ce poste reprend les opérations avec la Caisse des Dépôts.

(3) Les autres parties liées concernent La Banque Postale et Bpifrance, filiales de la Caisse des Dépôts.

Note 4Notes sur les engagements de hors bilan (en EUR millions)

4.1Engagements donnés

31/12/2021

31/12/2022

Engagements de financement donnés en faveur des établissements de crédit(1)

59

250

Engagements de financement donnés en faveur de la clientèle(2)

5 087

3 989

Autres garanties données à des établissements de crédit(3)

10 059

10 678

Autres engagements donnés, valeurs affectées en garantie(4)

4

5

TOTAL

15 208

14 922

(1)  Ce montant correspond à des engagements de financement donnés par Sfil auprès de la Caisse Française de Financement Local.

(2) Ce montant correspond à des engagements de financement donnés par Sfil dans le cadre de son activité de crédit export.

(3) Ce montant correspond à la rétrocession, au profit de la Caisse Française de Financement Local, des garanties reçues sur son activité de crédit export.

(4) Ce montant correspond aux engagements irrévocables de paiement donnés au fonds de résolution unique.

4.2Engagements reçus

31/12/2021

31/12/2022

Engagements de financement reçus des établissements de crédit(1)

10 097

8 989

Assurance crédit export(2)

10 071

10 689

Autres engagements reçus

-

-

TOTAL

20 168

19 678

(1)  Ce montant intègre les engagements de financement reçus de la part de la Caisse Française de Financement Local dans le cadre de l’activité de refinancement des crédits exports ainsi que les engagements de financements reçus de la part de la Caisse des Dépôts et de La Banque Postale. Pour mémoire, Sfil a signé une nouvelle version de ses conventions de financement respectivement avec la Caisse des Dépôts et en décembre 2021 avec La Banque Postale. Ainsi, les engagements correspondent aux engagements de financement reçus de la Caisse des Dépôts et de La Banque Postale envers Sfil pour respectivement EUR 4 000 millions et EUR 1 000 millions. S’agissant de l’engagement de financement reçu de la CDC, Sfil enregistre le total des engagements relatifs aux seules tranches existantes qui est limité à EUR 4 000 millions. Ce montant ne prend pas en compte la possibilité prévue dans la convention de financement avec la Caisse des Dépôts de négocier de bonne foi des financements additionnels

(2) Assurances crédits émises par BPI AE pour le compte de la République française et reçues par Sfil pour le financement des grands crédits à l’exportation.

4.3Opérations de change en devises et engagements sur instruments financiers à terme
4.3.1Opérations de change

Les opérations de change au comptant et de change à terme sont présentées pour leur valeur en devises, convertie sur la base du cours de change à la clôture de l’exercice.

Les postes « Devises à recevoir » et « Devises à livrer » sont composés de swaps longs en devises avec existence de flux de paiement intercalaires correspondant à des opérations de couverture. 

31/12/2021

31/12/2022

Juste valeur
 au 31/12/2022

Devises à recevoir

4 295

4 566

(57)

Devises à livrer

4 292

4 426

(67)

TOTAL

8 587

8 992

(124)

4.3.2 Engagements sur instruments financiers à terme

Les engagements sur instruments financiers à terme de taux d’intérêt sont enregistrés conformément aux dispositions des règlements n° 88-02 et n° 90-15 : les montants relatifs aux opérations fermes sont portés pour la valeur nominale des contrats.

4.3.2.1 Ventilation des opérations de taux d’intérêt sur marchés de gré à gré selon la durée résiduelle

Types d’opérations

Jusqu’à 1 mois

De 1 mois à 3 mois

De 3 mois à 1 an

De 1 an à 5 ans

Plus de
 5 ans

Indéterminée

Total

Opérations fermes

460

635

1 201

10 859

25 367

-

38 522

dont à départ différé

-

-

-

-

80

-

80

4.3.2.2Ventilation des opérations de taux d’intérêt selon le type de produit

31/12/2021

31/12/2022

Contrats d’échange de taux d’intérêt

36 916

38 522

Contrats à terme

-

-

Option sur taux d’intérêt

-

-

TOTAL

36 916

38 522

4.3.2.3Ventilation des engagements sur instruments financiers à terme par contrepartie

31/12/2021

31/12/2022

Caisse Française de Financement Local

14 598

15 181

Autres entreprises liées

-

-

Autres contreparties

22 318

23 341

TOTAL

36 916

38 522

4.3.3Opérations de change et engagements sur instruments financiers à terme par type d’opération

Types d’opérations

31/12/2021

Micro-Couverture

Position
 ouverte isolée

31/12/2022

Juste valeur
 au 31/12/2022

Opérations de change en devises 
– à recevoir

4 295

2 668

779

3 447

(57)

Opérations de change en devises 
– à livrer

4 292

2 746

561

3 307

(67)

Contrats d’échange de taux d’intérêt

36 916

23 341

15 181

38 522

(722)

TOTAL

45 503

28 756

16 521

45 277

(846)

Note 5Notes sur le compte de résultat (en EUR millions)

5.1Intérêts et produits assimilés

2021

2022

INTÉRÊTS ET PRODUITS ASSIMILÉS

49

167

Opérations avec les établissements de crédit

(1)

34

Opérations de crédit avec la clientèle

48

125

Obligations et autres titres à revenu fixe

3

7

Opérations de macro-couverture

-

2

Autres engagements

-

-

INTÉRÊTS ET CHARGES ASSIMILÉES

(38)

(151)

Opérations avec les établissements de crédit

(45)

(99)

Opérations de crédit avec la clientèle

(18)

(23)

Obligations et autres titres à revenu fixe

26

(27)

Opérations de macro-couverture

-

(2)

Autres engagements

-

-

MARGE D’INTÉRÊTS

12

16

5.2Revenus des titres à revenu variable

Ce poste enregistre le montant de dividende versé par la Caisse Française de Financement Local à Sfil.

5.3Commissions reçues et payées

2021

2022

Commissions perçues(1)

4

5

Commissions payées

(0)

(1)

TOTAL

4

4

(1) Il s’agit principalement de la commission de servicing versée par La Banque Postale.

5.4Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation

2021

2022

Gains ou pertes sur instruments financiers(1)

3

0

Résultat de change

0

(0)

TOTAL

3

0

(1)  Pour mémoire en 2021, ce montant concernait les montants de cash compensation payés/reçus dans le cadre du changement d’index retenu (Eonia à €STER) pour la valorisation de certains dérivés ; ce changement de courbe de discounting ayant donné lieu à réception/versement de cash collateral additionnel par rapport à la situation avant bascule.

5.5 Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés

2021

2022

Pertes sur opérations des portefeuilles de placement

-

(0)

Gains sur opérations des portefeuilles de placement

0

-

TOTAL

0

(0)

5.6Autres produits et charges d’exploitation bancaire

2021

2022

Produits accessoires

0

0

Charges refacturées(1)

96

102

Charges accessoires

(0)

(0)

TOTAL

97

102

(1) Ce poste comprend les frais refacturés à la Caisse Française de Financement Local au titre de la prestation de services financiers.

5.7Charges générales d’exploitation

2021

2022

Salaires et charges

(33)

(33)

Charges sociales

(18)

(18)

Impôts et taxes

(8)

(9)

Autres frais administratifs

(34)

(42)

TOTAL

(93)

(103)

5.8Coût du risque

2021

2022

Provisions collectives et spécifiques(1)

(1)

(6)

TOTAL

(1)

(6)

(1)  Pour mémoire, dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19, Sfil avait décidé en 2020 d’inscrire l’ensemble des expositions crédit export du secteur de la croisière en watchlist, ceci s’était alors traduit par une augmentation des provisions collectives de EUR 15 millions. Cette approche avait été maintenue tout au long de 2021 et la provision associée au secteur de la croisière était de EUR 16 millions au 31 décembre 2021. En 2022, compte tenu de la poursuite de la crise sanitaire de la Covid-19, Sfil a décidé de renforcer, pour certains de ses clients, ces provisions collectives à hauteur de EUR 6 millions (cf. note 8).

5.9Impôts sur les bénéfices

2021

2022

Impôts sur les sociétés(1)

(3)

(3)

TOTAL

(3)

(3)

(1)  Le taux d’imposition applicable en France pour les exercices clos au 31 décembre 2021 était de  28,41 %, il est passé à 25,83 % pour les exercices clos au 31 décembre 2022.

Note 6Relations financières avec les membres du comité exécutif et du conseil d’administration (en EUR millions)

Rémunérations brutes allouées aux membres du comité exécutif et du conseil 
d’administration de la société en raison de leurs fonctions dans ceux-ci, dans 
les entreprises filiales et dans les entreprises associées

2021

2022

Comité exécutif

3

Conseil d’administration

0

TOTAL

3

Montant en fin d’exercice des créances existant à leur charge, des passifs éventuels 
en leur faveur et des autres engagements significatifs souscrits en leur faveur

2021

2022

Comité exécutif

-

Conseil d’administration

-

TOTAL

-

-

Note 7Renseignements concernant les filiales et participations (en EUR millions)

Sociétés

Capital

Prime d’émission, réserves et report à nouveau

PNB du
 dernier
 exercice
 (2022)

Bénéfice ou perte du dernier exercice (2022)

Quote-
part du 
capital
 détenu
(en %)

Valeur comptable des titres
 détenus(1)

Dividendes
 encaissés par Sfil au cours de l’exercice

Prêts et avances consentis par Sfil

Montants
 des 
cautions
 et avals
 donnés
 par Sfil

Activité

Caisse Française de Financement Local

1 350

-

216

88

100 %

35

85

6 195

-

Société
 de crédit foncier

1-3, rue du
Passeur de
Boulogne – 92130 
Issy-les-
Moulineaux

(1)  Sfil a acquis pour EUR 1, 100 % des actions de la Caisse Française de Financement Local le 31 janvier 2013. Au cours de l’année 2017, Sfil a souscrit à l’augmentation de capital de sa filiale Caffil pour EUR 35 millions.

Note 8Impacts de la crise sanitaire de la Covid-19 sur les états financiers de la société (en EUR millions)

Au 31 décembre 2022, les impacts associés à la crise sanitaire de la Covid-19 sur les états financiers du groupe Sfil établis selon les normes comptables françaises restent très limités.

Les seuls impacts de la crise sanitaire de la Covid-19 sur les états financiers de la société sont cantonnés à son activité de refinancement de crédit export accordé dans le secteur de la croisière. Pour mémoire, Sfil est présente sur l’ensemble des opérations de financement de bateaux de croisière par crédit export français conclues depuis 2016. Dans ce contexte, Sfil s’était inscrite dans la démarche développée conjointement par les agences d’assurance crédit export européennes visant à apporter un soutien en liquidité sur les crédits export en faveur des compagnies de croisière, secteur particulièrement touché par la pandémie. Ce soutien en liquidité a consisté à différer le remboursement du principal des crédits.

En parallèle, pour mémoire, Sfil avait décidé en 2020 d’inscrire l’ensemble des expositions concernant le secteur de la croisière en watchlist. Cela avait eu pour conséquence de comptabiliser une provision collective sur ce secteur d’activité de EUR 15 millions sur l’année 2020. Cette approche avait été maintenue tout au long de 2021 et la provision associée au secteur de la croisière était de EUR 16 millions au 31 décembre 2021. En 2022, compte tenu de la poursuite de la crise sanitaire de la Covid-19, Sfil a décidé de renforcer, pour certains de ses clients, ces provisions collectives à hauteur de EUR 6 millions. Ainsi le stock de provisions associé au secteur de la croisière inscrit en watchlist est de EUR 22 millions au 31 décembre 2022.

Note 9Impact de la guerre en Ukraine sur les états financiers de la société (en EUR millions)

Les impacts prévisibles à ce jour liés à la situation de guerre en Ukraine sont très limités pour le groupe Sfil. Pour rappel, le groupe Sfil ne détient pas d’implantations en dehors de France. Par ailleurs, le Groupe n’a pas d’exposition en Russie ou en Biélorussie et ne détient qu’une seule exposition en Ukraine qui représentait, au 31 décembre 2022, un encours de EUR 59 millions (quasiment intégralement tiré). Cette exposition a été accordée dans le cadre de l’activité crédit export et est garantie à 100 % par la République française, Sfil n’est donc pas exposée directement au risque de crédit sur ce dossier. Sfil a néanmoins décidé, dès le 24 février 2022, d’inscrire cet actif en watchlist. Une provision pour risques et charges de EUR 0,4 million est associée à cette inscription.

Note 10Événements postérieurs à la clôture

Aucun événement significatif ayant une incidence sur la situation financière de la société n’est apparu après la clôture du 31 décembre 2022.

4.3Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels

Exercice clos le 31 décembre 2022

À l’assemblée générale de la société Sfil S.A.,

Opinion

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes annuels de la société Sfil S.A. relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2022, tels qu’ils sont joints au présent rapport.

Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité des comptes.

Fondement de l’opinion

Référentiel d’audit

Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.

Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie "Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels" du présent rapport.

Indépendance

Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le Code de commerce et par le Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1er janvier 2022 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.

Justification des appréciations – Points clés de l’audit

En application des dispositions des articles L.823-9 et R.823-7 du Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.

Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes annuels pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes annuels pris isolément.

Risque d’estimation des provisions collectives sur les portefeuilles de crédits à la clientèle

Point clé de l’audit

Réponse d’audit apportée

Dans le cadre de ses activités, Sfil est exposé au risque de crédit qui résulte de l’incapacité de ses contreparties à faire face à leurs engagements financiers, notamment à l’exportation. Au 31 décembre 2022, les opérations avec la clientèle s’élèvent à 6,4 milliards d’euros auxquels s’ajoutent des engagements de financements donnés pour 4,0 milliards d’euros qui figurent au hors-bilan.

Au titre du risque de crédit, Sfil comptabilise une provision collective dont l’objectif est de couvrir le risque de perte de valeur probable sur la population des prêts et engagements de prêts non déjà couverts par des dépréciations spécifiques (individuelles). Ces provisions collectives sont évaluées en fonction d’un modèle de risque de crédit basé sur une approche dérivée de l’approche Bâloise. Le montant des provisions collectives s’élève à 23,1 millions d’euros au 31 décembre 2022.

La pandémie du Covid-19, le conflit en Ukraine et le haut niveau d’inflation en zone euro déstabilisent l’environnement économique en Europe et dans le monde ce qui affecte la capacité de remboursement des emprunteurs, notamment dans le secteur des croisiéristes. En 2020, Sfil avait décidé de placer sous Watchlist ses engagements envers le secteur de la croisière (note 8 aux états financiers). Cette décision a été maintenue pour 2022. Le conflit en Ukraine et le haut niveau d’inflation en zone Euro ont conduit Sfil à mettre à jour les scenarii retenus dans le cadre du calcul des provisions collectives sur le secteur des croisiéristes générant une dotation complémentaire de 6,5 millions d'euros.

Compte-tenu de l’importance du jugement dans la détermination de ces provisions collectives, nous avons considéré que l’estimation de ces dernières au 31 décembre 2022 constitue un point clé de notre audit dans ce contexte économique instable, dans la mesure où ces provisions font appel au jugement de la direction dans la détermination des paramètres et modalités de calculs des provisions.

Les opérations avec la clientèle, les engagements de financements donnés, les provisions collectives et le coût du risque sont présentés respectivement dans les notes 2.4, 4.1 et 5.7 des annexes aux comptes sociaux de Sfil.

Compte-tenu d’un degré d’incertitude accru, nous avons maintenu un niveau de travaux renforcé. Nos travaux ont principalement consisté à :

  • Vérifier l’existence d’une gouvernance revoyant à une fréquence appropriée le caractère adéquat des modèles de provision, les paramètres utilisés pour le calcul des provisions, et analysant les évolutions des provisions collectives ;
  • Tester les contrôles jugés clés dans le processus de détermination des provisions ;
  • Analyser les hypothèses aboutissant à l’identification d’une dégradation du risque de crédit ;
  • Examiner les principaux paramètres retenus pour estimer les provisions collectives ;
  • Estimer les principales hypothèses constitutives des scénarii de recouvrement ;
  • Réaliser, en lien avec nos experts, un contre-calcul des provisions collectives ;
  • Réaliser des contrôles sur le dispositif informatique avec notamment une revue des contrôles généraux informatiques, des interfaces et des contrôles embarqués au titre des données spécifiques visant à définir les provisions collectives.

Nous avons apprécié l’adéquation du niveau de couverture des risques de crédit et le niveau global du coût du risque associé et en particulier son adaptation au contexte de la crise.

Nous avons par ailleurs examiné les informations qualitatives et quantitatives décrites dans les notes 2.4 « opération avec la clientèle », 4.1 « engagements donnés », 5.7 « coût du risque », 8 « Impacts de la crise Covid-19 sur les états financiers de la société » et 9 « Impact de la guerre en Ukraine sur les états financiers de la société » des annexes aux comptes sociaux de Sfil.

Vérifications spécifiques

Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires.

Informations données dans le rapport de gestion et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux actionnaires

Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil d’administration et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux actionnaires à l’exception du point ci-dessous.

La sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations relatives aux délais de paiement mentionnées à l’article D.441-6 du Code de commerce appellent de notre part l’observation suivante : comme indiqué dans le rapport de gestion, ces informations n’incluent pas les opérations de banques et les opérations connexes, votre société considérant qu’elles ne rentrent pas dans le périmètre des informations à produire.

Rapport sur le gouvernement d’entreprise

Nous attestons de l’existence, dans le rapport du conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise, des informations requises par les articles L.225-37-4 et L.22-10-10 du Code de commerce.

Autres informations

Autres vérifications ou informations prévues par les textes légaux et réglementaires

Format de présentation des comptes annuels inclus dans le rapport financier annuel

Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes annuels inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L.451-1-2 du Code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du directeur général.

Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes annuels inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen.

Désignation des commissaires aux comptes

Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la société Sfil S.A. par l’assemblée générale du 30 septembre 2020 pour les cabinets KPMG SA et PricewaterhouseCoopers Audit.

Au 31 décembre 2022, nous étions dans la 3ème année de notre mission sans interruption.

Responsabilités de la direction et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise relatives aux comptes annuels

Il appartient à la direction d’établir des comptes annuels présentant une image fidèle conformément aux règles et principes comptables français ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes annuels ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.

Lors de l’établissement des comptes annuels, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.

Il incombe au comité des comptes de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Les comptes annuels ont été arrêtés par le conseil d’administration.

Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels

Objectif et démarche d’audit

Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes annuels. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.

Comme précisé par l’article L.823-10-1 du Code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.

Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :

Rapport au comité des comptes

Nous remettons au comité des comptes un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité des comptes figurent les risques d’anomalies significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.

Nous fournissons également au comité des comptes la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.822-10 à L.822-14 du Code de commerce et dans le Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité des comptes des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.

Paris La Défense, le 29 mars 2023

Neuilly-sur-Seine, le 29 mars 2023

Les commissaires aux comptes

KPMG S.A.

Jean-François DANDÉ

Associé

PricewaterhouseCoopers Audit

Ridha BEN CHAMEK

Associé

Renseignements de caractère général

5.1Informations juridiques et administratives

Dénomination sociale

Sfil

Sigle

Sfil

Siège social

Le siège social de la société est sis :

1-3, rue du Passeur de Boulogne 92130 Issy-les-Moulineaux

France

Forme juridique

Société anonyme à conseil d’administration.

Agrément

La société a été agréée par le Collège de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution en qualité de banque le 16 janvier 2013.

Législation applicable

Société anonyme régie par les dispositions du Code de commerce relatives aux sociétés commerciales et les dispositions du Code monétaire et financier relatives aux établissements de crédit.

Date de constitution et durée de la société

La société a été créée le 28 décembre 1999 pour une durée de 99 ans.

Objet social (article 3 des statuts)

La société est un établissement de crédit, agréé par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution qui a pour objet d’effectuer à titre habituel :

et ce, en relation avec des opérations de crédit au secteur public local en France et plus généralement avec toute opération pouvant bénéficier d’une garantie publique.

À cet effet, la société pourra dans le cadre des conditions définies par la réglementation bancaire et financière en vigueur :

N° RCS, code APE, LEI

Sfil est immatriculée au registre du commerce et des sociétés sous le n° : NANTERRE 428 782 585.

Son code APE est : 6492Z.

Son LEI est : 549300HFEHJOXGE4ZE63.

Lieu où peuvent être consultés les documents juridiques relatifs à la société

Les documents juridiques, y compris le règlement intérieur du conseil d’administration, concernant Sfil peuvent être consultés au siège social de la société à l’adresse suivante :

1-3, rue du Passeur de Boulogne

92130 Issy-les-Moulineaux

Exercice social (article 32 des statuts)

L’exercice social commence le 1er janvier et finit le 31 décembre de chaque année.

Faits et litiges exceptionnels

Référence est faite au texte figurant dans la partie 1.7.2.7 du rapport de gestion du présent rapport financier annuel au sujet des risques juridiques et fiscaux.

Répartition statutaire des bénéfices (article 34 des statuts)

Sur le bénéfice de chaque exercice diminué, le cas échéant, des pertes antérieures, sont tout d’abord prélevées les sommes à porter en réserve en application de la loi. Ainsi, il est prélevé 5 % pour constituer le fonds de réserve légale ; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque ledit fonds atteint le dixième du capital social ; il reprend son cours lorsque, pour une cause quelconque, la réserve légale est descendue au-dessous de cette fraction.

Le bénéfice distribuable est constitué par le bénéfice de l’exercice diminué des pertes antérieures et des sommes portées en réserve en application de la loi ou des statuts, et augmenté du report à nouveau bénéficiaire.

Le bénéfice distribuable, après prélèvement de toutes sommes que l’assemblée générale juge à propos d’affecter à la dotation de tous fonds de réserves ou de reporter à nouveau, est distribué entre les actionnaires en proportion de leur participation dans la société.

Assemblées générales

Convocation (article 24 des statuts)

Les assemblées générales sont convoquées, soit par le conseil d’administration ou, à défaut, par le ou les commissaires aux comptes, soit par un mandataire désigné par le président du tribunal de Commerce statuant en référé à la demande d’un ou plusieurs actionnaires représentant 5 % au moins du capital.

Pendant la période de liquidation, les assemblées sont convoquées par le ou les liquidateurs. Les assemblées générales sont réunies au siège social ou en tout autre lieu indiqué dans l’avis de convocation.

La convocation est faite quinze jours avant la date de l’assemblée, soit par lettre simple ou recommandée adressée à chaque actionnaire, soit par courrier électronique envoyé à chaque actionnaire, et dans ce cas sous réserve de la mise en œuvre des dispositions de l’article R.225-63 du Code de commerce(1), soit par un avis inséré dans un journal d’annonces légales du département du siège social. En cas de convocation par insertion, chaque actionnaire doit également être convoqué par lettre simple ou, sur sa demande et à ses frais, par lettre recommandée.

En cas de recours à la visioconférence ou télécommunication, la convocation précise les moyens utilisés.

Lorsqu’une assemblée n’a pu régulièrement délibérer, faute de réunir le quorum requis, la deuxième assemblée et, le cas échéant, la deuxième assemblée prorogée sont convoquées dans les mêmes formes que la première et l’avis de convocation rappelle la date de la première et reproduit son ordre du jour.

Droit d’admission aux assemblées (article 26 des statuts)

Tout actionnaire a le droit de participer aux assemblées générales et aux délibérations personnellement ou par mandataire, quel que soit le nombre de ses actions, sur simple justification de son identité, dès lors que ses titres sont libérés des versements exigibles et inscrits en compte à son nom au jour de l’assemblée générale.

Tout actionnaire peut voter par correspondance au moyen d’un formulaire dont il peut obtenir l’envoi dans les conditions indiquées par l’avis de convocation à l’assemblée.

Un actionnaire ne peut se faire représenter que par un autre actionnaire justifiant d’un mandat, par son conjoint ou par le partenaire avec lequel il a conclu un pacte civil de solidarité.

Droit de vote (article 28 des statuts)

Le droit de vote attaché aux actions de capital ou de jouissance est proportionnel à la quotité du capital qu’elles représentent. Chaque action donne droit à une voix.

Le vote s’exprime à main levée, ou par appel nominal, ou au scrutin secret, selon ce qu’en décide le bureau de l’assemblée ou les actionnaires. Les actionnaires peuvent aussi voter par correspondance.

Renseignements concernant le capital et l’action

Montant du capital, nombre et nature des actions le composant

Le capital social de Sfil s’élève à EUR 130 000 150 ; il est divisé en 9 285 725 actions, chacune assortie d’un droit de vote et ne faisant l’objet d’aucun nantissement.

Il n’existe aucun autre titre donnant accès au capital de Sfil.

Répartition du capital

Le capital social de Sfil est intégralement détenu par la Caisse des Dépôts, à l’exception d’une action détenue par l’État français, via l’Agence des participations de l’État.

5.2Déclaration de la personne responsable

Je soussigné Philippe MILLS, directeur général de Sfil, atteste qu’à ma connaissance les comptes sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de Sfil et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le rapport de gestion présente un tableau fidèle de l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière de la société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation et qu’il décrit les principaux risques et incertitudes auxquels elles sont confrontées.

Fait à Issy-les-Moulineaux, le 29 mars 2023

Philippe MILLS

Directeur général

1)
Le recours à la télécommunication électronique pour la convocation des actionnaires suppose que la société ait soumis à ceux-ci une proposition en ce sens et ait recueilli leur accord.